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Capitolo 24 :: L'enveloppe Pubblicato: 04-01-07 - Ultimo aggiornamento: 04-01-07 Commenti: Merci à mes deux revieweuses de chocs : Eden et Shan ! Je continue l'histoire et j'ai l'impression qu'elle plait un peu moins. Enfin tant pis je la continues quand même ! Je vous souhaite une bonne année 2007 et je vous dis à mardi prochain pour le chapitre 25
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Bryan tentait vainement de concentrer sur ses cours mais le fait d’avoir Ryo et Mick dans la même pièce se disputer comme des enfants, sans compter les interventions ponctuelles de Falcon avec le bazooka…
- Bryan.
- Oui ?
- Tu devrais aller t’installer sur le bureau de Katy. Je lui ai remis son t-shirt… d’ou vient ce bleu ?
- Elle m’a dit qu’hier quand elle avait pris son bain, elle était retombée dans la baignoire en se relevant.
- Donc je n’avais pas rêvé hier… mais Katy se plaint si peu.
- Je sais… si je ne l’avais pas vu grimacée je ne l’aurais jamais su.
- Même quand elle pleure elle s’enferme dans sa chambre, elle ne veut pas nous déranger… on a l’impression qu’elle a peur de notre réaction.
Bryan secoua la tête et lui confia :
- Katy a toujours eu un esprit d’indépendance amplifié par le fait qu’elle ait été si longtemps dépendante. Que ce soit des autres ou de son propre corps.
- Son handicap…
- Ses jambes oui, mais tout ce que cela entraînait avec : l’incontinence. Autant de muscles que la plus part des gens utilisent spontanément qui pour elle a été un véritable casse-tête à trouver la solution. Avant c’était difficile, mais l’habitude aidant elle a réussi à surmonter ce détail très gênant pour elle.
- Après la mort enfin la disparition, restons prudents sur le terme, c’est toi qui t’es occupé de Katy ?
- Oui en parti.
Voyant que le jeune homme avait finit ses confidences elle le laissa rassembler ses affaires et monter dans la chambre de la jeune fille.
Bryan entra dans la chambre le plus discrètement possible, l’adolescente dormait encore à poing fermé.
« Elle qui disait que c’était aberrant de faire la sieste à 14 ans » songea-t-il en souriant.
Il empila les affaires de la jeune fille quand il tomba sur une liste, son regard s’attarda sur le fait qu’il y avait son prénom répété à plusieurs endroit, il jeta un coup d’œil sur la jeune fille qui dormait toujours et lu pour lui-même :
« DIRECTIVES ET PLAN D’ACTION !
1. K : Inviter Bryan - S : et sa copine (Katy : grrr >_< ; Seito : ça va marcher)
2. K : Veiller à ce que Saki ne vienne pas (Seito : c’est beau d’espérer ; Katy : l’espoir fait vivre)
3. S : Etre aimable avec la copine de Bryan ( Katy : =_=’ promets rien ; Seito : persévérance est faite force ; Katy : l’évolution chez certains prend parfois trois plombe ; Seito : l’espoir fait vivre ; Katy : très drôle)
4. …..
5. …….
6. …….. (…)
21. S&K : le manège des Ax ! (Katy : j’en connais un qui va se sentir seul ! – Seito : je peux toujours demander à Saki… - Katy : je crois qu’elle aimerait pas ! – Seito : pas sûr ! )
22. A l’attaque ! »
- J’avais aucune chance murmura le jeune homme au bord de la crise de rire.
Entendant sa petite-amie remuer derrière lui il rangea rapidement le feuillet quand il tomba sur une vingtaine d’autres du même temps intitulés tous par une lettre de l’alphabet et il retourna sur le dernier celui qui avait fonctionné et regarda : « plan xyz » avec marqué dessous par Seito : c’est quoi ce code à la noix – Katy : on a déjà fait toutes les autres lettres ! – Seito : on l’aura à l’usure ! – Katy : si j’ai bien compris si non c’est Saki qui va s’en mêler… - Seito : oui elle en a marre de jouer ma sœur – Katy : ça se comprend j’en ai marre aussi ! – Seito : A l’attaque – Katy : Oui à l’attaque ! »
Il rangea soigneusement les affaires de Katy avant d’essayer de se concentrer sur ses cours théoriques. Une heure plus tard l’adolescente se réveilla et tourna la tête vers lui elle le regarda un moment avant qu’il se rende compte de son regard.
Il se retourna et la vit qui lui souriait, il s’avança et vint s’asseoir sur le lit et lui demanda :
- Bien dormie ?
- Ça fait du bien…
- Comment vont tes jambes ?
- Engourdies, et une petit crampe dans la jambe gauche.
- Fais voir…
Il souleva le drap et fut rassurer de voir qu’elle portait un t-shirt.
Il alla au pied du lit et prit entre ses mains le tibia auquel il fit un massage relaxant, puis il prit le pied et lui en fit un.
- ça va mieux ?
- oui merci…
Quelque chose dans sa voix l’alerta, et il releva la tête et il vit qu’elle était inquiète. Il revint vers elle et doucement passa une mèche derrière son oreille.
- Qu’est ce qu’il y a ?
- Rien…
- Katy je te connais bien… tu es inquiète ?
- Peut-être un peu…
Il l’aida à s’asseoir et la fit s’asseoir sur ses genoux elle perdit sa tête dans son cou.
- Qu’est ce qui ne va pas Katy ?
- Je… je sais pas…
- Je suis sûr que tu sais ce qui ne va pas… tu ne dois pas avoir peur de me dire les choses Katy…
L’adolescente songea qu’il était idiot de douter dès à présent aussi se força-t-elle à respirer profondément et elle se sentit tout de suite mieux.
- C’est rien !
- Katy…
Elle passa juste ses bras autour de son cou et resta contre lui, Katy se promit de lui faire confiance :
- Je te fais confiance Bryan… alors ne brise plus jamais mon cœur.
- Mais Katy j’en ai pas l’intention ! fit-il en se dégageant pour mieux la voir.
- Y’a beaucoup de monde à l’université… fit-elle en grimaçant.
Bryan réfléchit et lui dit :
- Serais-tu jalouse des femmes présentes à l’université Todaï ?
- Dis comme ça on dirait que c’est ridicule… maugréa-t-elle en croisant les bras.
- Ça l’est ma puce… tu peux avoir confiance en moi !
- D’accord. Mais je n’oublie pas que quoi qu’il arrive j’ai que quatorze ans.
- Katy…
L’adolescente lui sourit tristement, alors il fit une chose étonnante. Il l’embrassa, délicatement, juste poser ses lèvres sur celle de Katy. Suffisamment longtemps pour lui faire comprendre que ses pensées étaient ridicules.
Les yeux de sa petite-amie pétillaient, elle était ravie de cette attitude.
- Bien jeune fille maintenant vous allez arrêter de douter de moi ! c’est un ordre ! fit-il mimant la sévérité.
- Autant que je le peux promis !
Il déposa un bisou sur son nez et lui dit :
- Ce n’est pas ma faute si tu es née huit ans après moi…
- Je sais… moi non plus j’y peux rien !
- Tu as fais tes devoirs ?
- En partie…
- Comment ça « en partie » ! je suis pas d’accord ! zou au travail !
- Et toi tu as fini de travaillé ?
- Presque !
Il la déposa devant son bureau et poussa ses affaires, il les posa sur le sol et s’assit contre le mur.
- Tu devrais prendre un coussin, tu vas avoir mal au dos si non.
- Tu n’auras qu’à me faire un massage.
- Je ne suis pas sûre que tu seras pas plus cassé au final.
- C’est fort possible !
Vexée par le fait qu’il aborde dans son sens elle lui demanda :
- Pourquoi tu dis ça ? fit-elle en tournant sur sa chaise de bureau un crayon dans la bouche.
Il se retint de rire à l’incongruité de son attitude encore un peu enfantine par moment, il savait qu’elle se vexait facilement il la connaissait si bien.
- Imagine si tu me traites comme tu traitais tes poupées je serais en morceau ou la boule à zéro en moins de deux !
Le rouge aux joues elle lui répliqua :
- Et si je te traite comme mes nounours ? fit-elle courageusement.
Bryan tourna la tête vers les peluches présentes sur le lit une véritable ménagerie très bien entretenue, certaines avaient même plusieurs années. Si elle avait maltraité ses poupées pour se venger de son état, elle avait pris grand soin de chacune des peluches qu’on lui avait offert jusqu’à présent. Il sourit, elle était très soigneuse avec ce qu’elle appréciait le plus.
- Alors si je suis traité comme tes nounours tout ira bien pour moi ! Au fait…
- Oui ?
- Tu dors avec tes peluches la nuit ? fit-il taquin.
- Je ne suis plus une petite fille ! protesta-t-elle alors que ses joues lui indiquaient l’inverse.
- Tu es sûre ? ce n’est pas un gros mensonge ?
Elle se dandina sur sa chaise, elle ne pouvait pas lui cacher plus longtemps et murmura :
- Juste celui-là la nuit ! fit-elle en indiquant un panda, c’était lui-même qui lui avait gagné quatre ans auparavant, elle ajouta – et je dors avec les autres quand y’a de l’orage.
- Une garantie contre les cauchemars ? demanda-t-il sans se moquer.
Il connaissait que trop bien la peur qui pouvait s’emparer de vous dans ces moments ou l’esprits n’arrive plus à se défendre contre l’inconscient. Lui-même s’était réveillé plusieurs fois en prise à des visions de son enfance qu’il essayait de chasser chaque jour.
- Tu ne te moques pas de moi… constata l’adolescente en souriant.
- Non.
- Pourtant tu pourrais… j’ai quatorze ans et je dors avec une peluche quand c’est pas quinze.
Il sourit et se releva et alla chercher cette peluche qui la protégeait.
- Dans la mesure ou c’est moi qui te l’ai offert, fit-il doucement ! je ne peux pas t’en vouloir car c’est comme si c’était moi qui veillait contre tes cauchemars !
Une fois ne fut pas coutume l’adolescente retourna dans son livre d’anglais et ignora la dernière remarque de Bryan.
Cependant remarqua le jeune homme elle avait toujours les joues aussi rouges. Il se mordit la lèvre inférieure et sourit.
Bien qu’il fut sûr du fait qu’il l’aimait d’amour et pas d’amitié, pour le moment il souhaitait juste la protéger du monde extérieur et la regarder avancer dans son adolescence.
Cela faisait à peine quatre ans que Katy vivait comme n’importe quel enfant ayant des parents et un foyer.
Sa tante lui avait dit qu’elle ne s’ouvrait pas trop à eux, mais ce n’était pas vraiment la faute de la jeune fille, elle n’avait plus l’habitude de se confier aux adultes, son seul confident c’était lui-même.
Il savait que si Katy parlait de ses « petits-amis » avec Vanessa et Haruka, elle ne gardait pas moins une partie de son âme cachée. Cette part d’elle-même qui avait tant souffert suite à la mort de ses parents, la perte de ses jambes et enfin la disparition de son frère adoré.
Bien que d’apparence joyeuse, il connaissait cette part d’elle qui était triste, emprunte aux cauchemars. Et puis même si elle avait réussi à paraître forte aux autres, est ce que son corps ne s’était pas rebellé ? quand inconsciemment elle se laissait mourir ?
Il l’observa, il nota qu’elle avait perdu du poids. Il fronça les sourcils, il ne voulait pas la voir dépérir il demanda :
- Combien de kilo as-tu perdu ?
Elle se retourna vers lui puis baissa les yeux, contrite.
- Quelques uns… fit-elle en se mordillant la lèvre inférieure.
- Je vois… alors il va falloir remettre au goût du jour notre technique hein Katy ?
Elle hocha simplement la tête et retourna sur son devoir.
Bryan se maudit intérieurement et sous prétexte d’aller leur chercher des jus de fruits.
Il descendit et demanda à la barmaid :
- Quand Katy est allée chez un médecin pour la dernière fois ?
Miki le regarda perplexe et lui répondit hésitante :
- euh je crois que c’était à la médecine scolaire en avril…
- vous auriez son carnet de santé ?
- mais pourquoi ?
- pour vérifier un truc.
- Comme tu veux…
Elle alla dans la partie privée et revint avec le carnet de santé de la jeune fille.
L’adolescent alla directement sur la courbe de poids et vit qu’elle avait perdu 10 kilos.
- Et merde, grommela-t-il.
- Quelque chose ne va pas ?
- Non. Ça va.
Il rendit le document. Prit les jus de fruits et remonta.
- Bah qu’est ce qu’il a ? demanda Miki.
- Fais voir le carnet… proposa le nettoyeur.
Ryo feuilleta le carnet mais ne trouva rien de propice à suspicion.
Bryan était adossé au mur dans l’escalier, il ferma les yeux un instant. Il respira un grand coup et rentra dans la chambre discrètement.
- Un jus de fruits ? proposa-t-il.
- D’accord ! fit-elle en reposant son crayon sur la table.
Une fois son jus de fruits terminé Bryan attendit que sa Katy ait fini, il nota que même pour le jus de fruits elle ne semblait pas avoir d’appétit.
- Katy…
- Oui ?
- Il va falloir faire un plan de combat.
- A quel sujet ?
- Ton poids.
- Mais j’ai juste perdu deux trois kilos…
- Dix. Dix kilos et par ma faute en plus !
- Mais c’est en trois mois c’est pas alarmant protesta-t-elle.
- C’est alarmant dans la mesure ou normalement ils te donnent bien à manger au Cat’s Eyes, Donc ça veut dire que c’est le midi que tu tries la nourriture.
- Je reconnais que je mange pas beaucoup à la cantine ! mais c’est parce que c’est pas bon.
- Ok. Dans ce cas je viendrai manger avec toi tous les midi !
- Non !
- Et pourquoi ?
- Bryan… tu ne peux pas passer tout ton temps à me surveiller ! et puis tu as tes cours !
- Katy ta santé est importante.
- Je sais mais… je ne veux pas que tu rates ton année à cause de moi ! je te promets de faire des efforts !
Il fronça les sourcils et finit par hocher la tête :
- si tu n’aimes pas la cantine, demande à Miki de te préparer un bentô. Tu aimes bien la cuisine japonaise ?
- oui mais pas tout… j’ai été élevée aux Etats-Unis moi…
- bien dis lui ce que tu aimes et elle te les fera…
- Mais je veux pas les embêter déjà que je…
- Katy, ils t’ont adopté. Ce sont tes parents maintenant, et les parents s’occupent des besoins et des demandes de leurs enfants. Ils ne te jugent pas, ils veulent t’aider…
- Je ne leur demanderai pas…
- Dans ce cas c’est moi qui vais leur demander fit-il en s’éloignant.
- Bryan !
L’adolescente se leva et retomba aussi sec, Bryan la retint et lui dit :
- Tu leur demandes ou je leur demande à ta place ? mais si c’est moi je ne pourrais peut-être pas empêcher de leur dire pour ton poids.
Elle lui lança un regard noir et dit :
- Ok. Je m’habille. Tourne toi.
Elle alla prendre dans sa commode un panta-court rose saumon et elle changea de t-shirt. Elle remit son soutient-gorge et mit un t-shirt large blanc. Elle dut resserrer le pantalon et elle descendit suivit par Bryan.
Elle arriva lentement dans le café, elle avisa qu’il n’y avait pas de clients elle regarda le comptoir et constata que c’était son oncle. Elle lui demanda :
- Ou est tante Miki ?
- Elle est sortie. Tu veux quelque chose Katy ?
Elle bredouilla un « non rien » mais elle se tourna et vit Bryan qui était à la chambranle de la porte. Elle se reprit et demanda :
- Je…
- …
- voulais savoir si je pouvais avoir un bentô pour le midi car j’aime pas trop la cantine…
elle avait parlé si vite qu’elle en était essoufflée, Bryan sourit amusé. Elle ajouta :
- Enfin si ça dérange pas… ajouta-t-elle tout aussi rapidement.
- Aucun problème fit simplement le géant.
Katy le regarda perplexe et se demanda « c’était aussi simple que ça ? ».
- Katy, nous t’avons adopté, si tu as des problèmes à l’école, à la cantine – je me demandais d’ailleurs comment tu pouvais manger leur tambouille – ou autre, tu peux nous en parler. Tu es notre fille, et c’est normal que tu veuilles exhausser certaines choses et dans la mesure ou ce n’est pas dangereux pour toi il n’y a aucune raison pour laquelle nous nous y opposerions.
L’adolescente hésita puis fit le tour du comptoir et alla se coller contre le géant. Ce dernier devint rouge carmin, et Bryan fut étonné de l’attitude de Katy. Miki qui venait de rentrer une barre de souci sur le front avisa de la situation et demanda du regard à Bryan et ce dernier haussa les épaules.
Quelques minutes après, une gêne s’empara un peu de l’adolescente mais elle fit mine de rien. Elle récupéra ses béquilles avec une gymnastique très originale car elle faillit s’étaler mais fut retenue par l’élastique de son pantalon que le géant retenait par un doigt.
- ça va Katy ? demanda Bryan inquiet.
- Oui ça va… je me suis emmêlée les pieds, fit-elle avec humour.
- Tu manges avec nous Bryan ?
Il réfléchit un moment et bien qu’il ait plein de travail à faire encore en rentrant, il déclara :
- Avec plaisir.
Katy lui jeta un regard perplexe mais ne dit rien.
- Que voulez vous manger ce soir ? demanda la barmaid.
- Et si Katy et moi vous faisions à manger ? proposa Bryan.
- Oh ce n’est pas obligé… fit Miki embêtée.
- Katy ?
- Pourquoi pas fit-elle. Enfin si vous avez pas peur des surgelés…
- T’es pas sympa là !
- Réaliste fit-elle un sourire démoniaque sur les lèvres.
- De toute façon j’avais l’intention d’être sous tes ordres c’est toi qui a le livre de cuisine de ta mère…
Katy ouvrit la bouche, elle se mordit la lèvre inférieure et lui demanda :
- Et tu as une idée de ce que tu veux que je fasse ? je te préviens je ne sais pas le quart du millièmes des recettes présentes dans ce livre.
- Je pensais juste à un gratin Dauphinois.
- J’ai pas besoin de livre de cuisine pour faire ça…
- Tu ne veux pas montrer ton livre à Miki ?
L’adolescente leva un regard interrogateur tandis que Bryan cherchait un soutient chez la tenancière. Cette dernière sembla comprendre et déclara :
- Je n’ai jamais goûté de gratin Dauphinois et ça me ferait plaisir si tu me montrais ton livre ma chérie.
- Si vous y tenez… Bryan ?
- Oui..tu veux que j’aille le chercher ?
- Non, je veux que tu épluches un kilo de pomme de terres.
- Quoi ?
- C’est toi qui a dis que tu m’aiderais.
- Oui mais… j’avais pensé au boulot de goûteur… grommela-t-il.
- Bah non ! allez au boulot ! tu trouveras l’épluche patate dans le tiroir de droite.
- J’ai pas le choix ?
- Non tu n’as pas le choix.
- Bon. Alors je m’y attèle.
Katy contente d’avoir fait comprendre à son copain, cette pensée lui attira un sourire sur son visage, qu’elle était celle qui commande et qu’il avait beau réussir à le manipuler de temps en temps. Il n’aurait pas le dernier mot.
L’adolescente prit la direction des escaliers et Bryan s’exécuta les épaules basses mais un sourire amusé.
- Pourquoi lui avoir fait chercher son livre de cuisine ?
- Vous connaissez la cuisine française ?
- Euh pas spécialement.
- La mère de Katy était française, et la cuisine française est une des plus calorique et c’est ce qu’il faut à Katy en ce moment. Manger peu, mais calorique. C’est ce qui vous préoccupez Miki non ?
- Tu es vraiment très doué…
- C’est juste que le carnet de santé de Katy avait disparu j’en ai conclu que vous l’aviez emmené chez quelqu’un qui pourrait vous dire en deux mots tout ça…
- Le Doc m’a juste indiqué que son poids était un peu trop faible, il n’y avait nulle trace d’anorexie ou ce genre de chose…
- Elle n’est pas anorexique. Après la disparition de son frère malgré elle, elle se laissait mourir. Elle n’avait plus faim et son estomac se contractait et moins elle avait faim. Il nous a fallut longtemps pour qu’elle recouvre un appétit « normal ». Pour veiller à ce qu’elle ne rechute pas, elle se pèse tous les quinze jours.
- Mais elle était stabilisée non ? alors pourquoi…
Elle s’interrompit et sut en regardant le jeune homme toute la culpabilité qu’il avait sur les épaules, c’était à cause de son « rejet ».
- Franchement je ne pensais pas qu’elle irait agir inconsciemment de cette façon.
- Tu étais le centre de son univers déclara simplement Falcon.
Le bruits de Katy qui redescendait se fit entendre et elle apparut quelques minutes plus tard, le bouquin coincé dans un sac en bandoulière.
Elle posa son sac sur la table et le sortit pour le tendre à Miki.
La barmaid regarda le livre et observa l’écriture fluide, rien avoir avec les bouquins imprimés.
- C’est écris en quelle langue ?
- Français pour la plus grande partie… c’était mon arrière-grand-mère qui l’avait commencé, ensuite y’a eu ma grand-mère puis maman…
- Et enfin y’a la miss Katy ! fit Bryan pour décontracter l’atmosphère ! mais il faut pas compter sur elle pour créer une recette salée, elle est plutôt du genre à faire des gâteaux ! très bon mais loin d’être nourrissant.
- Bryan !
- Oui ?
- Tu es privé de dessert, fit-elle sèchement.
- Quoi ? et quel dessert d’ailleurs ?
- Brownies à la noix de coco fit-elle en croissant les bras.
Le changement d’attitude du jeune homme changea, il adorait les brownies, alors il lui dit :
- Mon adorée !!! comment me faire pardonner ? fit-il en se mettant à genoux devant elle.
L’adolescente se reçut un corbeau sur la tête, le géant et sa femme tombèrent à la renverse. Katy éclata de rire, Bryan s’assit en tailleurs devant elle et dit :
- T’es méchante de te moquer !
- J’y peux rien, tu es trop ridicule !
Il se prit un corbeau à son tour et grommela un :
- Ça a le mérite d’être clair.
Reprenant son sérieux Katy lui sortit une liste de courses à faire et il lui dit :
- Si tu me fais ces courses maintenant je veux bien te laisser goûter aux brownies !
- Ma mie je suis votre obligé ! (français)
- Idiot (français).
- Je vais à la supérette qui est à côté !
Il déposa un bisou sur sa joue et fila rapidement.
- Il a mangé quoi ce matin grommela l’adolescente.
- Il est clair que maintenant qu’il est plus serein vis à vis de toi, il est plus « normal ».
Katy ne répondit pas et s’assit à la place de Bryan et finit d’éplucher les pommes de terre, puis elle se leva pour aller les rincer mais Falcon lui prit pour les rincé lui-même.
- De quoi as-tu besoin Katy ?
- Un grand plat à gratin.. heureusement que la supérette n’est pas loin. Il faudrait aussi un autre plat rectangulaire pour le browni.
Bryan revint avec toutes les petites courses qu’on lui avait dicté. L’adolescente lui prit le pot de crème et commença les couches de gratins sans oublier de saler et poivrer entre chaque couche et du gruyère. Quand elle eut fini elle mit un peu de lait pour empêcher de dessécher, heureusement pour elle ils avaient deux fours aussi elle dit de laisser cuire une heure le gratin et finit le browni en attendant elle réussit à se calé debout pour réussir à touiller le plat. Pour ce faire on déplaça la table pour qu’elle puisse s’appuyer contre le plan de travail derrière.
Quand la pâte fut prête Bryan se chargea de la mettre dans le moule beurré et fariné puis de l’enclencher dans le four. Falcon retira la table et Bryan porta l’adolescente jusqu’au salon ou elle la fit s’asseoir :
- Mais et je dois ranger !
- Je vais m’en charger !
Katy s’assit sur le canapé. Miki et Falcon la rejoignirent en déclarant :
- Nous avons été éjecté de la cuisine nous aussi.
- Comme il utilise pas le feu y a peu de risque qu’il mette le feu… fit-elle avec une sourire amusé.
Miki feuilletait toujours le livre de cuisine quand une enveloppe tomba, la mercenaire lit l’inscription.
- « Ne pas ouvrir… » Katy ?
- oui ?
- Il y avait une enveloppe dedans ?
Katy écarquilla les yeux en la voyant, c’était son frère qui lui avait donné. Bryan qui entrait à ce moment là déclara :
- Tiens elle était là celle là ? Je l’ai cherché partout dans les affaires de Nico…
- S’il te plait donne la moi Miki intervint Katy en lançant un regard noir à Bryan.
La barmaid la rendit et l’adolescente la mit dans sa poche de son panta-court.
Sentant la tension entre les deux jeunes Miki leur demanda :
- Vous savez jouer au « Uno » ? demanda-t-elle prise d’une impulsion.
- Le jeu de carte ? demanda Katy.
- Oui, on nous en a donné un, vous voulez faire une partie en attendant que ce soit chaud ?
- Pourquoi pas ! fit Bryan en s’asseyant à côté de son amie.
Il soupira, il ne comprenait pas pourquoi Nico refusait de l’ouvrir et pourquoi sa petite sœur qui pourtant semblait être bien peu au courant de sa famille refusait également l’ouverture.
Probablement, songea-t-il qu’elle avait inconsciemment de voir son univers s’effondrer.
Alors que les deux adultes étaient sortis de la pièce pour aller chercher le jeu, Bryan dégagea une mèche de devant les yeux de Katy et il murmura :
- Pardon. Tu as raison cela ne me regarde pas…
- Ce n’est pas grave. Pour répondre à la question que tu n’as pas formulé, je n’ai pas envie de l’ouvrir, j’ai l’impression que c’est comme une boîte de Pandore.
Quelques secondes plus tard, Miki et Falcon arrivèrent avec le jeu !
La tenancière distribua et ils jouèrent jusqu’à ce qu’il faille que Bryan sorte le gâteau du four.
Ensuite ils regardèrent les informations puis enfin ils dînèrent. Avant de partir Bryan refit un massage à l’adolescente et cette dernière s’endormit pendant la séance.
Bryan sourit amusé, il n’y avait qu’elle pour s’endormir ainsi. Il défit le lit et la glissa dedans avant de la recouvrir, il lui embrassa le front et ressortit son sac de cours sur l’épaule. Ensuite il prit congé des cafetiers et retourna chez lui pour finir de travailler. Fort heureusement Katy s’était endormie vers 21 heures ce qui lui laissait deux heures pour fignoler le projet qu’il était en train de bâtir.
* * * * *
- A ton avis chéri il y avait quoi dans cette lettre ?
- Je ne sais pas. Peut-être que Katy l’ouvrira un de ces jours.
- Peut-être…
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