Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: chibiusa

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 14-07-06

Ultimo aggiornamento: 02-01-08

 

Commenti: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Riassunto: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Remember me

 

Capitolo 29 :: Oh souvenirs intarrissables

Pubblicato: 13-02-07 - Ultimo aggiornamento: 13-02-07

Commenti: Voilà le chapitre 29, dans celui ci on fait un petit plongeon dans le passé ! Merci aux lecteurs et bonne lectures à tous !

 


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Ce jour ou il avait appris qu’elle attendait un bébé, elle l’avait appelé elle pleurait. Inquiet il l’avait questionné pour savoir ce qui n’allait pas, il avait réussi à apprendre qu’elle était à l’infirmerie de son collège alors sans penser à autre chose il avait pris le métro pour les trois stations qui les séparait et l’avait rejointe à l’infirmerie. Là-bas, Nicolas avait découvert le proviseur qui le regardait bizarrement. Et Haruka si menue si recroquevillée sur elle-même, il s’était approché d’elle et lui avait caressé la joue. Elle l’avait fixé ses yeux étaient inquiets, il lui demanda ce qu’il n’allait pas elle avait essayé de parlé mais au bout de la quatrième hésitation après le « je… » Le principal avait grogné :  

 

- Elle est enceinte ! voilà le problème.  

 

Il se souvenait encore de son choc à l’entente de cette nouvelle il était resté figé. Puis il avait dépassé son propre mal-être et panique pour lui demander doucement :  

 

- C’est vrai Haruka ?  

 

Elle n’avait pas réussi à répondre quoi que ce soit et résignée à ne réussir à prononcer un mot elle avait simplement hoché la tête. Il avait vu tellement d’incertitude et de crainte dans son regard qu’il l’avait prise dans ses bras pour qu’elle soit assuré de sa présence. Il lui avait murmuré alors qu’elle pleurait toutes les larmes de son corps, des mots apaisants, ignorant totalement les regards incrédules et horrifié des deux professeurs du proviseur et de l’infirmière.  

Deux hommes entrèrent dans la salle et Nicolas s’était senti devenir de sels. Le sentant se tendre l’adolescente lui avait demandé :  

 

- Qu’est ce qui se passe Nico ?  

 

Il lui avait dit :  

 

- Ne t’inquiète pas Haruka ce n’est rien…  

- Nous sommes policiers et nous voulons vous poser quelques questions jeune fille.  

 

L’adolescente avait blêmie. Et Nicolas avait prit sur lui de ne pas la quitter même si lui pourrait avoir des soucis par la suite.  

 

- Jeune fille est-ce que vous avez été violée ?  

 

La question laissa un froid dans l’assemblée et Haruka avait sursauté et secoué la tête.  

 

- Qui est responsable de « ça » alors ?  

 

Bien qu’inquiet, l’adolescent devait la protéger et déclara :  

 

- Je suis le responsable d’Haruka, pour ce que vous appelez « ça ».  

- Et quel age avez vous ?  

- 4 de plus qu’Haruka, je suis donc encore mineur. Je vais avoir dix-sept ans dans deux mois.  

- Et vous êtes fier de vous ? cela dit cette jeune fille va passer pour une fille facile mais je suppose que cela vous indiffère fit une des deux professeurs.  

 

Le regard que Nicolas lui décocha la fit trembler et il dit :  

 

- J’avoue que je ne suis pas fier de moi de la mettre dans cette situation délicate.  

- Scandalisante et honteuse !  

 

Il décocha un regard à Haruka elle tremblait mais il ne pouvait pas lui faire preuve de compassion à cet instant précis il lui prit juste la main dans la sienne et déclara :  

 

- Nous ne sommes plus à l’age moyenâgeux.  

- Quel va être votre choix demanda le proviseur soucieux de la réputation de son collège.  

 

Dans sa tête il réfléchissait à tout allure pour savoir s’il ne valait pas mieux renvoyer immédiatement l’adolescente ou attendre qu’elle avorte.  

 

- Je comprend pas… intervint Haruka d’une toute petite voix. Quel choix ?  

- Avorter ou abandonner ce bâtard ! cingla un pion.  

 

Au terme « bâtard » Haruka avait senti le corps de son ami se figer et elle avait dû lui octroyer de discrète caresse avec son pouce pour qu’il se détende un peu à nouveau. Haruka n’aimait pas non plus ce terme injurieux et elle déclara alors :  

 

- Etant donné que nous sommes tous deux orphelins fit-elle d’une voix douce et calme malgré ses tremblements que Nicolas percevait. Vous pouvez déjà effacer la thèse de l’abandon, n’est ce pas ?  

 

Elle était tremblante. Il lui dit :  

 

- On fera ce que tu veux qu’on fasse Haruka.  

 

L’adolescente hocha la tête.  

 

- Je sais pas quel sera notre choix, ajouta-t-elle. Si nous garderons ce bébé ou si nous opterons pour l’autre solution.  

 

Solution qu’elle aurait préféré ne jamais envisager, d’ailleurs rien que prononcer le sigle IVG, la faisait trembler.  

 

« Pourquoi elle ? » avait songé Nicolas à cet instant là. Il savait que plus que tout son amie avait besoin d’une famille cependant s’il avait pensé jamais pouvoir se passer d’elle, il n’avait pas penser à constituer cette famille à ce moment précis.  

 

- Nous allons vous conduire à l’hôpital, décréta l’infirmière.  

- Pourquoi faire ? demandèrent ensemble les deux ados.  

 

La vieille dame les regarda tour à tour, elle avait perçu leur inquiétude et leur assura :  

 

- Quelque soit votre décision quand à cette grossesse, il est recommandé de faire des examens savoir si votre amie est en bonne santé ainsi que le bébé.  

 

Ils avaient hoché la tête silencieusement et sans un bruit, le jeune homme ramassa son sac de cours qu’il mit sur ses épaules et prit l’adolescente par la main l’invitant à descendre du lit. Il déclara :  

 

- Ou sont ses affaires ? je vais l’y accompagner tout de suite.  

- Peut-être devrions nous vous y accompagné suggéra l’un des deux policiers.  

- Sauf votre respect messieurs intervint Nicolas tout en entourant la taille de l’adolescente sous le regard réprobateur du principal. Si nous montons dans votre voiture on risque de penser à tort que nous avons fait quelque chose de mal ce qui n’est pas le cas.  

- Comment ça RIEN de mal ! s’exclama le proviseur. Vous ne pensez pas à la réputation de mon collège.  

 

Haruka avait lâché la main de Nicolas et était sorti en courant de la salle son chien Miro sur les talons. Elle se tenait à la rambarde du couloir pour s’assurer de ne rencontrer aucun obstacle.  

Nicolas avait une véritable colère qui s’était écoulé dans ses veines et il dit cinglant :  

 

- Attendez vous a avoir une plainte à votre encontre ! lança le jeune homme d’une voix cinglante.  

- Je ne vois pas ce que j’ai dis de faux ! je me demande juste à quel age elle a commencé.  

 

Le point qu’il se retrouva dans la figure de la part de Nicolas fut la réponse :  

 

- Je ne vous autorise pas à insulter mon amie monsieur. Pour tout dommage et intérêt éventuels, adressez vous à – l’adolescent ouvrit son portefeuille et sortit une carte d’un avocat- cette personne. Sachez enfin que si vous portez plainte je n’hésiterai pas moi non plus à porter plainte. Et j’espère qu’Haruka n’est pas en train de faire une bêtise par votre stupidité monumentale.  

 

Le jeune homme repéra le sac à dos de son amie et s’en saisi. Il constata avec étonnement que les deux flics n’étaient pas intervenu à son encontre suite à son énervement.  

 

Ce jour-là, il l’avait cherché longtemps avant de la trouver assise dans l’escalier qui menait à la petite porte ou se réunissait à l’intérieure les enfants de l’association des Flandres. Il s’agenouilla devant elle et lui caressa le front.  

 

- Haruka… murmura-t-il.  

- C’est faux ! murmura-t-elle avec tristesse.  

- Quoi donc mon petit cœur…  

- Que je suis une fille facile… fit-elle piteusement et avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit. C’est moi qui ai choisi de le faire…  

- Je sais mon ange… ne t’inquiète pas je serai là pour toi.  

- Je croyais que tu allais te mettre en colère…  

- Je suis en colère mais uniquement contre moi-même. Pour t’avoir mis dans cette situation délicate.  

 

Elle lui avait souri tristement et avait sans parlé demandé à être prise dans les bras et il l’avait serré contre lui. Juste au moment ou ils se séparaient, les deux flics arrivèrent dans une voiture banalisée. Et le plus vieux vint à leur rencontre alors que Nicolas avait une main possessive et protectrice autour de la taille de son amie. Et dans son autre main le sac à dos d’Haruka.  

 

- Que faites vous là ? avait demandé Nicolas surpris.  

- Et bien vous nous avez dis que la voiture de fonction n’était pas assez discrète et comme nous avons fini notre service on a pensé qu’on pourrait quand même vous accompagner à l’hôpital.  

 

Après une hésitation, le jeune homme accepta. Il savait l’adolescente fatiguée et les transports en commun étaient éprouvants.  

 

- Nous vous remercions.  

 

Nicolas mis son sac et celui d’Haruka dans le coffre et il aida l’adolescente à monter et à s’attacher. Il en fit de même de l’autre côté après avoir laissé le chien s’installer entre eux. Au dessus de la bête couchée, l’adolescent tenait la main de sa bien aimée.  

 

Pendant que cette dernière se faisait auscultée par une gynécologue, Nicolas avait été rassuré quand Haruka lui avait demandé s’il pouvait attendre dehors. Il l’avait rassuré et lui avait assuré qu’il resterait aussi longtemps que nécessaire et l’attendrait. Il s’était installé bientôt il remarqua que les deux flics étaient toujours là.  

 

- Je peux vous demander quelque chose ?  

- Oui bien entendu.  

- Pourquoi restez-vous ? pourquoi nous aidez-vous ?  

- Oh tu sais ! beaucoup de jeune hommes seraient parti en courant après la nouvelle.  

- Je suis responsable de son état c’est normal… fit Nicolas.  

- Tu es responsable et droit, et heureusement que tu es mineur, sans quoi nous aurions dû sévir. Et voyant ton honnêteté cela aurait été gênant.  

 

Le jeune homme haussa les épaules.  

 

- Si j’ai bien compris vous êtes tous les deux orphelins.  

- C’est exact. La mère d’Haruka est morte il y a six mois d’un cancer, sa tante qui la gardait est morte dans un accident de voitures quelques temps plus tard.  

- Et vous avez profité de la situation alors qu’elle était en plein traumatisme.  

 

Nicolas baissa la tête et murmura :  

 

- Je sais bien qu’on aurait pas dû que je n’aurai pas dû… avoua-t-il avec détresse.  

 

Le vieil homme qui avait beau être d’une autre école comprenait la souffrance de cet enfant, il lui mit une main sur son épaule. Et lui dit :  

 

- Les erreurs ça arrive à tout le monde, le tout est de savoir les assumé la tête haute.  

- C’est bien mon intention.  

- Et vous pensez réellement à garder ce bébé demanda le plus jeune âgé d’à peine vingt-deux ans.  

 

Nicolas resta un moment silencieux avant de répondre :  

 

- Si Haruka veut le garder, oui bien entendu. Je ne m’imposerai aucunement dans un choix comme dans l’autre. Quoi qu’il arrive je l’accompagnerai.  

- Mais tu as que 17 ans…  

- Je sais, mais je sais aussi que je l’accompagnerai quelque soit son choix.  

 

Le vieil inspecteur vit une telle douleur dans le regard de l’adolescent qu’il dit :  

 

- Tu as donc l’intention de l’épouser ?  

- Si un jour l’opportunité se présente sans l’ombre d’une hésitation. Pour le moment c’est impossible, il faudrait avoir l’accord du juge quand elle aurait seize ans… mais on en est pas là.  

 

Une jeune infirmière s’avança et demanda :  

 

- Est ce que vous seriez par hasard Nicolas ?  

 

L’intéressé se leva et demanda un peu inquiet :  

 

- Quelque chose ne va pas avec Haruka ?  

- Euh… elle vous réclame auprès d’elle.  

 

Le jeune homme blanchit légèrement et demanda :  

 

- C’est obligé ? si ce sont des examens d’ordres…. Euh gynécologique je préfèrerai autant m’y tenir à l’écart.  

 

Cette fois ci il n’était plus blanc mais rouge à cause de ses propres paroles. La jeune infirmière indulgente lui dit :  

 

- Ces examens là sont terminés, mais comme la gynécologue veut faire une échographie votre amie a demandé à ce que vous soyez là.  

- C’est quoi une échographie ?  

 

Les deux flics tombèrent à la renverse tandis que l’infirmière eut une goutte de sueur sur la tempe.  

 

- C’est une radiographie pour voir comment le bébé va…  

 

« Bébé », songea Nicolas, « Un bébé, c’est vrai ». Bien entendu il avait fait le rapprochement mais pas encore de manière très réelle, un peu comme s’il s’agissait d’un rêve peu enclin à se réaliser. Une fois qu’il verrait ce petit être sur l’écran il prendrait probablement conscience de tout cela implique. Il hocha la tête, et suivit l’infirmière.  

Il entra dans la salle de consultation et la gynécologue le fit s’asseoir sur une chaise à côté de l’adolescente dont le pull était relevé. L’adolescente avait la marque des larmes sur ses joues et une solitaire qui roula sur sa joue veloutée. Il l’essuya de son pouce, elle sursauta légèrement mais se détendit car la caresse lui était familière, c’était la même qui quelques semaines auparavant avait séché ses larmes à cause de la douleur de la présence extérieure en elle.  

Mais cette fois-ci Nicolas savait ce que signifiait ce regard, il comprenait sa signification. Il amena sa main à sa bouche et y déposa un baiser. La gynéco les ramena à la réalité et leur dit :  

 

- si vous désirez avorter, il n’est ni nécessaire ni opportun pour vous de rendre concret cette grossesse en faisant une échographie.  

 

En fait, la doctoresse venait d’avoir une discussion avec une assistante sociale qui lui avait signifiait qu’il serait opportun de les inviter à un tel choix. Haruka tourna sa tête vers la direction de son ami. Ce dernier lui dit tout en embrassant à nouveau sa main :  

 

- D’accord Haruka… - il se tourna vers les deux femmes présente et leur dit – nous tenons à assister à cette échographie, car nous avons l’intention de garder le bébé.  

 

L’assistante sociale devint aussi pâle que son pull immaculé, avant de passer au rouge colère et dit :  

 

- Mais vous y pensez pas !!! c’est une enfant !  

- C’est notre choix, fit simplement Nicolas, tout en maintenant la main de sa jeune amie dans la sienne, il lui administra une douce caresse pour la rassurer, il la protégerait de ces gens.  

- Vous n’en avait même pas parlé !  

- Haruka nous connaissons si bien que rien qu’en la regardant dans les yeux je sais ce qu’elle veut et désire.  

- Parce qu’avoir un enfant à 13 ans c’est raisonnable !  

- Certes cela risque de perturber nos vies à tous les deux madames, mais ce sont nos choix et nous en assumerons les conséquences ensemble.  

- Vous décidez pour elle ! allez savoir comment un japonais dans votre genre doit avoir des idées bien arrêté quand à l’avortement !  

 

Nicolas et Haruka sursautèrent, jamais ils n’avaient pensé que leurs origines pourraient rentrer en ligne de compte. L’adolescente déclara :  

 

- Il ne m’a en rien forcé, ni à avoir des relations intimes, ni à vouloir garder cet enfant fit-elle avec la force de conviction dont elle faisait preuve en temps normal.  

- Vous dîtes ça mais quand l’enfant pleurera dans la nuit…  

- Je me lèverai répondit-elle tranquillement.  

 

Nicolas admira son amie, il avait toujours su qu’elle avait une force de caractère hors du commun, il était si rare qu’elle se laisse aller à pleurer ou a partager nettement ses craintes sauf peut-être dans des moments privilégiés qu’ils avaient eu ensemble.  

 

- Et avec quel argent l’élèverez-vous ?  

- Vous n’êtes pas sans savoir madame, fit calmement l’adolescente, que j’ai à ma disposition si nécessaire une pension venant de ma mère ? vous avez donc la réponse à cette question.  

- De plus fit Nicolas, je ne suis pas « sans-le-sou » non plus. Je serais là.  

- Sauf si je l’envoie dans un établissement pour fille-mère fit acerbe l’assistante sociale. Il est hors de question qu’elle donne de mauvaises idées à ses camarades de chambrées.  

- Et ou ce situe ce foyer ? fit l’adolescent.  

- …  

- vous réglerez ça plus tard déclara le médecin, en attendant j’ai mes patients qui veulent voir leur bébé.  

 

La gynécologue poussa fermement l’assistante sociale dehors, et le médecin en se retournant fut à nouveau bouleverser par le tableau auquel elle assistait. La jeune femme ne doutait pas un instant de leur sentiments l’un pour l’autre, aucun doute pour elle, cet enfant bien qu’imprévu était conçu par amour…  

Elle les laissa encore une minute à leur rêverie et entendit nettement Nicolas murmuré à son amie :  

 

- Ne t’inquiète pas, ils ne pourront pas nous séparer.  

 

Haruka avait seulement hoché la tête. Et la gynécologue la prévint :  

 

- Je vais vous mettre du gel sur le ventre.  

 

Même en étant prévenue l’adolescente ne put s’empêcher de sursauter au contact sur sa peau, ensuite elle sentit qu’on posait quelque chose sur son ventre. Si elle avait voulu une échographie c’était pour Nicolas.  

Ce dernier observait avec un peu d’anxiété l’écran et vit tout à coup une image floue, et tandis qu’il se demandait s’il était sensé voir quelque chose. La gynécologue sourit amusée et lui expliqua ce qu’elle voyait et lui montra un pied, la tête…  

Quand enfin Nicolas réussit à voir tout ce qu’elle décrivait, il eut une vision d’émerveillement, inconsciemment il serra plus fort la main d’Haruka.  

Cette dernière surprise demanda :  

 

 

- Quelque chose ne va pas ?  

- Non tout va bien la rassura la gynécologue.  

- Nicolas ? tu as changé d’avis ? demanda l’adolescente un peu inquiète.  

 

Tout en ne quittant pas l’écran des yeux il amena la main de son amie à sa bouche et juste après avoir déposé un baiser son poignet il dit :  

 

- Non en aucune manière, surtout pas depuis que j’ai pu voir notre bout de chou !  

- Que vois tu ? demanda-t-elle.  

- J’ai vu un pied minuscule, une tête et une main, le reste est inaccessible à mes yeux.  

- Tout va bien alors ?  

- Oui, mademoiselle Makimura, votre bébé semble être en pleine forme. Je vous enlève le gèle.  

 

Une fois assis devant le bureau, la femme médecin donna un feuillet à l’adolescente cette dernière chercha un quelconque message en braille mais rien, elle fronça les sourcils et demanda :  

 

- Qu’est ce que c’est ?  

- C’est un questionnaire.  

- Ah, il faudra que Nicolas me le lise…  

- Je suis navrée…  

- Ce n’est rien Docteur fit l’adolescente avec un sourire. Je sais bien que les gens ne sont pas équipés contre les problèmes des autres.  

- Tu peux me montrer…  

 

Le jeune homme lut et devint pâle et dit :  

 

- Euh… peut-être demander à une de tes amies…  

- Nicolas !  

- Je sais, je sais, je veux bien t’aider mais là… les questions…  

- Dis voir ?  

- Oh non Haruka s’il te plait ! grommela-t-il.  

 

La gynécologue ne put s’empêcher de rigoler, ce qui interrompit immédiatement leur chamaillerie. Elle dit :  

 

- Bon je vais le remplir à la place de votre ami.  

 

Ce dernier fut content de se débarrasser de l’encombrant papier.  

 

- Bon commençons…  

- Euh je crois que je vais attendre dehors ! maugréa-t-il.  

- Alors là tu me fais un coup pareil Nicolas Tomas et tu peux être sûr que tu le regretteras, fit simplement l’adolescente.  

 

Les mots avaient dû être efficace considéra le médecin en souriant toujours, le jeune homme s’était rassis ou plutôt s’était laissé tombé dans le fauteuil.  

 

- Bon, à quand remonte vos dernières menstruations ?  

 

L’adolescente rougit légèrement, mais répondit vaillamment.  

 

- A quand remonte votre dernier rapport sexuel ?  

 

Cette fois-ci l’adolescente vira au rouge brique.  

 

- Voilà ce que je voulais éviter, grommela le jeune homme avant de demander le questionnaire. Je vais répondre à celle auquel je connais les réponses.  

 

Ainsi il écrivit rapidement les informations concernant les moyens contraceptifs utilisés, s’ils avaient utilisé un préservatif, il put même répondre après une seconde d’hésitation la date des premières règles de l’adolescente. Il tendit gêné le feuillet. Le médecin fut surpris qu’il connaisse tous ces détails de son amie. Cependant sa discrétion lui interdisait d’intervenir, elle s’enquit auprès de sa patiente des données médicales qu’elle pouvait connaître sur sa famille, mais cette dernière ne pouvait guère la renseigner quand elle expliqua que sa mère était orpheline et que visiblement elle n’avait eu aucun problème de santé, à part son cancer…  

La doctoresse rempli alors le dossier avec les informations demandées.  

 

Ensuite ils étaient sortis tous les deux avec Miro ils étaient allé se promener dans le parc de l’hôpital, il avait passé un bras possessif autour de sa taille et lui murmurait des mots apaisant que tout irait bien, qu’il serait là pour elle.  

 

Aujourd’hui Nicolas, comprenait la stupidités qu’avait été la sienne de lui faire pareil promesse, le regard perdu sur la rue, insensible aux bruits extérieurs. Si elle ne lui pardonnait jamais il ne pouvait pas lui en vouloir…  

Même si ce n’était pas sa faute, il avait perdu la mémoire et pour ça il s’en voudrait toujours, comment avait-il pu l’oublier ? au début jouer les protecteurs à l’école primaire avait été un jeu, il avait trouvé quelqu’un à protéger en dehors de sa sœur et comme il aimait la bagarre et faire imposer ses décisions. Mais bien vite, il s’était rendu compte que cela n’avait pas d’importance, Haruka lui avait appris à se laisser porter par les courants à faire confiance aux adultes plus spécialement à Kaori. En la rencontrant il avait été étonné par sa force tranquille, sa certitude que tout irait bien. Il appuya son front contre le carreau de la vitre froide.  

Même durant la maladie, la mère d’Haruka avait été fière, elle n’avait pas renoncé à l’association des Flandres, elle n’avait pas abandonné sa fille se forçant à avancer. Et lui à part au moment ou il était venu la voir dans la chambre d’hôpital. Ce jour-là il s’était confié, avait raconté l’histoire de sa famille, elle lui avait sourit et l’avait serré dans ses bras comme s’il était son enfant. Elle lui avait murmuré « Les enfants qui ont souffert, grandissent plus vite, mais ils ont pas moins de chance que les autres d’être heureux. Ne renonce jamais à ton bonheur Nicolas, et sois là pour ma fille ».  

 

A présent il comprenait ses paroles, il les comprenait si bien. C’était à peu près les même que le père d’Haruka lui avait donné. Ne pas croire que parce qu’il s’éloignerait, elle serait heureuse. Il l’avait vu c’était vrai qu’elle n’était pas heureuse et elle ne lui pardonnerait pas avant qu’il lui ai tout raconté, aussi alla-t-il dans sa chambre et alluma l’ordinateur, et il commença à écrire.  

 

Quand il arrêta, il se relit attentivement puis il imprima le tout en format braille, il laissa le fichier enregistré dans « mes documents » ou il retrouva son répertoire « Nicolas ». Il sourit, c’était lui qui l’avait créé à l’époque sur cet ordinateur.  

 

- Si vous voulez lire… fit simplement le jeune homme avant de récupérer la liasse de papier écris en braille pour Haruka.  

 

Le nettoyeur, loin de se troublait car il ne cachait pas spécialement sa présence, avança et lu et quand enfin il eut fini il lui demanda :  

 

- Alors c’est ton oncle qui a commandité tout ça.  

- Ça vous étonne ?  

- Non, à l’époque, comme ton père ne voulait pas tuer son frère avait fait le choix de disparaître, lui comme moi savaient qu’il y avait peu de chance pour que cela suffise, mais c’était son choix.  

- Et nous en vivons les conséquences aujourd’hui…  

- C’est sûr, ta sœur surtout avec ses jambes et tes parents.  

- D’un autre côté s’il n’avait pas fait ce choix, je n’aurai pas rencontré Haruka…  

- N’en sois pas si sûr, Nicolas.  

- Comment ça ?  

- Et bien Kaori voulait revenir il y a quelques années, mais elle voulait attendre que tu sois majeur pour que tu n’aies pas à être séparé de ma fille.  

- En gros elle s’est sacrifié pour Haruka et moi.  

- Quand on agit pour son enfant, d’une manière ou d’une autre. Quelque soit notre choix, ce n’est pas un sacrifice mais une preuve d’amour.  

 

Nicolas méditait ses paroles, serait-il prêt à faire n’importe quel sacrifice pour les gens qu’il aimait ? évidemment que oui, si non comment expliquer son propre comportement.  

 

- Effectivement.  

- Que comptes tu faire maintenant Nicolas ?  

- Une fois que le problème « oncle tyrannique » sera réglé, je ferai ce que j’ai toujours voulu faire.  

- Quoi donc ?  

- Epouser Haruka, si elle me dit « oui ». Et me faire accepter par mon fils. Sans oublier ma sœur.  

- Bon, tout va bien alors. Je n’auras pas à te tordre le cou ou à t’en coller une pour que tu agisses comme il faut.  

- Mais pour mon oncle…  

- Ne t’inquiète pas de ça, je m’en charge.  

- Sauf votre respect, vous n’êtes plus très jeune…  

- Finalement peut-être que quelques coup t’apprendra à être plus respectueux ! fit Ryo faussement vexé. Bon viens je vais te montrer ton appartement.  

- Mon appartement ?  

- Tu crois pas que tu vas dormir avec ma fille ce soir…  

- Vous n’avez pourtant pas le plus respectueux vis à vis des femmes.  

- Oui mais là tu oublies quelque chose, fit le nettoyeur en lui tirant l’oreille. C’est ma fille.  

- Papa poule alors fit le jeune homme.  

- Tout à fait et je revendique aussi mon rôle de grand-père. Etant donné que je n’ai pu profiter de ma fille j’ai eu tout loisir de voir grandir Tomas…  

- Je dois avouer que je n’envie pas le fait de changer les couches, mais je suppose qu’on se fait à tout… cet après-midi j’aimerai qu’on aille se promener avec Haruka et Tom…  

- Pour Tom, c’est pas possible, il est invité à un anniversaire. C’est prévu depuis quinze jours au moins. Mais pour Haruka il n’y a pas de souci.  

- Peut-être invité ma sœur, fit-il songeur.  

- Si tu veux mon avis Nicolas, un cas après l’autre, tu auras tout le temps de parler à ta sœur demain.  

- Oui vous avez raison.  

- Tutoie moi ou tu passeras un sal quart d’heure grogna le nettoyeur.  

- Ok.  

 

Il était midi trente quand Haruka et Tom rentrèrent enfin. Le petit garçon bailla en se laissant tomber sur le sol pour se caler contre Miro.  

 

- Cette position me rappelle quelqu’un fit-il simplement. Il manquerait plus qu’une photo.  

 

Haruka revint quelques minutes et lui tendit l’appareil et lui dit :  

 

- A toi l’honneur. Qu’as tu fais ce matin ?  

- J’ai regardé les albums photos de Tom et toi.  

 

Haruka ne savait pas quoi répondre, et une fois la photo prise son fils vint contre elle, pour la protéger ? songea-t-elle. Elle embrassa les cheveux de son fils.  

 

- Ah, et tu le trouves comment bébé ? demanda-t-elle.  

- Très mignon, et toi très belle, feignant de ne pas avoir entendu la limite de la question.  

 

Le résultat fut immédiat, la jeune femme rosie. Voyant le regard protecteur de son fils, Nicolas se retint de l’embrasser. Il caressa les cheveux du petit garçon et lui demanda :  

 

- Comment s’est passé ta matinée poussin ?  

- Y’a que maman qui a le droit de m’appeler « poussin » ! grogna le garçonnet.  

- Tom !fit Haruka avec une douce autorité.  

 

Pour toute réponse, l’enfant se cacha dans le cou de sa mère, installé à califourchon tournant la tête exprès dans l’autre sens. Lentement la jeune femme caressa le dos du petit garçon bougon et le serra dans ses bras. Elle adressa au papa un sourire d’excuse. Nicolas en profita pour poser sa main sur la joue de la jeune femme et délicatement posa ses lèvres sur les siennes. Ce fut comme une caresse, le jeune homme fut rassuré qu’elle ne le rejette pas, elle n’avait pas non plus mal réagit. Ne voulant pas la brusquer, il se contenta de capturer sa main droite d’embrasser sa paume et de garder ses doigts entrelacé aux siens, il la sentit resserrer la pression comme pour s’assurer qu’il n’allait plus s’éloigner.  

 

Ryo observait la scène depuis la cuisine avec Miki, il était à la fois attendrit et jaloux de ce jeune homme qui allait lui prendre sa fille. La mercenaire posa une main sur son bras et lui murmura :  

 

- Elle ne sera jamais bien loin, une fille c’est moins indépendant qu’un garçon, tu resteras toujours son père.  

- Je sais. Ce qui m’intéresse c’est son bonheur et je peux t’assurer que je vais en faire en sorte que rien ne vienne plus la déranger. Je ne l’ai jamais vu aussi sereine. Et puis elle s’est laissée embrasser.  

 

Il ferma la porte de la cuisine.  

 

- Nicolas a beaucoup à se faire pardonner, je pense que c’est une bonne chose que Tom soit chez son ami Seishi cet après midi pour son anniversaire.  

- En parlant d’anniversaire, tu crois que cette année on aura plus de chance que les dernières années ?  

- Je ne sais pas.  

- Peut-être que Nicolas va changer quelque chose.  

- On verra. Il nous reste encore quelques semaines. Avec de la chance d’ici là ils seront à nouveau un couple.  

- Tu es gentils ne les force pas à avancer trop vite Ryo, fit Miki. Tu risquerais de tout gâcher laisse les faire à leur rythme. Ou plutôt au rythme d’Haruka. Et puis vaudrait peut-être mieux s’assurer qu’elle a un contraceptif non ? tu veux être grand-père à nouveau dans neuf mois ?  

- Tu n’as pas tort…  

 

Haruka murmura :  

 

- Il s’est endormi. Tu peux le prendre s’il te plait Nico.  

- Bien sûr.  

 

A contrecœur, Nicolas détacha son emprise de la jeune femme non sans avoir embrassé auparavant sa paume. Il se leva et récupéra doucement le petit bonhomme endormi avec émotion. L’enfant se cala naturellement dans ses bras.  

 

- Je le mets dans son lit ? proposa-t-il.  

- Oui, je t’accompagne.  

 

Nicolas allait lui dire que ce n’était pas nécessaire, mais il se retint, peut-être qu’elle voulait profiter d’être loin des yeux de son père pour se laisser un peu aller ?  

 

Il allongea délicatement le petit bonhomme et lui enleva ses chaussures avec une infini douceur. Il constata que la jeune femme était à la porte de la chambre, il murmura :  

 

- Viens Haru.  

 

Elle lui tendit la main et quand elle fut à sa portée il la prit il l’amena à s’asseoir sur ses genoux et naturellement elle passa ses bras autour de lui.  

 

- Tu nous as fait un petit garçon, mignon à souhait, ma chérie.  

 

 

 


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