Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: chibiusa

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 14-07-06

Ultimo aggiornamento: 02-01-08

 

Commenti: 185 reviews

» Scrivere una review

 

GeneralDrame

 

Riassunto: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Remember me

 

Capitolo 13 :: L'inspection

Pubblicato: 12-10-06 - Ultimo aggiornamento: 12-10-06

Commenti: Hello tout le monde ^^ ! Voilà on avance encore un peu ^^ ! j'espère que vous ne prendrez pas mal les incohérences qu'il pourrait naître sur le sujet des non-voyants. Pour ce qui est des question à savoir pourquoi Haruka n'a pas été surprise traumatisée de savoir que son père était un nettoyeur, il y a une raison à tout ^^ ! j'espère que ça vous plait encore et j'espère que vous me pardonnerai les quelques fautes qui traînent çà et là ! je fais de mon mieux pour me relire - Un grand merci à tous les reviewers et surtout à Tamia ^^ ! je suis contente de voir une review de toi ^^ ! j'espère que ça vous plaira à très bientot :)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

 

Haruka, Katy et Vanessa discutaient activement et riaient encore quand Miki et Ryo arrivèrent. Haruka tenait le petit garçon dormait à poing fermé bien calé dans ses bras.  

 

- Alors ça s’est bien passé ?  

- Oui ! enfin on a pas fait grand chose on a pas mal discuté…  

- C’est du beau boulot ça…  

- Bah en fait, il restait les détails surtout et quelques petites surprises… encore un truc à préciser, et les costumes à peaufiner.  

- Y’a des choses à faire ? Demanda Miki.  

- Non déclara Vanessa, c’est ma mère qui s’occupe de ceux qu peuvent pas le faire. Elle les a presque finis.  

- Donc elle a vu la répétition.  

- Non, aucun parent n’est autorisé à y assister…  

- Alors vous gérez tout tout seuls ?  

- Bah plus ou moins, vous voyez bien il y a encore ma mère fit Vanessa en haussant les épaules. Attendez justement je dois lui demander pour vendredi soir…  

 

Vanessa lui quitta quelques instants.  

 

- Qu’est ce qui se passe vendredi soir ? demanda le nettoyeur.  

- Elles viennent dormir chez moi, fit Haruka en haussant les épaules.  

- Qui elles ?  

- Moi et Vanessa, fit Katy tout sourire.  

- Katy.  

- Oui ?  

- Tu sais que tu dors chez nous à partir de maintenant… fit Miki.  

 

Katy écarquilla les yeux, elle pensait qu’ils rigolaient :  

 

- Vous êtes sérieuse ?  

- Bien sûr.  

 

Voyant l’air embarrassé de la jeune fille elle ajouta :  

 

- Mais ne t’inquiète pas, y’a pas de souci pour vendredi soir.  

 

Bryan qui avait écouté, était content, il arriva embrassa Katy sur la joue et lui murmura quelque chose d’autres. Ensuite il lui fit la bise et en fit de même avec Haruka et Vanessa.  

 

- Et si nous y allions proposa la mère de Vanessa.  

- Au revoir tout le monde…  

- A demain !  

 

Ensuite Haruka, Tom et Ryo partirent, laissant Bryan, Katy et Miki se diriger vers la voiture de cette dernière.  

 

- Tu veux qu’on te raccompagne Bryan proposa la mercenaire.  

- En fait, je dois faire des massages à Katy pour détendre ses muscles…  

- Ok, alors monte.  

 

Le garçon porta Katy et l’installa sur le fauteuil avant, puis monta à l’arrière.  

 

Une fois arrivés au Cat’s Eyes, Bryan porta jusqu’à l’intérieur la jeune fille. Voyant sa fatigue il lui dit :  

 

- Si tu veux je te les fais demain…  

- Non, si non je vais avoir mal au dos…  

- Ok. Ou est sa chambre ?  

- Je vais vous montrer.  

 

Après avoir enlevé leurs chaussures, Bryan porta la jeune fille jusqu’à sa chambre. Il avisa du fait qu’il s’agissait d’une chambre d’ami avec un grand lit la chambre était plutôt spacieuse nota-t-il mentalement.  

Dans un premier temps il l’installa sur le lit puis il lui enleva ses chaussures et récupéra son manteau quand elle lui tendit ensuite il lui demanda ce qu’elle voulait comme vêtement, à sa demande il lui sortit un cycliste court et un tricot.  

 

- Tu m’appelles ?  

- Ok.  

 

Il ressortit et descendit.  

 

- Comment ça se fait que ce soit toi qui lui fasses ses massages ?  

- Je veux devenir Kiné, notamment pour l’aider. Ça fait deux ans que je lui fais ses massages, elle n’aime pas qu’on la tripote comme elle dit. Mais elle ne me dit rien.  

- Elle est amoureuse de toi.  

 

Bryan était étonné qu’ils l’aient percée si facilement il dit :  

 

- C’est vrai. Et moi j’ai beaucoup de tendresse pour elle.  

 

Tout à coup, il entendit Katy l’appeler aussi après avoir enlevé son manteau il alla se laver les mains et proposa à Miki :  

 

- Vous voulez y assister ?  

- Ça ne dérange pas ?  

- Non, ça ne me gène pas.  

 

Il arriva dans la chambre Katy était assise et attendait qu’il arrive. Si elle avait été étonnée ou déçue par la présence de la barmaid elle n’en montra rien.  

Bryan poussa la chaise dans un coin de la chambre, et prit la jeune fille dans ses bras pour l’asseoir puis l’allonger sur le sol. Il aida son corps à être bien droit aligné. Puis il lui prit les mains et commença à masser les paumes des mains. Katy eut un bref sourire, ça la chatouillait mais elle avait l’habitude.  

 

- Pourquoi tu lui masses les mains ?  

- C’est pour la détendre un peu… ça a été une journée difficile, l’école, les séances de rééducations, puis le cimetière et enfin la répétition. Ça fait beaucoup de tensions. On passe aux choses sérieuses Katy ?  

- Oui…  

 

Il saisit une aiguille et la posa sur sa peau, il la planta doucement dans sa peau, mais la jeune fille ne fit aucun mouvement. Il refit la même chose sur l’autre jambe et n’eut pas plus de résultat. Il posa son outil de torture et prit entre ses mains la cuisse droite de Katy. Il la plia à plusieurs reprise ensuite, il fit des massages de haut en bas en massant bien la plante des pieds. Il refit la même chose de l’autre côté. Concentré dans ses actions il ne s’aperçut qu’elle s’était endormie, quand il releva la tête pour lui dire que c’était fini. Il sourit. Il ouvrit le lit et la souleva lentement dans ses bras avant de la déposer dans le lit. Une fois la jeune fille bien installée, il récupéra l’aiguille et sortit de la chambre la barmaid sur les talons.  

 

Une fois en bas, il dit :  

 

- Y a qu’elle pour s’endormir comme ça… enfin ce qui compte c’est de le faire.  

 

Il avisa de l’heure presque 23 heures, il leur dit :  

 

- Bon il faut que j’y aille demain je commence tôt. Au revoir à demain.  

 

Il allait sortir quand Falcon décréta :  

 

- Je t’accompagne.  

- Je n’ai…  

 

 

Le géant était déjà sorti et l’attendait près du 4x4, Bryan céda et se fit raccompagner.  

 

Une fois de retour chez lui, Miki l’attendait et lui demanda :  

 

- Il est rentré ?  

- Oui ne t’inquiète pas.  

 

* * * * *  

 

Haruka et Ryo étaient rentrés tranquillement jusqu’à l’appartement de ce dernier. Une fois à l’intérieur, le nettoyeur lui proposa de boire un coup, mais l’adolescente refusa poliment en disant qu’elle voulait être en forme le lendemain.  

 

Le lendemain matin, Haruka était déjà habillée et faisait chauffer son déjeuner au micro-onde, tandis que Tom assis à même le sol buvait goulûment son biberon. Ryo entra et vit qu’elle chantonnait.  

 

- Bonjour, fit-elle distraitement alors qu’elle sortait son bol de l’appareil.  

- Bien dormie ?  

- Oui, enfin un peu…  

- Comment ça ?  

- Tom était un peu malade… une petite visite chez le pédiatre s’impose.  

 

A peine le petit garçon avait-il finit son biberon, qu’il se mit à couiner. Haruka se baissa pour le prendre dans ses bras elle le posa sur ses genoux pendant qu’elle finissait de boire le jus d’orange.  

 

 

- C’est grave ?  

 

Haruka qui avait posé une main et un bisou sur les cheveux du petit garçon sursauta, il réfléchit et dit :  

 

- Non… juste un peu patraque.  

- Et toi ?  

- Ça va.  

- Tu as quoi comme cours ?  

- 4 heures de japonais pour remise à niveau et 1h d’anglais, de maths, et autres matières.  

- C’est dure ?  

- Un peu…  

- Je pourrais t’aider… quoi que j’ai jamais été à l’école alors.  

- Vraiment ?  

- Vraiment. J’ai dû tout apprendre tout seul…  

- Félicitation, fit l’adolescente tout sourire.  

- Pourquoi ? demanda le nettoyeur perdu.  

- Ça a pas dû être évident d’apprendre à lire, à compter et tout ce qu’il faut savoir dans la vie non ?  

- Effectivement… j’ai eu du mal en venant sur le sol japonais j’avais oublié ma langue…  

- Tu parles quelles langues alors ?  

- L’anglais, l’espagnol et le japonais évidemment. Et toi ?  

- Anglais, Japonais et un peu l’espagnol, on a commencé cette année le chinois en option.  

- Ça fait beaucoup…  

- Le japonais j’ai jamais vraiment appris à la maison on parlait japonais, et à l’école l’anglais…  

- Et Katy comment ça se fait qu’elle ne parle pas japonais ?  

- Elle n’a pas eu le temps de l’apprendre… comme tu sais sûrement ses parents sont morts quand elle était petite, elle le comprend plutôt bien parce qu’elle nous entendait parler avec maman.  

 

Ils finirent de prendre leur petit-déjeuné ensemble, chacun perdu dans ses pensées…  

C’était étrange, Haruka avait de moins en moins de mal à parler de sa mère. De plus elle se sentait d’attaque à retenir les larmes qui menaçaient de couler.  

Elle avait ressenti tant de douleur et de souffrance ces derniers mois, et sa plus grande peur était de se retrouver seule, seule au monde…  

Si l’adolescente avait été surprise que son père était un tueur, elle n’en était pas choquée, sans doute grâce à ce que tout ce que sa mère lui disait sur la justice, l’injustice et l’équilibre entre les deux. Inconsciemment elle avait compris que parfois ce genre de choses étaient nécessaires. Mais entendre tirer les coups de feu lui faisait toujours un très mauvais effets sur elle…  

Haruka secoua la tête pour chasser ses mauvaises pensées et se leva un peu brusquement surprenant son père et elle sortit pour aller finir de se préparer avec son fils.  

Elle le changea avec des gestes experts et quand ils furent tous les deux prêts elle s’assit sur le tapis de la salle à manger et sous l’œil du chien, elle laissa le petit garçon jouer…  

Peut-être avait-il senti sa détresse car au lieu de jouer avec ses joujoux il vint s’asseoir sur ses jambes et lui faisait des câlins, mouillés mais réconfortants  

 

Ryo l’observait en silence, il la voyait se débattre avec ses démons mais il constatait avec admiration qu’elle tentait vaillamment de les combattre. Le nettoyeur avisa de l’heure et lui dit :  

 

- Si tu veux aller voir le doc avant d’aller en cours…  

 

L’adolescente hocha la tête et se releva avec le petit bout qu’elle mit dans les bras de son grand-père avant d’aller récupérer son sac de cours.  

 

Ensuite ils descendirent dans les escaliers sans d’autres formalités. Une fois dans la voiture et tout le monde installé, Ryo démarra et demanda :  

 

- Alors vous avez prévu quoi pour vendredi soir ?  

- Avec Vanessa et Katy, soirée pyjama. On va se commander des pizzas ou autres choses.  

- Tu vas fêter ton anniversaire en avance ?  

- Je ne fête pas mon anniversaire.  

 

Ryo s’arrêta à un feu et la dévisagea.  

 

- Et samedi ?  

- Non.  

 

L’adolescente avait le visage un peu trop fermé au goût du nettoyeur, mais il ne pouvait rien y faire, il se fit klaxonner et il continua sa route. Il préférait largement le visage souriant de sa fille plutôt que de la voir si indifférente à cet événement.  

Il espérait que la petite fête se passerait bien…  

 

La mini fut garer devant chez le Doc et il délivra le petit garçon de son siège auto.  

Une fois à l’intérieur le Doc ausculta immédiatement le petit bonhomme et en vint à la conclusion qu’il s’agissait d’une petite otite.  

Il le mit sous antibiotique et le rendit à la jeune fille qui l’embrassa tendrement sur le front. Juste au moment ou il allait s’endormir, le portable de la jeune fille sonna, il s’agissait d’une mélodie au piano…  

 

- Oui ?  

Pendant un long moment, l’adolescente écouta avant de dire :  

- Bien… à ce soir…  

 

Elle était plutôt pâle quand elle eut raccroché. Le téléphone devant sa bouche en prise à une importante réflexion… puis elle en sortit et déclara :  

 

- On y va ?  

- Oui… Allons-y.  

 

Une fois dans la voiture Ryo finit par poser la question :  

 

- Quelque chose ne va pas ?  

- Non, j’espère juste que tu as trouvé une autre baby-sitter que celle à qui tu m’as adressé pour passer le contrôle de l’assistante sociale, sans quoi je risque de n’avoir aucune chance.  

- Ne t’inquiète pas, j’ai demandé à Miki de jouer le rôle… c’est quand ?  

- Ce soir y’a inspection de mon appartement et de la baby-sitter… etc.  

- Le tuteur en même temps ?  

- Non… d’après ce que j’ai compris, il pouvait pas venir, donc ce sera séparé, il viendra vers le 29-30… J’y vais fit-elle.  

 

Elle sortit de la voiture et allait pour récupérer son fils quand le nettoyeur lui dit :  

 

- Je vais lui emmener.  

- Mais…  

- Tu vas être en retard, il est presque huit heure.  

- Merci…  

- De rien. Allez file Haruka… Tu veux que je vienne te chercher ?  

- Non… l’examen commence dès ma sortie de l’école, au fait je dois aller chercher Tom ou ?  

- A l’endroit habituel, je vais juste envoyer Miki là bah vers 14 heures pour qu’elle prenne la relève.  

- D’accord. Bonne journée fit-elle, elle embrassa le front du petit garçon et se dirigea vers l’entrée du bâtiment.  

 

Ryo se retourna et fixa un instant le petit garçon et finit par déclarer :  

 

- Je crois qu’on a du pain sur la planche petit bonhomme ! déjà je ne suis pas sûre que Maman Ours apprécie qu’on squatte chez elle… mais comme tu es malade on va faire ça tranquillement, d’abord aller chercher Miki.  

 

Quand il pénétra dans le café le bambin dans les bras, Reika assise à côté de Saeko le regarda avec des yeux ronds et lui dit :  

 

- Tu fais dans le baby-sitting ?  

- Tu ne peux pas savoir à quel point, fit le nettoyeur en s’installant à une table au fond du café.  

 

Il fit un signe à Miki et lui expliqua que c’était pour cet après-midi.  

 

Dans l’après-midi, le nettoyeur avec l’aide de Falcon immobilisa Maman Ours qui refusait d’abandonner son chez elle, même pour la bonne cause. Ils furent obligés de la ligoter et de la bâillonner pour l’emmener jusqu’au Cat’s Eyes.  

Pendant ce temps, Miki aéra l’appartement, fit le ménage à fond même s’il n’y avait pas grand chose à faire… elle repassa, rangea tout ce qui pouvait poser de problèmes, ensuite elle alla dans la chambre d’enfant et découvrit le petit lit, elle y installa le petit garçon bougon et l’embrassa tendrement. Il était positionné dans une gigotière suffisamment chaude pour éviter l’utilisation de draps et de couvertures, de plus la salle était chauffé à 20°C…  

 

- Parfait… murmura la barmaid.  

 

Elle prit ses marques, fit tous les placards pour ne pas se tromper au cas ou l’assistante sociale demanderait quelque chose.  

Elle rangea rapidement la chambre de Maman Ours.  

 

« Au moins songea-t-elle, vu la hauteur des placards aucun garnement à moins d’être armé d’une échelle, ne pourra atteindre les produits… »  

 

Une petite heure plus tard, elle ouvrit la porte à une femme aux cheveux blonds des lunettes sur le nez et un chignon. A côté se trouvait Haruka, dont le regard se faisait un peu inquiet, obligeante, Miki laissa ce petit monde entrer « chez elle ».  

 

- Bonsoir Madame, fit doucement Miki d’une voix douce. Bonsoir Haruka…  

- Bonsoir Miki fit l’adolescente dans un ton proche du murmure.  

 

La femme d’une cinquantaine d’années, marmonna un bonjour et ausculta la salle avec ses lunettes, cherchant visiblement des traces de poussières.  

 

- Vous fumez ?  

- Non.  

- Vous vous droguez ?  

- Non, évidemment, fit calmement l’ex-mercenaire.  

- Etes vous mariée ?  

- Oui.  

- Des enfants ?  

- Non.  

- Ou est la chambre pour l’enfant ?  

 

Miki la guida jusqu’à la chambre ou se trouvait le petit lit ou dormait Tom dedans. L’assistante nota certaines choses et s’approcha du petit garçon endormi.  

La vieille dame se retourna vers Haruka et lui dit d’un ton bienveillant malgré son autorité naturelle :  

 

- Vous pouvez le prendre.  

 

Doucement Haruka s’approcha aidée de Miro et prit le petit garçon contre elle puis de l’autre main repris position des reines et alla jusqu’à la table à langer pour lui enlever la combinaison. Là elle toucha distraitement le front mais la fièvre semblait avoir baissé. Elle demanda à Miki :  

 

- Il a pas eu de poussée de fièvre dans la journée ?  

- Non, Haruka ne t’inquiète pas. J’ai vérifié.  

- Merci.  

 

Elle trouva à portée de main sa combinaison de fourrure et le lui mit. Ensuite elle l’installa dans son porte bébé sur le ventre, elle s’assura en le touchant que tout allait bien et dit à la dame de l’assistance publique qu’ils étaient prêts. Elle ramassa le sac d’affaires de Tom et dit à Miki :  

 

- A demain… je commence à 9heure donc je viendrais vers 8h15 8h30.  

- Bien Haruka, au revoir passe une bonne soirée, au revoir madame…  

- Demain je repasserai dans la journée pour m’assurer que tout se passe bien Madame…  

- IZYUIN.  

 

Ainsi Haruka, Tom et l’assistante sociale se rendirent à pied jusqu’au domicile de la demoiselle, ce dernier n’était pas loin du tout.  

En entrant dans l’appartement, l’adolescente oublia d’allumer mais il y avait comme un détecteur de ce fait la lumière s’alluma toute seule quand la jeune fille avait à peine fait un mètre.  

 

- C’est un très bon système cela… fit Mrs Meyers.  

- Pardon ?  

- La lumière qui s’allume automatiquement quand vous entrez…  

 

D’abord surprise l’adolescente hocha la tête.  

 

« ça doit être un truc de mon père… » songea-t-elle tout en le remerciant silencieusement.  

 

- Vous désirez boire quelque chose ? proposa Haruka tout en enlevant la combinaison au petit garçon.  

 

Ce dernier se réveilla un peu grognon, et l’adolescente dans un geste négligeant vérifia sa température, à première vue, il n’en avait pas.  

 

- Est-il souffrant ? demanda Madame Meyers.  

- Il avait un peu de fièvre ce matin, fit l’adolescente. Je suis allée chez le médecin ce matin avant les cours.  

- Vous commenciez à quelle heure ?  

- Huit heure.  

- Et votre médecin vous a accueilli comme ça ? si tôt ?  

- Disons que c’est à cause de ma mère…  

- Ah justement je voulais vous poser quelques questions, mais je prendrais bien un café…  

- Je suis désolée, je n’ai pas de café, mais j’ai du thé ou du chocolat ou du jus de fruit…  

- En ces temps glaciale je ne dirais pas non à un chocolat chaud.  

 

L’adolescente arriva dans la cuisine et sur la table de travail elle appuya sur un bouton qui lui dit :  

 

- Il est dix-huit heure…  

 

L’adolescente mit le petit garçon dans sa chaise haute et l’attacha avec précision et efficacité.  

 

- Miro.  

 

Le chien s’assit et observa le petit garçon qui était pas assez en forme pour entreprendre quelconque acrobaties.  

 

- Qu’est ce qui vous indique que le petit ne se met pas debout ?  

- Déjà, il est attaché par un harnais mais si par hasard il arrivait à s’en défaire, Miro le surveille et aboierait.  

- Vous faites confiance à ce chien ?  

- Oui, répondit-elle sans l’ombre d’une hésitation.  

 

L’adolescente prit une casserole et alluma le feu à induction, quelques secondes plus tard :  

 

- La plaque est chaude.  

 

Elle appuya sur quelques touches et la plaque dit :  

 

- Du lait, temps impartie 4 minutes…  

 

Au bout de ces quatre minutes, un bip sonore se fit entendre et l’adolescente éteignit la plaque et passa un gant pour prendre la poignet de la casserole. Ce détail n’échappa pas à l’assistante qui demanda :  

 

- Pourquoi mettre un gant ?  

- Pour éviter de me brûler au cas ou ma main n’arriverait pas au bon endroit. Je suis autonome mais je ne suis pas à l’abris d’un accident et cela m’évite de me brûler. Comme on dit si bien « mieux vaut prévenir que guérir ».  

- Vous avez raison. Vous êtes débrouillarde.  

- Je suis orpheline et je tiens à prendre mon indépendance.  

- Vous avez effectivement une volonté de faire vos preuves.  

- Je prends ça pour un compliment, fit l’adolescente songeuse alors qu’elle sortait avec précision deux tasses en même temps que le chocolat en poudre.  

 

Elle tendit le bras derrière elle et trouva le tiroir ou elle récupéra deux cuillères. Elle dit :  

 

- Je vous en pris madame, servez-vous…  

- Qu’avez-vous prévu de préparer ce soir au dîné ?  

- J’avais songé à la soupe de poisson, avec des croûtons et de la rouille.  

- Cela à l’air appétissant. Et ce grand garçon ?  

- De la soupe de légume.  

- Maison ?  

- Oui, mais ce n’est pas moi qui l’ai faite, il s’agit de Miki, Madame IZYUIN.  

- La nourrice est très gentille. Quelles sont vos objectifs dans les années à venir ?  

- D’un point de vue scolaire, avoir mon diplôme de fin de cursus du Lycée, et aller à l’université… sûrement en section littéraire.  

- Une spécialité ?  

- Hum, théâtre, l’écriture et la musique.  

- Vous faîtes du théâtre ?  

 

Surprise par la question, Haruka ne répondit pas tout de suite, elle se demandait si cette femme se moquait d’elle ou si elle n’avait pas pris le temps de lire son dossier.  

 

- Oui, depuis que je suis petite… ma mère m’a mis au cours de théâtre un peu avant la rentrée en école normale.  

 

La vieille femme sourit, elle connaissait le dossier de la demoiselle, et elle avait vu sur son visage encore de la douleur.  

 

- Votre maman vous manque ?  

- Bien sûre.  

- Pensez-vous que c’est à cause de cela que vous êtes devenue maman à votre tour ?  

- Comment ça ? demanda l’adolescente en fronçant les sourcils.  

- Et bien, pensez-vous que c’est à cause de la mort de votre maman que vous avez voulu avoir un bébé, pour vous sentir moins seul.  

- Si j’avais pensé agir de la sorte pour cette raison, je serais égoïste… Il est vrai que j’ai eu besoin de tendresse et à tort ou à raison je l’ai recherché dans les bras de mon petit ami. Je n’ai jamais cherché à tomber enceinte, c’est arrivé par accident. Par ma méconnaissance de mon corps…  

- Regrettez-vous ?  

- Non. Tom est là, et c’est très bien comme ça. Un peu tôt certes, mais j’assume mes… choix et leurs conséquences.  

 

Le réveil fit tout à coup :  

 

- Il est dix-huit heures trente.  

 

L’adolescente se leva et dit :  

 

- Prenez votre temps pour finir votre mug madame, je vais faire couler le bain de mon fils.  

- Vous êtes réglée comme une horloge fit la vieille dame en souriant.  

- J’ai décidé que mon garçon aurait son bain à 18h30 comme ça à 19h il mange et à 19h30 je mange et à 19h45 au plus tard 20 heures il va au dodo. Et moi je fais mes devoirs jusqu’à 21h si je les ai pas fait en étude.  

- Et bien quel programme ! je suis admirative.  

 

L’adolescente sourit, elle avait senti la franchise dans la voix de Madame Meyers.  

 

L’enfant sur la hanche elle avança en direction de la salle de bain, un aboiement du chien lui permis l’avertit qu’il y avait un obstacle le bras tendu elle découvrit la porte fermée, elle repéra rapidement la poignet et continua son avancée, la salle de bain se trouvait à droite l’adolescente s’approcha de la baignoire et s’agenouilla à côté dette dernière elle tint correctement le bambin contre elle et ouvrit l’eau. Elle mit sur le fond un tapis anti-dérapage et se releva pour poser le petit garçon sur le meuble à langer.  

La vieille dame qui l’avait rejoint la regarda défaire les habits de son fils avec une facilité déconcertante une fois cul nu, elle passa distraitement les doigts sur le haut des cuisses et fronça les sourcils.  

 

- Qu’est ce qu’il y a ?  

- Je crois qu’il a des boutons sur les fesses, je lui mettrai de la crème, c’est peut-être une indisposition aux couches. Ce n’est pas la marque que j’utilise d’habitude. Je retourne voir le médecin demain soir si ça s’améliore pas.  

- Pourquoi pas demain matin ?  

- Euh – l’adolescente rougit.  

 

Après avoir tâté l’eau elle glissa le petit garçon dedans et entrepris de le laver à l’aide de l’éponge pour bébé et du savon doux hydratant.  

 

- En fait, je ne sais pas ou il se trouve, pour le moment on m’y a toujours emmené…  

- Oh… et qui vous y a emmené ?  

- Un ami de ma mère…  

- Vous avez des connaissances sur Tokyo ?  

- Oui. Ma mère avait quelques amis ici, c’était sa volonté que je vienne m’installer sur Tokyo.  

- Pourquoi avoir tardé ? il me semble que votre maman est décédé il y a deux ans.  

- Oui, deux ans samedi… fit l’adolescente.  

- Samedi est aussi votre anniversaire ?  

- Effectivement.  

- Avez-vous préparé une fête ? il me semble que d’autres enfants de l’association théâtrale des Flandres sont à Tokyo. Ce sont vos amis non ?  

- Ce sont mes amis, mais non je n’ai pas l’intention de le fêter.  

- Pourquoi ?  

- Je n’ai pas envie.  

 

Comprenant que le sujet est tabou, la vieille dame n’insista pas. Cette dernière était admirative face à cette volonté hors du commun, elle la vit rincer Tom avec application puis elle le fit asseoir et lui donna quelques jeux.  

 

- Vous pourrez me présenter aux amis de votre maman ?  

- Je ne sais pas si ce sera possible avec tous. Vous avez déjà rencontré Miki… après il y a Ryo, Mick, Kazue et Eriko Kitahara que je ne connais pas encore trop.  

- Kitahara ? la styliste ?  

- Oui, c’était sa meilleure amie au Lycée.  

- Avec qui pensez-vous me faire rencontrer ?  

- Je peux vous présenter, Ryo si vous voulez… j’ai son portable et il sera ravi de faire votre connaissance. Je suis sûre qu’il n’est pas loin.  

- Comment ça ?  

- Monsieur Saeba est détective privé, et ma mère était sa partenaire, elle s’occupait du contact avec le client. Ryo a tendance à me protéger.  

- Veut-il que vous alliez habiter avec lui ?  

- C’est un de ces désirs, il veut faire ça pour ma mère.  

- Pourquoi n’acceptez-vous pas ?  

 

L’adolescente décida qu’il était temps de s’occuper du petit garçon et elle le sortit de la douche, le mit en pyjama et un bavoir à manche avant de le replacer dans la chaise haute. Madame Meyer la regarde faire et attend qu’elle se confie.  

 

- Si j’accepte tout de suite, je ne vous aurais pas prouvé que je sais m’occuper de mon fils et de moi-même sans aide. Vous l’avez dit, je veux prouver que je suis capable…  

- Je vois. Vous pouvez lui proposer de passer pour le dîner ?  

- Euh, oui je pense… mais dans ce cas va falloir revoir le menu…  

- Comment ça ?  

- Et bien, Monsieur Saeba mange comme quatre… et une soupe de poisson ne lui suffira sûrement pas. Je vais l’appeler.  

 

Elle sortit de sa poche son portable et appuya sur la touche directe deux secondes plus tard, elle entendit la mélodie propre de son père…  

Un corbeau passa derrière sa tête, elle était certaine qu’il était pas loin, mais elle avait pensé qu’il aurait au moins enlevé sa fichue mélodie, si un jour elle se déclenchait devant ses amis elle nierait qu’il y ait le moindre signe de parenté.  

 

- Haruka tu as un problème ?  

- …  

- Haruka ?  

- …  

- J’arrive !  

 

Quelques secondes plus tard, le nettoyeur ouvrait la porte avec ses clés devant le regard subjugué de la vieille dame et il se dirigea droit vers Haruka.  

 

- Haruka ?  

 

Il lui toucha l’épaule la faisant sursauter.  

 

- Haruka ça va ?  

- Oui oui… ne t’inquiète pas.  

- Pourquoi tu m’as appelé ? C’est grave, c’est urgent ?  

- Bah pour t’inviter à manger avec nous…  

 

Le nettoyeur évita de justesse la chute.  

 

- C’est tout ?  

- Bah oui tu croyais quoi ? y’a pas mort d’homme…  

- Tu restais silencieuse au téléphone ! je pensais qu’il y avait un problème.  

- Ce n’est rien, je suis restée perplexe face à la musique du portable de « mon voisin ». Tu as faim ?  

- Oui.  

- Bien va donc te rafraîchir tu sens le bouc !  

- Quoi ! c’est une infamie ! une méchanceté !  

 

Madame Meyers observait la scène avec des yeux en soucoupe, elle retrouvait chez l’un et l’autre une répartie égale. Mais il lui suffisait de voir l’air détendu de chacun pour se douter qu’ils étaient fais pour s’entendre tous les deux.  

 

- Monsieur Saeba je suppose ? fit la vieille dame en lui lançant un sourire.  

 

Ce dernier se retourna vers la petite voix, et eut une goutte de sueur qui apparut sur sa tempe, il fallait absolument qu’il arrête de faire l’enfant et de chercher sa fille.  

 

- Oui c’est cela, vous êtes l’assistante sociale c’est ça ?  

- Oui Madame Gabrielle Meyers.  

- Cette jeune fille trouve que je dois aller me rafraîchir, je vous pris de bien vouloir m’excuser. J’ai des rechanges dans ma voiture je vais les chercher.  

- Bien sûr.  

 

Une demi-heure heure plus tard Ryo revint dans la cuisine, dans un pantalon et un pull, si ce n’était pas pour sa fille jamais il ne s serait habillé de la sorte Mais il comprenait l’enjeux et espérait qu’elle puisse convaincre la vieille dame. Alors que Madame Meyers déclara :  

 

- Vous aviez raison Mademoiselle Makimura, il n’était pas bien loin…  

 

La vieille dame souriait et la jeune fille également. Cette dernière était en train de donner à manger au petit garçon… sans se retourner elle murmura :  

 

- C’est mieux !  

 

Le nettoyeur ne trouvait pas qu’il sentait véritablement mauvais, peut-être un peu de sueur mais c’était tout, mais il se doutait que le fait d’être aveugle avait renforcé l’odorat de sa fille.  

 

- On peut passer à table déclara l’adolescente.  

- Nous n’attendons pas Monsieur Saeba questionna surprise la vieille dame.  

- Il est derrière vous – la vieille dame surprise se retourna, l’adolescente ajouta – il a sans doute fait tombé sur lui la lotion pour bébé.  

- Dis donc jeune fille tu es jamais contente… fit le nettoyeur feignant d’être blessé.  

- On dit bien, qui aime bien, châtie bien… Déclara la vieille dame.  

 

Depuis le début de la conversation Haruka et Ryo avaient parlé en anglais, ils n’avaient pas peur de leur mot et la présence du nettoyeur rassurait l’adolescente qui était moins sur ses gardes, plus naturelle, c’était un fait que Mme Meyers nota immédiatement.  

 

Le petit garçon finit de manger elle le prit sur elle, il était toujours un peu patraque et un petit câlin pendant que la soupe se réchauffait ne lui faisait pas de mal. Le nettoyeur s’approcha et fit mine de renifler la jeune fille et lui dit en se pinçant le nez :  

 

- Toi non plus tu sens pas la rose… piyuuuuu piyuuuuuu  

- J’irais au bain quand Tom dormira.  

 

Plus sérieusement Ryo lui dit :  

 

- Je vais te le prendre un peu si tu veux…  

- …  

- allez y mon enfant, la rassura la vieille dame.  

 

A contrecœur l’adolescente confia son enfant à l’homme qui le reçut avec délicatesse. Mais Tom qui d’habitude était content par l’ascension se mit à couiner puis à hurlé. Ryo le regarda subjugué et un peu perplexe sur ce qu’il fallait faire. Haruka reprit Tom contre elle et doucement le berça. Elle passa à côté du feu et arrêta la soupe et leur dit :  

 

- Je crois que je vais aller le coucher…  

 

Une fois dans la chambre du petit garçon elle commença à le bercer doucement, lui murmurant des paroles de réconfort et douces. Elle mit en route une petite cassette de musique et resta avec le petit garçon dans le rocking-chair à le bercer doucement pour apaiser ses soubresauts.  

 

Dans la cuisine, Ryo regarda la soupe en levant un œil perplexe il finit par demander :  

 

- Vous savez ce que c’est ?  

- C’est de la soupe de poisson c’est très bon.  

- Quels sont ses chances ? demanda-t-il.  

- Et bien, j’ai pu voir qu’elle savait s’occuper de son fils répondre à ses attentes, elle est douce attentionnée, débrouillarde et capable de se débrouiller seule. Mais elle est beaucoup trop…  

- Jeune compléta le nettoyeur.  

- Tout à fait. Je ne pense pas pouvoir répondre favorablement à sa requête.  

 

Ryo soupira et lui dit :  

 

- Et si je vous dis qu’elle n’attend que votre feu vert et qu’après elle va venir habiter chez moi…  

- Vraiment ?  

- Oui c’était ce qu’elle voulait faire… elle m’a confiée avoir un peu peur toute seule.  

- Donc je vais rejeté sa dem…  

- Madame Meyers, l’interrompit le nettoyeur. Si elle fait tout ça maintenant à 14 ans, c’est pour être sûre que vous ne débarquerez pas dans quelques temps pour la tester encore. Si vous lui donnez votre accord, en lui donnant votre aval, je vous assure qu’elle viendra chez moi jusqu’à sa majorité ou jusqu’à son mariage si elle se marie avant…  

- Et qui êtes vous pour vous engager à ce point ?  

- Sa mère était ma partenaire, avant de partir aux Etats-Unis pour élever sa fille loin de Tokyo.  

- Quel age avec Haruka quand elles sont parties ?  

- Elle n’était pas encore née.  

- Conçue ?  

- …  

- Vous êtes son père ? demanda la vieille dame. Il m’a semblé que sur le certificat de naissance il y avait votre prénom.  

- …  

- Pourquoi ne pas demander à devenir leur tuteur.  

- Ce serait reculer pour mieux sauter, déclara-t-il laconique.  

- Que voulez-vous que je fasse ? Haruka et son fils devront soit retourner à New York, soit trouver quelqu’un pour s’occuper d’eux ici.  

- Je m’occuperai d’eux ici, déclara le nettoyeur.  

- Devenait leur tuteur alors…  

- Non.  

 

Le nettoyeur fronça les sourcils, il était sûr que l’adolescente était là, il avait senti sa souffrance quand il avait déclaré un « non » si vindicatif.  

 

- Je ne peux pas la laisser au Japon…  

- Ecoutez madame Meyers, et si je déclarais qu’Haruka est ma fille ?  

- Vous la reconnaîtriez ?  

- Pas légalement, de vous à moi. Vous la déclarez apte à se débrouiller et vous vous assurez qu’elle est bien chez moi au rythme que vous voulez. Vous obtenez la promesse qu’elle restera vivre avec moi. Vous annulez le rendez-vous avec le tuteur de la miss et c’est tout.  

- Je pensais que vous auriez voulu garder ce genre de chose pour vous sans mêler Haruka.  

- Cela aurait été probablement ma manière d’agir si elle n’écoutait pas depuis un moment notre conversation.  

- Comment ?  

 

La vieille dame se retourna et la jeune fille apparut à cet instant dans l’encadrement. Elle était droite comme un I, fière et malheureuse à la fois, Ryo savait qu’elle faisait tout pour se reprendre…  

 

- Alors comme ça j’ai échoué…. Fit-elle dans un murmure.  

- Non ma chérie, déclara madame Meyers. Tu as réussi à me prouver que tu te débrouillais très bien avec ton fils. Mais…  

- Pas assez c’est ça ?  

- Non, ma chérie, tout très bien mais une enfant ne doit pas vivre seule.  

- C’est parce que je suis maman… marmonna-t-elle.  

- Non. C’est une des raisons mais tu es trop jeune pour vivre seule, c’est tout, avec ou sans enfant. Aveugle ou non, ma réponse aurait été la même. En revanche, si tu me promets de rester avec cet homme jusqu’à ta majorité ou ton mariage…  

- Je ne me marierai jamais, coupa-t-elle.  

- Bien bien… et pour la décision de rester chez monsieur Saeba ?  

- Si j’ai bien compris, c’est soit Monsieur Saeba, soit un foyer à Tokyo ou New York ?  

- C’est ça…  

- Alors je n’ai pas le choix, car j’en ai ma claque des foyers.  

- Bien ! bien ! Je vais faire un rapport favorable à ton indépendance mais je veux que tu me promettes de rester chez monsieur Saeba. Quand à ton tuteur actuel, je vais faire un rapport négatif à son encontre…  

- Pourquoi ?  

- Parce que jamais il n’aurait dû te laisser à Tokyo toute seule…  

- …  

- Bien jeune fille et si nous mangions.  

 

L’adolescente consentit à contrecœur à manger sa soupe de poisson. Mais très vite elle n’eut plus faim.  

Son père lui mangeait que très peu aussi, sans le vouloir, il était vraiment blessé par l’attitude de sa fille… bien sûr il connaissait sa véritable volonté de rester près de lui mais il était quand même blessé.  

 

Après le repas, la vieille dame alla voir le petit garçon endormi sagement dans son petit lit puis fit ses au revoirs à Haruka toujours un peu boudeuse et au nettoyeur. Ce dernier décida de l’accompagné jusqu’à sa voiture pour pouvoir parler encore.  

 

- Elle ne semble pas prendre ma décision très bien déclara dans un soupire la vieille dame.  

- Elle est vexée simplement.  

- J’ai vu ça, elle n’a plus décroché un seul sourire ni une seule parole.  

- Ça lui passera.  

- Et vous ça va monsieur Saeba.  

- Pourquoi ça n’irait pas ?  

- Elle a été plutôt sèche avec vous.  

- Je m’en remettrai, j’ai lu les journaux de sa mère elle a mit qu’elle avait mon caractère, et j’ai pu me rendre compte que c’était vrai mais qu’elle avait aussi un peu celui de sa mère. Alors je m’attends à ce que notre cohabitation soit plutôt explosive.  

- J’ai pu constater effectivement que vous vous entendiez très bien.  

 

Ryo eut un sourire triste.  

 

- J’aurais voulu la rencontrer en d’autres circonstances, avec sa mère notamment.  

- A quand remonte la date à laquelle vous avez revu sa mère pour la dernière fois ?  

- Quelques mois avant son décès c’était pour déposer des objets pour sa fille quand elle viendrait.  

- Elle savait qu’elle viendrait ?  

- Oui. La curiosité et le désir de connaître ses racines…  

- Cette gosse n’a vraiment pas eu de chances ces deux dernières années, son univers s’est écroulé à certains endroits… prenez soin d’elle…  

- Elle est la fille de la femme que j’aimais…  

- Et votre fiille ?  

- Oui effectivement…  

- J’aurais besoin quand même de rencontrer deux personnes dignes de confiances pouvant m’assurer que je laisse ces deux enfants en de bonnes mains…  

 

Le nettoyeur réfléchit :  

 

- J’ai sous le coude, un couple d’amis qui tiennent un bar dont vous avez rencontré l’un d’eux : Miki. J’ai une commissaire Nogami Saeko…  

- J’irais voir ces gens, vous avez un lieu pour les rencontrer ?  

- Le café Cat’s Eyes… à côté du parc de Shinjuku.  

- Je trouverai. Je vous remercie monsieur. Et bonne fin de soirée.  

 

 

La vieille dame s’engouffra à l’extérieur et Ryo remonta à l’étage.  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de