Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 09-02-18

Ultimo aggiornamento: 20-11-21

 

Commenti: 20 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Trois années ce sont écoulées depuis la disparition de Vlad Lowski. Ryô et Kaori veille à nouveau sur la ville en City Hunter, entre crime de déraison et de passion. Hélène, de son côté, a essayé de tenir sa promesse « vivre comme toutes les jeunes filles civiles ». Y est-elle parvenue ? Est-ce que sa vie continuera sur le chemin de l’intégrité, ou devra-t-elle se contenter du plus sombre de son passé ? Entre présent, avenir et ombres déguisés, tous les dés n’ont pas été jetés.

 

Disclaimer: Les personnages de "Appassionata (suite d'Amour Ultime)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Appassionata (suite d'Amour Ultime)

 

Capitolo 2 :: Chapitre 1 (partie 2/2)

Pubblicato: 28-02-18 - Ultimo aggiornamento: 28-02-18

Commenti: Réponses commentaires : JAWRELL : Déjà, je dois te remercier, et même si c’est pour énième fois, de tant de passion et de plaisir que tu m’avoues à chaque fois que tu lis Amour Ultime. Savoir que tu as lu déjà plusieurs fois la fiction, comme un bon livre qu’on aime à relire parfois, je ne peux expliquer le bonheur que cela me procure, alors, merci. Merci pour les compliments sur mon écriture, et je crois que je la dois aux auteurs que je lis beaucoup et qui m’inspire sans cesse. Et puis, il faut dire que j’ai une passion dévorante pour City Hunter, alors écrire sur ce manga est un tel plaisir. Je suis enfin contente que la suite te plaise, et que tu accroches déjà, YOUPI !! Et oui, ils ont tous bien changés, mais d’autres aventures les attendent encore, et qui vont sûrement encore les faire évoluer, mais je n’en dis pas plus, ah ah ! MDR ! Je sais ce que sais de détester un personnage cruellement, et de découvrir qu’au fond, c’est quand même quelqu’un de bien, ici, c’est Amélie, c’est vrai :) Tu es si gentille et adorable de me dire avec tant de passion que tu liras la suite d’Amour Ultime jusqu’au bout, en me laissant un petit mot, je suis super touchée, vraiment sincèrement, un grand merci. Je te dis à bientôt pour la suite, qui j’espère te séduira de son long… SOFIA : Je souhaite tout d’abord te dire « merci » pour ta nouvelle fidélité à la suite de ma fiction. Je suis heureuse que mon couple Kenji/Hélène te plaise, étant donné qu’ils sont de ma création, j’en suis toute honorée et heureuse. AH………. Malheureusement, je suis une « auteur » sans pitié, et je crains d’encore vous faire valser avec mes personnages. Merci, merci de me suivre, toujours, et j’espère que la suite te plaira tout autant.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 1 ; partie 2/2 : «Être et avoir ».  

 

 

 

Ryô et Kaori firent retentir la cloche du café Cat’s Eyes. Miki s’était absentée, partie faire des courses. Falcon, se tenait au bar, avec Kenji et Marie accoudés au comptoir. Les regards se pointaient sur une sorte de carte, de plan d’un immeuble, ou plutôt, d’une bâtisse.  

 

- C’est le plan de l’Hôpital où travaille Hélène ! Avoua Marie  

 

Kaori s’assit aux côtés de Marie, et Ryô rejoignit Kenji et Falcon derrière le bar. Aucun mot ne saurait définir la tension qui régnait à l’instant dans le café. Une atmosphère si pesante qu’aucun passant n’osait pénétrer dans le café – même pas les jeunes femmes qui s’y précipitaient d’ordinaire pour avoir le plaisir d’un thé servit par Kenji et son agréable beauté.  

 

- Vous voulez espionner Hélène ? Questionna Kaori  

 

Marie baissa le regard, peu fière de l’idée qui avait mûrie dans sa tête et celle de Kenji. Ils avaient conscience que l’acte manquait de confiance, quelque peu sordide, et la sérénité de leurs sentiments prenaient un sacré coup dans le cœur. Malgré tout, l’inquiétude fut plus rongeant, plus douloureuse ; Hélène cachait quelque chose, ils en étaient maintenant complètement certain – même si ce n’était que par instinct – et ils ne pouvaient plus rester inaptes, assis à rien faire, et attendre que le pire arrive pour réagir.  

 

- En quoi peut-on vous aider ? Proposa Ryô  

 

Kenji et Marie ne voulaient pas mêler Kaori et Ryô à leur idée, mais maintenant qu’ils savaient, ils avaient pleinement conscience que s’ils refusaient leur aide, ils participeraient indirectement ; autant qu’ils se soutiennent en toute confiance.  

 

L’Hôpital universitaire de Tokyo se situait à vingt-cinq minutes en voiture, et trente minutes en métro de Shinjuku. L’université en médecine de Tokyo était un véritable village à lui tout seul. L’Hôpital et l’université se trouvait dans le même quartier, avec tous les commerces à proximité, avec même des complexes sportifs pour les étudiants. La vielle édifice d’un marron chocolat passé, se constituait de plusieurs bâtisses, mais trois avaient retenus l’attention de Kenji.  

 

Hélène travaillait dans le bâtiment principal, à l’administration, au service des urgences. À l’ouest de ce service, le premier quartier consacrait à la recherche. Et à l’est, se trouvait la clinique centrale. Quant avoir vue sur le bâtiment des urgences en lui-même, un parking à plusieurs étages se trouvait juste derrière la bâtisse d’accueil.  

 

- Je me situerais là ! Marie, tu prendras le bâtiment Est, et Ryô celui à l’opposer ! Indiqua Kenji  

- Et moi ? Questionna Kaori  

 

Kenji avait un travail bien plus subtil, bien plus important à donner à Kaori, celui d’espionne. Il avait dans l’idée que Marie se grime en une infirmière en stage, pour pouvoir également surveiller Hélène de l’intérieure. Kaori serait finalement bien plus appropriait, l’aura de Marie était bien plus propageant que la sienne et sa bien-aimée aurait reconnu sa sœur aînée assez rapidement.  

 

- Ça me va ! Sourit Kaori, ravie de cette mission  

 

Équipés ; d’une arme, de jumelle et d’une oreillette pour pouvoir communiquer, ils partirent en direction de l’Hôpital. Hélène prendrait son service à quinze heures, ils avaient largement le temps d’arriver avant elle, et de repérer les lieux, et les personnes environnantes.  

 

Kaori se changea rapidement aux toilettes du Cat’s Eyes, enfilant un pantalon et un tee-shirt à l’écusson des stagiaires en infirmerie. Marie lui fit enfiler une perruque ; couleur noire corbeau. La moitié de City Hunter fut à peine reconnaissable avec cette couleur de cheveux foncés qui durcirait son visage d’ordinaire angélique.  

 

- Comment, on n’a pas le droit à la tenue officielle des infirmières ? Nue sous une blouse blanche au tissu épais ! Taquina Ryô  

- Navré pour ton fantasme partenaire, mais je serais bien plus à l’aise dans cette tenue ! Tira la langue Kaori  

 

En route pour l’Hôpital, Kenji confia une dernière mission à Kaori.  

 

- Hélène porte un badge pour signaler qu’elle est étudiante, je voudrais que tu y insères cette puce, c’est un micro !  

- Kenji ! S’emporta Marie  

 

Marie trouvait la démarche trop poussée ; il n’était pas question que cette simple filature d’une après-midi se termine en espionnage constant. Hélène avait le droit d’avoir une vie privée, et surtout, ils pouvaient avoir une légitime confiance en elle. L’écouter jour et nuit serait grotesque est inutile.  

 

- Marie, je ne te demande pas ton avis !  

 

Kenji sortit électrique de la voiture, sous l’aberration de Marie. Qu’arrivait-il à Kenji ? Qu’avait-il derrière la tête ? Était-il suspicieux au point de ne plus avoir nulle confiance en celle qu’il aimait ? Au point d’outrager sa vie intime ? Elle voulait calmer les ardeurs de ce guerrier de la suspicion, mais Ryô serra son bras pour l’empêcher de le rattraper.  

 

- Marie… Laisse-le !  

- Il devient complètement dingue !  

- Et plus on l’empêchera de faire ce qu’il veut, plus il fera de débordement !  

- …  

- Kenji est impulsif, je le sais, mais s’il fait tout ça, je crois que c’est parce qu’il suit son instinct, et jusqu’à présent, ça ne l’a jamais trompé…  

 

Marie entendait les paroles de Ryô, mais au lieu de la rassurer, ça l’inquiétait davantage. Évidemment qu’elle avait aussi remarqué des comportements étranges de sa petite-sœur, mais elle peinait à croire qu’Hélène puisse avoir un secret qui la mettrait en danger sans leur en parler. Est-ce que Kenji avait raison ? Et s’il avait raison, devrait-elle encore perdre celle qu’elle aimait comme une sœur de sang, une moitié d’elle, un bout de sa chaire, de son cœur ?  

 

- Marie, ne t’en fais pas, on veillera sur elle ! Rassura Kaori, posant une main sur son épaule  

 

Marie sourit difficilement à Kaori, mais elle crut en ces paroles rassurantes, et se dépêcha de rejoindre son poste avant l’arrivé d’Hélène. Marie alla comme prévue sur le toit du bâtiment Est et pouvait apercevoir Ryô de l’autre côté, un édifice plus loin grâce à ses jumelles.  

 

Hélène arriva quelques minutes plus tôt, elle salua ses collègues, comme d’habitude, et se présenta à l’accueil pour signaler sa présence. De son côté, un instant avant, Kaori s’était enregistrée à l’administration et tous les papiers fournis par Kenji en tant qu’infirmière stagiaire étaient passés. Le cahier des charges stipulait que pour sa première journée, la stagiaire devait suivre un membre du personnel hospitalier des urgences.  

 

La titulaire, ne souhaitant pas avoir dans ces pattes une stagiaire maladroite et curieuse toute la journée, la confia à la personne la plus complaisante de ces externes ; Hélène.  

 

- Avec plaisir ! Quel est ton prénom ? Demanda Hélène  

- Ka… Kazumi…  

- Enchantée Kazumi ! Et bienvenue aux services des urgences ! Dit-elle, tendant sa main  

 

Kaori accepta chaleureusement sa main, et fut surprise d’avoir en face d’elle une Hélène aussi sûre d’elle ; sa protégée avait bien grandit.  

 

- Au fait Mademoiselle Turner, consignes du Docteur Tada ; aucun débordement aujourd’hui, vous vous occuperez des petits bobos, des maux de tête, de recoudre les petites plaies !  

- Bien Docteur !  

 

Hélène tenait un visage soudainement triste. Le Docteur Tada trouvait qu’elle dépassait tellement les limites dans son travail qu’il la réduisait aux plus petites besognes de médecins ; si ce n’était d’aide-soignant.  

 

Kaori suivi Hélène toute la journée. La nettoyeuse fut subjuguée par son calme, sa dextérité, son aise avec les patients ; elle posait des questions pour les connaître un peu mieux. Minutieuse, attentive, et toujours souriante, Hélène semblait dans son élément, et heureuse d’être ici, et se pencher sur la santé et la vie de centaine d’inconnus.  

 

Kaori ne fut pas que spectatrice. Hélène fut très pédagogue avec elle : elle lui apprit à prendre la tension, à écouter le cœur, les poumons, recoudre une plaie peu profonde, dans une précision et une patience qui lui ressemblait assez.  

 

Sous cet aspect jovial, et professionnel, difficile d’apercevoir chez son amie, un secret, ou même un soupçon. Néanmoins, Kaori remarquait qu’Hélène avait souvent le regard qui se tournait, discrètement, comme si elle cherchait quelqu’un de vu ? La nettoyeuse pensait que c’était un réflexe professionnel, pour repérer les patients et les urgences. Ce qui démentit cette impression première de Kaori, fut qu’Hélène ne regardait pas dans les yeux des patients. Elle qui voulait découvrir le plus intime chez eux, son regard ne faisait que flotter en ces instants.  

 

Hélène avait-elle réellement des ennuis ?  

 

Kaori aurait souhaité en douter, mais de par les actes passés de sa protégée, elle savait s’avouer qu’Hélène agirait dans la plus infinie discrétion pour se défendre, elle ne dirait rien, ne ferait rien paraître, elle ne voudrait mettre quiconque en danger.  

 

Kaori regarda par la fenêtre et aperçu au loin un point noir ; Kenji. Lui, avait su lire au plus profond de celle qu’il aimait, et ses extrêmes exigences et prévenances montraient le sérieux de son inquiétude.  

 

Finalement, l’instinct de Kaori ne l’avait pas encore une fois trompé ; il allait se passer quelque chose de dangereux.  

 

Si acte hasardeux il devait se produire, ce ne serait pas ce jour. La pendule affichait déjà sept heures du soir, et la journée avait été relativement calme ; si ce n’était aux urgences. Marie, Kaori, Ryô et Kenji se réunirent sur le parking du personnel ; ils avaient fait chou blanc, ils comprenaient que rien ne se passerait, et visiblement, il ne servait à rien de rester davantage.  

 

- Tu ne viens pas Kenji ? Demanda Ryô, prêt à démarrer la voiture.  

- Non, je vais aller faire un tour ! Merci pour aujourd’hui…  

 

Marie descendit du véhicule, elle remercia aussi Ryô et surtout Kaori pour leur travail parfait, et décida de suivre son meilleur ami. Marie savait pertinemment que Kenji resterait jusqu’au départ d’Hélène, et qu’il devait bouillir de l’intérieur, frustré de n’avoir rien découvert ; ou frustré de s’être trompé ?  

 

Marie sentait les nerfs de Kenji grimper à température étouffante, et dans sa tête, ça devait se bousculer, se tordre de reproche, de question, de déception, son esprit devait être aux bords de l’implosion et son cœur, tordu de douleur.  

 

Marie redoutait que sous la panique ou sous la stupeur, Kenji ne sache intervenir convenablement, ce fut pourquoi, elle se décida à le suivre, discrètement.  

 

. . . . .  

 

Ryô et Kaori rentrèrent chez eux. Kaori se précipita dans la salle de bain, elle avait une odeur désagréable sur elle, et se demandait comment Hélène pouvait supporter autant de sang, autant de détresse, autant de pression ; sous ses frêles apparences, sa protégée était une vraie force de la nature, et elle ne manquait pas de cran, ni de détermination.  

 

Kaori se déshabilla, et fit couler de l’eau dans la baignoire pour se ressourcer dans un bain. Le parfum d’olive que dégageait la mousse la relaxait, et le contact de l’eau chaude sur sa peau la détendait complètement, vidant sa tête de toutes pensées négatives.  

 

Les rêveries de la nettoyeuse vagabondaient, lorsqu’elle sentit une texture lisse glisser de son genou à son entrecuisse. Légèrement, elle sursauta, et ouvrit les yeux ; elle vit Ryô, accroupit, sa main plongée dans l’eau et l’autre supportant son menton sur le rebord de la baignoire.  

 

- Tout va bien Kaori ?  

 

Kaori se sentait incapable de répondre, les caresses que faisait la main de Ryô en va et vient sur sa jambe, paralysait son corps de plaisir, et ce dernier ne sut que faire rougir ses joues.  

 

- Tu as été très efficace aujourd’hui ! Une vraie petite espionne ! Taquina Ryô  

- Hélène m’a reconnu…  

- Quoi ? Comment le sais-tu ?  

 

Kaori ne le savait pas, ce n’était qu’une impression. Kaori avait joué finement, elle était concentrée, elle avait réussi à la pause d’Hélène à glisser le micro dans son badge d’étudiante, mais son fond intérieur ne pouvait s’empêcher de penser que sa protégée l’avait démasqué, en silence, et que si rien ne s’était passé aujourd’hui, ce fut parce qu’elle savait, et que peut-être que ceux qui lui voulait du mal aussi, savaient qu’ils étaient là pour la veiller.  

 

- Et bien, et bien partenaire ! Quelle conclusion de véritable pro !  

- Je suis persuadée que Kenji était en colère parce qu’il pense exactement comme moi ! Termina Kaori  

 

Ryô détourna son visage de celui de Kaori pour revenir sur sa paire de jambe interminable.  

 

Décidément, il ne s’y ferait jamais, Kaori, sa douce et sensible Kaori ne laissait plus place au doute ; c’était une vraie nettoyeuse. Bien sûr, elle utilisait rarement son arme, Ryô se refuserait éternellement qu’elle ôte la vie à autrui, mais elle pensait, réfléchissait, agissait comme une véritable professionnelle. Et quand bien même il arrivait parfois à Ryô d’éprouver de la fierté, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver également de la peur.  

 

Les jours ne passaient pas sans qu’il pense à sa promesse faite à Hideyuki.  

 

- « Non » !  

 

Ryô ne se mentait plus depuis longtemps, depuis qu’il avait fait sienne de corps Kaori pour la première fois. Ryô était bien obligé d’accepter le fait qu’il en mourrait de la perdre, qu’il tenait à elle plus que de raison, plus qu’il ne le faudrait, plus qu’en est capable l’être humain – en ça, il avait compris la détresse de Kenji aujourd’hui.  

 

Ryô ne voulait pas qu’on lui arrache Kaori, il ne l’avait jamais voulu, il en mourrait, mourrait de chagrin, et la vie n’aurait définitivement plus de goût, plus de saveur – ce parfum d’olive fraîche qui se dégageait de ce corps désiré allait le rendre fou !  

 

- Ryô ? Ryô ? Tu n’es pas d’accord ?!  

 

Ryô regarda à nouveau Kaori, ses yeux dans les siens, il sourit. La main taquine sortit de l’eau, et vint se poser sur la joue de Kaori. Ryô sentit un éclair traverser son estomac ; il avait férocement envie d’elle. Leurs lèvres se rejoignirent, vivement, et un baiser fiévreux ouvrit le bal d’un désir ardent.  

 

Ryô sortit Kaori de son bain, et l’attrapa comme une princesse, sans quitter ses lèvres. Kaori ricanait entre ses dents, elle ne cessait de répéter de la poser, qu’elle était trempée, et qu’elle allait mettre de l’eau partout. « Qu’importe ! ». Ryô se moquait bien qu’elle inonde tout l’appartement, lui, il voulait l’inonder de baiser, de caresse, la mordre, « oh oui », la mordre, déchirer sa peau, transperçait son cœur, affamer son corps du sien.  

 

Ryô posa Kaori sur leur lit, et le baiser ne cessait toujours pas, il n’en n’avait pas assez, pas encore, aurait-il seulement un jour de la lassitude ? « Jamais ! ». Ryô défit sa ceinture, son pantalon, son boxer, son tee-shirt, et pressa son corps à celui de Kaori qui le serrait enfin par le cou. « Adieu » préliminaire, ils s’en passaient depuis d’infinis mois, l’appétit féroce de leurs corps l’un pour l’autre enlevait toutes les douleurs, et il ne restait que le plaisir charnel, être encore plus à l’autre, s’appartenir, ils voulaient s’appartenir toujours plus fort,  

 

Jusqu’à se détruire.  

 

. . . . .  

 

Marie filait Kenji qui filait Hélène. Une situation que Marie n’aurait jamais imaginé vivre – ou n’espérait pas vivre. L’attention de la nettoyeuse se portait néanmoins plus sur son meilleur ami que sur sa petite-sœur. L’aura de Kenji se sentait dangereuse, électrique, il ne marchait pas droit, à découvert ; il n’était pas du tout concentré sur ce qu’il faisait.  

 

Marie décida de le bousculer, elle courut vers lui, et fit mine de lui infliger un coup de poing ; Kenji l’évita, mais de justesse, et parce que sa partenaire n’avait pas mis tous ses moyens, toute son énergie.  

 

- Qu’est-ce que tu fous ? S’agaça Kenji  

- Non toi, qu’est-ce que tu fous ?!  

 

Marie ne pouvait pas laisser son ami agir de la sorte, son esprit n’était pas du tout concentré sur Hélène, mais dans le vague, il se laissait manger par ses questionnements, ses doutes, et ne pensait pas du tout à la protéger. Marie ne pouvait pas laisser la vie de sa petite sœur entre ses mains.  

 

- Je passe devant, et tu as intérêt à te reconcentrer !  

 

Kenji, s’il ne connaissait pas sa meilleure amie depuis des années, aurait pu croire à son intention de le tuer, là, maintenant, tout de suite ; visiblement, Marie contrôlait avec difficulté son lien sororal. Difficile d’imaginer que trois années en arrière, elle se serait moquée du sort d’Hélène, préférant ignorait son existence, aujourd’hui, elle était prête à renier Kenji pour elle, sa petite-sœur…  

 

D’où venait ce sentiment soudain ? Marie avait puisé dans ses forces, dans les souvenirs de son passé, de son enfance. Est-ce que la « petite princesse » comme la surnommait son père autrefois, avait été le refuge de sa meilleure amie durant toutes ces années ? Décidément, Kenji connaissait mal et sa bien-aimée, et sa meilleure amie.  

 

Hélène rentrait calmement chez elle, elle ne se doutait pas que Marie et Kenji la suivait comme son ombre. Ils l’avaient suivi au cimetière, où elle passait chaque soir, n’en manquant pas un seul, même dans les hivers les plus rudes. Elle changeait les fleurs tous les trois jours, et murmuraient toujours des mots sur la tombe de sa mère, Linda, et son grand-père, Vlad Lowski. Quant aux tombes de son père, de Stéphane, d’Ylia et de Mickaël, elle ne faisait que glisser sa main, rapidement, comme si toucher la pierre de ces tombes la brûlait.  

 

- « Pourquoi ? ».  

 

Kenji avait toujours été surpris de voir qu’Hélène apportait plus d’intention à la tombe de sa mère et de son grand-père, et qu’elle faisait comme du déni pour celle de son père et de son parrain.  

 

- « Je réfléchis trop. »  

 

Hélène continua son chemin. Marie et Kenji furent stupéfait du chemin qu’elle empruntait, elle gambadait paisiblement dans les rues sombres de Shinjuku, seule, souriante, presque dansante, elle donnait l’impression de se sentir bien ici, alors que le quartier grouillait de yakuzas.  

 

Hélène avançait tranquillement, lorsque soudainement, Marie et Kenji virent un homme sortir d’une ruelle, une barre de fer dans la main, et deux autres hommes sortir de derrière son dos imposant.  

 

Grâce au micro planqué dans son badge, Marie et Kenji purent entendre tout ce qu’il se passait à cent cinquante mètres.  

 

- Pas très prudent de se promener seule dans ce quartier petite mignonne !  

- …  

- Je n’ai pas apprécié ce que tu as fait à mon gars la dernière fois !  

 

Hélène comprenait que la montagne de muscle qui se trouvait devant elle était le chef du yakuza qui l’avait attaqué l’autre soir en courant au Cat’s Eyes pour l’anniversaire de Quentin. L’homme avait empoigné son bras et l’avait pressé comme un citron ; Hélène, pour se défendre, avait assommé l’homme avec un simple coup de coude dans la tempe.  

 

- Vous êtes trois contre moi ce soir, votre homme de main avait visiblement plus de courage que vous… Déclara Hélène, calme, sereine, toujours souriante  

 

La sérénité d’Hélène agaça davantage le chef de gang et ne l’impressionna aucunement. Il claqua des doigts, et ses deux hommes de gardes accoururent vers Hélène comme des chiens enragés à qui on avait jeté un bout de viande.  

 

Kenji poussa immédiatement Marie, s’apprêtant à secourir sa bien-aimée, mais il stoppa ses pas, son regard subitement emporté par la réaction d’Hélène ; elle se défendait comme une lionne, les traits de son visage c’étaient durcis, et ses yeux, canalisés par la situation. Hélène évita le coup de poing du premier homme de main, elle se baissa pour l’éviter, et en prenant appui sur ses genoux, elle mit de l’énergie en frappant avec la pomme de la main le menton de son ennemi, qui gémit sous la douleur se retrouva à terre.  

 

Le second homme de main essaya également d’assaillir Hélène d’un coup de poing, elle l’évita aussi de peu, égratignée à la joue par la bague de l’assaillant. Hélène prit appuie sur son pied droit et fit tournoyer le gauche pour le faire atterrir sur le visage de l’ennemi, mais la main de fer de l’homme le réceptionna. Hélène prit alors appuie à nouveau sur son pied droit, et le corps décollant du sol, elle infligea son pied droit dans le nez du yakuza ; elle atterrit de justesse en toute sécurité à l’aide de ses mains.  

 

Kenji et Marie furent bluffés – ils reconnurent le talent et le style de Ryô – ils ne s’attendaient pas à ce qu’Hélène riposte aussi vite, aussi bien. Le chef de tribu s’en trouva bouche-bée, mais l’ego blessé. Muni de lâcheté, il ne laissa guère le temps à Hélène de se remettre sur ses deux pieds qu’il la menaça du canon de son arme.  

 

Kenji et Marie se demandaient si Hélène était armée ? Ils en doutèrent, Hélène détestait les armes à feu, elle ne supportait pas le bruit, et encore moins l’odeur de la poudre brûlante sous le départ d’une balle qui va se loger dans la chair de l’adversaire. Malgré tout, ils réalisèrent qu’Hélène n’était pas rouillée depuis son entraînement avec Ryô, et qu’elle devait avoir l’habitude de tomber sur des yakuzas venant la titiller.  

 

Mais pourquoi ?  

 

- Tu sais te battre comme une tigresse, mais même le tigre face au canon du fusil du braconnier n’est rien ! Menaça le chef de gang  

 

Kenji et Marie entendirent leur cœur s’arrêter de battre, entendant le canon lâcher une balle dorée en direction d’Hélène, lorsque… Lorsqu’ils entendirent un hurlement provenant d’une voix masculine, et en s’approchant légèrement, ils virent l’homme tomber à terre, une balle plantée dans le cœur ; mourant.  

 

Qui avait tiré ? Hélène ? Impossible ! La jeune femme cria un « non » d’amertume, et se précipita près du corps du yakuza et commença à pratiquer les premiers soins ; la main droite appuyant sur le trou dans la poitrine pour diminuer l’hémorragie, l’autre essayant de faire un massage cardiaque. Elle pleurait, sous le regard ébahis des deux hommes de main, et la dernière image offerte à ce chef de gang peu téméraire – il ne survivra pas, même avec les intentions de sauvetage d’Hélène.  

 

Kenji couru vers la route, et observa les immeubles du coin, et au loin, à l’ouest, il vit dans la nuit, trois ombres s’échapper.  

 

Qui étaient-ils ? Que s’étaient-ils passés ?  

 

. . . . .  

 

Le lendemain matin, Marie et Kenji se rendirent au Cat’s Eyes, Déborah et Amélie les attendaient. Ils se mirent au fond du café, essayant de cacher leur conversation à Falcon et Miki. Les deux compères contèrent leur journée d’hier, et surtout la fin de soirée.  

 

- Et vous l’avez laissé rentrer toute seule après ça ? S’insurgea Amélie  

 

Hélène était restée un moment près du corps du yakuza. Au bout de quelques minutes, les deux hommes avaient ramassé le corps de leur chef, et étaient partis en laissant Hélène sur le trottoir, sanglotant, les mains rouges de sang.  

 

Marie et Kenji n’avaient pas souhaité intervenir, de peur qu’elle fui, qu’elle échappe à la vérité, et qu’ils finissent par la perdre de vue, la perdre tout court. Car aujourd’hui, c’était certain, Hélène avait un secret, cachait ses mésaventures du soir, être attaquée par des yakuzas en plein Shinjuku, sachant se défendre dignement.  

 

- D’accord… Mais que cacherait-elle ? Demanda Déborah, s’allumant une cigarette  

- Et bien… Peut-être l’identité du tireur qui a tenté de la tuer il y a trois ans ! Répondit Marie  

- C’est impossible ! Hélène n’aurait pas gardé ça pour elle seule ! Et puis, comment elle aurait fait ?! Désapprouva Amélie  

- C’est vrai qu’entre ses études et son travail, elle n’a pas beaucoup de temps libre ! Appuya Kaori  

 

Kenji et Marie se retournèrent, surpris d’entendre Kaori, qui était suivie de son partenaire. Ryô avait un regard un peu furieux, et contrarié, son ami avait découvert des indices sur Hélène, et ils se gardaient ses informations pour lui tout seul ?  

 

- Ça ne vous regarde pas ! Je ne veux pas vous mêler une fois de plus à ça ! Répondit Kenji, froidement.  

 

Ryô et Kenji s’affrontèrent du regard, Ryô ne supportant pas le mépris qu’accordait Kenji à leur amitié. Pensait-il qu’ils se sacrifieraient tous les deux inutilement ? Ou le pensait-il à travers Hélène. Le nettoyeur se noyait dans le regard rempli de souffrance de son ami, perdu, déstabilisé, confus, égaré entre sa confiance et les mensonges de celle qu’il aimait.  

 

Ryô grimaça, et alla pincer le nez de Kenji comme un enfant.  

 

- Est-ce qu’il va sortir du lait si je pince encore plus fort ce nez ! Se moqua Ryô  

 

Kenji repoussa violemment et honteusement la main de Ryô ; ce qu’il pouvait être agaçant et surtout gênant lorsqu’il décidait de se déguiser en pitre. Ryô poussa les fesses de Kenji pour qu’il prenne place sur la chaise d’à côté, obligeant aussi Marie à se décaler – Kaori prit place juste en face.  

 

- Arrête avec tes gamineries, et laisse faire les pros, tu veux !  

 

Kenji n’eut rien à ajouter ; seules les questions qu’il s’était posé toute la nuit se répétèrent : que cache Hélène ? Pourquoi est-ce qu’on l’agresse souvent ? Et surtout ! Qui a tué ce yakuza, protégeant ainsi la vie de sa bien-aimée ?  

 

. . . . .  

 

Hélène marchait dans les rues, casquettes sur la tête, sa longue chevelure en chignon coincée à l’intérieur. Et malgré le temps grisâtre, elle avait enfilé une paire de lunette de soleil, et une longue parka kaki habillait son corps ; elle essayait de se fondre dans la foule japonisante.  

 

Après de longue minutes de marche, elle arriva devant une vieille bâtisse ; un antique hôtel abandonné. Grimpant les étages à pieds, elle tapota comme un air sur la porte située au fond du couloir au dernier étage, et la porte s’ouvrit sur une ombre qui referma immédiatement la porte.  

 

Hélène ôta ses lunettes noires, et afficha un masque d’une mauvaise humeur certaine.  

 

- Nous avions un accord ! Pas de mort inutile ! S’irrita Hélène  

- Calme-toi… Tu sais très bien que je ne romprais pas cet accord ! Ce n’est pas moi qui ai tiré, même si je m’apprêtais à le faire, je ne visais pas son cœur !  

- Encore… C’est encore cette ombre qui me suivait ?  

- Je pense !  

- Vous avez pu voir qui ça pouvait être ?  

- Non, toujours pas…  

- Désolée, de vous avoir accusé…  

 

Hélène s’assit sur le lit, et passa une main sur son visage, comme pouvant passer de façon imaginaire de l’eau fraîche sur ses idées. L’étranger prit une chaise rangée sous un bureau, et vient s’asseoir près d’elle. Il devinait ce qui torturait sa tête, et coinçait son cœur.  

 

- J’imagine que tu es perturbé par tes amis… Ils t’ont observé toute la journée hier…  

- Un jour ça devait arriver… Dit-elle, tristement  

- Pourquoi ne pas leur parler, tu sais qu’ils ne vont rien lâcher, il serait plus…  

- Certainement pas !  

 

Hélène se leva, et affronta du regard son allié. Mille fois ils avaient eu cette conversation, mille fois il avait insisté, et elle avait répondu la même chose mille fois ; jamais !  

 

- Pour qu’ils finissent comme ce yakuza hier soir ?  

 

L’étranger le voyait bien, l’observait bien, Hélène était à bout de nerf. Fatiguée, peut-être même déprimée, elle portait tout, absolument tout sur ses épaules, et il avait parfaitement conscience qu’à lui aussi, elle lui cachait des détails, et que dès que l’instant viendrait, elle le sèmerait, pour qu’il ne se sacrifie pas lui aussi… Et pour que ce fait n’arrive pas, il devait la tempérer.  

 

- Tu as raison, excuse-moi, et puis, nous serions trop nombreux, et donc moins discret ! Dit-il, essayant de se rattraper.  

- J’ai un cours dans une heure, je dois m’en aller !  

- Hélène !  

- …  

- Tu étais venue… Uniquement pour ça… ?  

- Oui ! Sourit-elle, faussement.  

 

Hélène referma la porte derrière elle, prête à craquer. L’inconnu la regarda s’éloigner, remettant ses lunettes, mais n’omettant pas avant d’essuyer les larmes qui venaient de rouler, encore solitairement.  

 

Il sait, il sait : qu’Hélène n’aime pas la jeune femme qu’elle était devenue, qu’elle se cherche, ou plutôt qu’elle dissimule sa nature derrière sa survie cachée. Auparavant, elle se sentait seule, parce qu’elle l’était vraiment, et aujourd’hui, elle se sentait seule alors qu’elle était entourée d’amour. Les mensonges sont encore plus tranchants et coupants qu’une lame qui dessine sur la chaire ; ils se plantent dans le cœur, et pénètrent jusque dans l’âme profonde.  

 

Il sait, il sait ; qu’Hélène s’afflige cette vie de mensonge et de danger solitaire pour ne pas perdre les personnes qu’elle aime. Et malgré sa force, parce qu’il sait qu’elle en possède une bonne ressource, elle est humaine, et l’humain ne peut pas demeurer seule dans la difficulté pour toujours.  

 

L’inconnu vient s’allonger sur son lit, et réfléchit à la façon d’aider encore mieux Hélène. Parfois, il voudrait se montrer à la lumière, et partir chercher de l’aide auprès de sa famille, de ses amis, mais il sait qu’il trahirait la confiance qu’Hélène a bien voulu lui donner. Et puis, ces derniers temps, la situation lui échappait ! Si auparavant on avait voulu la mort d’Hélène, en ce moment, on cherchait surtout à la capturer : pourquoi ?  

 

- « Izvilistyy »  

 

. . . . .  

 

La pluie commençait à tomber, et Ryô regrettait subitement de ne pas avoir enfilé son manteau à capuche, comme le lui avait conseillé Kaori : toujours écouter les bons conseils de sa partenaire.  

 

Ryô était assis, caché dans des buissons se trouvant derrière un banc pour l’instant vide ; par ailleurs, comme à son ordinaire, elle le faisait attendre. Que pouvait-elle avoir à lui dire d’aussi important pour lui demander de se cacher dans un parc près d’un cimetière, et surtout, de venir sans Kaori.  

 

- Désolée, je t’ai fait attendre !  

- Non, je t’en prie Saeko, j’attendais la pneumonie avec tellement d’impatience !  

- Ça va, je suis désolée, je t’ai dit !  

 

Saeko avait pris place sur le banc, un parapluie dans la main gauche la protégeant de la pluie, et la droite tenant un téléphone à son oreille ; faisant mine d’avoir un correspondant pendant qu’elle échangerait avec Ryô.  

 

- Je me doutais bien que malgré ton grand cœur, tu ne venais pas pour un fait divers l’autre soir ! Sourit fièrement Ryô  

- Pour qui je passe par ta faute ! Sourit-elle, orgueilleuse  

- Que se passe-t-il, Saeko ?  

 

Une réunion avait été organisée au poste de police. Des informateurs avaient impérativement tenu à être entendus, quitte à faire sauter certaines couvertures. En ce moment, dans le milieu de la drogue, ils s’opèrent de drôles de mouvement, ou plutôt, il ne s’opère aucun mouvement. Les trafiquants se retiraient peu à peu, se faisaient rare, et se déplaçaient en infime comité dans le pays.  

 

- Rha, de suite le premier ministre est défaitiste ! Je fais juste très bien mon travail ! Se vanta Ryô  

- Une rumeur circule dans le milieu, comme quoi Eduardo Flores serait au Japon !  

 

Eduardo Flores était un puissant parrain de la drogue mexicaine. Ryô fut surpris d’entendre qu’un tel homme, certainement très recherché sur le continent américain, puis par Interpol, fasse un aussi long voyage du Mexique au Japon. De surcroît, avec la Colombie, premier pays mondial en matière de trafic de drogue, pourquoi risquerait-il un tel déplacement ?  

 

- Et puis, qu’est-ce que j’ai avoir avec ça ? Fut dubitatif Ryô  

 

Lors d’une descente de son équipe pour trafic de drogue dans une villa japonaise, la police à rapporter des documents que les trafiquants n’ont pas eu le temps de brûler dans la cheminée. Les documents n’apportèrent malheureusement pas d’information importante, mais une paraphe, suivie d’une signature avait interpellée Saeko,  

 

- D, S, Y…  

- Da Shen-Yeng… Continua Ryô  

 

Da Shen-Yeng, le capitaine de la Guoanbu, service secret chinoise, l’un des hommes qui était sur le dossier d’Hélène il y a trois ans, et qui n’avait pas beaucoup de compassion et de sympathie pour sa protégée.  

 

- Tu te souviens l’année dernière… Fit référence Saeko  

 

La PSIA, service secret japonais – dont l’ancien capitaine n’avait été autre que Kyosuke Ishiba, et service pour qui travaillait à nouveau le père de Marie, ancien agent secret – avait arrêté deux ressortissants chinois Zhengzhong et Ligen alors qu’ils tentaient de vendre deux kilos de cocaïne dans un chic hôtel japonais.  

 

- Les deux hommes n’ont jamais voulu nous dire par quels moyens ils avaient pu passer la drogue d’Hong-Kong à Tokyo ! Termina Saeko  

 

Ryô commençait à comprendre. Les douanes japonaises saisissaient de plus en plus de drogue dans divers centenaires en provenance directement de la Colombie. S’en suivait ces deux trafiquants chinois à la langue de bois, et la signature mystérieuse de Da Shen-Yeng, citoyen chinois, grattée sur des documents de trafiquants de drogue.  

 

- Merci pour tes infos, Saeko ! Dit-il, sincèrement  

- Je t’en prie, mais j’attends les tiennes en retour ! Dit-elle, se levant, renarde  

- Évidemment !  

 

Saeko prit congé, et laissa Ryô avec sa fidèle réflexion, elle savait qu’il réfléchissait déjà à ses informations, et comment en tirer profit.  

 

Ryô se leva, les jambes engourdis, et le dos en bouilli. Et pour se remettre en forme, le nettoyeur décida tout naturellement de grimper dans un arbre. Et le petit écureuil qui l’observait depuis tout à l’heure de sa branche, se demandait bien où il était passé ?  

 

- Kaori, qu’est-ce que tu ne comprends pas dans ; surtout, ne me suis-pas ?!  

 

Kaori prit tellement peur de la subite apparition de Ryô dans son dos, qu’elle glissa sur les branches humides et tomba de l’arbre – la chute amortie par les branches, forte heureusement. Ryô sauta à terre, et s’abaissa immédiatement à la taille de sa partenaire, de qui il allait recevoir une bonne raclée.  

 

- Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur ! Dit-il, les mains rapprochées en prière  

- Ça va Ryô, c’est de ma faute ! Dit-elle, frottant ses fesses endoloris  

- Tu veux de l’aide ?! Taquina Ryô, un peu excité par ce frottement sensuel  

- Espèce d’idiot, tu crois que c’est le moment ! Tu as entendu ce que t’a dit Saeko !  

- Attends, ne me dis pas que de là-haut, tu as tout entendu ? Fut surpris Ryô  

- Bien sûr que si, et grâce à ça !  

 

Kaori mit en plein sous le nez de Ryô, un amplificateur vocal. Kaori apparaissait fière de son génie, et de son talent de partenaire de City Hunter ; que ne ferait-elle pas pour l’impressionner.  

 

- Est-ce que tu vas en parler à Kenji ? Demanda immédiatement Kaori  

- Non… Je voudrais avoir des preuves concrètes, et ne pas me baser sur des soupçons !  

- Pourtant Saeko avait l’air formel !  

 

Kaori avait raison, et surtout, elle le connaissait bien. En vérité, il savait que les informations donnaient par Saeko n’étaient pas que de viles suspicions, elle donnait toujours des informations concrètes, exactes, et sures. En vérité, Ryô ne savait pas si c’était vraiment le bon moment d’en référer à Kenji, étant donné son état moral.  

 

Une fois de plus, Ryô avait l’impression d’être enchaîné, et il commençait à s’épuiser lui aussi, d’entretenir des mensonges avec la vérité, et l’amitié.  

 

 

 


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