Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 09-02-18

Ultimo aggiornamento: 20-11-21

 

Commenti: 20 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Trois années ce sont écoulées depuis la disparition de Vlad Lowski. Ryô et Kaori veille à nouveau sur la ville en City Hunter, entre crime de déraison et de passion. Hélène, de son côté, a essayé de tenir sa promesse « vivre comme toutes les jeunes filles civiles ». Y est-elle parvenue ? Est-ce que sa vie continuera sur le chemin de l’intégrité, ou devra-t-elle se contenter du plus sombre de son passé ? Entre présent, avenir et ombres déguisés, tous les dés n’ont pas été jetés.

 

Disclaimer: Les personnages de "Appassionata (suite d'Amour Ultime)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Appassionata (suite d'Amour Ultime)

 

Capitolo 6 :: Chapitre 6

Pubblicato: 23-11-18 - Ultimo aggiornamento: 23-11-18

Commenti: Jawrell : Je suis désolée d’avoir usé tes cordes vocales pour rien, mais effectivement, il va falloir encore beaucoup souffrir avant le Happy End. Ah ah !! Je te remercie en tout cas d’accorder autant d’affection à mes deux personnages de fiction. AH AH mais tu es trooooooop toi *.* !!! Je suis tellement, mais tellement heureuse de savoir que tu peux relier Amour Ultime sans t’en lasser…. J’en suis honorée. Je suis assez contente de mes modifications et c’est vrai que je devrais prendre le temps de les continuer. Et tu te souviens de passage que j’ai supprimé du coup… Tu es trop forte, ou la meilleure fan du monde ! Oui, c’est sûrement ça. J’espère que ce nouveau chapitre va te plaire, et encore plus agrandir ta curiosité. Merci infiniment pour tous tes compliments et ta gentillesse infinie. Et surprise, je vais poster le chapitre 5 et le 6 très peu de temps après… C’est mérité !!!! Bisous très fort. Que la terre te garde …

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 5 : « La promesse de la station Shinjuku ».  

 

 

Marie sentait son cœur battre dans tout son corps, comme s’il rebondissait telle la boule d’un flipper. Elle inspira et expira, comment pouvait-elle manquer à ce point d’air, elle ne manquait pas de s’entraîner, de faire du cardio et de la musculation, pourquoi son cœur perdait-il le contrôle ? Par chance, la silhouette qu’elle pourchassait trébucha sur une bouteille en verre qui traînait, et il tomba à terre.  

 

Marie en profita, elle le maintenu au sol en s’asseyant à califourchon sur son ventre, menaçant de son canon sa tempe et lui ordonna de ne plus bouger. L’homme portait une cagoule, qu’elle décida d’ôter pour connaître l’identité de ce fuyard. De ses doigts, elle prit l’accessoire au début de la gorge, mais une impression étrange vint à nouveau poignarder son cœur, et bousculer son ventre. Qu’avait-elle ? Pourquoi avait-elle ce sentiment tortueux en elle ?  

 

Marie enleva la cagoule de son ennemi en l’arrachant presque, comme si elle allait dans un même temps arraché le démon de son cœur – elle fut tétanisée en découvrant son identité.  

 

- Quelle fougue, ma colombe…  

- Ca… Caleb ?  

 

Marie en trembla, et elle se releva rapidement pour défaire son corps brûlant et tremblant de celui de Caleb. Elle ne parvenait pas à y croire, est-ce qu’elle rêvait ? Était-ce une hallucination ? Impossible ! C’était impossible qu’il soit là, devant elle, l’air satisfait et souriant.  

 

- Lieutenant Singh ? Prononça Ryô, surpris  

- Eh, Monsieur Saeba ! Dit-il, faisant un salut militaire  

 

Caleb Singh : le lieutenant de la Guoanbu, les espions Chinois, l’ordre que dirigeait Da Shen-Yeng, le commanditaire du dossier d’Hélène. Kenji n’en revenait pas, il aurait pensé à n’importe quelle rencontre, sauf celle-ci. Honnêtement, il ne savait pas si c’était une bonne chose, il n’avait jamais réellement su si Caleb était du bon ou du mauvais côté. En tout cas, sa meilleure amie, elle, semblait bouleversée – il n’oubliait pas que Caleb fut le seul homme après lui à pouvoir capturer de cœur et de corps Marie.  

 

- Vous avez tous l’air épuisés… Suivez-moi… !  

 

Caleb tourna les talons et les guida dans une vieille bâtisse qui ressemblait à un petit Hôtel. Le bâtiment était lugubre et le lieutenant Singh les conduisit en plus de ça dans une cave en sous-sol qui servait auparavant de buanderie. Dans la pièce, brûlaient quelques bougies pour éclairer la pièce, un lit défait traînant par terre, une chaise et une table en bois – Marie en frissonna.  

 

- J’ai vécu dans bien pire que ça ! Dit-il, proposant la chaise à Marie  

 

Marie eu un réflexe étrange, celui de reculer, comme une enfant effrayée par son pire cauchemar et se mit au niveau de Kenji. Caleb proposa finalement la chaise à Kaori qui l’accepta avec bienfaisance.  

 

- J’imagine que c’était la planque de Fumiyo Kobayachi ! Se vanta Ryô  

- Exact Saeba, toujours aussi perspicace ! Fit-il d’un clin d’œil  

- Je suis surtout impatient d’en savoir plus, Lieutenant Singh !  

- Oh, je vous en prie, appelez-moi tous Caleb, j’entends assez de « Lieutenant Singh » dans tous les sens par Hélène !  

- Quoi ? Comment ça ? S’affola Kenji  

 

Kenji, sans s’en apercevoir, avait avancé de quatre pas, collant presque son front à celui de Caleb. Et une odeur, un parfum vint jusqu’à son odorat, un parfum que Kenji identifia rapidement – son cœur s’en soulagea.  

 

- C’est… C’est vous… Balbutia Kenji  

- Et oui, c’est moi, le complice d’Hélène !  

 

Le groupe de nettoyeur fut surpris, et Kaori aurait volontiers laissée sa place assise à Kenji ou Marie, tellement elle sentait que leur corps et leur cœur avaient lâchés à cette information. Caleb avait beaucoup de peine pour Kenji et Marie, ils donnaient l’impression d’avoir parcourus dix milles kilomètres, à pied, sans nourriture ni eau, et sans pouvoir dormir une minute. Caleb allait rompre sa promesse, mais puisque Hélène l’avait semé lui aussi, il était temps de monter une équipe d’alliés puissant.  

 

- Hélène vous a semé ? Fut étonné Ryô  

 

Hélène avait appelé Caleb avant-hier soir, pour venir la chercher au bar d’Ecchi. La suite, il la connaissait, ils s’étaient fait attaqués et avaient fui. Hélène voulait se rendre à un endroit, elle n’en n’avait pas dit plus à Caleb, et pendant qu’il mettait de l’essence dans la voiture, elle en avait profité pour s’échapper. Il avait juste retrouvé un papier posé sur le volant le remerciant pour tout. Depuis, impossible de la joindre, elle s’était volatilisée.  

 

- Vous feriez mieux de tous vous asseoir, ça va être un peu long… Sourit Caleb.  

 

Ryô partit chercher des chaises pour tout le monde, et Caleb prit place devant tous pour conter les événements de ces dernières années.  

 

- Il y a trois ans…  

 

Hélène avait demandé à récupérer le corps de sa mère et de son grand-père – Marie se souvenait de cette demande. Caleb tenait à ce que cette quête soit respectée, et il s’était rendu en Chine pour faire toutes les démarches. Pénétrant dans les couloirs menant aux médecins légistes, il entendit une curieuse conversation entre le médecin et Shen-Yeng.  

 

Shen-Yeng demanda au médecin légiste de mettre dans le crématoire, une pile de dossier et document. Au loin, Caleb réussi à lire « Ielena Lowski ». La démarche l’intrigua, car jamais ils ne brûleraient des documents officieux, surtout lors de grande affaire comme l’avait été l’affaire Stanislas Gomèz et Vlad Lowski. Et puis, surtout, Caleb n’avait pas souvenir d’avoir pu consulter un dossier à ce nom lorsqu’on lui avait confié cette mission.  

 

La curiosité rongea Caleb, il repartit sur ses pas, prendre des dossiers fictifs, et attendit que le médecin légiste quitte la pièce pour remplacer les dossiers et prendre les intéressés. Une fois chez lui, Caleb consulta les documents. Au début, il ne tomba sur finalement rien de bien intéressant, et puis, au fil de sa lecture, il découvrit un document qu’il n’aurait jamais imaginé trouver,  

 

- Le testament de Vlad Lowski… !  

 

Vlad Lowski avait fait établir chez un notaire – sûrement corrompu – un testament contenant pour seule héritière, sa petite-fille, Ielena Lowski : Hélène, par conséquent. Dans ce testament, le russe faisait hériter trois milliards de dollars qui se trouvaient sur différent compte au Japon et à l’étranger – résultant de l’argent de tous ses trafics effectués depuis des années.  

 

Et puis, sur un petit compte bancaire situé en Russie, Vlad Lowski faisait également hérité Hélène d’une plus modeste somme ; vingt-cinq mille dollars. Le russe avait lui-même hérité cet argent de sa tante qui l’avait hébergé et éduqué un temps. Il précisait dans une petite lettre que c’était de l’argent propre, et qu’il espérait qu’elle finance les études de son choix avec cet argent.  

 

Le second dossier contenait des informations sur la propre fille de Monsieur Shen-Yeng, Hua Shen-Yeng. Caleb consulta attentivement les dix pages qui s’y trouvaient, et fut étonné d’une chose, d’un manquant assez troublant et curieux au milieu de ces éléments.  

 

- Il n’y avait pas le rapport du médecin légiste…  

 

Caleb trouva ce détail perturbant car le compte rendu du médecin légiste concernant le corps de Linda – la mère d’Hélène – lui se trouvait parfaitement dans son dossier puisqu’il l’avait déjà consultait y ayant eu accès.  

 

- J’ai donc voulu approfondir un peu plus mes recherches…  

 

Le lendemain, Caleb s’est rendu à son bureau, et profita du calme de l’heure du déjeuner pour effectuer sa recherche. Étant Lieutenant, le grade de Caleb permettait un accès illimité aux dossiers de la Guoanbu sur ordinateur. Caleb passa sa carte une première fois, et tapa dans la barre de recherche « Hua Shen-Yeng », mais un message d’erreur n’avait pas cessé de s’afficher : « accès refusé ».  

 

Caleb ne pouvait pas mettre ce refus sur le dos du hasard, Shen-Yeng cachait un élément du dossier de sa fille, mais lequel ? Pourquoi le compte rendu du médecin légiste était absent ? Pourquoi vouloir brûler ces documents ? Pourquoi rendre confidentiel le dossier de sa fille ?  

 

Caleb en était troublé, perturbé, il en avait tremblé, et son cœur avait tambouriné d’une manière étrange, comme s’il découvrait qu’un mensonge s’était fait derrière son dos, et qu’on l’avait manipulé. Caleb ne pouvait pas en rester là, il avait l’intégrité dans les tripes, et ne comptait pas rester avec des interrogations sans réponse. Si on lui avait caché des éléments dans l’affaire de la famille Lowski, il comptait bien en découvrir les coulisses.  

 

Caleb profita que Shen-Yeng l’ai convié de l’accompagné à l’un de ses rendez-vous pour lui dérober sa carte d’accès, et la remplacer temporairement. Chose faite, il se dépêcha dans la soirée d’imprimer les dossiers de Hua Shen-Yeng et Linda Lowski avec les identifiants de Da Shen-Yeng et remis immédiatement la carte à sa place pour ne pas éveiller les soupçons.  

 

Caleb avait passé ses soirées à éplucher le dossier de la fille de Shen-Yeng, et réétudier celui de la mère d’Hélène. Le rapport du légiste sur le décès de Hua Shen-Yeng fut sans appel : morte par balle. Mais même si Caleb ne l’ignorait pas, étant donné que Shen-Yeng avait toujours signifié que les deux jeunes femmes s’étaient entre tuées, quelque chose ne collait pas avec l’impact des balles…  

 

- J’ai donc fait un test le lendemain dans la salle des tirs…  

 

Caleb avait placé deux mannequins selon les souvenirs de Da Shen-Yeng, lorsqu’il avait trouvé les deux corps des deux jeunes femmes. Il simula alors les deux coups de feu qu’elles s’étaient échangées et un détail l’interpella.  

 

- Les rapports soulignaient que la balle avait atteint le côté droit de la poitrine du corps de Hua…  

 

Le « hic » fut que Linda était gauchère, donc, par logique, elle aurait dû atteindre le côté gauche de sa poitrine, et non le droit. Quant à Hua, elle était droitière, et la balle de Linda s’était logé en plein centre de son thorax.  

 

Caleb avouait que c’était mince comme détail irrationnel, mais il soulevait un doute de ce qui s’était réellement passé à ce moment-là, et surtout, Da Shen-Yeng n’avait pas assisté à la scène, il avait trouvé les deux corps, et en avait déduit ce qu’il prétendait, qu’elles s’étaient tirées mutuellement dessus. Et puis,  

 

- J’ai également découvert une information un peu perturbante… L’autopsie à révéler que Hua Shen-Yeng était enceinte de trois mois…  

 

Les découvertes s’étaient bousculées dans la tête de Caleb, se perdant lui-même. On lui avait finalement confié la moitié d’une mission, en lui cachant des éléments, des éléments importants, et il s’était convaincu qu’un secret plus grand se cachait sous ces détails qui ne collaient plus ensembles.  

 

Caleb ne souhaitait pas cacher la vérité à Hélène, elle méritait de savoir, et puis peut-être qu’à la connaissance de ces mystères, des souvenirs de son enfance allaient se réveiller, et enlèverait le voile noire qu’elle essayait par tous les moyens de déchirer.  

 

- J’ai immédiatement donné rendez-vous à Hélène, à peine quelques semaines après sa sortie d’Hôpital…  

 

Caleb avait entre-temps réussi à récupérer les corps de sa mère et de son grand-père, et il lui annonça ce qu’il avait découvert. Hélène avait versé des larmes en découvrant le testament de Vlad Lowski. Émue que cet homme eu pensé à elle, alors que bien des collaborateurs devaient attendre leur part du gâteau.  

 

- Mais elle avait également conscience que c’était de l’argent sale !  

 

Hélène ne s’en démonta pas. Puisque cet argent avait été récolté de manière impropre, il servirait à réparer les fautes, ou au moins à les panser. Hélène, avec l’aide de Caleb, avait fait divers virements dans différentes associations à travers le monde – du moins où se trouvaient les fameux compte en banque contenant les sommes.  

 

- Vous avez dû recevoir un don anonyme à l’orphelinat auquel veillez votre frère Kaori ?  

- Hein ? Le don anonyme d’un million, c’est elle ? Fut surprise Kaori  

- Exacte ! Sourit Caleb  

 

La directrice de l’orphelinat avait appelé Kaori un matin, tout excité par ce don, mais aussi inquiète car la somme était fiévreuse. Kaori avait même demandé à Ryô de faire des recherches, mais son partenaire n’avait rien décelé d’anormal, et puis c’était un don anonyme, fait par espèces. La directrice en avait donc profité pour organiser plus d’événement, d’activité, et de retaper la bâtisse vieillissante de l’orphelinat.  

 

- Il faudra absolument que je la remercie… S’émut Kaori  

- Hélène a seulement gardé les vingt-cinq mille dollars ! Voulant respecter les dernières volontés de l’homme qu’elle nomme comme son grand-père ! Appuya Caleb  

- Et elle a pu financer ses études de médecine… Continua Marie  

- Mh !  

 

Caleb en profita pour plonger son regard dans celui de Marie – qu’elle fuit. Bien trop tôt, bien trop remuée pour se souvenir, se rappeler d’une quelconque union qui les avait liés.  

 

- J’ai demandé l’autorisation à Hélène de fouiller encore davantage dans le passé !  

- …  

- Elle m’a autorisé, à condition que je l’informe de tout, je crois qu’elle était aussi curieuse que moi ! Et surtout… Très bouleversée…  

 

Kenji se leva, et tourna le dos en se rendant à l’autre bout de la pièce. Il s’alluma une cigarette et massa ses tempes. Kenji avait l’impression d’avoir partagé sa vie avec une inconnue, une étrangère, elle avait vécu ses événements, traversées ses émotions seule, sans ne rien partager, rien confier.  

 

- Vous avez découvert d’autres informations ? Questionna Ryô  

- J’ai partagé mes trois dernières années entre mes missions pour la Guoanbu et mes recherches pour Hélène, ça n’a pas été simple…  

 

Caleb avait commencé par interroger l’ex-mari de Hua : Kyo. Au début, il ne s’était pas montré coopératif, et n’avait pas souhaité parlé du passé avec lui. Caleb comprenait que Kyo voulait protéger sa fille Hua – elle portait ce prénom en mémoire de son premier amour – il ne désirait pas la mêler à cette histoire, mais Caleb voulait rétablir la justice, la vérité, en la mémoire de son ex-femme.  

 

- Kyo m’a finalement fait confiance…  

 

Kyo n’avait jamais eu de bonnes relations avec son beau-père, Da Shen-Yeng, il restait en contact avec cet homme uniquement parce que Hua adorait son grand-père. Shen-Yeng était un père aimant, il adorait sa fille, et il était très fier de la compter dans ses rangs à la Guoanbu.  

 

Et puis,  

 

- Kyo a toujours eu un doute sur les circonstances de la mort de sa femme… Souffla Caleb  

- Pourquoi ? Demanda Ryô  

- Parce que Hua et Linda étaient devenues amies !  

 

Les quatre nettoyeurs furent abasourdis d’entendre une telle information. Ils se souvenaient des mots de Shen-Yeng, qu’il avait confié l’affaire à sa fille, pour retrouver et éliminer la mère d’Hélène, et que c’était à cause de cette mission qu’elle était morte. Les deux jeunes femmes étaient amies ?  

 

- Co… Comment… ? Balbutia Marie  

 

Shen-Yeng avait dit la vérité ; lorsque son équipe de recherche avait repéré Linda dans les montagnes d’une campagne chinoise, Shen-Yeng avait autorisé sa fille à partir sur les lieux pour se saisir de l’affaire elle-même. Hua s’était rendu dans un village, et avait repéré Linda avec sa fille. Shen-Yeng avait alors parlé d’une confrontation avec les deux femmes, et que Linda avait laissé Hua pour morte.  

 

- Kyo a une toute autre version…  

 

Hua avait observé plusieurs jours Linda arrivé dans cette pauvre campagne de Chine, et elle avait été surprise de tomber sur une femme complètement normale, banale, emmenant sa fille sur les marchés tous les matins dans une rustique poussette – Hélène devait avoir un an tout au plus.  

 

Hua s’attendait à tomber sur une femme méfiante, distante, qu’elle serait repérée facilement, qu’elle chercherait à fuir, mais nullement. Une nuit, Hua s’était dit que c’était le bon moment pour intervenir. Arme en joue, elle avait ouvert la porte d’entrée doucement, et pensant tomber sur un petit salon vide, Hua avait surpris Linda, plongée dans le noir, berçant sa fille dans ses bras, sur une chaise à bascule, et lui chantait une chanson russe – Hélène dormait.  

 

- Vous vous êtes enfin décidé… Chuchota Linda  

- Vous m’aviez repéré ? Se vexa Hua  

- Une vraie professionnelle doit cacher son aura meurtrière avant d’agir !  

- Et c’est une vraie professionnelle qui me le conseille ! Ironisa Hua  

- Ne parlez pas si fort, vous allez la réveiller… Sourit Linda  

 

Hua baissa sa garde, mais pas son arme qu’elle tenait encore en joue. Malgré tout, elle était perturbée, et un peu déboussolée face au calme de Linda alors qu’elle tremblait dans tout son corps.  

 

- C’est la première fois que vous allez tuer quelqu’un, je me trompe ? Sourit Linda  

 

Hua sentait des gouttes de sueurs rouler sur ses tempes, et son cœur battait de plus en plus fort. Linda valait sa réputation de tueuse, de mafieuse, elle était calme, sereine, concentrée, et ne semblait avoir peur de rien, sauf peut-être…  

 

- C’est exact, et je risque de blesser votre fille si vous la gardez dans vos bras !  

 

Linda fut touchée par ses mots, par ses paroles qui atteignirent son cœur de mère – quelle ironie, elle, mère ? Linda se leva, doucement, tranquillement, sans geste brusque et fit face à Hua.  

 

- Vous aurez tout, tout de moi, jusqu’à ma vie, mais je ne laisserais personne toucher à ma fille !  

 

Hua eut le ventre remué, et sans pouvoir avoir contrôle sur son bras, elle baissa son arme, et s’écroula genoux à terre, écrasée par l’adrénaline qui redescendait. Hua ne pouvait pas, ne pourrait pas tuer cette femme qui depuis trois jours montraient une facette et un comportement à l’opposé du personnage meurtrier qu’il y avait dans son dossier. Bien sûr, les charges contre Linda étaient vraies, c’était une criminelle, et c’était la tueuse à gage qu’elle était venue éliminer, mais à cet instant, elle ne voyait qu’une mère n’ayant pas peur de mourir pour protéger sa fille…  

 

- Hua a pris pitié de Linda, et l’a aidé à fuir…  

 

Hua avait elle-même monté ce stratagème du début à la fin et avait organisé la fuite de Linda et de sa fille. Hua croyait en la seconde chance, et ne pensait pas se tromper en faisant ce geste – elle l’avait surtout fait pour cette petite fille, adorant sa mère. Hua les a conduite à l’ancienne maison de campagne de Russie où Vlad Lowski avait été élevé par sa tante. Linda avait eu l’adresse par son père avant de quitter le Japon.  

 

- Hélène a donc grandi en Russie… Souligna Kaori  

 

Ce qui expliquait les fortes racines d’Hélène pour ce pays, sa facilité à apprendre le dialecte, et à chanter cette chanson à l’anniversaire de Quentin dans sa langue presque maternelle.  

 

- Hua rendait fréquemment visite à Linda et Hélène en Russie, et de ce que son ex-mari m’a dit, elles y passaient de bons moments…  

 

Linda avait fait la connaissance d’une dame d’une cinquantaine d’année qui s’était prise d’affection pour elle et sa fille. Régulièrement, elle venait à la maison, garder Hélène lorsque sa mère partait travailler – elle jonglait de petit boulot en petit boulot pour ne pas être repérée.  

 

- Un matin, Shen-Yeng a convoqué sa fille dans son bureau ! La Guoanbu avait repéré à nouveau Linda !  

 

Hua avait pourtant pris soin de ne pas être suivi lorsqu’elle rendait visite à Linda, mais visiblement la jeune femme avait été repéré par des espions de la Guoanbu dans une réunion clandestine sur la préparation d’un attentat sur un paquebot de croisière dont les Khisuru – gang de Serge, le père d’Hélène – seraient les commanditaires.  

 

Hua n’en croyait rien, Linda n’avait plus aucun contact avec le milieu, et elle ne voyait pas cette mère de famille, être l’investigatrice d’un attentat – elle qui ne pensait qu’au bien-être de sa fille.  

 

Hua avait immédiatement rejoint Linda en Russie, et l’avait prévenu des informations de son père – elle en fut aussi choquée. Linda ne croyait pas un instant Senichi, Shoda et Ylia, et même son père, préparer un plan pour une tuerie de ce genre ! À moins que Stanislas Gomèz n’eut de l’influence sur eux par le chantage ! Peut-être même que Stanislas Gomèz savait où là trouver elle et sa fille, et qu’elles étaient en danger ?  

 

Hua avait demandé expressément à Linda de fuir avec sa fille, mais Linda s’y refusa. Visiblement, son passé collerait pour toujours à sa peau, tant qu’elle n’aurait pas éliminé le noyau de cet enfer : Stanislas Gomèz. Linda était résolue à affronter cet homme une bonne fois pour toute, si elle voulait que son avenir et celui de sa fille soit complètement heureux.  

 

- Kyo ne sait pas ce qu’il s’est exactement passé sur ce bateau, sa femme n’en n’étant pas revenue vivante…  

- …  

- Il doute que Hua et Linda se soient entre tuées, même si…  

- Même si ? Intervenue Marie  

- Même si Linda restait avant tout une tueuse ! Termina Kenji  

 

Caleb avait pensé très sincère Kyo, et malgré le respect qu’il avait pour Da Shen-Yeng, son capitaine, son patron, il se rendait compte au fur et à mesure des dires de son ex-gendre, que l’histoire n’avait pas été conté de la bonne version. Néanmoins, Caleb était convaincu également que Da Shen-Yeng ignorait tout de l’amitié entre Hua et Linda. Par conséquent, la confusion restait encore présente ; comme un puzzle à moitié terminé.  

 

- Vous avez tout raconté à Hélène ? Questionna Ryô  

- Au début, je ne voulais pas tout lui dire, mais j’avais promis de la tenir informé, et puis, je faisais ça pour elle, comme une dette !  

- Une dette ? Se retourna Kenji, écrasant sa cigarette au sol  

 

Caleb avait déjà croisé des regards noirs, sombres, ténébreux, colérique, imbibé de sang et de rage, mais le regard de Kenji, en ce moment précis, aurait pu le tuer si la fin de l’histoire ne l’avait pas intéressé.  

 

- Hélène s’est effondrée… Continua Caleb  

 

Hélène ne s’attendait pas à découvrir que sa mère avait tout fait pour qu’elle survive. On l’avait présenté comme une femme sans scrupule, glaciale, sans émotion, et même si elle avait été cette femme, elle découvrait que ses rêves ne mentaient pas.  

 

- Ses rêves ? Interrogea Marie  

- Hélène rêve souvent de sa mère…  

 

Les rêves d’Hélène commencent toujours sous un beau et chaud soleil, à la plage, en campagne, en ville, mais ils finissent constamment dans la peur, l’angoisse, la mort… Après les découvertes de Caleb, grâce aux confessions de Kyo, Hélène avait essayé de réunir des fragments de son passé, de pensé à Hua, à sa mère, et d’essayer de se souvenir d’un événement important, d’un mot essentiel, mais il y avait en permanence ce voile noir qui ne voulait pas se détacher.  

 

Hélène a commencé à travailler sa mémoire, à apprendre sérieusement le russe, l’histoire de ce pays, et du village où elle avait grandi. Elle essayait de savoir pourquoi elle était sur ce bateau, et quel événement faisait que ce voile ne voulait pas s’envoler. Hélène a approfondi ses cours sur la neurologie, sur les chocs psychologique, sur l’amnésie, elle a passait des journées, des soirées entières à chercher un moyen de soigner ce trou noir.  

 

Hélène était déterminée à combattre ses cauchemars, et à mettre un terme à cette menace permanente.  

 

- Est-ce qu’elle s’est rappelée de quelque chose ? Un détail ? Demanda Kaori  

- Pas vraiment…  

 

Hélène continuait de faire le même genre de rêve. Mais, il y a quelques semaines, elle a fait un rêve différent des autres. Elle était sur ce fameux bateau, apercevait un homme, voyait un chapeau de paille s’envoler, une main lui être tendue, et un parfum la cajoler…  

 

- Je pense aussi qu’elle ne m’a pas tout dit… Elle est devenue différente suite à ce rêve…  

- D’où le fait qu’elle vous ait glissez entre les doigts ! Se moqua Ryô  

- Pourquoi vous dîtes ça avec un air boudeur Saeba ?! Taquina Caleb  

 

Kaori venue attraper la main de Marie, et la serrer fort ; elle avait véritablement besoin de réconfort. Ça ne devait pas être facile pour elle et Kenji d’entendre qu’Hélène s’était battue seule, sans se confier à eux, sans qu’elle ne se tourne vers eux pour ses recherches, pour retrouver la mémoire…  

 

Caleb avait de la peine lui aussi. Et maintenant qu’il avait tout dévoilé, tout confié ; sa promesse rompue ; il allait devoir la rompre jusqu’au bout – Kenji allait imploser, il donnait l’impression de côtoyer une manipulatrice depuis trois ans.  

 

Caleb se leva, il posa une main sur l’épaule de Marie – elle en rougit discrètement et se tourna vers Kenji.  

 

- Kenji, Marie, n’en voulait pas à Hélène…  

- …  

 

Caleb avait été surpris aussi au début qu’Hélène ne souhaite mêler personne de son entourage à cette affaire. Et il avait été encore plus étonné qu’elle préfère avoir à faire à Ecchi ; un sale yakuza, une belle ordure – selon les pensées de Caleb, et d’autres du milieu.  

 

- C’est pour votre fils Kenji… Sourit Caleb  

 

Hélène attendait le métro en gare de Shinjuku pour se rendre à son université. Le métro ayant du retard, elle avait décidé d’aller se chercher un café en attendant le prochain. En direction de la cafétéria, elle avait reconnu au loin, au tableau des messages, la silhouette de Quentin.  

 

Hélène s’était discrètement approché de lui, et constata que Quentin écrivait les lettres : x, y, z.  

 

- Tu fais appel à City Hunter ?  

 

Quentin avait sursauté, honteux d’avoir été surpris. Hélène était quant à elle stupéfaite de savoir que son neveu de cœur connaissait le principe de ce code ; heureusement qu’elle connaissait City Hunter en personne. Hélène avait effacé le message, et avait demandé à Quentin de venir boire un chocolat avec elle, et de lui dire pourquoi il voulait faire la démarche de protéger son père…  

 

- STOP !!!! S’écria Ryô  

 

Kaori se fit toute petite, et rougissait de honte. Kaori se souvenait un matin d’avoir trouvé un message effacé. Et comme elle savait différencier les écritures des hommes et des femmes, et qu’elle avait reconnu le graphisme masculin, elle en avait déduit que Ryô avait effacé le message d’une demande de protection juste parce que c’était un homme.  

 

Kaori avait puni Ryô d’un coup de massue, et de privation de mokkori pendant trois longs jours.  

 

- Tu es obligé de préciser ça ?! S’emporta Kaori, gênée.  

- Taisez-vous tous les deux !! Grinça Marie  

 

Quentin avait été longuement silencieux, il buvait son chocolat et avait piqué les guimauves dans la tasse d’Hélène ; il adorait ça.  

 

- Pourquoi tu voulais demander de l’aide Quentin ?  

 

Quentin rougit, et baissa le regard, il ne pouvait pas avouer ça les yeux dans les yeux à un adulte, et encore moins à la petite-amie de son père.  

 

- Papa est rentré blesser l’autre jour ! J’ai vu maman le soigner !  

 

Quentin ne rentrait jamais seul de l’école, mais comme sa mère tardait, il avait eu l’irresponsabilité de partir à l’appartement sans accompagnant. Il avait appelé sa tante Marie et Amélie, mais aucune n’avaient répondus. Grimpant les escaliers, il vit la porte d’entrée à moitié ouverte, et posa un œil discret à la fente ; sa mère était en train de soigner son père, pendant que ses deux autres tantes en faisaient de même avec leurs propres blessures.  

 

- Papa rentre souvent blessé, même s’il essaye de le cacher, je le vois bien !  

- …  

- Je sais qu’il ne fait pas un travail comme tous les autres papas, je voulais embaucher quelqu’un qui veille sur lui…  

 

Hélène ne put que sourire devant les sentiments de ce petit garçon à l’amour démesuré pour son papa. Elle s’inquiétait aussi, car Quentin était bien jeune pour se préoccuper des affaires de sa famille, et les rôles semblaient être inversés, car c’était à ses parents de le protéger, et non l’inverse…  

 

- Quentin, tu ne devrais pas autant t’en faire pour ton papa…  

 

Quentin plongea enfin son regard dans celui d’Hélène, il pensait être incompris, mais elle le rassura plutôt. Elle lui promit que son père reviendrait toujours vers lui, que les blessures ne servaient qu’à le rendre plus fort, et que sa grande force de survie, c’était lui, son fils.  

 

- Tu seras toujours la raison qui fera que ton père reviendra…  

- …  

- Et, j’y veillerais, moi aussi…  

 

Quentin rougit, le regard qu’Hélène propageait dans le sien était si doux, si tendre, mais aussi très mélancolique. Une sincérité sensible se dégageait de la petite-amie de son père, mais il savait aussi que les adultes faisaient en sorte de paraître convainquant pour protéger l’innocence de leur enfant…  

 

- Promis ? Demanda Quentin, tendant son poing fermé vers elle  

- Promis !  

 

Quentin et Hélène scellèrent leur promesse en faisant un check.  

 

Hélène raccompagna Quentin jusqu’à l’arrêt de bus. Elle l’attendit avec lui, et s’assura qu’il grimpe dans le moyen de transport. Quentin lui fit signe de la main jusqu’à ce que l’horizon les sépare, et le jeune garçon pensa en lui-même : « elle est plutôt cool ma belle-mère ».  

 

Kenji sentit son cœur décrocher ; il n’avait pas conscience que son fils s’inquiétait à ce point pour lui… Touché, il était bien évidemment touché de l’intention d’Hélène envers son fils, de le rassurer, et de lui promettre que son « papa » reviendrait toujours vers lui. Malgré toute l’émotion de ce moment, Kenji ne parvenait pas à relativiser, il aurait sincèrement souhaité qu’Hélène se confie, se battent ensembles, mais elle avait préféré la solitude, solitude de laquelle il pensait l’avoir libéré.  

 

- Au fait, qu’est devenu l’homme que nous venions voir ? Interrogea Ryô  

- Fumiyo Kobayachi ? Mort ! Avoua Caleb  

 

Caleb était également remontré jusqu’à sa trace, l’homme finissait ses vieux jours ici. Fumiyo Kobayachi était un ancien flic qui bossait aux affaires étrangères, mais qui avait baignait dans de sales affaires de corruption. Caleb l’avait trouvé mort dans cet endroit, et avait pris place de sa planque pour se cacher lui-même de la Guoanbu, et faire ses recherches tranquillement.  

 

- Où peut être Hélène à présent ? S’inquiéta Kaori  

- Moi, j’ai une idée ! Intervenue Marie  

 

Hélène allait à la conquête, à la recherche de ses souvenirs, de sa mémoire, et quelle autre solution pour l’éveiller, l’alimenter, que de partir sur les traces de son passé.  

 

- Tu crois qu’elle est partie en Russie ? Conclu Kenji  

 

Caleb approuvait le raisonnement de Marie. Hélène était sûrement parvenue à se souvenir d’un détail, d’une scène, d’une conversation, et elle partait pour probablement s’en assurer…  

 

Seulement,  

 

- Comment en être sûr ? Et où va-t-elle, exactement ? Termina Caleb.  

 

 


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