Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 09-02-18

Ultimo aggiornamento: 20-11-21

 

Commenti: 20 reviews

» Ecrire une review

 

ActionRomance

 

Riassunto: Trois années ce sont écoulées depuis la disparition de Vlad Lowski. Ryô et Kaori veille à nouveau sur la ville en City Hunter, entre crime de déraison et de passion. Hélène, de son côté, a essayé de tenir sa promesse « vivre comme toutes les jeunes filles civiles ». Y est-elle parvenue ? Est-ce que sa vie continuera sur le chemin de l’intégrité, ou devra-t-elle se contenter du plus sombre de son passé ? Entre présent, avenir et ombres déguisés, tous les dés n’ont pas été jetés.

 

Disclaimer: Les personnages de "Appassionata (suite d'Amour Ultime)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I lost my password.

 

Contact me with the email you put in your profile and give me your pseudo. If possible, indicate the question and answer you chose when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: Appassionata (suite d'Amour Ultime)

 

Capitolo 3 :: Chapitre 2

Pubblicato: 23-06-18 - Ultimo aggiornamento: 23-06-18

Commenti: Réponse commentaire : JAWRELL : Que d'émotion envers ta fidélité à ma fiction. Je suis certaine que j'attends plus avec impatience tes commentaires que tu n'attends mes chapitres. Tu as raison, Hélène à grandement évoluée, et elle n'a pas finie de t'impressionner, du moins, j'espère. Le secret sera découvert petit à petit, et ne sera pas sans conséquence. Logique tu me diras, sinon, pas d'histoire, pas de fic, mdr !! Je serais honorée que tu la lises à tes enfants plus tard, mais il faudra éviter certains passages alors, ou attendre qu'ils soient adolescents lol. Merci encore de ta fidélité, et j'espère que la suite continuera à t'enchanter.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 2 : « Comme sur des roulettes ».  

 

 

Kaori sortait de la salle de bain, pyjama sur les épaules et essuyant énergiquement ses cheveux qu’elle venait de shampouiner. Elle marchait pieds nus en direction de la chambre d’ami, lorsqu’elle entendit s’évaporer des rires dans l’appartement. Kaori pencha la tête vers le salon, et vit de l’étage que c’était Megumi qui riait ainsi, en compagnie de Ryô.  

 

Megumi, vingt-neuf ans, grande, élancée, une longue chevelure noir ébène, un regard vert acide, une bouche pulpeuse dessiné par un rouge à lèvre mauve, percutant, flamboyant. Megumi, c’était la cliente de City Hunter, une commerciale dans le domaine pharmaceutique qui leur avait donné rendez-vous à sept heures du soir dans le bar d’un hôtel haut de gamme, très haut de gamme, le genre de palace où Kaori devrait travailler pour trois vies avant de s’offrir une chambre.  

 

Megumi, elle était menacée, menacée par des étrangers depuis deux jours. Et elle avait engagé Ryô et Kaori pour veiller à sa sécurité. Megumi, ce n’était pas une cliente comme les autres. Déformation professionnelle sans doute, mais elle avait de la répartie, de la conversation, elle donnait l’impression de pouvoir dire le bon mot quand il faudrait le placer. Piquante, elle ne s’était pas démunie devant la lourde drague pathétique de Ryô. Bien sûr, son partenaire avait eu le droit à la massue, mais nulle besoin d’une seconde devant cette femme à la riposte vive. Elle avait su dompter la fougue de Ryô.  

 

Ryô, ce dragueur au « rabais », ce charmeur « à bas prix », ce « gougeât », cet « insensible », elle ne saurait compter les insultes énumérées dans sa tête depuis le bar jusqu’à chez eux, tellement elle en avait utilisées. Le « bougre », il aimait les femmes, elle le savait, et les mesquines, surtout, les perverses, les manipulatrice, les intéressées – Saeko devait éternuer – celles à la réplique facile, bien prononcée, bien placée, et ce qui n’enlevait rien ; Megumi était d’une beauté sauvage, une beauté tout court.  

 

Et depuis le dîner, Ryô et Megumi ne cessaient de parler, de ricaner, de bavasser, on dirait des vieux amis se retrouvant après plusieurs années qui ne manquaient pas de souvenir à partager. Kaori le sait, c’était l’une des demandes de Ryô, « soyons discret sur nos sentiments en public, mais aussi devant les clientes ». Pas « clients », non, clientes. Kaori s’y faisait, Kaori acceptait, pour leur survie, pour ne pas se mettre plus en danger qu’ils ne l’étaient, et elle devait se l’avouer, les clientes se faisaient toujours rares, et elle passait plus de nuit avec Ryô qu’elle n’en manquait.  

 

Là, c’était différent, ce soir, c’était agaçant, énervant, pour ne pas dire, électrisant. D’ordinaire, les clientes se méfiaient de Ryô, de son aspect pervers, de son comportement d’obsédé, et s’effrayaient devant les massues de Kaori. Megumi, elle, possédait un bouclier, et avait tout de suite cerné Ryô. Il l’amusait, elle donnait l’impression de se divertir, de prendre du plaisir à rencontrer peut-être un homme qui ose, qui ne triche pas ; en bref,  

 

- « Ce soir, je suis au bord de la crise de nerf !! ».  

- Kaori !!  

 

Kaori ouvrit les yeux, et tomba nez à nez avec le persécuteur de ses pensées. Il tenait son visage sournois, espiègle, enfantin, il allait lui demander un service – sa main à couper.  

 

- Megumi ne boit son thé qu’avec du lait, mais il n’en reste plus ! Tu veux bien descendre à l’épicerie du coin en acheter !  

 

Une flopée de corbeaux tomba sur le crâne de Kaori. Cet homme ne pouvait pas être sérieux ? Ryô ne tenait pas à la vie, elle en était maintenant certaine, comme les chats, il devait profiter de ses multiples vies pour tenter le diable, l’enfer : la jalousie de Kaori.  

 

L’alarme incendie se déclencha, car de la fumée sortait de la tête de Kaori, elle devint rouge, rouge de colère, de désarroi, frustrée, bafouée par cet homme qu’elle aimait sans doute trop, bien trop. Et cet amour fut si fâcheux, encombrant, qu’elle l’assomma d’une massue si énorme, la plus énorme de leur relation, y mettant toute sa haine, que Ryô en pulvérisa la vitre du salon, traversa la rue dans les airs, et atterrit dans la cuisine de Mick et Kazue qui y préparaient paisiblement le dîner.  

 

- Chéri, est-ce que c’est Ryô qui vient d’atterrir la tête dans notre frigo ? Répliqua Kazue  

- Yes my love ! C’est un record de la part de Kaori, ça sent la séparation tout ça ! Pouffa Mick  

 

Ryô sortit la tête du frigo, et ricana, jaune, très jaune, réalisant que « peut-être », il y avait été un peu fort avec sa grossière demande auprès de Kaori.  

 

L’heure du couchée sonna, et le sommeil allait apaiser les consciences, les querelles, les âmes abattues. Megumi dormit dans la chambre d’ami avec Kaori ; sur le lit d’appoint. Elle entendit Megumi s’endormir rapidement, et respirer fort, un sommeil profond semblait l’avoir possédé. Être parfaite, ça demandait probablement beaucoup d’énergie, pensa Kaori. Elle se retourna dans son lit, contrariée, et passa la main sous son oreiller sous lequel elle sentit un petit bout de papier. Elle le déplia, et pu y lire « rejoins-moi dans cinq minutes dans la salle de tir, Ryô ».  

 

Kaori fut surprise d’une telle intention, Ryô ne prenait jamais le risque de voir Kaori en catimini avec une cliente sous leur toit. Est-ce qu’il regrettait ? Devait-elle s’attendre à recevoir de brûlantes excuses ? S’il comptait régler ce conflit avec « mokkori » ; il rêvait !  

 

Kaori descendit au sous-sol dans la salle de tir, Ryô l’attendait et il s’occupait en nettoyant l’une de ses armes.  

 

- Il va falloir être prudent ! Répliqua-t-il  

- Mh ?!  

- Cette femme, Megumi, elle nous cache des choses !  

 

Megumi n’avait pas été très précise sur la façon dont elle avait été menacée. Elle ne savait aucunement ce qu’on lui voulait, et la protection pour laquelle elle avait engagée Ryô et Kaori commençait chez City Hunter – Megumi ne souhaitait pas qu’ils pénètrent chez elle – et s’arrêtait à la porte de sa société.  

 

Megumi ne voulait de protection qu’à l’extérieur de son travail. Ryô n’ignorait pas que dans le domaine pharmaceutique, le secret professionnel devait être en première ligne du contrat des salariés, mais pour une femme « menacée », elle ne semblait pas traumatisée, ni inquiétée, serait-elle habituée ?  

 

- Ok Ryô !  

 

Kaori fit demi-tour et comptait regagner sa chambre, lorsque les bras de Ryô entourèrent ses hanches, et referma la porte qu’elle avait à moitié ouverte.  

 

- Attends… J’ai donné un somnifère à Megumi… Nous avons la voix libre pour une bonne petite heure… Susurra-t-il à son oreille.  

 

En temps normal, Kaori aurait cédé, et aurait trouvé l’intention sensuelle, reconnaissant bien là le surprenant « Ryô » ! Ce soir, néanmoins, elle se sentait blessée et bien trop contrariée par les excès de mufle de son partenaire pour répondre à sa demande séduisante.  

 

- Bonne nuit Ryô…  

 

Kaori avait sorti sa plus imposante massue, et l’avait écrasée sur la tête dépourvue de sensibilité de cet homme barbare émotionnellement. Ryô riait encore jaune sous la masse de bois, et oubliait souvent que derrière le Graal qu’était le cœur de sa Kaori, elle n’en restait pas moins une femme comme les autres : orgueilleuse dans ses sentiments.  

 

. . . . .  

 

- Panier !  

 

Quentin récupéra le ballon de basket, et dribbla autour de son père, déconcerté de se faire battre par son fils de neuf ans. Quentin voyait bien que les pensées de son père étaient sur la lune. Depuis quelque temps, il a remarqué les absences de son « papa », non pas physique, mais mental. Plus silencieux que d’habitude, moins souriant qu’à ses habitudes.  

 

Quentin n’aime pas voir son père dans ses états d’inquiétude, il aime son père fier, sûr de lui, courageux, et déteste lorsqu’il se referme sur lui.  

 

Quentin jeta violemment le ballon sur son père, qu’il rattrapa de justesse avant de se le prendre en plein ventre.  

- C’est parce qu’Hélène est étrange ces derniers temps que tu es toi aussi bizarre ?!  

 

Kenji regarda son fils, ébahi. Ce n’était plus un petit garçon capricieux et éparpillé. C’était un jeune garçon qui allait rentrer bientôt dans l’adolescence, et qui était très proche de ses parents et de sa famille. Quentin aime les autres, il est prévenant et gentil. Intelligent, et réfléchi – Kenji se demande souvent de qui entre Déborah et lui il tient ça ?  

 

- Je suis juste fatigué, excuse-moi Quentin !  

 

Kenji jeta le ballon dans le panier, mais manqua le filet de pas mal d’écart. Il râla, et alla chercher le ballon, inquiet que son fils est aussi remarqué qu’Hélène n’était pas comme d’habitude depuis plusieurs semaines. Serait-ce plus grave qu’il ne le pensait ?  

 

- Eh, papa ! Tu ne l’as pas trompé au moins ? Grimaça Quentin  

 

Kenji s’étouffa avec sa salive, et fut tellement écrasé par la remarque de son fils, qu’il ne remarqua même pas l’arrivé de Mick, qui lui prit le ballon des mains, dribbla à la perfection et marqua un panier digne des plus grands.  

 

- Trop fort oncle Mick ! Félicita Quentin  

- Eh, eh ! N’oublie pas que le basket, ça vient de chez moi ! Vanta l’américain  

- En fait, James Naismith est né au Canada, alors, ça se discute ! Taquina Quentin  

- Oh, ok, monsieur le petit singe savant ! Répliqua Mick, ébouriffant ses cheveux  

 

Kenji admirait ce tableau de Mick en pleine complicité avec son fils. Kenji était bien trop pudique pour avoir ce genre de relation avec Quentin, même s’il ne manquait jamais d’être là pour son fils, peut-être devrait-il plus ouvrir son cœur de père – même si le sien n’en n’avait pas été un ; jamais.  

 

Kenji repensait à la réflexion de son fils : bien sûr qu’il ne trompait pas Hélène, et que la raison de son changement d’humeur était due à autre chose. Par ailleurs, il se demandait parfois si ce n’était pas elle qui le trompait. Comme hier, il sentait parfois un parfum insistant venir de ses cheveux, et il doutait qu’une odeur aussi agréable puisse se trouver à l’Hôpital ! Ou était-ce un universitaire un peu trop collant ?  

 

La rage.  

 

. . . . .  

 

Six heures du soir ; Ryô et Kaori sont en voiture avec Megumi, ils rentrent tranquillement à l’appartement. City Hunter passent des journées très ennuyeuses ; ils ne peuvent rester que dans le hall d’entrée de la société où travaille Megumi, et doivent se contenter de cet endroit pour veiller à sa sécurité.  

Ryô, malgré l’ennui de tourner en rond dans le hall d’une pièce avec de surcroît une Kaori qui lui faisait toujours la tête, avait le temps de penser – fallait-il aussi préciser qu’aucune femme dans cette société pharmaceutique ne se laissait approcher, toutes plus strictes les unes et les autres qu’une vieille bibliothécaire.  

 

Ryô, réfléchissait donc, et depuis deux jours, il ne constatait rien d’anormal dans la société, du moins, les environs étaient calmes ; pas d’employé suspects, pas de passants suspicieux, rien, absolument rien à signaler. De ce fait, Ryô se demandait bien d’où pouvait venir la menace ? Le statut de commerciale de Megumi en pharmaceutique, laissait prétendre qu’une menace pouvait venir de son côté professionnel, après tout, ce secteur était aussi véreux que les autres.  

 

- Eh, dîtes, Megu….  

 

Ryô fut subitement poussé sur le côté par un autre véhicule, un fourgon bleu. Le nettoyeur ordonna aux filles de baisser la tête, il vit le passager sortir une mitraillette prête à faire feu. Et ce fut la carrosserie de cette chère Mini Cooper rouge qui servit encore d’armure face aux assaillants. Ryô essayait de quitter la route pour rapidement se faufiler à la prochaine sortie, mais les poursuivants tenaient absolument à les transformer en passoire ; un second homme sortit l’artillerie.  

 

Ryô piocha dans les ressources de son fidèle destrier, et parvient à semer le fourgon et prit enfin une sortie d’autoroute. Observant dans son rétroviseur, Ryô vit les ennemis déjà les poursuivre et les rattraper. Le nettoyeur sortit son magnum, et demanda de l’aide à sa partenaire.  

 

- Kaori, tu… !  

- Ne t’en fais pas Ryô, j’avais prévu le coup !  

- Hein ?!  

 

Ryô n’eut le temps d’omettre une opinion qu’il vit Kaori sortir comme par magie un bazooka plus gros et plus grand que la Cooper en elle-même et tira sans prévenir. La pulsion du bazooka déstabilisa le poids léger de la voiture, les vitres se brisèrent et Ryô fit un écart en perdant le contrôle de son propre véhicule. Le boulet quant à lui, avait poursuivi sa route et était venu s’écraser pile dans le nez du fourgon, lui faisant faire un tonneau.  

 

Ryô sortit immédiatement de sa voiture, les passagers avaient survécu au choc, et essayaient déjà de s’enfuir, lorsqu’il reçut chacun dans la jambe, une balle du magnum du nettoyeur. City Hunter s’approcha des assaillants, et Ryô interrogea d’abord le chauffeur du véhicule qu’il prit par le col de sa chemise.  

 

- Qui t’envoie ?  

- Eres un mierda ! Que te jodan !  

 

Ryô savoura à peine son étonnement, que les trois hommes à terre prirent chacun une balle dans la tête, provenant d’un autre véhicule, situé un peu plus loin : un tireur d’élite venait de les abattre comme du bétail.  

 

- Ryô… Il… Il a parlé espagnol ?! Paniqua Kaori  

 

Ryô avait bien entendu aussi, et il devinait pourquoi ses hommes venaient d’être éliminés ; pour qu’ils ne puissent pas parler, ils n’auraient par ailleurs, jamais dû faire découvrir leur accent latin. Ryô agrippa le bras de Megumi, durement, fronça les sourcils, et ne comptait pas partir d’ici sans que cette femme ne parle.  

 

- On arrête le jeu de séduction Megumi, qui êtes-vous ? Questionna Ryô  

- Vous ne pensez tout de même pas que je suis liée à ses espèces de rats d’égouts !  

- Nous venons d’assister sous nos yeux à une exécution d’homme de la pègre mexicaine, alors j’exige de savoir la vérité !  

- La pègre ? Le Mexique ? Attendez ! Quoi ?  

 

Ryô vit dans les yeux de Megumi de la frayeur, et de l’incompréhension, elle paniquait véritablement ; le nettoyeur se trompait sur le rôle de sa cliente, mais elle n’avait tout de même pas tout raconté.  

 

De retour à l’appartement City Hunter grâce à l’intervention d’Umibozu ; Ryô, Kaori et Megumi s’installèrent dans le salon, et reprirent leur conversation au départ de Falcon.  

 

- C’est vrai, je vous ai caché des détails, mais… Mais rien à avoir avec la pègre !  

 

Megumi revenait d’un voyage d’une semaine à San Diego en Californie ; elle devait négocier un contrat avec la maison Amylin pharmaceutique, spécialisé dans la recherche, le développement et la commercialisation de médicaments destinés essentiellement au traitement du diabète, de l'obésité et des troubles cardiovasculaires. Elle avait caché ce voyage car il était très confidentiel, et sa société ne voulait prendre aucun risque à cause de la concurrence, même si sa vie était en danger. Megumi pensait par ailleurs que c’était les groupes rivaux qui lui en voulaient, mais quand Ryô a parlé de pègre mexicaine, elle a eu très peur…  

 

- Quel rapport avec nous ? Avec moi ? Je n’ai fait que négocier, je n’ai rien de confidentiel à cacher excepté les termes du contrat ?  

- Megumi, calmez-vous…  

 

Kaori prit la main de Megumi dans la sienne, et lui donna un sourire lumineux pour la calmer. Ryô se leva du canapé, et partit à la fenêtre s’allumer une cigarette : il cogitait. Qu’est-ce qu’il y avait dans ce contrat qui pouvait intéresser la pègre mexicaine ? Est-ce que le groupe pharmaceutique Amylin baignait dans le réseau ?  

 

- Megumi, il est où ce contrat ?  

- À mon bureau !  

- Et vous n’avez pas été fouillé à votre bureau ?  

- Non, je vous jure que depuis mon retour ce ne sont que des tentatives pour me tuer !  

 

« Étrange » ce dit Ryô, la pègre était en plus du genre à faire de grosse action lorsqu’il s’agissait d’argent et de contrat, rien ne les aurait empêchés de pénétrer dans la société pharmaceutique de Megumi, et de remuer sens dessus-dessous ses affaires pour mettre la main sur des informations liées à un trafic ou une transaction.  

 

- C’est vous qui les intéresser, mais pourquoi ? Se questionna Ryô, regardant intensément Megumi  

 

Ryô ne cessait de faire le tour de la question, que savait Megumi ? Qu’avait-elle vue ? Rien d’après elle. Elle était arrivée et repartie de San Diego en véritable professionnelle, ne se concentrant que sur son travail et rien d’autre, elle ne descendait même pas à la piscine, ni au bar de l’hôtel où elle aurait pu réceptionner une conversation ou une scène suspecte.  

 

- « Qu’est-ce qu’ils cherchent à la fin ? » S’impatienta Ryô  

 

Une sonnerie retenti, interrompant la réflexion du nettoyeur ; Megumi recevait un appel. Qui cela pouvait-il être à une heure aussi tardive ?  

 

- J’écoute ? Allo ?  

 

C’était la voisine de Megumi ; elle l’appelait pour se plaindre du vacarme qui ne cessait pas depuis trois jours – elle précisa que d’habitude, ça durait moins longtemps. Megumi ne comprenait pas, elle n’était pas chez elle depuis son retour de Californie, était-elle certaine que le bruit venait de chez elle ?  

 

- Excusez-moi Madame Yumiko, je, je vais remédier à ça !  

 

Megumi raccrocha, et regarda Ryô pour attendre son conseil. Devaient-ils se rendre à l’appartement maintenant ? Étaient-ce prudent ? Que faire ?  

 

Ryô proposa qu’ils partent à l’instant et observent les alentours de chez Megumi. Seulement, arrivés devant son immeuble, le silence, le calme, la sérénité, presque. Ryô se munit d’une arme, et prit la décision de monter à l’étage où habitait Megumi. Derrière lui, une Kaori munit d’une grosse massue pour écraser ses rats qui faisaient très peur à sa cliente ; derrière la femme sûre d’elle qu’était Megumi, se trouvait un cœur sensible.  

 

Ryô prit à pleine main la poignée, et même s’il ne présentait aucune vibration malsaine, il entra dans la pièce principale en roulade, arme en joue. L’acte héroïque de Ryô se voulait admiratif, mais un fouillis sans nom se trouvait dans l’appartement de Megumi, alors le nettoyeur s’était cogné la tête contre un pot de fleur, et prit les pieds dans une chaise mal rangée.  

 

Kaori se tenait le ventre tellement elle riait, et Megumi ne cessait de se demander comment un homme pouvait avoir autant de charisme, et pouvait à la seconde précédente se ridiculiser.  

 

- Ryô, mon pauvre Ryô, je crois que tu vieillis ! Pleurnicha le nettoyeur  

 

Megumi pénétra dans son appartement et fut stupéfaite par le bazar qui s’y trouvait. Absolument tout avait été bougé, plus rien ne se trouvait à sa place, du salon à la cuisine, de la salle de bain à la chambre. Pour City Hunter, le doute ne planait plus, Megumi possédait un élément, un document, un objet hautement important : mais quoi ?  

 

Et pour répondre à cette question, il fallait ranger en priorité l’appartement dans son entièreté, pour deviner ce qui aurait pu être volé, ce qui pouvait manquer. Un travail qui prit plusieurs heures et où une conversation plutôt gênante eut lieu.  

 

- Qu’est-ce qu’elle entendait votre voisine par « ça ne dure pas aussi longtemps le bruit d’habitude » ? Questionna Ryô, trop curieux.  

- Oh…  

 

Megumi sourit à Ryô de manière fourbe, sensuelle, et un peu coquin. Monsieur Saeba posait là une question intime, il aurait une réponse valant son pesant de curiosité malsaine. Et pour le punir, elle colla presque son visage au sien, et souffla au coin des lèvres de Ryô,  

 

- Disons que j’aime faire savoir que je partage mes nuits avec des amants fiévreux !  

 

Ryô en lâcha le fer à repasser qu’il tenait dans les mains et se le fit tomber douloureusement entre les doigts de pieds, quant à Kaori, elle était rouge de timidité.  

 

- Quoi, je vous choque ? Ne me dîtes pas qu’avec Mademoiselle Kaori, vous êtes des amants silencieux ?  

- Pa, pa, pardon ? Balbutia Kaori, apercevant le regard provocateur de Megumi  

- Je vous en prie, pas à moi ! Ça se voit immédiatement que vous êtes un couple !  

- Un couple de partenaire de travail, c’est tout, ne dîtes pas des choses aussi horribles Megumi ! Grimaça Ryô  

- Donc, je me suis trompée ? Mh… Intéressant ! Vous viendrez donc faire du bruit une de ces nuits avec moi sans problème Monsieur Saeba ! Dit-elle, pointant sa poitrine opulente sous son nez.  

 

Ryô avait déjà de la bave coulant de sa bouche, les yeux en cœur, et les mains prêtes à saisir ces deux ballons ronds de couleur rose qu’on agitait au-dessous de son regard pervers. La proposition fut alléchante, et à un mot de se réaliser, mais Kaori ne comptait pas laisser son bien-aimé l’emporter au paradis, et eut à son intention, une massue pesant cent tonnes, écrasant sa tête remplie d’idée malsaine.  

 

- Est-ce qu’on pourrait se reconcentrer sur l’essentiel ! Se fâcha Kaori  

 

Megumi était certaine qu’avec cette proposition, Kaori sortirait ses griffes de lionne, une femme jalouse, mais elle avouait qu’il y avait de quoi avec un homme aussi séduisant que Monsieur Saeba. « Dommage », pensa Megumi, car si elle savait que Ryô et Kaori mentaient, sa proposition d’une nuit fiévreuse, elle, fut sincère.  

 

- Enfin ! S’exprima Kaori, essuyant son front  

 

L’appartement était en ordre après des heures de travail, et City Hunter fut assez déçu en entendant Megumi affirmer qu’il ne manquait rien. Aucun objet, document de travail n’avait été dérobé, ni support informatique comportant des données professionnel, un ménage fait dans le vide ? Désormais, Ryô en était persuadé, l’affaire n’avait aucun lien avec le travail de Megumi, mais alors, que voulait-il ?  

 

Ryô visualisait l’appartement de Megumi du regard, son œil vif essayait de tomber sur un détail, un élément qui pourrait résoudre l’énigme qui tournait un peu trop en rond pour le nettoyeur. Le regard de Ryô faisait le tour, lorsque subitement, une étincelle, comme les massues de Kaori frappant sur son crâne, une idée venait de tomber sur sa tête.  

 

- J’ai trouvé ! Je sais ce qu’il vous manque Megumi !  

- Ah oui ? Quoi Monsieur Saeba ?  

- Une valise… Vous êtes parti en voyage avec une valise ! Où est-elle ?  

- Et bien, oui !  

 

En revenant de voyage, Megumi avait cassé une roulette de sa valise en s’accrochant dans les marches d’un escalier en métal. Appréciant sa valise, elle l’avait dès son retour, déposée au magasin où elle l’avait acheté pour la faire réparer.  

 

- Je ne comprends pas Monsieur Saeba, j’ai vidé ma valise en totalité avant de l’apporter au magasin, et il n’y avait rien de compromettant ! Déclara Megumi  

 

Peut-être que Megumi n’avait rien rapporté de Californie d’intéressant, mais ces trafiquants, eux, avaient dû utiliser sa valise pour transporter un élément éminent, évitant ainsi d’envoyer un de leur homme à découvert pour le faire passer du Mexique au Japon.  

 

. . . . .  

 

Le matin suivant cette nuit agitée, Ryô, Kaori et Megumi étaient partis dès l’ouverture de la boutique pour récupérer la valise. L’ouvrant, ils purent constater qu’elle était vide, mais si les deux jeunes femmes conclurent trop rapidement, le nettoyeur, lui, savait déjà où chercher.  

 

Munit d’un couteau, il arracha les coutures du fond de la valise, où il vit que des coutures récentes avaient déjà été faites. Megumi se rongeait les ongles, son cœur battant d’inquiétude que Monsieur Saeba y trouve vraiment l’objet désiré par ces trafiquants. L’opération terminée, Ryô sortit une enveloppe, voilà ce que les trafiquants mexicains souhaitaient absolument récupérer.  

 

Ryô l’ouvrit, mais sans lire le contenu des documents qui s’y trouvaient, il photocopia les papiers, et replaça tout exactement comme c’était.  

 

- Désolé Megumi, mais il va falloir vous séparer de votre valise !  

- Vous comptez leur donner ces documents ?  

- Ne vous en fait pas Megumi, vous ne serez plus en danger !  

- Quoi…  

- Tu viens Kaori !  

 

Ryô partit en direction de sa voiture, suivie de très près par Kaori, déjà montée dans le véhicule. Le nettoyeur mit la valise dans le coffre, referma et s’apprêtait à gagner le volant, lorsque la main de Megumi agrippa son bras.  

 

- Monsieur Saeba, je…  

- Je suis désolé Megumi, mais ma partenaire et moi allons faire beaucoup de bruit dans la ville, et notre travail s’arrête là !  

- Mais, je ne peux pas vous aider ?  

- Prenez-soin de vous Megumi… Sourit tendrement Ryô, grimpant dans la voiture.  

 

Ryô démarra sur les chapeaux de roue, cette valise était aussi dangereuse qu’une bombe prête à exploser. Et le silence commença à s’installer dans la voiture, la concentration faisant déjà acte que la véritable mission commençait maintenant. Kaori, elle, dans son coin, boudait. Pour commencer, elle ne supportait pas quand Ryô ne disait rien, comme s’il préparait un coup en douce, une action dans laquelle il n’incluait pas sa partenaire. Pour finir, Megumi et son panache, et sa réflexion sur leur intimité ne cessait de la ronger, Ryô préférait-il une amante au lit qui ne sache que hurler et bouger les meubles ?!  

 

- Quel dommage que tu ne sois plus célibataire, hein Ryô, cette femme avait l’air presque faite pour toi ?! Ironisa Kaori  

 

Ryô ne répondit pas au piquant de Kaori, ses yeux ne quittaient pas la route, et son front plissé laissait entendre qu’il se concentrait vraiment, et qu’il ne pensait à rien d’autre qu’à la découverte de documents par la pègre mexicaine. Par ailleurs, cette découverte confirmait les informations de Saeko, Eduardo Flores était bien au Japon, et peut-être que Shen-Yeng était mêlé à ça et par conséquent, Hélène était peut-être en grand danger. Kaori se sentait soudainement futile.  

 

- Excuse-moi, Ryô, ce n’est pas le moment…  

- J’aime ça… !  

- Mh ?  

- Ta façon de ne pas pouvoir me regarder, et de dissimuler ton visage quand tu gémis, quand je te fais l’amour…  

 

Une rougeur pudique gagna les pieds de Kaori jusqu’à son front ; Ryô pouvait faire ce genre de confession intime sans sourciller, sans cligner des yeux, avouer ça, comme ça, sans trembler. Kaori positionna son front sur la vitre passager, pour refroidir sa timidité, et pensait à d’autres mots qu’à ceux romantiques de son bien-aimé…  

 

Ryô fit de la route, et Kaori se demandait bien où ils se rendaient. À quelques kilomètres de Shinjuku, City Hunter arriva devant une magnifique villa ; la fameuse villa où la police avait fait une descente, et trouvait les fameux documents qui avaient mis Saeko et son équipe sur une piste de trafic de drogue.  

 

Ryô jeta la valise dans le portail, et repartit aussi vite qu’il était arrivé. La pègre se douterait que le nettoyeur aurait pris des photos, ou fait des copies des documents, mais ils respecteraient le fait qu’on leur ait rendu ce qui leur appartenait ; résulterait quelques jours de tranquillité pour City Hunter, le temps de trouver une solution à cet ennemi hors du commun.  

 

Ryô et Kaori se dirigèrent vers l’appartement, curieux de découvrir ce que contenaient ces documents. Ils pensaient se reposer, et étudier ces documents calmement, mais des visiteurs imprévus rendirent l’instant moins évident.  

 

- Et moi qui rêvais d’un câlin crapuleux ! Fut déçu Ryô, ouvrant la porte  

- Ce sont nos ébats amoureux que tu appelles câlins crapuleux ! Se vexa Kaori, le frappant d’une mini massue.  

 

Dans le salon City Hunter, assis tranquillement sur le canapé, s’étaient installés Falcon, Kenji et Marie. Vraisemblablement, Umibozu avait trouvé étrange que Ryô l’appelle pour le dépanner, et le renvoi de chez lui comme un mal propre, comme un vulgaire voisin un peu trop curieux.  

 

- Mon Umi d’amour, je t’ai contrarié ! Taquina Ryô  

- Pff… C’est Kenji qui m’a traîné ici, je n’en ai rien à faire moi de tes histoires !  

- Ryô, arrête de tourner autour du pot, et dis-nous ce que tu sais ! S’impatienta Kenji  

 

Kenji se leva, vibrant, mais presque fébrile. Des jours qu’il ne devait pas dormir, qu’il devait avoir les nerfs à vifs. Derrière ce mince arrogant, ce jeune homme aux sourires rares et aux yeux systématiquement méfiant, se dissimuler un cœur meurtri, fragile, et inquiet. Ryô savait que son ami ne ferait rien de bien après ses aveux, qu’il s’emporterait et s’éparpillerait – sans parler de l’incontrôlable Marie. Le premier devoir était de les rassurer, de les réconforter, ils ne feraient rien les uns sans les autres, c’était ça, après tout, la famille de City Hunter.  

 

- Kenji, j’ai une question avant… Répliqua Ryô, très sérieux.  

- Je t’écoute, dépêche-toi ?!  

- Est-ce que toi aussi Hélène ne te regarde pas dans les yeux et se cache le visage lorsqu’elle gémit quand tu lui fais l’amour ??  

 

Ryô s’était rapproché de Kenji avec un visage tordu et de honte, et d’amusement, mais semblait attendre une vraie réponse. Umibozu aurait voulu disparaître sous les cousins du canapé, Kaori avait déjà et encore le visage fumant de honte, quant à Marie, elle se devait de remplir la punition à la place de sa partenaire ; elle attrapa Ryô par le col de son tee-shirt, et lui hurla dessus,  

 

- Espèce de vieux vicieux dépravé !! Tu sais que tu parles de ma petite-sœur là !!  

 

Ryô ria nerveusement, et se gratta le derrière de la tête, un peu gêné de son intervention, mais quelle bêtise ne dirait-il pas pour détendre ses amis. Kenji ne s’y habituerait décidément jamais, ne pouvait-il tout simplement pas faire simple ? Ryô pouvait bien se moquait de la pudeur craintive de Kenji, mais ce lascar aux allures de débauché, mesurait les un mètre quatre-vingt-dix de sa grande timidité.  

 

Kaori prépara du thé, et du café, et le groupe de nettoyeur s’installa tranquillement dans le salon en commençant par écouter attentivement les informations de Saeko, confiées à Ryô.  

 

Falcon, Kenji et Marie furent étonnés d’entendre qu’un chef de pègre comme Eduardo Flores se trouvait au Japon. Le pays du soleil levant dissimulait dans ses rayons, un trafic certain en matière de drogue. Malgré ça, le Mexique avait un proche voisin, la Colombie, qui malheureusement se trouvait être l’empire de la drogue, alors, venir au Japon, s’était comme presque insulter le milieu.  

 

- Qu’est-ce que tu ne nous dis pas Ryô ? Bouillait Kenji  

- Dans les documents récupérer par la police, une paraphe a interpellé Saeko !  

- Quelle paraphe Ryô ? S’avança Marie, aussi nerveuse que Kenji  

- D, S, Y…  

 

« Da Shen-Yeng » dirent à l’unisson Marie et Kenji. À nouveau, ils avaient à faire au capitaine de la Guoanbu, les services secrets chinois, l’homme qui s’était occupé du dossier d’Hélène, l’homme à l’intention douteuse.  

 

Marie eut un frisson, et pensa immédiatement à une autre personne, une personne liée à Da Shen-Yeng, une personne qui avait laissé une marque au fer rouge dans son cœur, et qui torturait ses pensées, créant en elle un manque, comme une drogue qu’elle aurait arrêté de consumer.  

 

 

 

Kenji, lui, serrait les dents, et s’il n’avait pas vu de la peine et de la perturbation dans le regard de sa meilleure amie, il aurait quitté cet appartement sur le champ pour aller trouver Da Shen-Yeng et lui faire la peau !  

 

- Kenji, calme-toi… Il faut avancer étape par étape et ne rien précipiter ! Conseilla Ryô  

 

Kenji savait que Ryô avait raison, mais dans sa tête, un tourbillon comme un tambour de machine à laver tournait, « Hélène », « Da Shen-Yeng », ça tournait, tournait rapidement, car il avait toujours soupçonné l’homme d’être le commanditaire de sa tentative d’assassinat envers sa bien-aimée – il suffisait de se rappeler la façon dont l’homme avait fait preuve de cruauté, refusant que Kenji emprunte le seul avion disponible pour la rapatrier et la soigner.  

 

Et puis, Hélène et son comportement étrange, Hélène et sa manière de fuir, de le fuir, de l’ignorer, comme s’il ne faisait pas partie de sa vie, alors qu’il donnerait la sienne sans réfléchir, elle lui échappait, lui glissait des doigts. Et il doutait de tout, même de son amour, et de sa fidélité, lui qui avait passé sa vie à fuir la confiance, voilà que celle pour qu’il donnerait toutes les raisons d’une pure loyauté, se voyait devenir sa bête noire.  

 

La tête de Kenji zigzaguait, et son cerveau allait exploser, lorsqu’il sentit une main se poser chaleureusement sur son épaule : celle de Kaori. Elle lui souriait, et rien que son sourire réchauffait immédiatement son cœur, comme la caresse d’une mère rassurant son fils – sa mère ?  

 

- Kenji, Ryô a raison, ne précipitons rien, et essayons d’abord de comprendre avant d’agir !  

- …  

- Hélène est une jeune femme intelligente, et il faut avoir confiance en elle !  

 

Marie avalait les mots réconfortants de Kaori, après tout, elle l’affectionnait comme une petite-sœur aussi, sauf qu’elle n’était pas aveuglée par un lien sororal déchirant. Hélène saurait faire comprendre lorsqu’elle aurait besoin d’aide, mais Marie avait peur qu’elle fasse cette demande trop tard, pour ne mettre en danger quiconque. Pourquoi, pourquoi fallait-il qu’Hélène soit ainsi, pourquoi fallait-il qu’elle se sente encore seule face au monde, alors qu’ils étaient tous une famille désormais.  

 

Ryô passa ensuite à la découverte de document de la pègre mexicaine grâce à la demande de protection d’une cliente, ou plutôt d’une associée…  

 

- Qu’est-ce que tu racontes Ryô ? Se perdit Kaori  

- Megumi est ce qu’on appelle, une passeuse… Sourit-il à l’attention de sa partenaire  

- Quoi ? Attends ? Tu veux dire que depuis le début, elle !  

- Je me suis renseigné sur la société pharmaceutique de Megumi…  

 

Ryô avait découvert que cette société après la perte d’un gros contrat face à la concurrence, se trouvait dans le rouge. Megumi n’était pas une espionne, ni une femme liée au trafic de drogue, mais sûrement qu’en échange d’argent versé à sa société, par l’intermédiaire d’un contrat par le groupe Amylin situé en Californie, elle avait accepté de faire passer des documents illégaux.  

 

- Sauf que Megumi a du paniquer…  

 

Ryô l’avait particulièrement remarqué à sa réaction lorsqu’il avait hurlé qu’elle avait à faire à un groupe de trafiquant de drogue à fort échelon dans le milieu. Et puis, sa façon de leur dire « au revoir », comme si elle cherchait à savoir si ce qu’elle avait fait été bien ou non.  

 

- Je comprends mieux… Rougit Kaori  

 

La partenaire de City Hunter comprenait mieux pourquoi Ryô collait de prêt Megumi, qu’il s’était trouvé plus méfiant que d’habitude, et plus prudent que d’ordinaire sur le secret de leur relation intime.  

 

La curiosité ne tenait plus, et les nettoyeurs se hâtaient de découvrir ce que pouvaient contenir ces fameux documents. Ryô les étala sur la table basse, et les yeux de tous vaguaient entre les lignes écrites à la main, le cœur battant.  

 

La découverte fut effrayante, et plus inquiétante qu’ils ne l’auraient pensé ; il s’agissait d’un contrat pour trafic de stupéfiant en tout genre entre Eduardo Flores et Stanislas Gomèz – cet homme aussi, réapparaissait, le patron de Vlad Lowski. Et le plus sinistre, le plus angoissant, fut que l’un des contrats était signé de la main de Da Shen-Yeng, lui-même, en personne, sans aucun doute car son nom était écrit en toutes lettres. Impossible de savoir quand dataient ces documents, ni lieu ni preuve temporelle n’étaient indiqués, ce devait être un contrat « fantôme », une sorte de promesse faite quand même sur papier, dans le cas où l’un des trois hommes viendrait à trahir, mais visiblement, la pauvreté des documents prouvaient leur véritable confiance.  

 

L’heure fut à la réflexion, et de nombreuses questions, trop nombreuses, se bousculaient aux portes de la vérité. Kaori remuait les documents, un peu vaseuse, effrayée que ce cauchemar redémarre, lorsqu’elle tomba sur une feuille qu’ils n’avaient pas encore analysée. Le document commençait par « Querido Stanislas », et se terminait par « Tu amigo Eduardo ».  

 

Visiblement, c’était une lettre d’Eduardo Flores adressée à Stanislas Gomèz, mais il était impossible de la comprendre, car elle était écrite intégralement en espagnole.  

 

Ryô la prit des mains de sa partenaire, il la lisait du regard, en se demandant bien ce que ces deux hommes pouvaient se raconter.  

 

Et puis, à force d’observer ses lignes qu’il ne comprenait pas, Kaori vit Ryô pâlir, put constater un léger tremblement de sa main, et ses yeux s’écarquillèrent d’horreur.  

 

- Ryô, qu’est-ce qu’il y a ?  

 

Kaori se disait qu’il comprenait peut-être quelques mots, comme il avait été soldat en Amérique Centrale, et que ces pays parlaient espagnol ou anglais, peut-être était-il tombé sur un mot, un nom troublant ?  

 

- Ryô… Souffla inquiète Kaori  

- Cette lettre… Elle parle de Vlad Lowski… Et de…  

- Et de ?? Insista Kenji, sentant son cœur lâcher  

- Et d’Ielena Lowski…  

 

Marie lâcha sa tasse de café, et essaya d’enregistrer les prénoms et noms que venaient de prononcer Ryô. « Ielena Lowski », la véritable identité de sa petite-sœur, Hélène. Que venait faire son nom dans un courrier échangé entre Eduardo Flores et Stanislas Gomèz ? Quel lien, quel rapport, quel secret encore ?!  

 

Falcon se leva, le temps n’était plus à la conversation, mais à l’action pour cet imposant sensible.  

 

- Où vas-tu Umi ? Questionna Ryô  

- Tu l’as dit toi-même, il faut procéder étape par étape, je pars demander des informations sur Eduardo Flores à mes indics !  

- Merci !  

 

Falcon n’eut le temps d’entendre les remerciements de Ryô, qu’il était déjà parti, motivé à aller chercher la moindre information, le plus minuscule détail, même une infime révélation sur ce teneur de la pègre mexicaine. La tâche serait compliquée, les indics ne possédaient pas toujours des renseignements sur des trafiquants hors frontières japonaises, et aussi puissants, mais essayer de considérait la tâche possible, c’était déjà un combat de gagner.  

 

Kenji se leva du canapé, et s’alluma une cigarette en faisant le tour du salon, un peu comme un taureau dans son box, attendant le châtiment. La nicotine soulageait ses maux de tête, comprimant sa raison, il ne savait plus où donner de l’esprit, et attendre le retour des informations de Falcon, n’allait pas l’empêcher de cogiter. Et il cogitait à une seule et unique réflexion ; que malgré ce que tous essayaient de dire à son contraire ; Hélène était parfaitement au courant de la situation, et qu’elle aussi, elle dissimulait des preuves, cachait la vérité, jouant un double rôle.  

 

En cet instant, Kenji se demandait avec qui entre « Hélène » et « Ielena », il partageait sa vie.  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de