Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 09-02-18

Ultimo aggiornamento: 20-11-21

 

Commenti: 20 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Trois années ce sont écoulées depuis la disparition de Vlad Lowski. Ryô et Kaori veille à nouveau sur la ville en City Hunter, entre crime de déraison et de passion. Hélène, de son côté, a essayé de tenir sa promesse « vivre comme toutes les jeunes filles civiles ». Y est-elle parvenue ? Est-ce que sa vie continuera sur le chemin de l’intégrité, ou devra-t-elle se contenter du plus sombre de son passé ? Entre présent, avenir et ombres déguisés, tous les dés n’ont pas été jetés.

 

Disclaimer: Les personnages de "Appassionata (suite d'Amour Ultime)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content ...

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   Fanfiction :: Appassionata (suite d'Amour Ultime)

 

Capitolo 4 :: Chapitre 3

Pubblicato: 25-07-18 - Ultimo aggiornamento: 25-07-18

Commenti: Jawrell : Quel bonheur de toujours lire tes commentaires plein d’enthousiasme. Quelle chance !! J’espère que les examens du BAC ce sont bien passés, et c’était effectivement très important. Oui, c’est vrai que cette fiction sera essentiellement ciblée sur Hélène et Kenji et je suis ravie que ça te plaise ! Mais je n’oublie pas leur camarade pour autant Lol. Tu m’as trop fait rire, mais je vais envoyer la sauce, car j’ai plein de chapitre en avance, et j’y suis encore MDR ! Merci pour ta présence Jawrell, et hâte de connaître tes prochaines impressions. XoXo.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 3 : « À cœur perdu ».  

 

 

Kenji ouvrit les yeux avec un mal de tête atroce, il avait l’impression de revenir d’un long voyage, interminable, sans pouvoir avancer, subissant les coups sans pouvoir se défendre. Il se tourna dans le lit, et sans surprise, la place à ses côtés était vide. Hélène était encore restée à l’Hôpital, aux Urgences, ne comptant pas ses heures, ou essayant plutôt de ne pas savoir.  

 

Kenji roula jusqu’à l’oreiller d’Hélène, et huma son parfum, un léger parfum qui s’imprégnait avec difficulté, impossible de se rappeler la dernière fois qu’ils avaient fait l’amour, tout lui paraissait loin à chaque instant passé ensemble. Comme un enfant, Kenji serra l’oreiller, et ferma les yeux, triste. C’était bien à cause de ce sentiment faible que Kenji s’était toujours refuser d’aimer, l’amour, ça ne mène pas qu’au bonheur, ça vous conduit aussi à l’inquiétude, au manque, à la déchéance…  

 

Kenji se leva, démotivé, en colère, et peiné ; son cœur le faisait souffrir, il avait un point sur la poitrine, Hélène lui manquait. Il regrettait presque les débuts de leur relation, quand elle travaillait dans ce restaurant, qu’il partait la chercher à la fin de son service tous les soirs, honteux, mais heureux. Ce temps lui semblait loin, et sa bien-aimée davantage. Et cette odeur, ce citron léger qui ne venait pas d’elle, et encore moins de lui ! Un amant ?  

 

- Tu es trop con ! S’insulta-t-il  

 

Hélène ne pouvait pas le trahir, impossible, ils s’aimaient, il le savait, sans doute trop, sûrement pas comme il le faudrait.  

 

Après avoir seulement avalé un café fort, seule boisson qui passait, Kenji prit sa douche et se mit à marcher en ville. Et sans le vouloir, du moins, inconsciemment, ses pas l’avaient mené devant le restaurant où elle travaillait anciennement pour Serge Dieter – son père biologique. Aujourd’hui, des planches cloisonnaient toujours l’entrée, et le panneau indiquant « fermée définitivement » en rouge se défraîchissait. Étonnant que des yakuzas ou des sans-abris n’aient pas prit place des lieux, ils aimaient les endroits abandonnés, cachés, celui-ci était parfait.  

 

Décidément, Kenji était morose ce matin, et c’était un sentiment un peu inconnu, une envie de pleurer le gagnait presque. Mais il ne craquerait pas, il ne devait pas, sa priorité, c’était Hélène. Il doutait que sa bien-aimée sache pour Eduardo Flores et tout ce qui l’entourait, malgré ça, son comportement fuyant résultait bien qu’elle avait un secret, quelque chose qu’elle ne disait pas ; mais quoi ?  

 

Ça l’agaçait, en vérité, il souffrait, il se torturait à l’idée qu’Hélène puisse se mettre en danger sans en parler à personne, même pas à lui, l’homme qu’elle disait aimer, celui qu’elle nommait avec ses amies « l’amour de sa vie ».  

 

Insuffisant. Quel genre d’amour peut avoir des secrets ?  

 

Kenji poussa la porte du Cat’s Eyes, Kaori, Ryô et Marie l’attendaient visiblement, car ils le fixèrent dès la cloche sonnante. Ils donnaient néanmoins l’impression que ce n’était pas lui essentiellement qu’ils attendaient.  

 

- On pensait que c’était Falcon ! Il est partit tôt ce matin voir ses indics ! Répondit Marie  

- Je vois…  

 

Kenji prit place aux côtés de Marie, et s’alluma une cigarette – la sixième depuis ce matin. Il profita qu’ils étaient tous plus ou moins réunis pour faire part d’une demande ; il ne voulait pas que Déborah et Amélie soient informées de ce qu’il se tramait.  

 

- Pourquoi, elles pourraient nous être très utiles ! Contesta Marie  

 

Kenji le savait, mais il s’y refusait ; Quentin avait besoin de sa mère, il ne voulait donc pas en priorité mêler Déborah à cette nouvelle action. Et Amélie prendrait la situation trop à cœur. Depuis qu’Hélène lui avait sauvé la vie, elle avait l’impression de lui devoir en retour un même acte héroïque. Amélie restait instable psychologiquement, sa maladie ; la bipolarité ; serait un frein.  

 

- Ok, comme tu veux ! N’insista pas Marie  

 

Ryô et Kaori se regardèrent, discrètement ; Kenji et Marie ressemblaient à deux bombes sur le point d’exploser. La situation se faisait délicate, et il devenait difficile de les rassurer, de les calmer, leurs nerfs étaient à vifs, et ils se retenaient probablement de hurler, l’envie certaine de faire tout et n’importe quoi pour que leur cœur ne cesse de se morfondre les ronger certainement.  

 

. . . . .  

 

Hélène avait les yeux dans le vide, concentrée sur le liquide chaud et sucré qui coulait dans un gobelet de carton. L’odeur du thé chaud à la menthe consolait déjà ses tristes pensées. Encore, elle venait de se faire remonter les bretelles par son titulaire, le Docteur Tada. « Trop présente », « trop indisciplinée », « trop impliquée », « trop », elle était « trop ». « Trop » : mauvaise petite-amie, pitoyable sœur, amie absente, et visiblement, piètre élève de médecine, et future mauvaise médecin. Le moral était bas, envahi de douloureuses vérités, et ce secret, ces secrets qui la rongeaient, qui ne la quittaient jamais.  

 

Et puis, cette sensation qu’on allait bientôt l’attaquer, là, maintenant, tout de suite,  

 

- Si vous posez les mains sur mes fesses Mick, je vous dénonce à votre femme !  

 

Le rire de Mick se fit entendre, fortement, honteux d’avoir été repéré si facilement. Hélène rougissait quelque peu, elle considérait Mick comme un « tonton », et il ne pouvait jamais s’empêchait de la taquiner de manière un peu vicieuse – surtout quand Kenji n’était pas là en réalité. Hélène ne put s’empêcher de sourire malgré tout, quel drôle de numéro cet américain, toujours pétillant et souriant. Elle l’appréciait beaucoup, et il l’intimidait moins que Monsieur Saeba.  

 

- Que faites-vous ici Mick ? Se questionna-t-elle, enfin curieuse  

- J’ai… J’ai besoin de toi…  

 

Mick dicta sa demande tout en tendant sa main handicapée à Hélène ; sa main gauche le faisait atrocement souffrir depuis plusieurs jours. Elle le conduisit dans une salle de suture, et commença son observation. Elle ôta le bandage qui entourait sa main et constata les maux : la main gauche de Mick, brûlée au quatrième degré, voir carbonisée. Hélène attrapa une pince, enleva les peaux mortes, et ce qu’elle n’espérait pas, apparue. La brûlure subit était si profonde, quelle atteignait les muscles, et les os, pas étonnant qu’il éprouve une telle douleur.  

 

Hélène ne voyait qu’une solution, la chirurgie. Mais étant donné la gravité vitale de sa main gauche, une amputation serait la meilleure des solutions. Hélène avait bien remarqué l’insensibilité de sa main, et elle souhaitait intervenir avant que le pire ne se produise.  

 

- Never ! Répondit Mick, sur la défensif.  

 

Mick n’était pas allé chez le Doc uniquement pour justement ne plus entendre cette solution, et aussi, et surtout, pour ne pas inquiéter Kazue. Mick voulait, désirait continuer à exercer dans le milieu, à être utile. Il ne supportait pas d’être inactif depuis trois ans, d’être le dernier qu’on appelait pour des renforts. Être nettoyeur, c’était tout ce qu’il savait être.  

 

- Vous êtes aussi un époux Mick, et un ami…  

 

Le sourire émue et sincère d’Hélène, lui remua le cœur. Une tendresse infinie dessinait ce magnifique sourire sur son visage, elle avait l’air d’un ange à cet instant. Il ne faisait nul doute qu’Hélène portait ce métier, la profession de médecin dans le cœur.  

 

- Et puis, je suis certaine que vous trouveriez un chirurgien clandestin, prêt à vous greffer une main robotique capable de battre Monsieur Saeba au tir !  

 

Mick se mit à rire, en voilà un conseil bien original d’un médecin de l’état, et d’une jeune fille à l’allure innocente. Elle savait lui parler, elle aurait presque su le convaincre, mais il devait réfléchir sérieusement à son état et aux solutions. Hélène fit une liste de médicament qu’il apportera au Doc’ – étant externe, elle ne pouvait pas faire d’ordonnance. Elle fit aussi un autre bandage à Mick, avec une sorte de pommade grasse pour un peu le soulager.  

 

- Thank’s, Docteur Turner ! Dit-il d’un clin d’œil.  

- Mick, s’il vous plaît… Parlez avec Kazue de la situation…  

- Mh ?  

- Les secrets dans un couple… Ce n’est pas bien…  

 

Mick fut étonné d’apercevoir subitement de la tristesse dans le regard d’Hélène, elle qui venait d’être si sûre d’elle et très professionnelle avec lui. Est-ce qu’elle le prévenait en état de cause ? Pourtant, il n’observait pas de mésentente dans le couple d’Hélène et de Kenji, bien que. Bien qu’Hélène et Kenji étaient tous deux de caractère pudique, et assez discret. Un mystère certain en tout cas entourait Hélène.  

 

Mick la remercia sincèrement encore, et se dirigea vers le Cat’s Eyes – il désirait se changer les idées avant de rentrer chez lui, et de discuter de sa situation médicale avec sa femme, sa tendre épouse. Mick imaginait déjà la scène : Kazue serait chamboulée par la situation, fâchée qu’il ne lui ait rien dit plus tôt, et lui ordonnerait immédiatement l’intervention chirurgicale. Kazue serait heureuse de savoir qu’il n’appartiendrait plus jamais au milieu, elle l’avait déjà certifiée plusieurs fois.  

 

Mick était honoré par l’amour de Kazue, mais il était aussi compliqué pour lui de faire comprendre à la femme qu’il aimait, qu’être nettoyeur, qu’appartenir au milieu, c’était comme renoncer à une partie de lui-même, déchirer une partie de son âme. Comment allait-il s’en sortir ?  

 

Pénétrant dans le café, l’américain pensait tomber sur une scène rocambolesque, Ryô qui se moquerait de la tenue de garçon de café d’Umibozu et de Kenji, mais il tomba sur une scène tout autre : Kenji passait ses nerfs sur ce pauvre Falcon.  

 

- Combien ? Combien ont-ils été payés pour qu’ils ne parlent pas ?  

- Kenji, calme-toi… Essaya de tempérer Marie  

- Tes indics ne sont pas de confiance !  

 

Les indics de Falcon concernant Eduardo Flores c’étaient trouvés silencieux. Ils le connaissaient de nom, mais ne possédaient aucune information sur lui, et encore moins sur sa probable visite au Japon. Falcon et Ryô ne furent pas très étonnés, la réputation de ce chef de la pègre mexicaine tournait systématiquement dans le brouillard, car c’était un homme très prudent. Kenji, lui, pensait tout autre, les indics de Falcon faisaient partis des meilleurs dans le milieu, et ils ne s’étaient visiblement pas beaucoup mouillés pour obtenir des informations.  

 

- Eduardo Flores… Prononça Mick  

- Tu le connais ? Questionna Ryô, se tournant vers son ami  

- Il m’a confié un contrat il y a quelques années !  

 

Kenji rageait. Il avait confié la quête d’information à Falcon pour qu’ils s’adressent à des inconnus, alors qu’il suffisait de faire appel à un ami – quelle perte de temps. City Hunter, Falcon, Marie et Kenji s’installèrent à une table, et écoutèrent attentivement les dires de Mick sur Eduardo Flores.  

 

Mick ne l’avait jamais rencontré en personne, il était par ailleurs assez rare qu’Eduardo Flores se déplace de lui-même, il confiait la besogne à son fidèle bras-droit. Mick avait été contacté par l’homme de main du chef de la pègre pour assassiner l’un de ses collaborateurs – il lui avait volé une cargaison d’un kilo de drogue lors d’un marché. Ne supportant pas la trahison, Eduardo Flores souhaitait le faire disparaître. Il confia le travail à Mick pour éloigner le plus possible un quelconque lien entre lui, et ce collaborateur auprès de la police.  

 

Au début, Mick ne savait pas qui était cet Eduardo Flores, et lorsqu’il avait fait appel à des indics de confiance américains, ils s’étaient trouvés aussi silencieux que les indics de Falcon. Eduardo Flores est un homme de l’ombre, discret, malin, et surtout, il a sa botte un réseau d’avocat et de policiers véreux assez imposant.  

 

- Néanmoins, une rumeur m’est parvenue sur Eduardo Flores…  

- Une rumeur ? S’interrogea Kaori  

- On peut savoir la source de ta rumeur ? Mh ? Taquina Ryô  

- Si c’est un flic véreux qui bossait pour Flores, c’est inutile ! Répliqua Marie  

 

Mick dessina un rictus vicieux, car son informateur, ou plutôt son informatrice, était bien plus délicieux que ça. Mick avait pour habitude de séduire les femmes, épouses, compagne ou petite-amie du moment des hommes qu’il devait éliminer, et ce collaborateur d’Eduardo Flores n’avait pas fait exception.  

 

- C’est la girl-friend du collaborateur de Flores qui me la confié sur l’oreiller ! Dit-il, fièrement.  

 

Marie écrasa la tête de ce nymphomane sur la table du café, exaspérée de n’être entourée que d’obsédés, de pervers, des complexés virilement. Est-ce qu’ils ne pouvaient pas être sérieux, la situation n’amusait pas Marie, et plus le temps s’écoulait, plus Hélène était en danger. Mick tilt sous la colère de Marie, « Hélène, en danger ? ». L’américain reprit son sérieux sous la confession inquiétante de la nettoyeuse.  

 

- Eduardo Flores est un ancien ingénieur ! Il fabriquait des bombes pendant la seconde guerre !  

 

Eduardo Flores était un génie de l’industrie, d’une intellectualité hors du commun, très bon en mathématique et passionné de chimie. Mick n’avait pas plus de précision quant à son travail, ni pour quelle société il avait travaillé. Le seul détail connu était qu’Eduardo Flores c’était fait renvoyé de l’entreprise, et qu’il avait basculé dans le trafic de stupéfiant très peu de temps après son renvoi.  

 

- C’est malheureusement tout ce que je peux vous en dire ! Je ne suis pas plus étonné que ça que les indics d’Umi n’est rien pu lui confier ! Dit-il, posant sa main sur l’épaule de Kenji.  

 

En posant sa main blessée sur l’épaule de Kenji, Mick aperçu comme du feutre sur son bandage ? Il releva sa manche quelque peu, et aperçut un message où il s’inscrivait : « parlez de ma proposition à Kazue, please ». Hélène avait signé de ses initiales, et mit un smiley joyeux avec une massue de Kaori à côté. Mick sourit tendrement, touché par l’innocence de cette toute jeune fille. Il se leva, prêt à affronter une situation inconfortable, mais de confiance avec son épouse.  

 

- Surtout, n’hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit ! Salua Mick, quittant le café.  

 

À peine Mick sortit du café, Reika fit son entrée au Cat’s Eyes, ne laissant pas même un peu de répit à la réflexion sur les informations minces qu’ils possédaient d’Eduardo Flores désormais.  

 

Ryô n’avait pas l’air surpris de la voir arriver, et se leva pour l’accueillir, assez impatient de savoir si elle avait pu obtenir ce qu’il lui avait demandé. Reika secoua une feuille pliée sous son nez, un sourire sournois sur les lèvres.  

 

- Ce n’est pas gratuit mon cher Ryô… Dit-elle, la voix chaude  

- Ah, ah non ! Paniqua le nettoyeur  

 

Ryô avait demandé à Reika si l’un de ses anciens collègues de police ne parlait pas espagnol pour l’aider à traduire une lettre. Comme à son habitude, Reika avait accepté, désireuse de pouvoir constamment l’aider et avait bien évidemment réussi sa mission.  

 

- Je ne serais pas exigeante, un dîner suffira… Dit-elle, battant des cils  

- Ah, mais, euh ! Balbutia Ryô, craignant la massue  

 

Marie piqua soudainement le papier des mains de Reika, en promettant que Ryô lui paierait le dîner, et qu’il ajouterait des bonus s’il fallait. Le nettoyeur pâlit, il y en a une qui ne serait pas d’accord pour ce dîner, et encore moins pour les bonus sous-entendus par Marie. Et Kaori était effectivement sur les nerfs, mais repris rapidement son sérieux, lorsque Marie commença à lire la lettre qu’Eduardo Flores avait écrite à Stanislas Gomèz.  

 

- « Cher ami, La cargaison est bien arrivée à Mexico, et je t’en remercie, tu as su faire preuve de rapidité, et d’efficacité, comme d’habitude. Où en sont tes affaires au Japon ? J’ai appris que Vlad Lowski te causait du tort, et que son moyen de pression t’empêche de conduire tes affaires correctement avec lui. Je sais que tu seras faire face à la situation, mais si tu as besoin de renfort, n’hésite pas et j’enverrai les plus précieux de mes hommes. Et puis, je sais que tu as un atout en main, sa petite-fille, Ielena, que tu sauras éliminer comme tu as su le faire avec sa mère autrefois s’il te contraint trop dans tes affaires. Avec toute mon amitié. Eduardo Flores. ».  

 

Marie s’assoit après sa lecture, un poids énorme vient de se poser dans son cœur, et son ventre : elle est perdue… Kenji et ses camarades ne sont pas sans reste, se seraient-ils trompés depuis le début ? Serait-ce Eduardo Flores qui aurait tenté d’assassiné Hélène sur l’île ? Est-ce qu’il se trouvait dans le repaire de son ami Stanislas Gomèz ce soir-là ? Était-ce un de ces hommes qui avait froidement tiré dans le dos d’Hélène ? Le tir n’aurait été donc pas commandité par Da Shen-Yeng, mais par Eduardo Flores ?  

 

- Pourquoi, quel est le lien ? Questionna Kaori  

 

Le lien, audacieuse question. Est-ce qu’Eduardo Flores était venu jusqu’au Japon pour finalement terminer le travail de son défunt ami, Stanislas Gomèz ? Ryô en doutait un peu, car même s’il paraissait lié une grande amitié, et une forte confiance en son ami russe, le plus grand chef de la pègre Mexicaine ne se serait pas déplacé pour un simple assassinat, il aurait envoyé l’un de ses hommes de main pour la besogne.  

 

- À moins qu’il y trouve un avantage ? Proposa Umibozu  

- Probablement, mais lequel ? Répondit Ryô  

 

Ils étaient tous dans la réflexion, lorsque Reika annonça quelque chose d’encore plus troublant. Son ancien collègue de police lui avait confirmé que l’enveloppe contenant la lettre avait voyagée plusieurs fois.  

 

- L’épaisseur du timbre l’a intriguée…  

 

La curiosité du policier découvrit que sous le timbre visible actuellement, se trouvait un autre timbre, cacheté de la poste. Cela signifiait par conséquent que la lettre avait été envoyée une première fois, puis une seconde.  

 

- Ça veut dire que quelqu’un a probablement lu cette lettre avant Stanislas Gomèz… Conclu Kenji  

 

Qui ? Qui avait bien pu réceptionner cette lettre avant Stanislas Gomèz ? Et pourquoi ? Pourquoi la renvoyer à l’expéditeur avant que le russe ne la lise ? Et pourquoi Eduardo Flores avait fait passer cette lettre du Mexique jusqu’au Japon ? Elle ne comportait rien d’intéressant professionnellement ni sur un trafic en cours ni sur rien que Vlad Lowski n’ignorait déjà ?  

 

- On ne fait que tourner en rond… Se désespéra Marie, s’allumant une cigarette  

 

Ryô remercia Reika pour son aide, et elle le quitta dans l’attente de sa promesse de dîner en tête à tête dans un fabuleux restaurant, terminant par un bonus qu’elle n’espérait pas des moindres. Kaori ne put s’en empêcher, elle sortit sa massue, et écrasa la tête de son partenaire avant qu’une certaine imagination fantasque ne vienne l’envahir.  

 

Si d’ordinaire les facéties amoureuses de City Hunter détendaient l’atmosphère pesante, en cet instant, Marie et Kenji n’étaient pas d’humeur à recevoir la diversion. Ils avaient envie de s’inquiéter, d’être dans de sombres pensées, de réfléchir, de sévèrement comprendre ce qui leur échappaient.  

 

- Il nous faut plus d’information sur Eduardo Flores… Affirma Marie, faisant les cent pas  

 

Marie avait raison, car même si les informations de Mick et la traduction de cette lettre par un ami policier à la retraite de Reika faisaient découvrir un peu plus de la facette et de l’identité d’Eduardo Flores, des zones d’ombres se faisaient encore trop épaisses pour lier concrètement le mexicain et le russe à Hélène. Et puis maintenant qu’ils avaient la certitude que Da Shen-Yeng n’avait pas toujours balançait du bon côté, il fallait également le lié à Eduardo Flores et Stanislas Gomèz ; avait-il joué le capitaine de la plus haute cession d’espionnage de la Chine, ou était-il un renégat ?  

 

- À qui s’adresser ? Les indics d’Umibozu n’ont rien voulu lâcher ! Répliqua Kenji, sur les nerfs.  

 

Falcon avait de nombreux contacts, car l’ancien soldat de guerre qu’il fut, était respecté. Ryô en possédait un peu moins, City Hunter bien trop craint dans le milieu pour pouvoir s’allier à lui. Kenji et sa réputation dans le milieu n’avait guère apporté du soutien au sein des yakuzas. La liste des intervenants était par conséquent très mince.  

 

- Moi je sais… Répliqua Marie, écrasant sa cigarette dans un cendrier  

 

Marie figea son regard dans celui de Kenji pour qu’il comprenne son idée, et la réaction de son meilleur ami fut sans appel,  

 

- Hors de question, plutôt crevé !  

 

« Ecchi » ; l’ancien patron de Kenji, l’homme qui avait renseigné Hélène il y a trois ans en lui confiant le dossier qu’il possédait sur elle, l’ayant ainsi menée vers Da Shen-Yeng. Ecchi avait un puissant réseau au Japon, il faisait partit des yakuzas les plus craint, malgré son souci de santé cardiaque et son incapacité physique. Il avait des informations improbables sur la plupart des chefs de gang du pays. Et puis, sans oublier que son propre père avait travaillé pour l’Union Teope – un statut respecté dans le milieu.  

 

- Kenji, ravale ta fierté, c’est le seul qui peut nous aider ! S’indigna Marie  

- Aider ? Ce mot n’est pas dans son vocabulaire !  

- Il l’a fait avec Hélène !  

- Il la plutôt menait vers son bourreau non ?!  

 

Kenji et Marie n’étaient pas d’accord, et ils se défiaient du regard essayant de convaincre l’autre de son erreur. Par tous les temps, pas toutes les tempêtes, devant toutes les misères, ils s’étaient soutenus, comme un frère et une sœur, sentiment par lequel ils se considéraient. Marie ne pouvait pas céder au déraisonnable de Kenji cette fois-ci, car elle sentait, au plus profond de son être, du ventre jusqu’à l’instinct de son cœur, qu’Hélène courrait un terrible danger, et la grande sœur qu’elle était aujourd’hui ne pouvait se résoudre à rester sans rien faire. Marie tenterait tout, même les extrêmes.  

 

- J’irai seule s’il le faut, mais je ne laisserai aucun moyen m’échapper s’il peut aider Hélène !  

 

Marie sortit du café, prête à agir dès demain soir, qu’importe qu’on la soutienne ou pas. Kenji prit le cendrier dans sa main et le balança contre le mur pour calmer ses nerfs : c’était sa haine pour Ecchi. Inexplicable était ce sentiment, peut-être du mépris, ou plutôt, de la rancune, de la rancune pour cet homme qui l’avait amené dans ce milieu, faisant s’envoler son âme d’enfant.  

 

Kenji quitta à son tour le Cat’s Eyes, sous l’impuissance de Ryô et Kaori. Le couple de nettoyeur ne savait que faire ? Devaient-ils suivre la raison de Kenji ou la solution apportée par Marie, même si cette dernière était folle, dangereuse, et périlleuse. Sans compter qu’il y avait une infime chance sur plusieurs millions pour que le yakuza accepte de les renseigner.  

 

City Hunter fut confus.  

 

. . . . .  

 

Kenji avait fait le tour de la ville, allumant cigarette sur cigarette, empêchant son esprit de vagabonder vers le passé, qu’il soit sombre ou rempli de lumière. Kenji n’avait aucune envie d’affronter Ecchi. Le regard de cet homme le mettait systématiquement en relief avec l’ancien Kenji : l’assassin, avide de sang, de pouvoir, tirant du plaisir, de la satisfaction d’une mission bien accomplie. Le cœur vide et l’être bafoué, Kenji avait honte de l’homme qu’il fut à son contact. Et sans sa rencontre avec Ryô – qu’il devait éliminer – il serait encore ce yakuza sans complexe de prendre du plaisir à tuer.  

 

Le passé de Kenji était pour beaucoup dans cette traversé des enfers. L’injustice, l’abandon, le drame, son existence n’était que chaos depuis sa naissance…  

 

Le père aimant, l’ami loyal, et l’homme amoureux qu’était désormais Kenji tenait du miracle. Et peut-être qu’inconsciemment – comme lors de leur dernier affrontement – Kenji avait peur de devenir à nouveau ce criminel, sourd de toute lucidité aux contacts d’Ecchi.  

 

Kenji rentra à l’appartement, et allumant la lumière du salon, il vit Hélène endormie sur le canapé : elle l’avait attendue. Kenji caressa ses cheveux, embrassa son front et la prit dans ses bras pour la déposer sur le lit. Hélène, profondément endormie, l’agrippa, se confina dans ses bras, entrelaçant ses jambes dans les siennes. Kenji resserra son étreinte, respirant profondément son parfum, moulant son corps au sien, il avait le besoin profond de la sentir contre lui, de capturer sa douceur, sa tendresse, de profiter de ce moment d’intimité qu’elle lui offrait.  

 

Kenji regrettait le temps de sa rencontre avec Hélène, de sa fraîcheur, de son innocence, de sa fragilité, des nuits à faire l’amour avec passion, il découvrait le goût de l’amour, la chaleur de deux corps qui s’unissent avec fièvre. Hélène l’aimait toujours, du moins, il l’espérait, car si au début ce fut lui qui avait mis de la distance ; depuis qu’on lui avait présenté les démons de son passé, c’était elle qui en mettait. Pourquoi ? Milles réponses. La plus forte étant qu’elle avait probablement peur de mêler une fois de plus des innocents à ses combats. Hélène avait perdu son père biologique Serge, son parrain Stéphane, son ami Mickaël, Ylia et sa mère, Linda, à un âge bien trop innocent.  

 

Du cœur d’Hélène, il ne devait rester que de petits morceaux, des miettes, puissants de la force dans ce qu’ils pouvaient pour la faire survivre. Kenji aimerait tant retrouver la véritable femme dont il était tombé irrésistiblement amoureux…  

 

Hélène n’était que l’ombre d’elle-même, égarée.  

 

. . . . .  

 

Lendemain soir : Hélène se prépara pour son service de nuit aux urgences, n’omettant pas de mettre dans son sac, le bento et le thermos de café que Kenji venait de précieusement concevoir.  

 

Un silence, un silence régnait entre eux depuis ce matin. Hélène s’était levée tard, et avait préférée réviser ses cours, enfermer à l’appartement, que profiter de la belle journée de printemps, et sortir pour voir sa sœur et ses amis. Kenji n’avait pas quitté l’appartement, préférant garder un œil sur sa bien-aimée. L’observer, la surveiller comme un gardien de prison veille à son prisonnier.  

 

Misérable situation.  

 

Kenji le pressentait, le devinait, quelque chose allait se passer ce soir. Pourtant, Hélène préparait ses affaires comme à son habitude, avec un léger sourire, dans son uniforme de médecin externe des urgences. Et pourtant, Kenji observait bien qu’une lueur étrange se trouvait dans son regard, elle donnait l’impression de prendre de l’élan pour sauter, pour s’envoler… Les gestes qu’elle faisait d’habitude, raisonnaient différemment, et ce sentiment rappelait à Kenji son propre comportement avant de s’enfuir loin d’elle il y a trois ans pour rejoindre les rangs de Vlad Lowski lors de sa mission d’infiltration…  

 

Kenji se leva précipitamment, prêt à affronter le mur qu’Hélène montait brique par brique autour de son cœur. Assez, il en avait assez de ce mensonge étouffant, de cette distance boueuse, dans lequel il s’emmêlait les pieds. Kenji ne pouvait pas, il ne pouvait plus laisser leur amour sur le coin d’un trottoir, comme on jette un mégot de cigarette.  

 

Hélène le vit subitement lui faire face, le visage tiré, le nez formant des rides de mécontentement, le coin des lèvres tordue de colère, lorsque la sonnerie de son téléphone stoppa net les intentions de Kenji. Souhaitant connaître l’interlocuteur, il fut curieux de l’appel entrant de Ryô. Il s’éloigna légèrement d’Hélène, et écouta attentivement les dires du nettoyeur.  

 

Hélène ne sut qui c’était, et l’objet d’information que lui confiait son interlocuteur, mais elle vit son bien-aimé trembler encore davantage qu’il n’avait frissonné ses yeux dans les siens. Kenji raccrocha, l’air furieux, et annonça qu’il devait partir immédiatement.  

 

Kenji fuit, sous le regard un peu inquiet d’Hélène de le voir partir avec une telle noirceur dans le regard. Qui pouvait l’avoir appelé ? Et surtout, que se passait-il pour qu’il quitte l’appartement avec tant d’électricité dans le corps ?  

 

Hélène n’avait malheureusement pas le temps de s’en préoccuper, un devoir plus grand l’attendait.  

 

Hélène profita du départ précipité de Kenji pour se changer, et enfiler un jeans, un tee-shirt, et des baskets. Elle enleva le bento et le thermos de café de son sac, qu’elle déposa sur la table de salon. Elle bloqua sous la boîte à déjeuner, un morceau de papier plié en quatre, accompagné d’un collier où pendait un médaillon. Elle alla ensuite en direction du canapé, et se munit d’un autre sac, qu’elle avait pris soin de préparer en l’absence de son bien-aimé hier soir.  

 

Hélène ouvrit la porte, prête à partir. Elle se retourna une dernière fois vers l’appartement plongé dans l’obscurité, et souffla du bout des lèvres,  

 

- Pardonne-moi mon amour…  

 

. . . . .  

 

Kenji rejoignit Ryô sur le toit d’un immeuble qui donnait vu sur le bar que tenait Ecchi. Ryô avait demandé au nettoyeur de le rejoindre, le prévenant que Marie s’apprêtait à rentrer à l’action, et rencontrer Ecchi. Kenji se demandait bien pourquoi son ami souriait, alors que lui bouillait de l’intérieur de l’inconscience du plan de sa meilleure amie.  

 

- Marie est à tomber dans cette tenue !! Cria sans attendre Ryô, la bave coulant de sa bouche, les yeux en cœur, la fierté dressée en mode « mokkori ».  

 

Un corbeau tomba sur la tête de Kenji, faisant redescendre un peu sa tension. Kenji s’approcha de la rambarde, et constata avec une grande surprise que Marie portait effectivement une tenue qu’il ne lui connaissait pas : une combinaison short en dentelle, particulièrement sexy, rehaussée par des talons aiguilles. Marie dans toute sa féminité inexistante.  

 

Ryô conta à Kenji qu’avec l’aide de Kaori, elles avaient assommées deux femmes dans la rue pour piquer leurs tenues de soirées et pouvoir ainsi pénétrer dans le bar d’Ecchi, où le dress-code était le glamour, et par ailleurs, la soirée était exclusivement réservée aux femmes.  

 

- Ce qui explique que tu sois sur ce toit comme un chien errant… Se moqua Kenji  

- Toutes ces femmes délicieuses et moi, répudié comme le dernier des pestiférés ! Pleurnicha Ryô  

- À qui tu comptes faire croire ça ?! Charria Kenji, allumant une cigarette  

 

Ryô cessa ses pleurnicheries, et redevint sérieux. Ryô avait été impressionné par le cran de Kaori, de partir à la poursuite de Marie pour ne pas qu’elle soit seule dans sa décision de rencontrer Ecchi. Il n’avait rien pu faire pour empêcher ces deux femmes d’accomplir leur mission, le devoir qu’elles s’étaient elles-mêmes fixé. Et puis, Kaori affectionnée Marie, autant qu’Hélène, c’étaient devenues de vraies amies : impossible par conséquent de les laisser tomber.  

 

Ryô n’aimait pas ça, mais il devait reconnaître l’instinct professionnel de Kaori, son courage, sa détermination, et c’étaient bien par ses qualités qu’il éprouvait une grande fierté d’être parfois le partenaire de Kaori, plus qu’elle n’était fière d’être sa partenaire. Mais malgré ce sentiment de fierté, Ryô ne pourrait jamais s’empêcher de s’inquiéter de l’inconscience subite de Kaori, elle était si imprévisible, si incontrôlable, et elle restait un piètre tireur, elle pouvait mettre sa vie en danger, ou celle de Marie.  

 

- Tu as surtout peur qu’un des barmans glisse son numéro dans son décolleté ! Moucha Kenji  

 

Ryô ria fortement, gêné, intimité, comédien de son propre sentiment. Mais à Kenji, il pouvait bien l’avouer, faire sentir sa vérité. Car s’il trouvait des qualités de caractère à Kaori, aux yeux de Ryô, elle était également une belle femme, et cette longue robe rouge bustier, couvert par une veste en jeans, faisaient brûler sa jalousie maladive.  

 

. . .  

 

Marie et Kaori se trouvaient dans la file d’attente à l’extérieur pour rentrer dans le bar d’Ecchi.  

 

Marie s’étouffa avec sa fumée de cigarette, consternée par le genre de conversation que pouvait avoir Ryô et Kenji. Équipée d’une oreillette pour rester en perpétuelle contact avec Ryô, elle avait tout entendu de l’échange des deux hommes.  

 

Marie était impressionnée par l’influence positive du nettoyeur sur Kenji. Elle s’attendait à voir débarqué son meilleur ami, fou de rage qu’elle eut désobéi, qu’elle fut contre son avis, la traînant par le bras en véritable furie. Kenji s’observait finalement détendu, comme mis en confiance – Ryô était un ami sincère pour Kenji. Et cette sincérité lui rappelait une autre personne influente : Kaori.  

 

Marie avait vu débarqué Kaori derrière son dos, dissimulant à la perfection son aura de partenaire de City Hunter, et rien, même pas la fin du monde n’aurait dissuadé Kaori de venir à son aide. Marie connaissait l’amitié avec Déborah et Amélie, mais l’amitié que proposait Kaori était de nature lumineuse ; tendre, affectueuse, douce, même sous ce tempérament de feu.  

 

- Kenji a rejoint Ryô…  

- Mh ?  

- Cet idiot à laisser son micro ouvert ! Rougit Marie  

- Pff ! Je parie qu’il bave sur toutes ces femmes mokkori !  

- Ouais ! Et il y en a une en particulier qui lui a tapé dans l’œil !  

 

Kaori grinça des dents, sans se rendre compte que Marie la charriait, et qu’elle faisait allusion à elle, et à aucune autre femme.  

 

La file de jeunes femmes se dissipa, et au bout de vingt minutes d’attente, Marie et Kaori purent entrer dans le bar et s’installaient à une table, sans se faire trop remarquer par les barmans – hommes de main en vérité d’Ecchi.  

 

Ryô était sous admiration, lorsqu’une aura meurtrière vint interrompre ses belles pensées : il vit Kenji fronçait le nez, une image semblait le mettre hors de lui. Ryô suivit du regard celui de son ami, et la surprise fut frappante, saisissante, inattendue, pour ne pas dire, inimaginable.  

 

- Qu’est-ce qu’elle vient faire là… Souffla Kenji, désemparé  

 

Hélène marchait sur le trottoir en parallèle, elle s’était changée depuis son départ de l’appartement, et son intuition dictait à Kenji qu’elle se dirigeait vers le bar d’Ecchi.  

 

Kenji venait d’entendre son cœur tomber.  

 

 

 


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