Chapitre 35 :: Le traitement

Publiée: 28-02-06 - Mise à jour: 28-02-06

Commentaires: lol et oui je suis de retour je c je c, on va m'envoyer des massues pour ce retard de maj ms même si je n'ai pas d'excuses je vs demande pardon. Mais cette année de licence me bouffe le temps et c dur !!! :( en + l'amour aussi me prends mon tps même en éten très heureuse de ça. alors encore pardon et voila un petit chap ! merci à tous ceux ki ne se sont pas lassés et ki me lissent. Merci à vous et bonne lecture.

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Vendredi 11 avril.  

La fin de la semaine arrivée enfin et Kaori postée devant le miroir de la chambre, se coiffait. De grandes mèches de cheveux restaient accrochées à la brosse. La jeune femme poussait de longs soupirs.  

Le médecin l’avait prévenu qu’à cause du traitement cela se produirait mais le voir fendait le cœur de Kaori.  

Ces quelques jours avaient été très éprouvants. Le traitement était très lourd et les effets secondaires très pénibles. Vomissements, maux de tête, pertes de cheveux, étourdissements… Kaori n’en pouvait plus mais elle ne voulait pas effrayer Ryo alors elle prenait sur elle. Pourtant devant ce miroir les larmes lui montaient aux yeux. Perdre ses cheveux restait une épreuve pour une femme. Ainsi que se voir diminuer de jour en jour.  

Elle renifla un peu plus bruyamment et posa la brosse sur la coiffeuse. Pourquoi mettre une coiffeuse dans une chambre d’une malade d’un cancer ?  

Elle se leva et regarda par la fenêtre. Il devait faire froid à l’extérieur car il y avait du givre sur les plantes. Restant ainsi quelques instants, elle se décida à s’habiller pour partir suivre son traitement.  

Ryo était depuis plus d’une heure parti en ville faire des achats et elle qui s’était levée en même temps que lui, avait glandé dans la chambre sans rien faire de spécial. La fatigue la tenait plus fortement depuis deux jours et le moindre effort lui demandait beaucoup.  

Habillée, Kaori sort de la chambre et se dirigea vers le cabinet de son médecin dans le bâtiment à coté de celui des chambres.  

-Melle Makimura ? Comment allez vous ?  

Kaori se retourna vers l’infirmière et émit un faible sourire.  

-Fatiguée…  

-C’est normal. Le docteur vous attend, allez y.  

-Merci.  

Kaori rentra dans le cabinet et salua le médecin.  

-Kaori…comment vous sentez vous ?  

-Très fatiguée et un peu déprimée.  

-La fatigue c’est normal, c’est le contre coup du traitement. Pour la déprime aussi. Je vous conseille d’aller voir le groupe de discussion qui se réunit tous les deux jours à 19h. Vous pourrez parler de tout ce qui vous angoisse avec les autres patients.  

-Je vais voir…  

Ryo venait de rentrer au centre. Il avait passé la matinée à faire des courses. Il avait eu besoin de se vider un peu la tête.  

L’ambiance de l’hôpital était vraiment pesante. Lui qui avait l’habitude de l’effervescence de la ville et de ces distractions, ne savait plus comment gérer le silence et la vie hospitalière.  

Rentrant dans la chambre de Kaori, il posa un sac sur son lit. Il lui avait trouvé une magnifique robe qu’il pensait quelle lui plairait à coup sur. Un sourire de satisfaction sur les lèvres, il s’assit quelques instants sur le siège en face de la fenêtre. Son esprit divagua sur la semaine qui s’écoulait et sur leur romance naissante. Jamais le grand Ryo Saeba n’aurait pensé succomber de son plein gré à sa partenaire. Pourtant il se sentait tellement vivant au près d’elle qu’il se rendait compte de plus en plus qu’il ne voulait pas se séparer d’elle.  

Il regarda autour de lui et ses yeux se posèrent sur la brosse à cheveux de Kaori. Il soupira en voyant les mèches de cheveux qui la recouvrait. Il sentait que sa Kaori s’affaiblissait de jour en jour et cette constatation lui brisait le cœur. En son fort intérieur il commença à se dire qu’il devrait peut être prier pour elle. Mais il chassa cette idée de la tête et il reparti de la chambre faire une marche dans le jardin.  

Tout tournait autour d’elle comme si elle se trouvait sur un manège. En sortant de la salle de chimio, un étourdissement la pris et elle senti le sol se dérober sous ses pieds. Sans qu’elle puisse faire quoique ce soit elle fut envahi par le néant.  

Deux bras la rattrapèrent à cet instant et Kaori évita de heurter le carrelage. Elle se senti portée et une voix au loin appelait à l’aide. Puis son esprit fit le black out et plus rien ne lui parvenu.  

Quand elle ouvrit les yeux, elle aperçut Kyo penchait au dessus d’elle, qui gesticulait dans tous les sens. Aucun son ne lui parvenait mais elle comprit qu’il appelait les infirmières. Voulant le prévenir qu’elle avait repris connaissance, elle voulu émettre un son mais rien ne sorti de sa bouche. Elle se sentait pâteuse et vidée de toute énergie. Le voile sur les yeux réapparut et elle retombera dans l’inconscience.  

Kyo s’agitait en appelant un médecin. Il était arrivé pour son traitement quand il avait vu Kaori s’effondrer. Il s’était précipité pour la rattraper et maintenant il s’évertuait à appeler quelqu’un à l’aide.  

Une infirmière arriva en courant et toucha le front brûlant de Kaori. Elle décrocha son téléphone et appela le médecin de garde.  

-Ne vous en faites pas, le docteur arrive.  

Kyo se senti soulagé mais l’état de la jeune femme l’inquiétait. Elle ne réagissait pas bien au traitement et s’était mauvais signe.  

Le docteur arriva et demanda aux infirmières de la transporter dans une chambre de soins intensifs. Ce mot déstabilisa Kyo, c’était encore plus grave qu’il ne l’avait pensé.  

Kaori fut transportée dans une chambre et Kyo ne fut pas autorisé à la suivre. Les médecins qui s’afférer autour d’elle, fut la dernière image qu’il vit avant que la porte ne se referma.  

Ryo s’était assit sur un banc au soleil dans le jardin des résidents. Les rayons lui tapaient sur le visage et il était perdu dans ses songes. Il se voyait avec Kaori arpentant les rues de Tokyo, retrouvant leurs lieux favoris. Un sourire apparut sur ses lèvres et au moment où un nuage passa au dessus de lui, il entendu un cri portant son nom.  

Il ouvrit les yeux et tourna la tête vers le bruit. Une infirmière courrait vers lui, l’air affolé. Son sang ne fit qu’un tour, sa Kaori devait avoir un problème.  

-Mr Saeba !!!  

-Que se passe-t-il ?  

-Votre amie, elle est en soin intensifs…venez avec moi.  

Ryo ne pu rien ajouté, il parti en courant dans la même direction que l’infirmière.  

12h45.  

Kyo se trouva nez à nez avec un Ryo affolé. Le nettoyeur ne prêta aucune attention à l’homme, seul Kaori lui importait.  

-Que se passe-t-il, demanda-t-il à l’infirmière.  

-Elle s’est évanouit et là les médecins sont en train de s’occuper d’elle. Je n’en sais pas plus actuellement.  

Ryo s’effondra sur un fauteuil et se prit la tête dans les mains. C’est ainsi que commencèrent ses prières.  

14h00.  

Le premier médecin sorti de la salle de soin, le front en sueur. Ryo se leva brusquement et se planta devant le docteur.  

-Alors ?  

Le médecin reprit son souffle et répondit :  

-Elle est en coma léger mais son état est stabilisé. Pour l’instant, elle ne supporte pas le traitement il va falloir trouver autre chose. Mais je dois vous avouer que son cerveau et de plus en plus comprimé et que la tumeur progresse trop. Je ne peux pas vous en dire plus avant qu’elle ne se réveille. Reposez vous.  

Le médecin parti, Ryo retomba sur le fauteuil, l’esprit flou. Kyo soupira, il était resté jusqu’au bout pour prendre des nouvelles mais il ne les trouvait pas réjouissantes.  

-Vous pouvez partir, lança Ryo. Merci de rester pour Kaori mais je préfère rester seul.  

Kyo se trouva interdit mais il préféra partir plutôt que de chercher le conflit.  

Ryo se trouva seul en face de la chambre fermée où se trouvait la femme qui faisait battre son cœur.  

17h00.  

Kaori ouvrit les yeux, la tête lourde. Autour d’elle une salle blanche et des tuyaux partout. Elle chercha Ryo des yeux mais elle ne le vit pas. Paniquée, elle commença à remuer. Une infirmière arriva à son chevet.  

-Melle Makimura ? Ne vous en faites pas, vous êtes en soins intensifs. Restez calme.  

Kaori murmura le nom de Ryo et l’infirmière sorti le chercher.  

Ryo s’approcha de Kaori. Il n’avait pas pu la rejoindre de suite après son réveil car le médecin était passé l’ausculter. Finalement il pu rentrer la voir mais les mots du médecin résonnait encore dans sa tête.  

-Ryo…  

-Ma puce. Comment te sens-tu ?  

-…je ne sais pas…  

-Je me doute.  

Il tira la chaise vers le lit et s’assit en lui prenant la main.  

-C’est vrai que la tumeur a encore grossit ?  

Ryo se racla la gorge et acquiesça doucement.  

-C’est la fin…  

-Ne dis pas de bêtise !!! On va se battre ! Ensemble. Le médecin a dit que le traitement ne te correspondait pas et il en cherche un autre. Reste optimiste s’il te plait.  

Kaori sourit mais sans trop y croire.  

Ryo serra sa main et lui murmura de tendres mots. Kaori fini par se rendormir. Ryo resta avec jusqu’à ce que l’infirmière lui pria de sortir.  

Il resta un long moment dans le couloir a ne pas trop savoir quoi faire, il était plus que perdu, il était désespéré. Les mots du médecin résonnaient encore.  

20h15.  

Elle coula le long du bureau. Le long des fissures, descendant vers le pied du meuble, se perdant sur le sol. Une autre atterri sur une feuille et se trouva de suite absorbée à son contact. La troisième resta coincée entre le creux du nez et de la joue. D’autres continuèrent à couler de ses joues sans qu’il puissent se retenir. Ryo pleurait. Il avait l’impression que tout son corps lui réclamait ce moment de laissait aller. Silencieusement dans la chambre de sa partenaire où son odeur était maîtresse, il se laissait aller. Les larmes coulant sans retenue. Les doigts crispés, le nez bouché et les joues mouillées. Le nettoyeur semblait si fragile et si petit mais surtout si seul.  

Sa peur de perdre Kaori faisait sortir en lui l’homme.  

Le médecin regardait les résultats de Kaori et soupira. Pour lui la tumeur était bien trop importante. Il ne voyait pas comment il pouvait adapter son traitement. Ça lui donner mal à la tête. Décrochant le téléphone, il appela des amis spécialistes pour obtenir des conseils. Maintenant le temps était compté.  

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