Chapitre 38 :: La lettre.

Publiée: 24-07-06 - Mise à jour: 24-07-06

Commentaires: Et voilà je post les 2 derniers chap de mon histoire ! lol j'avaoue que ça fait bizarre... mais j'ai aimé l'écrire et j'espère que vs avez aimé la lire. Dites le moi.

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Date inconnue. 14h35.  

Miki descend les escaliers d’un pas lent. La chaleur est étouffante pour la saison. La jeune femme est lasse.  

Le café est fermé depuis trois jours. Falcon essuie pourtant encore des verres qui n’ont pas servit.  

Le silence dans le café est lourd. Seul le bruit du petit ventilateur résonne dans l’air. Rien ne bouge.  

Quand le carillon de la porte retenti, Miki sursaute.  

-Bonjour ! C’est le facteur.  

Falcon récupère le courier. Le facteur ressort.  

Les grandes mains du géant trient les lettres sans y porter plus d’attention quand tout à coup ses mouvements se bloquent. Il pose quelques factures et courriers divers et garde une petite enveloppe dans ses mains. Sans la voir, il s’est pourtant de qui elle vient. Le géant est parcouru d’un frisson.  

Hésitant, il se racle la gorge et appelle sa femme.  

-Chérie…  

Miki se doute qu’elle a du courrier mais elle n’a pas envie de le lire. Elle est si lasse.  

-Je le prendrais après…  

-A ta place je le prendrais maintenant…  

Miki lève légèrement la tête, la voix de son mari est inhabituelle. Elle se demande pourquoi. Elle ne sait que faire. Pourtant elle se lève et rejoint son époux.  

-Qu’est ce qu’y a ?  

L’Eléphant un peu tremblant, tend la lettre à sa femme.  

Sur un soupir, Miki récupère la lettre. Elle ne veut pas la regarder comme si elle venait de comprendre ce qu’elle contenait. Ses yeux refusent de se poser sur l’enveloppe. Elle soupire à nouveau. Puis désemparée, elle y jette un œil. L’expéditeur lui frappe l’esprit. Des larmes montent. Puis descendent de ses joues. Elle pleure. Plus elle veut se calmer et puis elle pleure. Plus elle veut s’arrêter plus ses larmes coulent. Plus elle veut se retenir plus elle se sent triste et en colère.  

La lettre glisse sur le sol et Miki s’effondre à son tour les genoux s’opposant.  

Umibozu ne réagit pas. Il sait qu’il ne peut rien faire pour elle alors il préfère se tenir à l’écart.  

Des minutes passent. Miki pleure toujours.  

Falcon décide de sortir, de la laisser seule. Il part.  

Le bruit du ventilateur résonne toujours.  

Seule, en pleure, Miki tend la main vers la lettre. Ses doigts tremblent. Elle la fixe un moment, ses larmes coulant toujours sur ses joues. Puis elle se décide à la décacheter.  

Une légère odeur de fleur s’échappe à l’ouverture. Miki connaît ce parfum. Elle l’aime mais cela ne fait qu’accentuer ses larmes.  

Elle pleure encore et encore.  

Sortant la lettre, Miki reconnaît l’écriture. Douce, appliquée malgré la douleur qu’elle décrit.  

Cette lettre est un dernier cadeau de Kaori.  

« Ma chère et tendre et douce Miki.  

Je sais que cette lettre va te faire du mal et je m’en excuse. C’est pour cela que j’ai demandé à Ryo de te l’envoyer plus tard, après…  

Pour moi aussi c’est dur. Dur de me dire que je ne pourrais plus avoir ses discussions passionnées avec toi, dur de me dire que je ne te verrais plus derrière ton comptoir, dur de me dire que je ne pourrais plus critiquer Ryo avec toi. Oui c’est dur pour moi aussi, mais c’est vrai que je suis très égoïste car ça va être encore plus dur pour toi.  

Pardon, pardon ma douce. Je ne sais pas comment me faire pardonner de t’abandonner ainsi. Je sais que Falcon va bien s’occuper de toi. Et je sais que tu vas bien t’occuper de lui.  

Mais… pardon.  

Je me suis battue et je voulais vivre. Je voulais revenir à Shinjuku, je voulais vous revoir tous. Mais la vie en a décidé autrement.  

De longs mois se sont passés depuis mon arrivée au centre et pourtant mon cœur est resté à Shinjuku. Partir a été un choix difficile mais j’ai tenté le tout pour le tout et j’ai échoué. Mais je n’ai pas échoué partout.  

J’ai enfin trouvé le bonheur et l’amour. Ryo s’est enfin dévoiler à moi et j’ai enfin vécu ma passion. J’ai connu l’homme tendre, l’homme amoureux, l’homme qui casse sa coquille. Il s’est enfin laissé aller avec moi, il m’a enfin ouvert son cœur. On s’est aimés. Enfin. Il m’a fait le plus beau cadeau et je lui en ai fais un aussi.  

Alors ma chérie, s’il te plait prends soin de lui. Occupe toi de lui avec tout ton cœur et toute ton âme. Ne le laisse pas dépérir. Aide le à garder la tête hors de l’eau. Je ne veux pas qu’il se laisse aller, il faut que tu lui rappelle ses devoirs.  

Je compte sur toi. Je te l’avais demandé quand vous étiez venus me voir au centre et je te le redemande. S’il te plait prends soin de Ryo.  

Et aussi ma douce, prends soin de toi. Je sais que ça va être dur pour toi mais garde mon souvenir. Repense à moi pendant les jours heureux. Ne pense pas à moi vers la fin. Pense à nos fous rires, nos sorties, notre vie. Revois nous les meilleures amies du monde et sache que je ne t’abandonne pas mais que maintenant je suis dans ton cœur.  

Tu as toujours été là pour moi. Dans les moments difficiles, dans mes excès d’humeur, dans nos enquêtes et dans la vie de tous les jours.  

Tu as fais de moi une femme forte, tu m’as aidé quand je n’en pouvais plus de Ryo et tu m’as soutenue dans ma maladie.  

Alors pour tout ça merci. Merci d’avoir été ma meilleure amie, ma confidente, mon modèle. Ma sœur.  

Miki ne pleure plus. Sourit à la vie, fonde la famille dont tu as toujours rêvée.  

La vie est si courte, croque la à pleine dent. Vie. Vie pour moi. Vie pour Ryo. Vie pour ma fille.  

Merci Miki, tu es une jeune femme resplendissante. Et tu as été la meilleure des meilleures amies.  

Merci.  

Je t’aime.  

Kaori. »  

Un sanglot éclata dans le silence du café. Miki lâcha la lettre et porta ses mains à son visage. Elle pleura plus d’une heure.  

Puis les larmes commencèrent à s’arrêter. Doucement elles se tarirent.  

Miki se calma. Elle récupéra la lettre. La relu calmement. Sans pleurer. Puis elle se leva.  

Kaori était morte début février. Cela avait été très dur pour tout le groupe et en particulier pour Miki. Elle lui en avait beaucoup voulu et elle en avait beaucoup voulu à Ryo qui avait disparut dans la nature après ce triste événement. Après leur avoir rendu visite au centre, Kaori et elle parlaient beaucoup au téléphone et elle avait vu que son amie ne rentrerait pas à Tôkyô. Pourtant elle l’avait tellement espérée, qu’elle s’en était convaincue. Malheureusement la triste nouvelle de sa mort, l’avait anéantie. Et même si de nombreux mois avaient passés, elle ne s’en était toujours pas remise.  

Mais maintenant, elle ne lui en voulait plus. Elle voulais garder en elle ce beau souvenir de sa meilleure amie.  

Elle voulais garder dans son cœur le beau sourire de Kaori.  

Après cette deuxième lecture, Miki se promis de retrouver Ryo et de lui faire la leçon et de s’occuper de lui ainsi que de s’occuper du cadeau de Kaori.  

« Moi aussi je t’aime Kaori. Repose en paix. »  

Les prières de Miki s’envolèrent dans le ciel de cette magnifique journée.  

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