Chapitre 10 :: Ce que révèle les photos

Publiée: 24-05-09 - Mise à jour: 24-05-09

Commentaires: Coucou tout le monde. Désolé pour le retard. Mais les idées et moi font deux en ce moment. Mais, j’ai tout de même réussis à écrire le chapitre sur les photos. J’espère que vous ne serez pas trop déçus par leurs contenues. Merci à toto pour sa correction et son aide bisou la miss. Bonne lecture à vous.

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A l’arrière du véhicule, Mick sortit l’enveloppe de sa veste et la tendit au nettoyeur. Afin de pouvoir lui aussi regarder le contenu de celle-ci, il se plaça entre les deux sièges. Le nettoyeur avait l’enveloppe entre les mains. Il la faisait tourner entre ses doigts, sans savoir quoi vraiment en faire. Puis il lança comme pour se donner du courage :  

- Bon et bien maintenant nous allons être fixés !  

Mais le ton employé par Ryo n'avait rien d'entrainant, bien au contraire.  

Umibozu et Mick le regardèrent avec étonnement. Ce n’était pas dans les habitudes de Ryo de paraître aussi nerveux et bizarre face à une nouvelle affaire. Bien sûr, celle-ci avait commencé de façon étrange, mais, en temps normal, il n’affichait pas aussi ouvertement ses sentiments, ses émotions. Il restait toujours stoïque dans toutes les situations, mais là c'était comme si le mauvais pressentiment qu'il avait au fond de ses entrailles, le forçait à montrer ce qu'il ressentait afin de ne pas exploser.  

Ryo avait le cœur qui battait rapidement, trop rapidement à son goût. Il hésitait encore devait-il ou pas ouvrir ces photos ? Il sentit le regard de ses amis posés sur lui, ces derniers attendaient qu'il fasse quelque chose. Alors après avoir soufflé un grand coup, il posa sa main sur l'ouverture, et décacheta l'enveloppe.  

Elle contenait deux séries de photos bien distinctes dans l’emballage. Le nettoyeur se saisit de la première partie qui était placée sur le dessus. Tous les regards se tournèrent sur les photos qui passaient de mains en mains. Elles terminèrent leur course dans les mains du barman qui écoutait avec attention les descriptions que lui faisait les deux nettoyeurs.  

Les photos étaient bizarrement… normales. Elles ressemblaient, au premier abord, à n’importe quelles photos prisent par des touristes. On pouvait apercevoir différents lieux de la capitale. La mairie avec ses deux grandes tours, la gare de Shinjuku, différents temples, la banque centrale de Tokyo et le parc.  

Le nettoyeur les examina de plus près et, constata que sur les photos de la gare, il y avait à une chose répétitive et mais pourtant différente à chaque fois.  

- C’est bizarre !!, s’exclama-t-il.  

- Quoi ??, lui demanda Mick.  

- Les photos ! Regarde !, répondit Ryo en les tendant à son compère, et montrant le détail qui l'avait fait réagir.  

Mick les regarda minutieusement. En effet, sur chaque photo le tableau était visible. Mick constata également qu’il y avait toujours le message « XYZ » mais ce n’était pas le même à chaque fois car l’écriture était différente.  

- Chaque message correspond à une mission différente, s'exclama Mick.  

Cependant, une chose supplémentaire avait frappé le nettoyeur. Ou plutôt, l’absence d'une chose : sur toutes les photos, il n’y avait aucune personne prit directement. Certes, il y avait toujours du monde mais, c’était des photos de foule quelconque. Mais, un autre détail l’intrigua.  

- Tu ne remarques rien d’autre ?, le questionna Ryo surpris de constater que son ami n'avait rien vu.  

- Non ! Pourquoi ? Il y a autre chose ?  

- Tu ne remarques vraiment rien Angel ?  

L’Américain regarda avec plus d’attention les photos puis, tour à tour Ryo et ces dernières. Mais rien ne lui semblait ressortir de plus. Il chercha du regard une explication au près du barman mais, celui-ci n’en savait pas plus que lui.  

- Non je ne vois rien de plus Ryo. Désolé !  

- C’est peut être moi qui me fais des idées, marmonna le nettoyeur.  

- Sur quoi ?, demanda Umibozu qui prenait la parole pour la première fois depuis qu’ils avaient quitté le café.  

- Sur chaque photo on voit une partie du corps d’une femme. C’est bizarre…  

En effet, sur chaque photo, une jeune femme y apparaissait. Le cliché était pris de manière à ce qu’elle ne puisse être reconnue. On distinguait d’elle qu’une jambe, un bras ou alors la moitié de son dos. Plus Ryo regardait la « personne », plus il lui semblait la reconnaître.  

Cette jambe longue et fine, ce bras dénudé qui faisait ressortir un grain de peau raffiné et soyeux, ce dos qui dévoilait une taille svelte et un corps parfait. Oui, il lui semblait connaître cette femme ! Il en était sûr à présent ! Il reconnaîtrait entre mille ce corps dont il avait toujours rêvé ! Cette silhouette qu’il avait dévoré du regard à maintes reprises.  

Son cœur le lui confirma : il avait accéléré au moment même où son regard s’était posé sur les photos. Pourquoi n’y avait-il pas pensé plutôt ? Son instinct le lui avait pourtant dit, même crié depuis le début ? Alors pourquoi n’avoir pas régit plutôt ? Par peur ? Par omission ?  

Ryo sortit alors son portable en tout hâte sous le regard perdu de Mick. Il composa le numéro à plusieurs reprises mais, l’issue était toujours la même. Dès que le répondeur se déclenchait, Ryo coupait la communication et refaisait le numéro. Après plusieurs essais infructueux, le nettoyeur abandonna, mais, le nœud qui s’était formé au niveau de son cœur, ne le quitta pas pour autant.  

- Tu essayes de téléphoner à qui ?, demanda Mick.  

- A qui veux-tu qu’il téléphone ?, répliqua le barman voyant que Ryo ne daignait pas répondre à son ami.  

L’Américain était perplexe, mais osa tout de même un mot, un nom :  

- Kaori ?  

Le visage sombre du nettoyeur, lui indiqua qu’il avait visé juste. Cependant, ce qui étonna encore plus l’Américain c’est que Ryo soit sûr que cette femme soit sa partenaire. En effet, rien ne le prouvait bien que rien ne prouvait le contraire non plus. Les photos ne montraient pas grand chose de la personne. Donc, la réaction du nettoyeur était plus que surprenante.  

- Tu veux dire que cette femme… Cette femme est Kaori ?, demanda Mick.  

- …  

- Mais comme peux-tu en être aussi sûr ? On ne voit rien d’elle !, insista-t-il.  

- Je le sais c’est tout ! C’est Kaori ! Et le fait qu’elle ne réponde pas à téléphone confirme mon intuition. Elle… elle s’est fait enlever…, dit le garde du corps d’une voix brisée.  

Mick et Umibozu ne disaient rien. Mais, tous deux ressentaient tout le trouble qui émanait du nettoyeur. La détresse se lisait dans sa voix. L’incompréhension qu’ils avaient jusqu’à maintenant face à l’attitude du nettoyeur avait désormais un nom : Kaori !  

Les deux hommes comprenaient mieux les tourments et la rage de leur ami face au gérant du magasin de photos. Cependant, plus Angel regardait les photos et, moins il savait comment Ryo faisait pour être aussi sûr de lui concernant l’identité de cette femme. Il ne voyait aucun signe particulier qui lui permettait d’affirmer qu’il s’agissait de Kaori. L’Américain en était encore plus étonné. Pour lui, Ryo était bien plus épris de Kaori qu’il ne voulait l’admettre. Car pour reconnaître une personne aussi vite avec aussi peu de signes distinctifs, il fallait l’aimer et la connaître par cœur.  

Mais bien sûr, ça, il ne l’admettrait jamais. Il était trop fier pour le reconnaître. Mais, d’un autre côté, il n’en avait pas besoin. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Le plus drôle étant de les voir tous deux expliquer qu’ils ne pouvaient pas aimer l’autre, ils se justifiaient comme des gamins pris en flagrant délit, alors que pour tout le monde c'était une évidence.  

Le nettoyeur était toujours perdu dans ses pensées. Kaori avait été enlevé, une fois de plus ! Pourquoi ? Par qui ? Il n'en avait aucune idée ! Ses doigts se crispèrent rien qu'à l'idée qu'une personne ait pu faire du mal à sa partenaire. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que cette fois-ci l'enlèvement de sa partenaire ne ressemblerait en rien aux fois précédentes. La personne qui l'avait enlevé semblait vouloir se jouer de lui, et ça ne lui plaisait pas du tout.  

Afin de brisé le silence glacial qui s’était installé entre les trois hommes, Mick demanda d’un ton désinvolte :  

- La seconde partie des photos, tu l’as regardé ?  

- Hein ?!  

Ryo avait totalement oublié la seconde partie des photos. Pourtant, il la tenait fermement dans les mains. Mais il n’avait pas envie de regarder ses fichues photos ! Non, il voulait revoir sa partenaire ! La sentir près de lui ! Ou, à défaut, la savoir en sécurité !  

- Ryo tu nous les montres ?, demanda le barman qui s’impatientait.  

Alors, le nettoyeur s’exécuta. Il sortit la pile de photo. Il regarda les premières photos sans vraiment les voir. Puis, au fur et à mesure qu’il les faisait défiler, ses yeux s’ouvrirent en grand. Son aura reflétait un mélange d’incompréhension et de colère.  

Le nettoyeur les regarda une seconde fois avec plus d’attention. Il revient sur les premières qu’il n’avait pas vu convenablement. La pile de photo était encore plus loufoque que la première. Elle ne représentait pas des lieux comme la première, ni des personnes comme il aurait pensé. Mais, des objets.  

- Cela est à n'y comprendre plus rien ! MERDE !, hurla le nettoyeur tout en jetant les photos qui s’éparpillèrent dans la voiture.  

Mick ramassa celles qui avaient volé derrière. Et, en prenant la première, il comprit vite la raison de cette colère soudaine. La première photo montrait une grosse clef rouillée, la suivante une voiture miniature, la troisième du sable. Et ainsi de suite. A chaque cliché, il y avait un objet différent ou un chiffre ou encore un signe.  

La personne qui avait envoyé ces photos voulait s’amuser avec eux. Cela ne faisait aucun doute à présent. Mais dans quel but ? Son regard passait de photo en photo jusqu'à ce que son regard se pose sur une en particulier : celle d’une statue.  

La photo était prise de manière à ce que l’on ne puisse pas reconnaître cette dernière au premier coup d’œil. Elle était prise de très près et par-dessous. Elle avait comme fond le ciel bleu. Aucun indice ne permettait d’identifier correctement la statue. Il n’y avait pas une branche d’arbre, un bout de toit. Aucun signe distinctif ! Rien que le ciel et la statue ! Et… Une chose étrange qui brillait ! Le soleil éblouissait l’objet qui était posé dessus !  

Le nettoyeur en était au même point. Le fait d’être allé chercher ces photos ne lui donnait pas plus d’indice. Il était vraiment frustré. Un temps fou venait d’être perdu ! A cette pensée, il se souvient de la montre à gousset. Il la sortit de sa poche et, comme il l’avait pensé, une heure s’était écoulée.  

« Plus que neuf » fit une petite voix dans sa tête. 

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