Chapitre 14 :: Les filles

Publiée: 04-07-10 - Mise à jour: 04-07-10

Commentaires: Coucou tout le monde. Me revoilà avec un petit chapitre (mais j’ai eu le feu vert de ma béta salut toto et merci pour cette correction hyper rapide) après cette petite absence. J’espère qu’il vous plaira. Je vais tenter de faire plus vite pour les autres chapitres et les autres fics. Je vous laisse et vous souhaite de bonnes vacances avec ce superbe soleil. Kiss à vous toutes et tous. Grisou

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Quant au nettoyeur, son cœur rata un battement en la voyant aussi démunie. Ce qu’il avait sous les yeux lui fit un mal de chien. Jamais il n’avait éprouvé cela aussi loin qu’il s’en souvienne… Sa plus grande peur se déroulait sous ses yeux… Ne pas pouvoir la sauver…  

Les trois hommes fixaient sans un mot le petit écran. Leurs visages bien que fermés laissaient entrevoir une crainte certaine. Le moment des plaisanteries et des fausses chamailleries étaient finies. Leur inquiétude prenait forme.  

Ryo ne pouvait détacher son regard de cette silhouette qui s’était peu à peu dessinée sur l’écran. Même si l’image n’était pas nette, il pouvait percevoir la détresse de sa partenaire. Ces traits étaient marqués autant par la fatigue que par ses pleures. Elle semblait si fragile à cette instant qu’il n’avait qu’une envie, la serrer dans ces bras afin de lui donner la force nécessaire pour tenir. Il se surprit à effleurer du bout des doigts l’écran. Comme si par ce simple geste, il pouvait encore, rien qu’une fois, sentir sa peau soyeuse.  

Mick de son côté ne pouvait lâcher des yeux la jeune femme recroquevillé sur son siège. Dos à la portière, la tête en arrière reposant contre la vitre, le regard vague. Elle était si belle. Et cette petite robe qui laissait apparaitre ses longues et fines jambes ne l’embellissait que plus. Si la situation n’était aussi tragique, il serait resté des heures justes à la contempler. Oui, cela faisait maintenant trois ans, qu’il se contentait de cela. D’un sourire le matin au Cat’s, d’un signe de la main, d’une massue... Mais là, en la voyant si désemparée et abattue, il se promit de tout faire pour revoir un sourire illuminer son visage. Même s’il devait y laisser la vie.  

Bien sur il avait Kazue, la femme avec qui il passait toutes ses nuits. Mais Kaori était et restera son premier amour. La femme qui avait su, tout comme elle avait fait avec Ryo, faire battre son cœur. Et la voir comme cela, si démunie par la situation, lui faisait mal. Il n’osait tenter un regard en direction de Ryo de peur de l’offenser. Car il savait bien dans quel état d’esprit se trouvait le nettoyeur. Lui aussi éprouvait des sentiments très fort envers Kaori. Mais il s’était effacer pour que son ami puisse ce déclarer. Même si ce dernier ne voulait l’avouer, il savait que le japonais aimait sa partenaire plus que tout au monde et que de la voir ainsi, prisonnière d’un malade je ne sais où, ne faisait que monter en lui la rage destructrice que la nettoyeuse avait su faire disparaitre.  

L’américain fut surpris lorsqu’il vit une main s’approcher de l’écran pour le frôler. C’était la première fois, qu’il voyait son acolyte aussi vulnérable. Son regarda glissa sur le bras jusqu’à son propriétaire. Il vit le nettoyeur en apparence stoïque. Mâchoire serrer, traits durs, regard fixe. Mais en observant plus attentivement, il pu lire dans son regard toute la détresse d’un amoureux transi qui ne pouvais rien faire d’autre que de subir la situation.  

Un léger grognement attira l’attention de l’américain. Il tourna la tête et vit le barman. Les images se reflétaient sur les verres fumés de ces lunettes de soleil. L’américain constata la présence d’une seconde femme. Cela devait certainement être la compagne du barman. Il vraie qu’Umibozu lui aussi était dans la même situation que le nettoyeur. Sa femme aussi avait disparue. Et pour lui la sanction était double. Car en plus de sa femme, son bébé courrait le même danger.  

Mick reporta alors son attention sur l’écran dont la luminosité était devenue plus vive. La lampe du plafonnier de la voiture venait d’être allumée. Miki se redressait, se qui expliquait pourquoi, ils ne l’avaient pas aperçu plus tôt. La future maman semblait se réveiller d’un sommeil qui n’avait pas eu l’effet escompté.  

- Miki comment te sens-tu ? Demanda Kaori en en lui passant la main dans les cheveux.  

- Chouette on peut les enten… S’écria l’américain qui s’interrompit aussitôt alors qu’il était fusillé du regard par ses compagnons dans un grand CHUUUUT harmonieux.  

- Bof ! Pas très bien. Je dois l’avouer.  

- Tiens boit un peu cela te fera du bien. Lui dit la nettoyeuse en lui tendant une bouteille d’eau qu’elle venait de sortir de son sac.  

- Alors, ce n’est pas un rêve. Dit lacement la barman en buvant quelques gorgées.  

- Hélas non ! Soupira Kaori.  

Les épaules de Miki se mirent à tressauter par intermittence. Les trois hommes ne pouvaient voir distinctement le visage de la jeune femme car ce dernier était dissimuler par ses longues cheveux bruns qui tombaient de manière désordonner devant sa figure. Puis les sursauts se firent de plus en plus fréquents pour atteindre un rythme régulier.  

Un silence de plomb s’était installé entre les trois hommes depuis la fin de la transcription. Seul le grésillement aérien qui accompagnait l’écran noir tacheter de blanc ponctuait l’ambiance pesante. Cela en était de trop pour le nettoyeur qui sortit précipitamment du véhicule et s’en éloigna de quelques pas.  

Ryo avait encore en mémoire les larmes de sa partenaire perler sur ses joues alors qu’elle berçait tendrement Miki afin de la rassurer. Il entendait encore sa voix chantonner cette berceuse entrecoupé par les sanglots non retenus de la barman.  

Mais ce qui le perturbait le plus était la dernière phrase que sa partenaire avait prononcé.  

« Vous allez survivre, ne t’inquiète pas Miki. »  

Que voulait-elle dire ? Bien sur, qu’ils allaient tout faire pour les sortir de cette situation même si pour le moment cela était mal engagé. Mais le nettoyeur ne comprenait pas le « vous ». Elle ne s’était pas incluse dans l’action. Pourquoi ? Elle aussi était dans la même galère que Miki. Plus le nettoyeur y pensait et plus la réponse devenait évidente.  

- Non, elle n’oserait tout de même pas ? Déclara de vive voix le japonais le cœur serré.  

Mais connaissant sa partenaire, il savait que si. Kaori été née le cœur sur la main. Et pour sauver une personne qui lui était chère, il la savait prête à tout. Même au pire. Elle lui avait prouvé à mainte et mainte reprise comme lors de son duel avec Umibozu dans le cimetière. C’était grâce à ce petit bout de femme qu’il était vivant. Si elle n’avait pas hurlé au moment crucial, le barman ne l’aurait pas manqué et la balle n’aurait certainement pas fait que de le frôler. Ou bien encore sur le bateau pendant son duel avec son père. Là encore c’était Kaori qui en s’interposant entre lui et Mick lui avait permit de rester en vie. Et c’était encore Kaori qui lui avait sauvé la vie après la mort de Makimura.  

Plus il repensait à sa vie depuis que Kaori y était entrée et plus les exemples ou il était en vie grâce à elle, étaient nombreux. Sa vie se nommait Kaori et toujours Kaori.  

- Et dire qu’elle pense le contraire !  

C’est pour cette raison qu’il craignait le pire. Et cette simple et petite phrase que lui seul semblait avoir relevé lui faisait dire qu’elle allait une nouvelle fois donner de sa personne pour sauver son amie. Et à plus forte raison que la barman était enceinte. Donc il savait que sa partenaire ne ferait pas machine arrière au dernier moment. Elle avait prise sa décision.  

Il avait vu dans son regard au moment où elle avait prononcé ses mots que s’il n’arrivait pas à temps les sauver. Elle mettrait fin à sa vie pour que Miki et son enfant est une chance de vivre. Pour que l’enfant de sa meilleure amie puisse grandir.  

- Kaori je ne t’en laisserai pas l’occasion. Hurla le nettoyeur bien décidé à contrer le temps.  

Le nettoyeur regagna la voiture sous le regard interrogateur de ses compères qui ne comprenaient pas la raison de ce revirement d’humeur et de cette rage de vaincre qui envahissait l’aura de l’homme.  

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