Chapitre 12 :: 12 La gare 1ère partie

Publiée: 25-02-10 - Mise à jour: 25-02-10

Commentaires: Salut à tous et à toutes. Heureuse de vous revoir pour un nouveau chapitre qui est en deux parties à cause du suspense (et aussi de mon manque de temps pour écrire lol). J’espère qu’il vous plaira en tout cas, même s’il est court, j’ai beaucoup aimé l’écrire. Je tiens à remercier ma béta toto pour son aide et ses corrections. Et je voulais vous dire aussi que je suis en retard sur les reviews. Alors miles excuses. Je vais bientôt vous les laisser. Bonne lecture à tous. Kiss Grisou

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Il avait fallu plus de temps aux deux nettoyeurs pour convaincre Umibozu de se garer correctement que pour venir jusqu’à la gare. Le barman avait été très réticent, trouvant qu’ils n’avaient pas de temps à perdre, mais, avait fini par céder sous la pression et surtout car il savait que ce n’était pas le bon moment de se faire arrêter par la police avec un coffre remplit d’armes en tout genre.  

C’est sous les grognements du barman que le petit groupe se dirigea vers l’intérieur de la gare sans vraiment savoir où se rendre exactement. Cette dernière était bondée de monde… Normal pour un début de week-end. Surtout avec un soleil pareil. Comment résister à une petite escapade ?  

Mais toute cette foule ne facilitait pas l’avancée des trois hommes. Si un piège leur était tendu ici et maintenant, il y aurait à coup sûr beaucoup de victimes innocentes, pensa le Japonais qui depuis leur arrivé était aux aguets.  

Il sentait cette présence familière qui les épiait. Mais avec une foule aussi dense, impossible de définir sa provenance. L’individu qui les observait, couvait le nettoyeur d’un regard chaleureux. Mais qui était également rempli de tristesse et de rage… Une rage à la limite du mépris…  

Le nettoyeur scrutait les environs. Il tournait sur lui-même. Balayant la foule d’un regard strict et vif, mais, sans succès. Ryo s’immobilisa et se concentra pour retrouver sa trace. En vain... La présence avait disparu comme elle était venue. Il marcha alors d’un pas rapide pour rejoindre ses compères.  

- Bon ! On cherche quoi au juste ? demanda Mick.  

- Si seulement je le savais… lui répondit Ryo.  

- Beaucoup de photos concernent le tableau des messages, si je ne me trompe pas… affirma le barman.  

- Oui et alors ? demanda Ryo qui ne savait pas où son ami voulait en venir.  

- On devrait aller le voir... Il y aura peut être quelque chose… un indice… On ne sait jamais.  

Les trois hommes se dirigèrent alors en direction de celui-ci. Et, ce qu’ils y trouvèrent, les laissa sans voix et perplexes. Umibozu ne pouvait pas mieux dire en parlant d’indice. Il avait vu juste. Et pour un indice, les trois hommes étaient servis. Pour eux, tout se compliquait ! L’aventure prenait une tournure qu’ils n’avaient pas prévue. La personne qui avait envoyé au nettoyeur le colis rempli de sable avait sans aucun doute envie de jouer avec eux. Ou plutôt avec leurs nerfs…  

Un gros XYZ était écrit sur le tableau. Ce dernier était immanquable tant il était immense. A côté, il y avait une inscription beaucoup plus petite, que les nettoyeurs s’empressèrent de lire :  

« Tel le Sahara, la route sera longue pour arriver au but  

Mais tic tac tic tac le temps vous est compté  

Au pied d’un ami, la solution vous trouverez »  

Leurs yeux reflétaient l’incompréhension la plus totale. L’individu leur avait maintenant laissé une énigme. Il semblait vouloir jouer à un petit jeu sadique ou lui seul pouvait mener la danse et gagner la partie. Cette fois, le grand Ryo Saeba avait affaire à une personne plus douée que la moyenne. En temps ordinaire, les voyous, les petites crapules ou toutes autres personnes qui voulaient en découdre avec lui, se contentaient d’enlever sa partenaire pour un face à face final. Mais là, la personne semblait vouloir prendre plus de plaisir que d’ordinaire… Il semblait vouloir partir dans un duel psychologique ou garder son sang froid était primordial…  

- NON MAIS JE REVE !? hurla le blondinet. C’EST QUOI CE TRUC ?  

- C’est à nous que tu le demandes Angel ? rétorqua Ryo en colère. Un colis rempli de sable… des photos bizarres… Et maintenant ça ! !  

- Il se moque de nous tu veux dire. En plus une énigme. Et moi qui suis nul aux jeux…  

- Angel arrête de pleurer comme un bébé et utilise ton cerveau pour une fois ! s’exaspéra le Japonais.  

- Mais euuuuuuh ! ! répondit Mick qui ne savait plus quoi dire.  

Les trois nettoyeurs se mirent dans un coin plus tranquille pour ne pas être dérangés et attirer l’attention sur eux. Cette énigme était la clé de tout. Ou du moins un début de piste. Mais pour aller où ? Telle était la question…  

- Bon reprenons…  

- Admettons que le Sahara face référence au sable du colis. La route c’est quoi ? Les clichés pour nous aider à trouver les filles ?  

- Mais le Sahara pourrait tout aussi bien faire allusion à un lieu. fit remarquer Mick. Comme une gravière, une plage… Et la route un moyen pour y parvenir…  

- Oui il a raison. souligna Umibozu. La longueur dans ce cas ne serait pas le temps mais, les étapes à franchir pour arriver aux filles.  

- Ok. Alors « tic tac le temps vous est compté » correspond au temps qui passe.  

- Là il doit s’agir de la montre à gousset. Vu qu’elle est montée à l’envers, elle remonte le temps et nous indique que là il nous reste 8 heures.  

- Bon maintenant « Au pied d’un ami la solution vous trouverez ». Au pied d’un ami !?... Alors là je ne vois pas. s’indigna l’Américain. Un ami cela peut être n’importe qui… Et pourquoi au pied d’abord ?  

- Réfléchissons…  

Un long silence masqué par le brouhaha qui régnait dans la gare s’installa entre les trois hommes. Chacun cherchait une explication à la fin de l’énigme. Qui pouvait bien être l’ami en question ? Quelle solution pouvait-il bien détenir ? Leurs méninges carburaient à vives allures mais peu de solutions se présentaient... Il y avait bien les photos, cependant rien ne semblait correspondre à « l’ami ».  

Le nettoyeur avait beau tourner les photos dans tous les sens rien ne représentait de près ou de loin à un ami. Il y avait des bâtiments, des panneaux de signalisations, des objets. Et dans tout cela, rien qui ne les mettait sur la bonne voie. Les clichés passaient de mains en mains et toujours rien…  

Soudain, ce fut le déclic. Comment avait-il fait pour ne pas le voir plus tôt ? Ils avaient la solution depuis le début sous les yeux.  

La colère commençait à envahir le nettoyeur... Il n’arrivait plus à réfléchir de façon cohérente et cela, depuis le début. Depuis qu’il avait ressenti cette drôle de sensation… Comme si le néant arrivait. Un immense vide remplissait petit à petit son être. Et cette sensation de manque au fond de son cœur lui laissait entendre depuis le commencement qu’il n’arriverait peut être pas à sauver sa partenaire cette fois ci…  

Ryo s’immobilisa. La présence était de nouveau là. Elle les observait. Elle était proche et si familière. Et pourtant, il n’arrivait pas à mettre un visage dessus. Maintenant, il en était sûr. Il connaissait le ravisseur... Mais pourquoi ne se souvenait-il pas de qui il s’agissait ?  

Mick et Umibozu avaient eux aussi perçu l’aura, et tout comme Ryo, ils ne pouvaient définir l’endroit d’où elle émanait. Et tout comme la première fois, elle disparue d’un coup, laissant les trois hommes pantois…  

- T’as trouvé quelque chose Ryo ? l’interrogea Umibozu qui avait senti un changement dans le comportement du Japonais.  

- Je crois… répondit Ryo en soupirant. « L’ami » dont parle l’énigme est une statue. Regardez, vous voyez cette photo ? On dirait un bout d’une statue. Et là cette chose qui brille au soleil doit être la solution. L’objet que l’on cherche… Et je pense même savoir ce que c’est…  

- Ah bon !? Et cette statue tu sais laquelle s’est ?  

- C’est celle de « Hachikô ». C’est lui « l’ami ». Et nous ne sommes pas à la bonne gare. Il faut aller à celle de Shibuya.  

- Merde ! ragèrent en cœur le barman et Mick.  

Et c’est sans attendre une minute de plus que le trio se dirigea vers la sortie. La voiture disparut rapidement dans la circulation pourtant dense et sous les klaxons des autres automobilistes qui l’avaient évité de peu.  

- Mais au fait, comment es-tu sûr de ne pas te tromper ? demanda Mick à Ryo.  

- C’est très simple Angel. répondit le barman qui se lança dans les explications. Hachikô est la statue d’un chien. Et tout le monde sait que le chien est l’ami de l’homme…. Mais je sais que c’est pour une autre raison que Ryo a pensé à cette statue, et je vais te dire pourquoi… Il faut remonter en 1923, car c’est là que commence véritablement l’histoire… Un professeur de l’université impérial de Tokyo nommé Hidesaburo Ueno, a acheté un chien qu’il a appelé Hachikô. Lorsque le professeur Ueno se rendait à l'université, Hachikō l'accompagnait tous les jours jusqu'à la porte et parfois jusqu'à la gare de Shibuya.  

- A sa mort en 1925, poursuivit Ryo, le chien continua de se rendre à la gare. Et ce, tous les jours pour attendre son maitre. Ce qui lui a valut le surnom de « Chuken » (chien fidèle). Une statue à son effigie a été érigée près de la gare…. Et c’est là que se trouve la solution de l’énigme.  

- Donc maintenant nous savons que l’individu qui a enlevé Kaori et Miki est originaire de Tokyo. dit Mick. Puisqu’il connaît l’histoire de votre « Hachikô ».  

- Pas forcement. fit remarquer le barman. Il est peut être cultivé contrairement à toi.  

- T’es pas gentil Umi-chou. répondit l’Américain vexé de la remarque de son ami.  

- En tout cas les dés sont jetés. Nous arrivons… affirma Ryo en voyant le bâtiment de la gare se dessiner au loin.  

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