Chapitre 4 :: Chapitre 4

Publiée: 24-04-09 - Mise à jour: 25-04-11

Commentaires: Coucou, une petite maje. Merci pour toutes vos reviews ^_^ Bisous.

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Mick n'en revenait pas de ce que Ryô venait de dire. Sérieusement, il ne pouvait tout de même pas croire que Kaori voyait quelqu'un. Cette idée était tout bonnement absurde ! Elle l’attendait depuis toujours. Lui. Son premier partenaire, son premier amour. Non, il devait se tromper. City Hunter était une équipe avant tout mais aux yeux de tous, c’était un couple d’amoureux qui ne se l’avouait pas.  

- Si Mick, et puis ça explique ce qu'elle a dit… La nuit dernière quand elle pensait que je dormais.  

Mick ne comprenait pas son ami. Il le regardait avec attention et curiosité.  

- Et qu'est-ce qu'elle a dit qui te fait croire à une ânerie pareille ?  

- Elle a dit… Il prit une profonde inspiration. Elle a dit qu'elle savait pas si je pourrais lui pardonner.  

A cette révélation Mick resta silencieux. Mais il n'y croyait pas. C'était tout simplement impossible que de penser une telle chose. Il avait dû mal comprendre. Et puis, la phrase était ambiguë. Il y avait plein de chose qu’elle pouvait se faire pardonner.  

- Ryô, je suis persuadé qu'il y a une explication à tout cela et que ce n'est pas du tout ce que tu crois. Mick tenta de le rassurer.  

- Comment peux-tu affirmer cela Mick ! HEIN ? COMMENT ? S'emporta-t-il malgré lui.  

Mais cela n'avait pas une réelle importance. Car même s'il niait volontairement à Kaori ses sentiments, malgré ce qui s'était passé durant le mariage de Miki et Falcon, il savait qu'il ne pouvait pas faire de même avec Mick.  

- Tu me demandes comment Ryô. Mais parce que je suis la personne la mieux placée pour le savoir, dois-je te le rappeler ?  

Ryô resta silencieux et savait que Mick avait raison. Qu’elle l’avait choisi lui plutôt que Mick. Qu’elle l’aimait malgré la souffrance qui lui donnait en retour.  

- Ecoute vieux, tu ferais mieux de lui parler au lieu de fuir comme tu le fais tout le temps. Et inutile de me regarder avec ces yeux, sur ce coup ça ne marche pas.  

- Pff !  

- Sérieusement, parle-lui avant que cela ne dégénère.  

- T'as peut-être raison, soupira Ryô.  

- J'ai toujours raison mon cher, plaisanta Mick.  

- Ben voyons qu'est-ce qu’il ne faut pas entendre.  

Sur ces dernières paroles, deux estomacs se réveillèrent. Il fallait dire qu'avec tout cela, midi avait sonné depuis un bout de temps.  

- Je crois qu'on ferait mieux de rentrer pour un bon déjeuner, déclara Mick. Surtout que Kazue a pu se libérer aujourd'hui. Un sublime sourire se dessina sur son visage  

- Je crois que là, tu as raison !  

Et c'est ainsi qu'ils regagnèrent leur appartement respectif. Arrivés à destination, ils se séparèrent, Mick se retourna pour voir Ryô entrer dans son immeuble.  

- J'espère que pour une fois, il ne va pas faire l'idiot.  

L'inquiétude de Mick était palpable dans ses dires. Il ne pouvait pas l'expliquer, mais savait que ces deux-là se trouvaient à un tournant de leur histoire. Il espérait que Ryô l'avait lui aussi ressentit et comprit. Et qu’il allait enfin prendre la bonne décision. Pour eux deux. Et c’est sur cette dernière pensée qu’il regagna son appartement.  

Lorsque Ryô pénétra dans l'appartement, il ressentit de suite la présence de sa partenaire. La table du déjeuner était déjà dressée. Alors qu’il jetait négligemment sa veste sur le canapé, sa voix douce l’interpella.  

- Ah ! Tu es là. Kaori se tenait en haut des escaliers.  

- Comme tu le vois ! Répondit Ryô en levant les yeux vers elle.  

Quelle ne fut pas sa surprise en constatant qu'elle était sur le point de sortir !  

- Tu…Tu sors ? Ryô essaya de le dire sur un ton neutre.  

- Oui. Répondit-elle en descendant les escaliers. Je vais faire quelques courses.  

Ryô resta figé, il continua de la regarder alors qu'elle descendait les escaliers et se dirigeait vers lui. Kaori qui sentait le regard de son partenaire sur elle, se demanda ce qu'il pouvait bien avoir. D'une certaine façon elle commençait à ressentir un malaise s’installer entre eux. Celui-ci était accentué par le regard noir et insistant que Ryô posait sur elle.  

Néanmoins, elle avança vers lui comme si de rien n'était. Et ce fut quand elle arriva à son niveau qu'elle crut entendre Ryô lui murmurer :  

- Tu vas le rejoindre ?  

Kaori surprise s’arrêta net. Avait-elle bien entendu ? Lui parlait-il de… Non ! Impossible. Elle se retourna pour le regarder. Le nettoyeur était de dos. Elle devait savoir. Alors d’une voix hésitante, elle lui demanda.  

- Quoi ?  

- Tu… Tu as déjà déjeuné ? Se rattrapa Ryô.  

Elle l'observa quelques secondes. Elle était sûre d’avoir entendu autre chose. Mais, elle ne pouvait discerner son visage et par la même occasion sonder son esprit à la recherche d’un indice. Alors pour ne pas approfondir la conversation, elle prit son sac tout en lui disant :  

- En fait, j'ai mangé une bricole quand je suis rentrée de la gare, et je n'ai donc pas très faim. Je vais en profiter pour faire quelques courses.  

Il se retourna pour la regarder. Elle était immobile. Son cœur s’accéléra. Elle était sublime dans cette robe d’un rose pâle qui s’accordait avec sa peau laiteuse. De fines bretelles recouvraient ses épaules dénudées. Un léger décolleté mettait en valeur sa poitrine laissant ainsi apparaître ses formes généreuses qui ne laissaient pas de marbre le nettoyeur. Le tissu resserré à la taille et tombant jusqu’aux genoux accentuait la finesse de cette dernière. La robe était simple comme sa propriétaire.  

Une simple robe certes, mais sur elle, c'était bien plus que cela ; comme tout ce qu'elle mettait d'ailleurs ! Comment pouvait-elle l'ignorer ?  

« C'est vrai que j'y suis pour quelque chose », admit Ryô, un peu furieux contre lui-même de ce qu'il lui faisait parfois subir. Toutes ses remarques, sanglantes, sur le fait qu’elle était un garçon manqué, une planche à pain et autres ; et encore ça, c'était "gentil" selon lui.  

Il continua de l'observer tandis qu'elle faisait de même. Tout deux se regardaient droit dans les yeux. Ils étaient dans leur monde. Elle lutta pour ne pas trembler. Malgré ses efforts, elle ne put empêcher un léger frissonnement qu'elle espérait inaperçu, mais cela était vain, Ryô l'avait remarqué et sourit intérieurement de l'effet qu'il lui faisait. C'est alors qu'il en profita pour lui poser la question.  

- Tu n'as rien à me dire ?  

Le moment tant redouté était arrivé. Kaori se raidit. Elle devait lui avouer. Tout lui dire.  

Puis Kaori écarquilla légèrement les yeux. Qu'entendait-il par-là ? Que voulait-il insinuer ? Ses récents doutes étaient-ils fondés ? Elle déglutit. De toute façon, elle n'avait pas l'intention d'avoir cette conversation maintenant.  

La vérité était qu'elle ne savait pas quand elle en aurait le courage.  

Ryô la dévisagea ; il vit la lutte intérieure qu'elle était en train de mener.  

« Allons, Kaori, dis-moi ce qu'il y a ? » La supplia-t-il silencieusement, « Parles-moi mon ange. Ne m'écartes pas. » Les yeux de Ryô semblaient l'implorer et elle le perçut ; mais elle ne pouvait pas répondre à ses attentes. Non ! Elle ne pouvait pas…  

Un long silence régna pendant plusieurs secondes. Ce silence était vraiment pesant pour les deux nettoyeurs.  

Kaori détourna son regard du sien. Pouvait-il se douter de quelque chose… Un voile de tristesse emplit ses prunelles noisette ce qui n'échappa pas à Ryô.  

- Je ne vois pas de quoi tu parles, se décida-t-elle à lui répondre d'une toute petite voix.  

- Bah ! Si on n'a pas une superbe cliente par hasard, dit-il avec son visage de pervers. Parce que je suis vraiment en manque de belles femmes, moi ! Surtout à force de vivre avec un garçon manqué tel que toi. Toutes les nuits, je rêve qu'une superbe femme vient me réveiller tendrement.  

En disant cela, le nettoyeur en rajoutait pour la tester. Ses yeux brillaient de mille feux tandis qu’un désir ardent le consumait en imaginant un réveil plus intime avec sa partenaire.  

- T'imagines le cauchemar quand je vois qui vient me réveiller ? Lui dit-il les larmes aux yeux.  

S’attendant à recevoir la punition, il ferma les yeux. La massue ne devait pas être loin après un discours aussi peu flatteur envers sa belle. Mais rien. Quelle ne fut pas sa surprise quand il la vit tourner les talons et ouvrir la porte d'entrée pour sortir de l'appartement. A ce moment seulement, il l'entendit le traiter d'idiot avant qu’elle ne referme complètement la porte.  

Ryô n'en revenait pas. Il se retrouvait bêtement au milieu du salon. Les bras ballants. Décidément, quelque chose n'allait vraiment pas. Il se dirigea vers la fenêtre et regarda dehors. C'est là qu'il la vit, marcher d'un pas rapide, visiblement en colère.  

Sans plus attendre, il se dirigea lui aussi vers la porte d'entrée et sortit de l'appartement. Il lui avait laissé suffisamment d’avance pour la suivre discrètement. Et connaître le fin mot de l’histoire.  

A suivre…  

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