Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Catzen20

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 19 chapitres

Publiée: 11-04-09

Mise à jour: 30-01-19

 

Commentaires: 92 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Qu'arrive-t-il quand la douleur devient trop forte... une nouvelle rencontre peut-elle aider Kaori ? Comment Ryô va-t-il réagir quand il l'apprendra ?

 

Disclaimer: The characters of "Title to change" belong exclusively to Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Quand la douleur est trop forte

 

Chapitre 11 :: Chapitre 11

Publiée: 30-06-10 - Mise à jour: 16-08-10

Commentaires: Que dire...sous une certaine pression, et soi-disant que j'aurais signé un truc, enfin bref voici le chapitre 11...Non, vous ne rêvez pas et ce n'est pas votre écran qui vous donne des hallucinations (inutile de le régler). Chapitre, qu'en fait (comme les...je vais me taire) certains d'entre vous connaisent ; mais bon, c'est mieux que rien lol. Merci à Kao, Ank, Didinebis, Paty, City, Kaoridu86, Mariska, Toto, Saoria, Indie et Kina pour vos reviews.

 


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CHAPITRE 11  

 

- Quoi ? Le mot s'échappa de la bouche de Ryô sans qu'il le réalise vraiment.  

 

C'était un murmure, en total contraste avec les derniers mots hurlés.  

 

Il s'éloigna du mur et fit un pas en avant, les bras lui en étaient tombés, littéralement. Ils étaient ballants le long de son corps. Sa bouche était légèrement ouverte. Sous le choc. Il regardait son ange avec questionnement. Il était sonné. Lui, le plus grand nettoyeur du Japon, le numéro un, celui qui pouvait à lui seul terrifier le milieu entier juste à l'évocation de son nom. Il était sonné. Sonné par ce que venait de lui dire son ange.  

 

Soudain, il eut du mal à respirer, et sans comprendre comment, il sentit ses yeux s'humidifier. Il ne pleurait pas, mais ils étaient humides. Mais cela lui importait peu. Il s'en fichait. Ses yeux la fixaient. Elle. Son ange.  

 

Kaori, elle, n'avait pas bougé. Ses yeux pétillaient toujours, remplis d'une infinie tristesse qui avait remplacé la colère. Elle baissa les yeux face au regard choqué de son partenaire. Jamais, elle ne l'avait vu ainsi. Il semblait si désemparé.  

 

Elle ferma les yeux un instant pour tenter de reprendre ses esprits. Elle n'avait pas voulu cela. Non. Mais elle n'avait pas pu le laisser continuer.  

 

Malgré elle, les mots étaient sortis. Malgré elle, elle lui avait révélé un secret qu'elle tentait de lui cacher. Malgré elle, elle le lui avait dit. Et elle le regrettait. Elle aurait tellement voulu qu'il ne l'apprenne jamais ; ou du moins, surtout pas ainsi. Non, certainement pas comme cela.  

 

Ils se fixaient là, au beau milieu de la cuisine. Chacun tentait tant bien que mal de recouvrer ses esprits.  

 

- Kaori,  

 

- Ryô,  

 

Dirent-ils simultanément. Les mots s'étranglèrent dans leur gorge.  

 

Kaori se mordit la lèvre inférieure et se mit à triturer ses doigts. Elle n'osa toujours pas le regarder en face.  

 

- Explique-moi, furent les seuls mots que Ryô arriva à prononcer. Ce n'était pas un ordre, mais une supplique.  

 

Il vit que son ange ferma de nouveau les yeux et froncer les sourcils. Puis, après une profonde inspiration, elle les rouvrit et le fixa. Ses prunelles noisette reflétaient toujours une profonde tristesse.  

 

- Laisse tomber Ryô, prononça-t-elle à peine.  

 

Ryô ouvrit grands les yeux,  

 

- Comment cela, laisse tomber. Sa voix monta d'une octave.  

 

Ryô n'en revenait pas, comment pouvait-elle ne serait-ce imaginer qu'il pourrait faire comme si elle n'avait rien dit.  

 

-Ryô, elle commença mais fut stoppée par un,  

 

- Kaori.  

 

C'était Kenjin qui entrait dans la cuisine.  

 

Dès qu'il eut ouvert la porte et mit un pas à l'intérieur de la pièce, Kenjin ressentit l'atmosphère lourde qui y trônait.  

 

Son regard alla de Kaori vers Ryô pour retourner vers la nettoyeuse. Ils se trouvaient face à face, tous les deux avaient un visage grave.  

 

- Je…Je dérange, peut-être, balbutia-t-il.  

 

A sa question, deux réponses distinctes et opposées résonnèrent dans ses oreilles en même temps. L'une d'une voix douce et l'autre d'un ton cinglant.  

 

- Non,  

 

- Oui,  

 

Ryô détourna le regard de sa partenaire pour venir se fixer sur celui de Kenjin qui ne put s'empêcher de déglutir. Le regard du nettoyeur était noir et aussi perçant que celui d'un aigle.  

 

Prenant son courage à deux mains, Kenjin proposa son aide à Kaori pour mettre la table. Il se doutait et espérait que du fait de la présence de cette dernière, Ryô ne tenterait rien de…douloureux à son encontre. Il pria intérieurement de ne pas se retrouver seul face à cet homme.  

 

Kaori vu là une occasion d'échapper à une discussion, qu'elle ne pouvait avoir à ce moment-là avec son partenaire. Trop d'émotions, trop de choses qu'elle-même n'arrivait pas à expliquer. Elle ne savait pas trop comment mettre des mots sur cela.  

 

En vérité, la seule personne qui comprenait c'était Kenjin. Ils n'avaient pas besoin de parler, car tous les deux appréhendaient ce qu'ils n'arrivaient pas à exprimer. Ils en avaient déjà discuté, le fait est que quand il y avait des blancs, quand ils n'arrivaient pas à extérioriser ce qu'ils avaient au fond d'eux, ils se regardaient, se souriaient. Et ce sourire signifiait, "Je sais exactement ce que tu veux dire."  

 

- Merci Kenjin. Kaori tourna sa tête en sa direction. Le dîner est prêt. Il ne reste plus qu'à mettre la table.  

 

Et sur ces paroles, Kaori prit le dîner et quitta la pièce en jetant un dernier regard vers son partenaire.  

 

Ryô ne bougea pas, il la regarda sortir de la cuisine. Ses sentiments étaient partagés, d'un côté, il aurait aimé poursuivre cette discussion, mais de l'autre, il faut dire qu'il avait aussi besoin de réfléchir à ce qui venait de se passer.  

 

Décidément, cette journée était pleine de surprises !  

 

Il secoua la tête, et la laissa tomber, ses yeux étaient ouverts, regardant ses chaussures, mais il était en réalité perdu dans ses pensées.  

 

Soudain, tout son être et son âme perçurent une peur terrible. Une peur qu'il n'avait jamais ressentie jusque-là. Une peur dont il ignorait même l'existence.  

 

Il avait failli perdre son ange.  

 

Là, il réalisa réellement la conséquence des mots de Kaori.  

 

Il avait vraiment failli la perdre.  

 

Son pire cauchemar aurait pu se réaliser.  

 

Ryô avait toujours craint de la perdre à cause de son métier de nettoyeur, à cause d'un de ses nombreux ennemis, du milieu. De ceux qui voulaient se faire un nom en l'éliminant. Et donc, de s'en prendre à elle pour l'atteindre lui.  

 

Mais là, cela n'était pas le cas. Au contraire, il n'avait pas failli la perdre à cause de tout cela, à cause de toutes les raisons qui l'empêchaient selon lui de l'aimer. De lui rendre son amour.  

 

Non.  

 

Mais alors, pourquoi ? Pourquoi avait-elle tenté de… Non, il secoua la tête férocement. Il ne pouvait et ne voulait même dans ses pensées utiliser ce mot. Pas question ! C'était au-dessus de ses forces aussi incroyable que cela puisse paraître, pour lui, le nettoyeur numéro un, lui qui avait été un tueur sanguinaire, employer ce mot était au-dessus de ses forces. En réalité, beaucoup de choses qui concernaient son ange étaient au-dessus de ses forces, comme vouloir l'éloigner de lui. Cela lui était impossible.  

 

Puis, ce qu'avait tenté de lui expliquer Kaori, lui revint en mémoire.  

 

Il n'a pas voulu mettre fin à sa vie, mais mettre fin à une douleur qui était devenue trop dure à supporter.  

 

Mais de quelle douleur voulait-elle parler, Ryô s'interrogea. Quelle douleur serait aussi insupportable que son ange ait pu vouloir y mettre fin ? Que ne pouvait-elle plus supporter ? Elle qui aimait tant la vie. Comment cela avait-il pu se produire ?  

 

Ces questions se bousculèrent dans la tête du nettoyeur quand tout à coup, il réalisa la portée des paroles de Kaori. Il comprit de quelle douleur elle parlait.  

 

L'amour.  

 

Son amour pour lui. L'amour qu'elle éprouvait pour lui.  

 

Son visage se remplit d'une expression d'effroi.  

 

A cause de lui. C'était à cause de lui, qu'il avait failli la perdre. A cause de lui, qu'elle avait envisagé l'inenvisageable. A cause de lui et non de son métier. A cause de lui, et non de ses ennemis. A cause de lui, l'homme et non le nettoyeur.  

 

A cette révélation, ce fut comme un électrochoc.  

 

Il était le seul responsable. Lui. Par son attitude à faire croire à Kaori qu'elle ne comptait pas à ses yeux, ses mots blessants qu'il lui disait, ses critiques acerbes et même sa façon détournée de lui dire qu'elle n'était pas une bonne partenaire. Ce qui était faux. Tout n'était que mensonge. Elle était ce qu'il avait de plus cher au monde. Pour elle, il serait prêt à faire n'importe quoi.  

 

Pourtant, Kaori s'était toujours accrochée, et au vu des réactions de son ange, jamais il n'aurait pensé que son attitude envers elle, aussi horrible soit-elle, la touchait au point qu'elle finisse par ne plus le supporter. Jamais, elle ne lui en avait montré le moindre signe. Même, il pensait qu'elle savait que tout n'était qu'une mascarade. Détestable mascarade certes, mais rien de plus.  

 

Comment avait-il pu être aveugle à ce point ? Il n'avait rien vu. Rien ! Il prenait acquis ce qu'il avait.  

 

Non seulement, il ne s'était pas aperçu que Kaori sortait et allait rejoindre un autre homme ; pire, il n'avait pas vu sa détresse. Sa douleur, comme elle l'appelait.  

 

A cet instant, Ryô se sentit misérable comme il ne l'avait jamais été. Bien sûr, dans sa vie passée, avant sa rencontre avec Hide, il avait déjà éprouvé ce sentiment, misérable d'être aussi seul, misérable d'être lui. Mais dès que ce sentiment apparaissait, il l'étouffait. D'ailleurs, il étouffait tout ce qu'il pouvait ressentir. Ni joie, ni peine, excepté la colère. Le seul sentiment qu'il s'autorisait. Mais pas n'importe quelle colère. Pas la colère qu'éprouve les êtres normaux. Non, lui, sa colère était froide, meurtrière, totale. Absolue.  

 

Et puis, il y eut Hide ; et avec lui, les choses commencèrent à changer. Ryô accepta de ressentir ; encore plus quand son partenaire lui parlait de sa jeune sœur. Quand cela se produisait, Ryô ne pouvait jamais retenir un sourire. Cela le surprenait. Et alors, Hide lui disait avec un large sourire,  

 

- Oui, je sais. Kaori fait souvent cet effet.  

 

Ryô en comprit entièrement le sens quand il la rencontra enfin. Et à partir de ce jour, il accepta de ressentir des émotions. Et, pour la première fois de sa vie, il ressentit la plus puissante. L'amour.  

 

 

A SUIVRE…  

 

 

 

 

 

 


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