Chapitre 18 :: Chapitre 18

Publiée: 16-02-14 - Mise à jour: 07-01-19

Commentaires: *Toc Toc* Vous vous souvenez de moi *hum hum* oui, bon je sais cela fait un - sérieux ! - bout de temps que je n'ai pas majé ici ( oui, j'ai majé - pas mal ;) - ailleurs en fait *lol* ) enfin bref, déjà un très très grand merci et bisou à ma jumelle pour ta superbe review ainsi qu'à ma Isa d'amour, à Jayva, Ava, Fankaori et Ayumi pour vos si supers commentaires. MERCI :* Que dire, voici donc le chapitre 18 qui j'espère vous plaira ^_^

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CHAPITRE 18  

Un lourd silence s'était installé dans le café depuis que la sonnette de la porte s'était éteinte d'elle-même ; ce fut comme si elle avait sonné le glas d'une situation qui ne durait que depuis trop longtemps. C'était comme si la boîte de Pandore avait été ouverte et maintenant qu'allait-il se passer ? Se demanda une Kaori anxieuse.  

Personne n'osait bouger et attendait patiemment que le nouvel arrivant se décide à entrer.  

Ryô se trouvait toujours sur le pas de la porte, quand il était arrivé devant la façade du Cat's il avait senti que quelque chose s'y passait. Il voyait son ange parler et les réactions de Miki avait fini de le convaincre.  

Pour cette raison, il avait juste entre-ouvert la porte, juste assez pour ne pas que la sonnette fasse part de sa présence. Quelle ne fut pas l'horreur et le sentiment d'impuissance qu'il ressentit en écoutant le récit de Kaori. Rien ne l'avait préparé à cela. Il s'était douté que quelque chose était arrivé à son ange ; d'ailleurs ne lui avait-elle pas a demi-avoué ? Cependant cela n'était resté qu'abstrait et l'intrusion de Kenji à ce moment-là avait dissipé le malaise qui s'était instauré. Depuis, Ryô n'y avait pas repensé ou du moins, s'était refusé à y repenser. Mais là, là il ne pouvait faire autrement, il se trouvait en face de la réalité ! Comment n'avait-il rien vu ? Comment avait-il pu laisser son ange subir cela, ressentir un tel désespoir ? Comment avait-il fait pour être à ce point aveugle et sourd ? Comment pouvait-il avoir un tel ange dans sa vie alors qu'il ne lui donnait en retour que peines et souffrances.  

Son regard était fixé sur le dos de sa partenaire, il ne l'avait pas quitté un seul instant ; et bien qu'elle sentit son regard sur elle, elle n'osait se retourner et lui faire face.  

Tel un automate, il entra dans le Cat's et à chacun de ses pas il se fit la promesse que plus jamais il ne laisserait Kaori, Sa Kaori ressentir une pareille douleur. Si quelqu'un devait les ressentir, si quelqu'un devait souffrir, c'était lui et pas elle !  

Plus il s'approchait d'elle et plus le souvenir revenait.  

Il se souvenait maintenant ! Il comprenait maintenant ! Comment avait-il pu être aussi inconscient ? Il ne s'était pas inquiété quand elle était rentrée un peu plus tard que d'habitude, si tard que le dîner n'était pas prêt. Il avait fait l'idiot, râlé qu'il avait faim... Elle lui avait dit qu'elle s'était promenée et qu'elle n'avait pas vu l'heure. Pourtant ce n'était pas son habitude. Jamais cela ne lui était arrivé. Puis elle se mit à avoir une petite toux. Lui, avec un sourire narquois lui dit qu'elle avait dû prendre froid, que si elle était rentrée plus tôt pour lui préparer son dîner cela ne lui serait pas arrivé. Au lieu de lui envoyer une massue en lui hurlant dessus que contrairement à ce qu'il pouvait s'imaginer elle n'était pas sa bonne, elle sourit faiblement puis acquiesça de la tête avant d'aller s'enfermer dans la cuisine. Il l'avait regardée stupéfait de sa réaction mais au bout de quelques secondes il avait haussé les épaules, se disant qu'après tout il avait échappé à la massue, il n'allait pas s'en plaindre !  

Tout en avançant dans le café, il comprit que ce fut donc le commencement. Ce fut à partir de ce jour que les massues se firent de plus en plus rares jusqu'à devenir inexistantes. Ce fut à partir de ce jour qu'elle se mit à détourner la tête de plus en plus quand il faisait le pitre ou le pervers ou qu'il lui sortait une pique.  

Son anniversaire, pensa-t-il amèrement, elle ￩tait clouée au lit pour son anniversaire, pas étonnant ! Un bain glacé dans le port fin mars, forcément on attrape un petit rhume ! C'est ce qu'elle lui avait dit, un petit rhume !  

Miki avait compris mais n'en était pas triste pour autant ; en effet, elle et les autres - lui exclut, bien sûr ! Toujours par peur, par lâcheté, il avait fait en sorte de ne pas y participer - avait préparé une superbe fête pour Kaori. Ils avaient tous été déçus mais voyant l'état de Kaori, la fête avait été abandonnée. Ryô lui avait dit avec un air supérieur qu'elle ne devait s'en prendre qu'à elle après tout !  

A cela, elle lui avait juste souri et répondu que peu importait puis elle était retournée se coucher. Cependant, étant seuls tous les deux, il lui avait proposé de passer la soirée de son anniversaire ensemble. Le regard de Kaori s'éclaira un peu mais tout de suite la joie et l'espoir qu'il y avait vu disparu quand il lui dit qu'après tout vu la fête qu'elle lui avait organisée, il pouvait bien faire un effort. Elle l'avait regardé un moment, et cela avait mis mal à l'aise le nettoyeur, puis elle avait décliné son offre, que c'était inutile, qu'elle n'avait qu'une envie c'était de dormir donc pas la peine de rester avec elle. Il pouvait sortir et faire la tournée des bars. Ce qu'il fit sans être trop prié mais seul, Mick avait catégoriquement refusé le traitant d'idiot !  

Que Mick avait eu raison ! Et encore, il était même loin de la réalité, Ryô était bien plus qu'idiot ! Décidément il ne la méritait, il le savait mais il ne pouvait pas la laisser partir ! Elle était son souffle de vie, la lueur qui empêchait son coeur et son âme de tomber dans les ténèbres. Elle lui était vitale.  

Enfin il arriva à sa hauteur, ses yeux noisette étaient rivés sur la tasse de café qu'elle tenait entre ses mains si fines et délicates. Elle ignorait quoi faire, comment réagir. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle sentit le souffle de Ryô dans le creux de son oreille lui dire,  

- Mon ange, ne sais-tu pas que je ne peux pas vivre sans toi.  

Elle écarquilla les yeux de surprise et ne fut empêcher un petit gloussement. Au bout de quelques secondes qui parurent une éternité à Ryô qui attendait patiemment la réaction de son ange, elle se décida enfin à tourner la tête et à plonger son regard dans le sien. Quoiqu'elle pensa y trouver elle ne s'attendait pas à y voir une telle sincérité et insécurité mais aussi l'amour qu'il pouvait lui porter et qu'il ne cachait pas. Ses yeux s'humidifièrent et alors qu'elle allait s'approcher de lui, une assiette volante frappa Ryô au visage qui se retrouva dos à terre sous l'impact !  

- Mais... Mais pourquoi ? Gémit Ryô. C'est pas juste, pensa-t-il, je ne lui ai même pas sautée dessus en arrivant et j'ai quand même droit à une assiette rocket !  

Il se releva tel un éclair prêt à en découdre avec l'ex-mercenaire,  

- Non mais ça va pas ! Proféra-t-il envers Miki mais le grognement de Falcon tempéra un peu ses ardeurs et l'expression de Miki le calma définitivement. Si ses yeux étaient des revolvers, pensa Ryô, mais je ne peux pas lui en vouloir au contraire !  

Tout comme Kaori, Miki avait elle aussi les yeux emplis de larmes cependant pour des raisons différentes.  

- Ma chérie, la voix de Miki attira l'attention de Kaori qui se tourna vers son amie, pourquoi tu n'es pas venue me voir ; cet abruti n'en vaut pas la peine ! Miki se dirigea vers elle et la prit dans ses bras.  

- Je vais bien, Miki.  

Situation quelque peu étrange où c'était Kaori qui tentait de réconforter son amie.  

- C'est vrai ? Miki sentit Kaori hocher de la tête et lui murmura un "Oui."  

- J'aurais dû être là pour toi et me rendre compte que quelque chose n'allait pas, Miki s'éloigna un peu puis son attention se porta sur Kenji et avec un large sourire, Mais je suis heureuse qu'elle ait pu compter sur toi, Kenji.  

Ce dernier lui rendit son sourire et lui dit tout naturellement,  

- En fait, ce fut réciproque.  

Mick jeta un coup d'oeil rapide envers Ryô ; en effet, cela était plus qu'étonnant que le Japonais ne réagisse pas. Ryô avait le regard fixé sur Kaori et Kenji, Mick le voyait serrer les poings, il se doutait que son ami devait lui aussi s'en vouloir de n'avoir rien vu. Et surtout, de réaliser la gravité de la situation qui lui avait échappé. Mick secoua légèrement la tête, cela avait échappé à tout le monde. Même Falcon était quelque peu sous le choc des révélations qui venaient d'être faites. A aucun moment, ils n'avaient soupçonné quoique ce soit. Et dire que Kaori avait mené une sorte de double vie et ce pendant six mois, et qu'eux, non seulement ses amis les plus proches mais aussi les meilleurs dans leur domaine d'"activité", n'avaient rien vu. Pas même l'ombre d'un soupçon !  

Kaori n'était certes pas douée avec une arme mais là, on pouvait dire qu'elle leur était supérieure et de loin ! Au fond, elle n'était pas la partenaire de Ryô pour rien ! Il y avait des domaines où Kaori était très douée, tous le savaient y compris Ryô.  

Ryô déglutit en voyant le regard que Miki portait sur lui maintenant. Rien à voir avec le tendre regard qu'elle venait juste de porter sur Kenji. Décidément, ce Kenji avait le don de taper sur les nerfs du nettoyeur. Et dire qu'il ne pouvait rien lui faire, absolument rien, sinon son ange risquerait de ne pas être contente et au vu du regard de Miki, l'ex-mercenaire y trouverait aussi à redire !  

Elle s'avança vers lui et avec un doigt accusateur en sa direction, lui lança,  

- Quant à toi, Ryô Saeba, t'as plus intérêt à faire souffrir Kaori comme cela. Je te préviens que si tu ne fais pas le nécessaire, mon nounours adoré s'occupera de toi !  

Nounours adoré qui se mit à fumer tellement il était devenu cramoisi ! Kenji fit tout son possible pour ne pas sourire à la scène qui se jouait devant eux. Il eut même quelque peu pitié pour Falcon. Inimaginable de voir un géant tel que lui devenir aussi cramoisi. Après tout, Kaori le lui avait bien dit, ce sont des êtres exceptionnels mais n'en sont pas pour autant sensibles. Falcon en était la preuve !  

Ryô déglutit de plus belle, surtout quand il entendit à peine son comparse américain murmurer,  

- Et il ne sera pas le seul !  

Ryô ignorait si Mick s'était rendu compte qu'il avait dit cela tout haut et surtout le ton qu'il avait employé. Les rares fois où Ryô l'avait entendu était quand ils étaient partenaires aux US ; et encore, Ryô pouvait dire que le nombre de fois où il avait entendu son ex-partenaire parler ainsi pouvait se compter sur les doigts d'une main.  

- Miki, soupira Kaori mais fut stopper par Miki qui lui rétorqua,  

- Ma chérie, ne tente pas de prendre sa défense. Quoique tu dises ou penses, Ryô est responsable de cette situation. Il aurait dû arrêter de te traiter de la sorte et se rendre compte de ce qui se passait avant que cela ne dégénère comme cela !  

Kaori allait prendre la parole mais tous furent surpris d'entendre les mots qui suivirent,  

- Kaori, Ryô dit avec sévérité, Miki a raison. Je suis le seul responsable. J'aurais dû savoir que quelque chose n'allait pas, que tu n'allais pas bien. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir vu les signes mais je les ai ignorés.  

- Ryô, non, Kaori secoua la tête en signe de protestation, ce n'est pas entièrement de ta faute, j'aurais dû essayer-  

- De quoi ? Il s'approcha d'elle et posa sa main sur la joue de son ange devant les regards ébahis des occupants du café. Voir un Ryô aussi ouvert était exceptionnel !  

- Je te promets que cela n'arrivera plus, que tu n'auras plus à souffrir à cause de moi.  

Kaori ne savait pas comment interpréter ses paroles, voulait-il la quitter ? Voulait-il qu'elle parte ? Elle baissa la tête ainsi que les épaules. Ryô comprit ce qu'elle avait - à tort - pensé.  

- Baka, lui dit-il tendrement en posant ses lèvres sur les cheveux auburn de la jeune femme avant de poursuivre dans un murmure, Ne t'ai-je pas dit que je ne pouvais pas vivre sans toi, mon ange.  

Voir un Ryô aussi expressif dans ses gestes et paroles, surtout vis-à-vis de sa partenaire était pour tous quelque peu étrange voire intimidant. Certes, tous étaient ravis pour eux mais un peu gênés !  

Néanmoins, heureux d'être les témoins de la naissance officielle du couple. Ils en étaient persuadés le moment tant attendu, était enfin arrivé !  

Falcon, fidèle à lui-même était resté assez silencieux mais le regard qu'il portait sur Ryô en disait long. Regard que Ryô avait perçu et d'un hochement de tête perceptible seulement par Falcon, le nettoyeur fit comprendre à celui-ci qu'il avait saisi le message. Falcon eut pour toute réponse un léger "Hmphh" satisfait que son message eut été compris.  

Ryô avait toujours son ange dans ses bras, heureux que tous soient aussi proches de son ange.  

Kenji, lui aussi, était resté très discret durant ces derniers échanges. Il espérait vraiment que Kaori allait pouvoir maintenant être pleinement heureuse avec celui qu'elle aimait. Même s'il était vrai que ces six derniers mois passés ensembles avaient été pour l'un et l'autre de merveilleux moments. Ils avaient tant partagé. D'une certaine façon ils avaient ressenti du bonheur. Pourtant, tous deux savaient qu'ils ne pourraient ressentir le véritable bonheur qu'avec les êtres qu'ils aimaient. Néanmoins, ils avaient été heureux tous les deux. Il ne regrettait en aucun cas ces merveilleux moments passés ensemble et au fond, il ne les échangerait pour rien au monde. Il savait que c'était la même chose pour Kaori...  

Kenji sortit de ses pensées en entendant la sonnette de la porte retentir une nouvelle fois. Ce qui l'intrigua fut que presque instantanément toutes les personnes présentes, exceptée Kaori se figèrent et arborèrent un regard noir. Voyant cela, Kenji écarquilla les yeux, alors voilà ce qu'étaient les nettoyeurs. Même la douce Miki qui avait eu à son égard un superbe sourire et un regard colérique envers Ryô, était devenue plus dure. Kenji se dit que c'était plus qu'impressionnant et se demanda qui pouvait bien tre les pauvres âmes qui allaient devoir en découdre avec eux. Qui que ce soit, il les plaignait d'une certaine façon.  

Ryô s'était placé instinctivement devant Kaori en guise de rempart, Mick était resté assis mais son expression était sans équivoque. Miki avait un regard menaçant ; quant à Falcon, une lueur intimidante traversa ses lunettes. J'ai au moins échappé à cela, pensa avec un certain amusement Kenji qui se sentait en totale sécurité.  

En effet, quand la sonnette de la porte retentit, quatre hommes avec des lunettes de soleil, habillés d'un costume noir et d'une chemise blanche firent leur apparition dans le Cat's. Ils étaient restés à quelques pas de la porte.  

Puis au bout de quelques secondes, un homme qui semblait être le chef fit un pas en avant et prit la parole en direction de Kenji. Ce dernier s'était retourné et ouvrit grands les yeux quand il vit qui se trouvaient à la porte du café !  

- Il veut vous voir. Furent les seuls mots prononcés à l'égard de Kenji par cet homme en noir  

A SUIVRE...  

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