Chapitre 10 :: Chapitre 10

Publiée: 27-01-10 - Mise à jour: 27-01-10

Commentaires: Bonjour tout le monde, alors oui je maje (sous certaines pressions de certaines personnes *Coucou Toto*) Bon, alors comment dire, j'ai un peu oublié de majer (alors que j'ai les chapitres...j'ai intérêt à filer vite fait après cela moi si je veux pas recevoir des massues lol) Merci à toutes celles et ceux qui ont fait des reviews pour le dernier chapitre. Je vous embrasse et vous laisse avec le nouveau chapitre. A bientôt (normalement) et bonne lecture ^_^

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CHAPITRE 10  

Le trajet en voiture jusqu'à l'appartement des deux nettoyeurs s'était passé dans un calme olympien. Kenjin s'était installé à l'arrière, vu le regard noir que Ryô lui avait lancé, il avait senti qu'il n'avait pas vraiment le choix. Kaori, elle, n'eut pas le temps de protester que Kenjin s'était déjà installé. D'une certaine façon cela l'arrangeait, il n'avait pas très envie de se retrouver assis à côté de Ryô.  

Assis à l'arrière, derrière Ryô, Kenjin observait les deux nettoyeurs. Kaori avait posé sa tête sur la vitre et, avait fermé les yeux. Elle tentait d'évacuer toute la tension accumulée de cette journée. L'affrontement avec Ryô avait été épuisant et, il avait fallu que Kenjin en rajoute. On peut dire qu'il avait vraiment choisi son moment. Pour être sincère, elle avait eu des doutes par rapport à Kenjin. Et, elle se sentait quelque peu fautive par rapport à lui. Jamais elle n'aurait dû le laisser seul ce soir.  

Heureusement, qu'ils s'étaient fait cette promesse.  

A cette pensée, elle poussa un soupir de soulagement malgré elle, qui n'échappa pas à son partenaire.  

Au son de ce soupir, Ryô jeta un bref regard en sa direction. "Qu'elle est belle," ne put-il s’empêcher de penser. Puis il retourna son attention sur la route, du moins ses yeux. Car ses pensées, elles, étaient ailleurs.  

Il ne pouvait cesser de se demander ce qui venait réellement de se produire dans cet appartement. Alors qu’il sentit le regard de Kenjin se poser sur lui, le nettoyeur lui jeta un coup d’œil meurtrier par le rétroviseur intérieur. Il ne put prévenir un sourire de satisfaction lorsqu'il entendit celui-ci déglutir difficilement. Ryô voulait lui faire comprendre, qu'il ne lui laisserait jamais son ange. JAMAIS ! Kaori était à lui et à personne d'autre. Et si pour le lui faire comprendre, il devait le tuer, cela ne lui poserait aucun problème. Non, vraiment… Aucun. A cette pensée, il ne put refréner un petit gloussement de plaisir.  

Kaori tourna sa tête vers lui et le regarda avec un air interrogateur. Kenjin, lui, se faisait tout petit. Quelque chose lui disait que ce petit gloussement n'était pas bon pour lui.  

- Quoi ? Demanda Ryô à sa partenaire qui avait senti le regard de cette dernière se poser sur lui. Puis, pour montrer son indifférence due à son attitude, il haussa les épaules.  

Kaori le regarda perplexe. Elle allait ouvrir la bouche, quand le nettoyeur l'informa qu'ils étaient arrivés à destination.  

Une fois la mini garée dans le garage, Ryô en descendit tout comme Kaori. Mais cette dernière voyant que son partenaire n'avait nullement l'intention de libérer Kenjin, poussa son siège vers l'avant. Kenjin lui sourit et sortit tant bien que mal de la voiture avec son sac. Mais pourquoi inventait-on des voitures aussi petites. Il faut dire qu'avec son un mètre quatre-vingt cinq, il avait plutôt été à l'étroit durant le trajet. Surtout qu'il se trouvait derrière Ryô qui du fait de sa grande taille poussait son siège au maximum.  

Une fois à l'extérieur de cette (maudite !) voiture, Kenjin s'étira pour se dégourdir les jambes.  

Il regarda avec tendresse Kaori qui se trouvait juste devant lui et qui l'attendait patiemment pour monter dans l'appartement. Il était sur le point de lui remettre une de ses mèches rebelles derrière l'oreille quand, une voix pas très amicale retentit.  

- Vous comptez dormir ici ?  

Kenjin se figea sur place, la main en l'air en direction de Kaori. Son instinct de survie se rappela à lui en moins de temps qu'il n'en faille pour le dire. De manière la plus naturelle possible, il se baissa rapidement pour prendre son sac à terre.  

Kaori lui fit un léger sourire afin de le rassurer. Elle avait vu pendant un court instant de la panique dans les yeux de Kenjin. Et cela, elle ne l'acceptait pas. Elle prit une profonde inspiration puis, elle se retourna vers l'origine de cette voix glaciale avec un regard noir.  

Ryô.  

Il était là, adossé à la porte qui menait à l'escalier, les bras croisés sur son torse. Il attendait. Il les attendait. Son regard était tout aussi noir. Pas question pour lui de les laisser seuls.  

Kaori et Kenjin prirent la direction des escaliers, Ryô attendit qu'ils soient passés pour les suivre.  

Arrivés dans l'appartement, Kaori montra à Kenjin sa chambre. Ryô tenta de les suivre mais fut stoppé par une massue qui l'encastra dans le mur.  

- Ca faisait longtemps, balbutia le malheureux nettoyeur.  

Kaori s'approcha de lui, les mains sur les hanches,  

- Bon, maintenant Ryô tu arrêtes. Je vais aller montrer à Kenjin sa chambre, et je n'ai pas besoin de toi. C'est clair !  

Il paraissait évident pour Ryô qu'elle n'admettait aucune discussion. Il acquiesça, du moins pour le moment. Il pouvait bien perdre une petite bataille. L'essentiel était de gagner la guerre ! Et il avait bien l'intention de triompher.  

- Ah ! Alors c'est cela tes fameuses massues. Demanda Kenjin avec un magnifique sourire aux lèvres.  

Kaori se retourna vers lui et se mit à rougir.  

- Euh ! Bah ! … Oui... Marmonna-t-elle.  

- T'avais raison, c'est plutôt efficace.  

- Et quelque peu douloureux ! Répliqua Ryô qui se redressait et vérifiait si toutes ses vertèbres étaient bien en place.  

- Kenjin viens, je vais te montrer ta chambre. Dit Kaori en montant les escaliers suivie de près par Kenjin le tout, sous le regard rageur du nettoyeur.  

Une massue, elle lui avait envoyé une massue. Il ne savait pas comment réagir à cela. Comment devait-il l'interpréter ? Habituellement, il recevait une massue quand il faisait l'idiot ou le pervers... Mais là ?  

Ryô ôta sa veste et la jeta négligemment sur le canapé où il s'assit. Il mis sa tête en arrière sur le dossier. Et il ferma les yeux. La journée avait été riche en émotions, surtout pour lui qui faisait tout pour ne jamais les laisser paraître. Pour ne jamais les laisser guider sa vie, ses choix. Du moins, il essayait. Mais depuis quelques années maintenant, depuis qu'elle était entrée dans sa vie, les choses avaient changé. En réalité, elle avait continué et fini le travail à peine commencé par Hide.  

Disons que Kaori avait d'autres arguments. Une manière bien à elle de le faire changer. Et il s'était laissé faire sans réelle résistance.  

« Kaori »  

Grâce ou à cause d'elle, il n'était plus ce tueur sanguinaire, sans âme et sans cœur.  

« Kaori »  

A la simple pensée d'elle, il ne pouvait empêcher l'apparition d'un sourire sur ses lèvres. Tout comme l'éveil du désir pour elle, qu'il avait de plus en plus de mal à se contenir. Jamais, il n'aurait cru désirer une femme à ce point. Il se demandait même comment il n'en devenait pas fou. Et les douches glacées qui faisaient de moins en moins d'effet !  

Non seulement il risquait au mieux, un bon rhume mais en plus, cela ne calmait plus vraiment son mokkori !  

Il soupira.  

Elle lui était devenue vitale. Et il le lui ferait comprendre. Ils étaient faits l'un pour l'autre, maintenant il en était conscient et il l'acceptait. Et personne, non personne ne pourrait se mettre entre eux sans se trouver en face de l'ange de la mort ! Il se battrait pour elle… Pour eux... Et il gagnerait.  

C'est à ce moment qu'il entendit l'objet de ses pensées. Elle disait à Kenjin d'aller prendre une douche pendant qu'elle allait préparer le dîner.  

Il l'entendit descendre et rejoindre la cuisine d'un pas rapide.  

Il ouvrit les yeux pour l'y voir disparaître. Il se redressa et avec la grâce d'un félin alla rejoindre sa bien-aimée.  

Il poussa silencieusement la porte. Il l'observait. Elle était de dos et s'attelait à faire le dîner. Il pénétra complètement dans la cuisine, et s'adossa au mur.  

- Je pensais que tu dormais. Lui dit Kaori sans se détourner.  

Il ne répondit rien. Il se contentait de la regarder préparer le dîner. Ce soir, il ne l'espionnera pas en cachette, comme il en avait si souvent l'habitude. Non. A partir de ce soir, il ferait les choses ouvertement.  

Kaori sentait le regard de son partenaire posé sur elle. Elle tentait de l'ignorer mais c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire… Même de dos, elle pouvait sentir, son regard la parcourir.  

« Qu'est-ce qu'il lui arrive » pensa-t-elle « D'habitude il le fait de façon dérobée ! Mais là… Concentre-toi sur la soupe » se dit-elle pour se donner du courage alors qu'elle sentait ses genoux devenir fébriles.  

Le silence régnait. Ryô regardait toujours sa belle, néanmoins certaines questions demeuraient.  

- Vas-tu me dire ce qui se passe, à la fin ? Demanda-t-il d’un ton sec qui brisa le silence.  

Il voulait, attendait une réponse.  

- Non, répondit tout simplement Kaori sans se retourner.  

- Non ! … Juste « non ». Son ton monta d'une octave. Tu ne penses pas que j'ai le droit à quelques explications.  

Face au silence de Kaori, il continua,  

- Ce type est chez nous, tout de même.  

- Nous y voilà ! Dit Kaori en se figeant et toujours de dos. Je te rappelle que je t'ai demandé.  

- Comme si j'avais eu le choix, rétorqua le nettoyeur.  

Le silence régna de nouveau avant que Ryô ne poursuive.  

- Au moins, j'ai la réponse à une de mes questions, dit-il d'un air satisfait.  

Kaori ferma les yeux, qu'allait-il encore sortir.  

- Il est désespéré !  

- Ryô… Murmura-t-elle. Ne fais pas cela…  

- Quoi ? Il l'est non ? Vu comment on l'a trouvé.  

- Tu ne sais pas de quoi tu parles.  

- Comment cela je ne sais pas de quoi je parle ! Répéta-t-il interloqué. Il était quand même sur le point de mettre fin à ses jours.  

Kaori ne répondit pas. Elle déglutit. Elle connaissait Ryô et savait qu'il n'allait pas s'arrêter. Elle redoutait ce qui allait suivre. Elle reprit la préparation du dîner afin de donner le change.  

- Tu ne peux pas dire le contraire. Renchéri-t-il.  

- Ce n'était pas une tentative de suicide, répondit-elle tout doucement.  

Ryô n'en croyait pas ses oreilles. Mais que disait-elle ? Elle se voilait la face.  

- Je t'en prie, Kaori. Bien sûr que si, cela en était une.  

- Je te dis que non.  

- Es-tu à ce point naïve ? Enfin tout de même, je veux bien que cela soit difficile à accepter, mais tu y étais.  

- Justement, et c'est pour cela que je te dis que cela n'en était pas une.  

- Alors c'était quoi ? Explique-moi… Demanda le nettoyeur sur un ton sarcastique.  

Elle prit une légère inspiration,  

- Il n'a pas voulu mettre fin à sa vie mais mettre fin à une douleur qui était devenue trop dure à supporter. Dit-elle simplement. Ce qui n'est pas la même chose.  

- Parce qu'il y a une différence, peut-être. Ryô rétorqua.  

- Oui, il y en a une.  

- Ben voyons, il leva les yeux au ciel. Kaori, tu n'es pas sérieuse. Il n'y en a aucune.  

- Je te dis que si, commença-t-elle à s'énerver.  

Ryô reconnut les signes. Il vit les épaules de son ange se baisser, et elle s'était de nouveau arrêtée. Heureusement, elle avait presque fini. Sinon, ce serait « traiteur » ce soir.  

- Oh je t'en prie ! Tu tentes de lui trouver des excuses ! Tu te voiles la face, c'est tout.  

- C'est faux, Ryô. Arrête maintenant, car si tu continues, je t'assure que tu risques de ne pas aimer !  

Elle se trouvait toujours de dos, mais avait relevé la tête. Sa voix était cinglante, voire menaçante.  

Le ton des deux nettoyeurs ne cessait de croître à chaque parole.  

- Vraiment !  

Il secoua la tête.  

- Kaori, comment peux-tu énoncer qu'il y a une différence ? C'est absurde.  

- Non, ça ne l'est pas. Et oui, il y en a une, je le sais ! Crois-moi.  

- Comment peux-tu le savoir ? Ironisa-t-il.  

Là Kaori n'en pouvait plus. D'un geste brusque, elle se retourna et lui fit face. Ses yeux étaient brillants de colère, et sans vraiment réaliser ce qu'elle allait faire, elle lui hurla,  

- PARCE QUE J'AI VOULU FAIRE LA MEME CHOSE QUE LUI !  

A SUIVRE…  

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