Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 14 chapters

Published: 15-03-04

Last update: 24-06-04

 

Comments: 33 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Bon, voyons voir. Trois papa, trois mamans... Deux jeunes étudiants et tout plein d'enfants ! Ok, on est bon pour le troisième volume.

 

Disclaimer: Les personnages de "A la vie, à l'amour" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A la vie, à l'amour.

 

Chapter 3 :: Chapitre 3 : En route, mauvaise troupe.

Published: 07-04-04 - Last update: 07-04-04

Comments: Oulalala... Que de changements depuis pratiquement un mois je crois. Non, non, je n'ai pas délaisser City Hunter, je vous jure. Enfin, un peu quand même, mais ce n'est pas de ma volonté propre. Mais fin de trimestre rime avec interros et je reviens tout juste de mon voyage scolaire. J'espère que ceci pourra m'excuser un peu pour tout ce retard... L'histoire est déjà bien programmée, même si je laisse une bonne place à l'impro pour ne pas changer. J'espère que vous avez remarquer les noms des enfants de Ryô... Je ne connais pas le japonais, mais si je ne me trompes, Tomoyo signifie "mon ami" et Yume "rêve". Je trouve que c'est assez clair pour le prénom d'Angelica... J'espère que cette histoire vous plait malgré le retard que j'ai pris. Ne vous en faites pas, je suis libre et je vous jure que les prochains chapitre seront plus réguliers. Bonne lecture !

 


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7h43 : Appartement de Monsieur et Madame Saeba.  

- Vite, p’pa ! On va être en retard ! s’époumone Tomoyo.  

- Mais du calme, voyons. On s’est tous mis rendez-vous chez Falcon dans une petite heure. Nous avons encore largement le temps.  

- Ben moi je trouve que c’est petit une heure, boude Yume.  

- Bon, allez finir de préparer vos sacs et descendez-les dans le salon. Moi, je termine en vitesse les casse-croûtes, soupire Ryô vaincu.  

- Tu as mis plein de confiture de maman, dis ?  

- Désolé, mais vous avez vidé tous les pots sur les trois jours qu’elle est partie. Je n’en ai plus pour mettre sur vos tartines.  

En haussant les épaules, les deux garçons chipent une tranche de pain. Ryô commence à s’énerver. Dès qu’un casse-croûte est prêt, voilà que ses deux bambins arrivent avec leur estomac sans borne. Il s’apprête à leur sauter dessus pour les attacher à leur chaise (c’est déjà régulièrement arrivé, quand Kaori n’était pas à la maison bien sûr) quand les jumeaux sont sauvés par la sonnerie de l’appartement ; sonnerie à laquelle ils s’empressent d’aller répondre d’ailleurs. Ainsi, ils échappent ainsi au courroux du chef de la maison – ou du moins son remplaçant puisque le vrai chef est en vacances.  

C’est Mick qui s’empresse d’entrer, trépignant d’impatience comme un gamin de dix ans.  

- Regardez ce que je viens juste d’acheter ! chantonne-t-il en exhibant son achat sous le nez des garçons.  

- Woaw ! C’est un cerf-volant ?  

- Bien deviné ! On n’allait tout de même pas aller à la plage sans le matériel adéquat, n’est-ce pas ? En plus, j’ai écouté la radio et on annonce une journée ensoleillée et un vent idéal pour faire voler les cerfs-volants. Vous allez pouvoir vous amuser avec Natsumi avec ça ! Mais vous devrez vous le partager, d’accord ?  

- Super ! Merci Mick ! On te promet qu’on ne se disputera pas et qu’on laissera Natsumi jouer avec nous ! s’exclament en cœur les jumeaux.  

- Vous êtes de bons garçons. Tenez, je vous le confie. On le montera une fois arrivés à destination. En attendant, ne l’ouvrez pas, sinon je le confisque.  

- Promis !  

- Et où se trouve votre père ?  

- Il est dans la cuisine. Tu peux aller le rejoindre. Nous, on va fermer nos sacs à dos et on redescend tout de suite.  

- Entendu, p’tits monstres, fait Mick avec un clin d’œil.  

Les garçons éclatent de rire à l’écoute de ce nom et foncent dans les escaliers en direction de leur chambre tandis que l’américain soupire. Ces gamins sont vraiment infatigables ! Pas étonnant qu’il ait déjà retrouvé un Ryô affalé sur un banc en train de reprendre son souffle.  

- Bah, on est plus aussi jeune qu’avant ! ironise-t-il avant de pénétrer dans la cuisine.  

Et il débarque sans cérémonie dans la cuisine et ne se retient pas de rire en découvrant son confrère s’acharnant sur la table de cuisine et habillé d’un magnifique tablier bleu en dentelles – sûrement trouvé dans la garde-robe de sa femme.  

Il y a quelques années, il faut l’avouer, Mick n’avait même plus le droit de rendre visite à l’improviste car il tombait toujours, par le plus pur des hasards, sur un Ryô-cuisinier, Ryô-femme de ménage, ou encore Ryô-papa poule en train de faire le cheval dans le salon ! Et, Dieu pardonne ce pauvre américain, il n’y avait rien à faire, Mick était tordu de rire à chaque fois qu’il voyait son ami ainsi accoutré.  

Heureusement pour l’amitié de ces deux confrères, l’américain s’est à présent calmé ; surtout depuis que Kazue lui a annoncé qu’il rejoindrait bientôt Ryô et Falcon au rang de « Nettoyeurs casés et papas poules ».  

- EH OH ! Dis-le moi si je te dérange !  

- Hein ? Oh, pardon Ryô. Tu disais quelque chose ?  

- Et bien oui, je te demandais simplement si tu voulais boire quelque chose.  

- Ah bon…  

Perdu dans ses pensées, Mick, adossé sur une chaise à l’envers comme à son habitude, n’avait pas écouté Ryô qui commence sérieusement à s’impatienter.  

- Alors ?  

- Heu… Oui… N’importe quoi fera l’affaire.  

- Ca y est, p’pa ! On n’a plus qu’à partir !  

- Bon, on va boire un dernier verre puis on part alors, soupire Ryô découragé par l’entrain de ses fils. Vous pouvez aller chercher Angelica pendant que je vous sert un jus de fruit ?  

- D’accord !  

- Mais allez-y DOUCEMENT ! Elle dort très certainement dans son couffin et je n’ai pas envie que vous la dérangiez dans son sommeil. C’est compris ?  

- OUI !!  

Et les deux ouragans repartent aussitôt à l’étage.  

Mick sourit.  

- De vrais courants d’air, ronchonne Ryô. On les voit à peine passer mais on constate fortement les dégâts de leur passage… Enfin ! Un jus de fruit pour toi aussi ?  

- J’ai bien dit n’importe quoi, non ?  

- Peut-être espérais-tu tout de même quelque chose d’un peu plus… consistant ? se moque le nettoyeur.  

- Allons, il n’est même pas encore huit heures du matin…  

- Ce n’est pas ce qui nous aurait retenu auparavant.  

- En effet. Mais crois-tu qu’il faille revenir si loin dans le temps que ton « auparavant » ? Il y a à peine trois ans qu’on se le serait encore permis.  

- Que veux-tu ? On est casé à présent. On ne peut quand même pas batifoler n’importe où, n’importe quand…  

- Ces paroles ont un drôle d’écho dans ta bouche, Ryô, ironise l’américain en avalant son verre de vitamines. Boh, c’est pas si mauvais que ça un apéro sans alcool.  

Et les deux nettoyeurs se mettent à rire de bon cœur après avoir trinqué à la bonne vie de bons compères qu’ils mènent gaiement.  

 

7h59 : Cat’s Eye Café, jour de fermeture.  

Un spectacle des plus hilarants et pourtant des plus touchants anime ce matin le petit café. Un homme, la quarantaine bien atteinte, haut comme un chêne, se rabaisse à un niveau de soumission devant une gamine haute comme trois pommes. Quel père Natsumi a-t-elle eu la chance de recevoir le jour de sa naissance ! Elle est trop petite pour se rendre compte, pour comprendre qu’un homme aussi dur d’apparence que Falcon a forcément en lui un passé lourd et triste. Elle est trop innocente pour imaginer l’histoire que cache une grosse paire de lunettes. Et puis, comment faire croire à une petite fille que son papa, si gentil et tendre avec elle, est en fait un assassin, un homme qui en a tué beaucoup d’autres au cours de sa vie ? Ses petits yeux d’enfant ne voient à travers cet ancien mercenaire qu’un homme fort et courageux au grand cœur. Elle n’a pas du tout tord après tout. En se mariant avec Miki, Falcon avait déjà mis un pied dans sa résolution de tout oublier, de recréer avec celle qu’il aime une toute nouvelle histoire où il serait le simple patron d’un café de Tokyo. Et, le jour même de la naissance de son enfant, c’est avec détermination qu’il a parlé en tête à tête avec Ryô et Mick et qu’il leur a expliqué très clairement qu’à dater de ce jour, ils ne devaient plus compter sur lui pour aucune mission, même la plus banale. Ce qui l’étonna cette fois-là fut la compréhension absolue des deux autres nettoyeurs qui ne sont plus jamais entrés dans son café en lui demandant à mi-voix un service pour une sombre affaire. Enfin, cette résolution prise s’est perdue avec le temps, comme si son ancien métier, pourtant gravé dans son corps et dans son cœur, ne faisait plus partie de son existence.  

Ce matin, c’est une petite gamine trépignante d’impatience qui a bondi dans sa chambre pour le réveiller alors que le soleil se détachait à peine de l’horizon. D’un air grognon, il s’apprêtait à réprimander cette enfant turbulente quand son cœur s’est immédiatement mis à fondre lorsque que celle-ci s’était blottie dans les bras réconfortants et protecteurs de son père. Tout compte fait, oublier un monde sombre n’est pas si compliqué que ça en a l’air quand une simple petite fille vous entraîne directement dans le sien, débordant de lumière et de joie.  

Mais à présent, fini l’instant de tendresse dans le grand lit de papa et maman, Natsumi est devenue la petite bombe atomique qui fait trembler tout le bâtiment.  

- Papa ! On avait dit qu’on nettoierait le magasin avant que les autres n’arrivent. Si tu ne te dépêches pas, on n’aura même pas le temps de passer un coup sur les poussières.  

- Ne t’en fais pas, Ryô et Mick ne sont pas du genre à arriver à l’heure.  

- Mais Yume et Tomoyo bien ! Ils seront à l’heure. Aller !!!! Donne-moi une éponge, je vais nettoyer les tables !  

- D’accord, mais fait attention de ne pas tomber en montant sur les sièges.  

- Mais oui, termine la gamine en soupirant.  

Petite, mais tenace. Pas moyen de l’emmener sur un autre chemin que celui qu’elle a décidé de prendre. Et puis, c’est un vrai petit chef d’armée que Miki et lui ont mis au monde. Quand sa maman n’est pas là, c’est elle qui prend les commandes et que personne ne vienne lui reprocher ces faux airs de madame, elle est aussi cognante que le sont sa mère et sa marraine. Falcon lui reproche souvent de ne pas assez profiter de son enfance, mais l’innocence de la fillette reste de toute façon présente dans ses actes d’adultes. Pour elle, aider son papa et sa maman les fait sourire. Et ça, n’importe quel enfant, dès son plus jeune âge, se rend compte que faire plaisir à ses parents réchauffe agréablement son petite cœur qui a tout juste commencé à battre.  

- Papa ?  

- Oui ?  

- Je t’aime beaucoup tu sais…  

- Moi aussi. Mais pourquoi me dis-tu ça maintenant, comme ça ? s’étonne Falcon en rougissant, néanmoins touché par ces paroles.  

- Parce que je le pense vraiment, et que je t’aime tellement beaucoup, qu’il faut que je te le répète le plus souvent possible pour te le dire assez… Hahaha…  

Abandonnant quelques instants son éponge et le bar, le papa vient enlacer son bébé et l’embrasser tendrement.  

 

7h35 : Résidence Sun, appartement du troisième étage.  

Toya prépare un solide petit déjeuner pour sa compagne en ronchonnant, ce qui est bien rare chez lui. Voilà plus d’une heure qu’il est levé et ses préoccupations se résument à : prendre une douche, astiquer les motos et déjà mettre une partie des bagages dans les petits coffres et cuisiner des petits plats. Et tout cela sans la présence quasi-indispensable à sa vie d’Emeraude qui l’a laissé planter là sans rien dire.  

Quand la jeune fille rentre pour la première fois dans la cuisine, habillée d’un top et d’un cycliste noir, elle salue son partenaire qui le lui rend en grinçant des dents. Ayant encore un peu de temps avant que le déjeuner ne soit prêt, elle décide de prendre une bonne douche pour faire partir toute la sueur qui lui colle à la peau. Un quart d’heure plus tard, elle s’assied à table, une assiette bien remplie déposée devant elle. Alors qu’elle… se remplit l’estomac de bon cœur, dirons-nous pour rester poli, le jeune homme se contente d’un simple thé tout en lisant le journal.  

Emeraude soupire.  

- Ca ne te va vraiment pas de bouder, mon chéri.  

- Ca t’apprendra à me laisser tout seul…  

- Oh, c’est pour cette raison que tu me fais une telle figure ? demande-t-elle malicieuse.  

- Mais enfin, pourquoi ne m’as-tu pas réveillé ? Si au moins tu n’étais pas partie faire du jogging toute seule, je l’aurais accepté. Me voilà à poireauter depuis plus d’une heure maintenant.  

- Je suis vraiment navrée. Mais mon prince charmant dormait si profondément que je n’ai pas osé le réveiller.  

Toya soupire à son tour. Vaincu, il laisse place à un franc sourire qui s’affiche naturellement sur son fin visage.  

- L’ange devrait tout de même se méfier ; je ne suis pas aussi charmant qu’elle ne semble le croire.  

Emeraude se lève de table et vient s’installer sur les genoux de son chéri.  

- Un visage boudeur ne te va vraiment pas, tu sais. Laisse-moi ce vilain visage de côté et sourit moi toujours. Je voulais te réveiller, mais tu dormais si profondément. C’est plutôt toi qui ressemblait à un ange.  

- Toi aussi tu as besoin d’heures de sommeil. Tu restes des heures assise à fixer un écran et à déchiffrer des codes en écriture 5.  

La jeune fille rigole et l’embrasse.  

- Tout est prêt ?  

- On peut partir quand tu veux.  

- Le rendez-vous n’est pas fixé tout de suite. On a le temps. Tu veux bien rester un peu comme ça ? demande-t-elle en coinçant sa tête dans la nuque du garçon.  

- Je t’accorde l’éternité s’il le faut.  

Emeraude sourit et se balance, bercée par un parfum enivrant qu’elle seule à le droit de connaître.  

 

8h51 : Plage de Yomoku, 42 km au sud de Tokyo.  

Les trois nettoyeurs accompagnés de leurs trois bambins débarquent enfin dans ce lieu complètement paumé de la civilisation. Bon, soyons honnête, l’entrée de la ville la plus proche n’est qu’à un quart d’heure à pied.  

Une crique de plage blanche s’étale timidement devant leurs yeux. Deux grandes digues de pierres encerclent complètement l’endroit et ralentissent les vagues violentes que l’océan déchaîne parfois. Conclusion : Petite plage inconnue, éloignée de la grande ville et d’une eau calme pour les enfants ; la petite bande a trouvé l’endroit idéal pour passer une journée de détente sous le soleil.  

Mick siffle devant cette petite merveille.  

- Dis donc, Ryô, ta fille a l’art de dégoter les endroits idéaux pour n’importe quelle occasion. Il n’y a personne ici. Et même si la plage est toute petite, elle est quand même à nous.  

- Ouais… fait le nettoyeur aussi surpris de l’ingéniosité de sa fille.  

- Regarde papa ! Grande sœur et Toya sont là en bas !  

En effet, les deux jeunes étaient déjà arrivés et installaient tout le matériel adéquat pour passer une journée confortable sur le sable ; bref, vu le nombre et leur pauvre petite moto, tout le monde devra se contenter de draps de bain.  

- Hello tout le monde ! claironne Emeraude. C’est la forme ?  

- Surtout tes frères, pour ne pas changer, soupire Ryô !  

La dernière phrase de son père était inutile car la jeune fille avait déjà eu l’occasion de remarquer l’enthousiasme de ses petits frères qui sautaient déjà autour de ses jambes.  

- Grande sœur ! Tu nous apprends à nager dans la mer, hein ? Tu as promis !  

- Mais oui, j’ai promis. Mais pour l’instant, vous allez nous aider à tout installer convenablement, d’accord ? Nous avons toute la journée devant nous de toute façon.  

- Oui, et il faudra aussi monter le cerf-volant, annonce fièrement Natsumi en désignant le superbe emballage.  

- Super ! Tu as pensé à en acheter un, Falcon ?  

- Et pourquoi c’est toujours chez ce gros balourd que les mérites reviennent ? revendique Mick.  

- Tu sais ce qu’il te dit le gros balourd ?  

- Allons vous deux ! Vous trouvez vraiment que c’est le moment de vous chamailler ? gronde-t-elle. Mick, tu vas aider les enfants à construire leur cerf-volant, puisque c’est toi qui a eu la charmante idée de le leur acheter. Falcon et papa, venez nous aider à mettre en place le terrain de volet.  

- Le terrain de volet ?  

- Oui, on a le filet et les deux piquets, expliquent Toya.  

- Vous êtes sûr d’être venu à moto ?  

- Si tu ne le crois pas, vise un peu à gauche.  

En effet, deux superbes motos, l’une d’un bleu saphir scintillant et l’autre d’un vert émeraude profond, sont rangées à l’abri du soleil. Mais ne vous méprenez pas. Chacun des deux jeunes emporte avec lui une part de l’autre, les couleurs ne sont donc pas appropriées à leurs yeux respectifs. Les deux DEEP ANGEL (moto au top de la vente depuis sa sortie il y a trois ans : 1 500 000 ¥ en maison spécialisée), souvent abrégées par D&A, portent chacune leur propre histoire et leur propre nom. La moto d’Emeraude, qui est sans doute celle qui a été le plus traficotée depuis qu’elle a remporté le tournoi MC, se nomme « Rédemption ». Ryô n’a jamais été très enchanté d’un tel nom qui persiste d’indiquer à l’entourage de la jeune fille que son monde reste différent de celui que l’on croit. La moto de Toya, améliorée de façon tout à fait raisonnable comparé à sa sœur aînée, a quant à elle remporté un franc succès aux USA l’été dernier. La couleur vert émeraude est d’ailleurs la plus vendue sur ce continent.  

Toya repart dans ses pensées. Ces deux semaines passées en Californie il y a un an lui avait laissé un certain goût amer. C’est dans cet Etat qu’Emeraude a passé sa petite enfance, et plus il l’écoutait raconté ses souvenirs, plus il se rendait compte qu’il ne la connaissait qu’à peine alors qu’elle avait tout compris de lui, sans même qu’il ait à tout lui révéler. Depuis ce moment-là, il s’était promis de tout entreprendre pour en apprendre plus sur sa fiancée… Malheureusement, Emeraude n’est pas une personne très ouverte sur le passé. C’est plutôt le genre à vivre au jour le jour et à regarder un peu ce qui pourrait se passer le lendemain, sans plus. L’exemple de cette journée à la plage en est le symbole flagrant ; c’est sur un coup de tête des trois enfants qu’elle a proposé cette sortie la veille, à dix heures du soir passées… Le pire est que ça n’a pas semblé perturber les trois hommes. Peut-être que ce serait aussi à lui de changer ? Après tout, s’il a l’intention de se marier avec Emeraude un jour, ce sera plutôt à lui de s’accommoder à la grande famille de la jeune fille, et non l’inverse.  

- A quoi penses-tu, mon chéri ?  

- Ah… à rien, rien de précis en somme.  

Le regard profond d’Emeraude transperce le sien et il se sent mal à l’aise. Que pense-t-elle ? Elle le connaît et il n’est pas du genre à être distrait pour un « rien de précis en somme ». Mais la jeune fille ne cherche pas les complications apparemment et embrasse le cou de son partenaire.  

- Aller, mon chéri. On a fini, on va se changer et… hop, dans l’eau. J’ai confiance en Savane, mais je ne pense pas que ses dons de maître nageur suffisent si mes deux frères décident de se noyer en même temps.  

Dans un sourire, elle lui tend la main qu’il s’empresse d’accepter dans la sienne. Emeraude signale à son père qu’ils vont se déshabiller derrière les rochers et qu’ils arrivent tout de suite. Ryô, qui a enfin réussi à faire enfiler leur maillot aux jumeaux, semble complètement vidé par l’effort surhumain qu’il vient de fournir. Il lui fait donc un bref signe de la main, signalant quand même qu’il a reçu le message.  

 

 


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