Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 14 chapters

Published: 15-03-04

Last update: 24-06-04

 

Comments: 33 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Bon, voyons voir. Trois papa, trois mamans... Deux jeunes étudiants et tout plein d'enfants ! Ok, on est bon pour le troisième volume.

 

Disclaimer: Les personnages de "A la vie, à l'amour" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A la vie, à l'amour.

 

Chapter 7 :: Chapitre 7 : Décisions prises.

Published: 16-05-04 - Last update: 16-05-04

Comments: Bonjour tout le monde. Bon, je reviens avec mes sempiternelles excuses scolaires... J'en suis vraiment navrée... Mais voici tout de même un chapitre (que j'espère que vous attendiez avec impatience. C'est beau de rêver, non?). L'action arrive et c'est pas facile à décrire. J'espère que mon texte en reste quand même lisible et agréable. Bonne lecture et merci infiniment pour toutes vos reviews qui me font si plaisir !!!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Emeraude part à la dérive. Ses pas, au début fous qui courraient à travers tout, ont fini par se calmer et à l’amener dans l’endroit le plus silencieux de Tokyo. Un modeste sourire apparaît sur son visage blanc comme le lin.  

C’est ici que tout à commencer, n’est-ce pas ? C’est là qu’elle a renoncé à tout. Alors, c’est décidé, c’est ici que tout recommencera.  

 

Assise sur un morceau de pelouse, Kaori lit un de ses grands romans à l’eau de rose qui endorment Ryô dès les premières lignes. Beaucoup d’hommes louchent fortement sur elle à leur passage. Cette jolie demoiselle, l’ingénue dans la nature, étonnerait bien ces hommes si elle leur apprenait son âge et son statut social. Et oui, c’est pas de bol pour eux, elle est déjà prise. Quoique pour son grand amusement, certains jeunes gens audacieux viennent encore essayer de la draguer. Est-ce une mauvaise influence de son époux si elle s’amuse à les charmer avant de leur montrer son alliance ? Car Kaori est une vraie sorcière avec les hommes. Elle leur montre un côté d’innocence et de pureté à en damner le diable, puis subitement, elle dévore sa victime par son arrogance et ses regards moqueurs.  

A ses pieds, Savane soupire longuement. Kaori la caresse alors et l’animal, dans la position de soumission, se laisse gratter le bas du ventre. L’animal est habitué à ce genre de scène. Au début, elle protégeait Kaori en faisant fuir les imprudents. Mais la jeune femme lui a gentiment fait comprendre qu’elle l’empêchait de s’amuser un peu. Pour finir, Savane en est presque devenu un attrait de plus chez les dragueurs.  

Mais voilà qu’un fou arrive au beau milieu de l’arène duquel il ne sortira pas vainqueur.  

- Excusez-moi, mademoiselle. Cela vous dérange si je m’assieds ici ? Il y a tant de monde aujourd’hui.  

- La bonne blague, songe la jeune femme. Mais certainement, monsieur.  

Elle jette un coup d’œil circulaire au parc. Celui-ci attire beaucoup d’individus de tous âges et de tous horizons. L’excuse de manque de place serait plausible si le banc juste à sa droite ne serait pas vide. Ce manque de discernement chez ce jeune homme fait pouffer la jeune femme intérieurement.  

Elle le regarde. Il doit à peine dépasser la vingtaine et est donc inexpérimenté dans cet art qu’est la drague.  

- Oh, mais que vois-je, un labrador ? Charmante bête, n’est-ce pas ?  

- Oui, et d’une docilité exemplaire, sourit Kaori. Vous aimez les labradors ?  

- Si je les aime ? Ah, mais ce sont les plus fidèles amis de l’homme. Et j’admire ici son pelage. Vous devez merveilleusement bien le soigner.  

- Oh, mais vous savez, ce n’est pas le mien. Elle me tient simplement compagnie quand ses maîtres sont absents, n’est-ce pas Savane ?  

- Ah ? Et à qui appartient-il ?  

- A notre fille ! réponde sèchement une voix derrière eux.  

Le jeune homme lève alors les yeux et se voit prisonnier devant une musculature impossible.  

Déçue que le petit jeu s’arrête déjà, Kaori n’en profite pas moins. Après tout, la déception des dragueurs est quand même ce qu’il y a de mieux.  

- Oh, mon chéri, fait-elle d’une voix très mielleuse. Je t’attendais et ce charmant jeune homme est venu me tenir un peu compagnie.  

- Mais quelle charmante délicatesse, monsieur. Voulez-vous venir boire un verre avec nous ?  

Le pauvre gars a très vite compris dans le regard ténébreux de son opposant qu’il n’avait surtout pas intérêt à dire oui. Bégayant une vague excuse inaudible, il s’enfuit bien vite en bousculant une vieille dame cent mètres plus loin.  

 

Ryô énervé par ce qu’il vient de voir marche d’un pas très rapide qui oblige sa femme à courir derrière lui alors qu’elle transporte leur petite fille dans son couffin.  

- Non, mais, tu vas arrêter, oui ! Ryô, j’ai du mal à te suivre, moi ! RYÔ !  

- Alors quoi ! Je te laisse à peine 24 heures seule que tu dragues déjà.  

- Comment oses-tu ? Tu sais très bien que j’ai horreur de ces dragueurs de rues et que si je fais ça, c’est uniquement pour les rabaisser ! POINT A LA LIGNE. Et puis, je trouve cette remarque très mal placée de ta part, Ryô. Ca fait plus de dix ans que je dois supporter tes ruades féminines, moi !  

- Ah, laisse tomber.  

- Mais enfin, qu’est-ce que tu as ?  

- Rien, j’aurais espérer que ma femme m’embrasserait au moins en me voyant de retour, soupire-t-il.  

Réparant immédiatement son oubli, Kaori embrasse son époux avec toute cette passion qu’elle est capable de mettre dans ce simple contacte. La suite plus tard, semble-t-elle lui dire l’œil malicieux une fois qu’ils ont terminé.  

Galamment, ou pour se faire pardonner, Ryô tend son bras à sa femme qui s’en empare. Il se charge bien entendu de prendre son enfant par l’autre bras et le charmant petit couple quitte le parc.  

- Tu peux m’expliquer comment cet idiot n’a pas vu que tu avais un enfant à côté de toi ? demande-t-il au bout d’un moment, la rage toujours au cœur.  

- Parce que c’est un idiot, tout simplement…  

 

Mais alors qu’il sorte du parc, Ryô remarque au loin que Toya accourt dans sa direction, poursuivit par Falcon. Une certaine angoisse semble être dessinée sur leur visage, ce qui ne rassure pas vraiment Ryô.  

Plus étrange encore est la dispute qui éclate entre les deux hommes. Ils recherchent apparemment une chose qu’ils ne parviennent pas à découvrir.  

- Toya ! demande Falcon. Pourquoi sommes-nous venu ici ? Votre appartement se trouve à l’opposé.  

- Je le sais très bien ! Mais je suis persuadé qu’Emeraude est passée par ici.  

- Et vous deux, qu’est-ce qui se passe ?  

- Ryô ?  

- Ryô, s’affole Toya. Tu n’aurais pas vu Emeraude passer, par hasard.  

- Je ne l’ai pas vue. Pourquoi ? J’aurais du ?  

- Ah, mais où est-elle passée, soupire le jeune homme à bout de souffle.  

- En tout cas, il faut la retrouver avant qu’elle n’accomplisse une action irréfléchie.  

- Je le sais Flacon ! Mais bon sang, où diable Emeraude est-elle partie ???  

- Heu, messieurs, s’interpose Kaori. Si nous allions nous asseoir à l’ombre pour que vous nous expliquiez ce qui se passe ?  

Tous acquiescent et emboîtent le pas de la jeune femme. Les deux hommes suivent Kaori par mimétisme et un long silence pesant s’installe. Toya et Falcon se rendent seulement compte qu’ils doivent avant toute chose prévenir les parents d’Emeraude et des jumeaux, en l’occurrence Ryô et Kaori Saeba. Voilà que l’affaire se complique de plus en plus.  

Mais assis sur un banc de bois, le jeune homme n’est pas trop préoccupé par la conversation plus ou moins tendue que Falcon est en train de répandre en annonçant la mauvaise nouvelle.  

- J’espère que tu plaisantes, Falcon ! s’acharne aussitôt Ryô ! Natsumi s’est certainement trompée. Dans le choc, elle a cru… mais enfin, ce n’est pas possible.  

- Calme-toi, mon vieux. Je te signale que j’ai eu le plaisir de découvrir qu’on avait tiré une balle dans le bras de ma fille. Et pas n’importe laquelle. Elle a été assez puissante pour traverser son bras de part en part.  

- Mais c’est affreux, murmure Kaori effrayée. Ryô… qu’est-ce que tu… ?  

- Et Emeraude ?  

Cette fois-ci, c’est Toya qui décide de prendre la relève. Ses yeux saphirs croisent les ténèbres de Ryô, mais il ne cille pourtant pas et ne détourne pas son regard non plus.  

- Natsumi était porteuse d’un message : L’Ange de la nuit doit apporter la Larme d’Argent ce soir même au vieux port. Sinon…  

- Ils tueront Tomoyo et Yume, poursuit sombrement Ryô.  

Toya hoche la tête sans mot dire. Il faut absolument qu’il la retrouve. Avant qu’elle ne fonce à l’aveuglette, il faut qu’il la retrouve, à n’importe quel prix.  

- Toya ?  

Mais le garçon paraît déjà très loin du parc. Où quelle soit, il la retrouvera. Son cœur le guidera.  

Il ouvre soudain les yeux, empoignent les deux cartables universitaires et reprend sa folle course.  

- Toya, attends !  

- Laisse-le partir, Ryô.  

- Mais, Kaori… Il est hors de question qu’Emeraude y retourne.  

- Elle va avoir 20 ans, Ryô ! Tu n’as plus le droit de lui dire ce qu’elle doit ou ne doit pas faire. Non, tout ce que ton rôle de père t’autorise encore, c’est de la conseiller. Et ça, je crois que tu l’as suffisamment fait depuis que tu l’as retrouvée. Tu n’as plus le droit de t’imposer dans sa vie, Ryô. Mais… ne t’en fais pas, je suis persuadée qu’Emeraude prendra la bonne décision pour elle. Et même si ce n’est la bonne pour tes yeux, si elle entreprend de revenir dans ton monde, elle y aura mûrement réfléchi. Elle n’est pas du genre à s’emporter ainsi et à foncer à tord et à travers tout. Elle prendra son temps pour réfléchir. Si elle a disparu ainsi, peut-être que premièrement c’était par colère qu’elle s’est ainsi enfuie, mais je suis certaine qu’elle est en train de réfléchir à la situation en ce moment même. Elle est bien plus réfléchie que toi Ryô, elle… elle nous ramènera nos enfants. En attendant, tout ce que nous pouvons faire, c’est prier pour elle, pour qu’elle, Yume et Tomoyo nous reviennent en pleine forme, prêt à égayer notre vie comme depuis déjà trois ans. Laisse-la tranquille Ryô, et aie confiance en elle autant que moi. Si tu crois en elle, alors ce sera aussi bien que si tu l’accompagnais au combat.  

Ryô ne sait que répondre à de telles paroles. Kaori a toujours été du genre à se taire en ce qui concerne son métier. A force de lui ramager sans cesse qu’elle n’était qu’une novice, elle avait préféré s’effacer et laisser Ryô lui expliquer au fur et à mesure des enquêtes. Mais aujourd’hui, c’est elle qui le conseil. Et même si c’est très dur de l’admettre, elle a tout à fait raison.  

Falcon réfléchit également à ces paroles. Vu l’état dans lequel Emeraude était toute à l’heure, il hésite un peu sur la bonne réflexion de la jeune fille. Mais il faut dire aussi qu’il n’a jamais vraiment eu l’occasion de la voir sous son côté sombre. Qui sait, peut-être qu’elle s’en sortira très bien sans son père ou lui.  

 

- Qu’en penses-tu, l’Eléph’ ? Si c’était Natsumi à la place d’Emeraude, tu resterais assis à ne rien faire ?  

Ryô a repris la parole après avoir laissé un long moment de blanc s’installer.  

- Désolé mon vieux, mais je n’interviendrais pas dans cette histoire si j’étais à ta place. Et même si l’occasion que Natsumi se retrouve à la place de ta fille a très peu de chance d’arriver, je suis navré de te dire que je jouerais le rôle du vieux croûton dans son fauteuil.  

- Alors ? Je vais laisser ma fille se faire déchirer sur le champ de batail sans réagir ?  

- Navré de te dire ça, mais tu ne sers à rien. Je crois que Toya est la seule personne qui pourra aider ta fille aujourd’hui.  

- Pfff… Si je comprends bien, je dois remettre la vie de ma fille dans les mains de l’homme qu’elle aime. Ca ne fait pas un peu trop romantique, ça ? On croirait que Toya est le pauvre petit paysan qui veut se suicider avec sa femme qu’il ne peut protéger devant toute une armada.  

- Ne crois pas une traite image de tes pensées, Ryô. Toya est bien meilleur que ce que tu ne sembles imaginer.  

- Oui, je le sais parfaitement, Falcon. Mais toi ? Quels renseignements as-tu réussi à récolter sur lui ?  

Les yeux de Ryô se reflètent dans les immenses lunettes de Falcon. Bien qu’aveugle, ce dernier ressent parfaitement quel est le sens de ce regard. C’est le regard d’un véritable mercenaire où l’on ne découvre rien, ni peur, ni colère… rien, si ce n’est une luminosité indéfinissable qui le rend supérieur à l’homme normal.  

Alors, comme ça Ryô est au courrant de tout ? Il sait déjà que Toya a toujours intrigué Falcon et que celui-ci a entamé de profondes recherches il y a plusieurs mois de ça ? Décidément, City Hunter restera très longtemps le plus dangereux de ses ennemis.  

- Pourquoi seulement aujourd’hui ? murmure-t-il. Pourquoi n’as-tu pas chercher à me tirer les vers du nez si tu as découvert que j’entamais des recherches sur lui ?  

- Parce que… je me suis dit que je n’avais pas le droit de m’aventurer trop loin dans leur couple. J’ai toujours été comme un enfant en ce qui concerne les histoires de cœur des gens. Emeraude, elle, m’a toujours paru préparée à toutes éventualités. Et j’ai toujours pensé que si ma fille aimait un jour un garçon, ce qui est arrivé bien plus vite que je ne l’avais prévu, c’est qu’elle saurait déjà tout de lui, qu’elle serait déjà prête à n’importe quel combat contre cet homme. Je me suis rendu compte plus tard qu’elle savait effectivement beaucoup de lui, mais qu’elle n’avait jamais désiré s’enfoncer trop loin. Et, quand je vois encore aujourd’hui comme elle rayonne lorsqu’elle me parle de lui, je ne vois pas pourquoi je devrais l’oppresser avec des questions stupides. Si elle aime Toya ainsi aujourd’hui, ça signifie tout simplement qu’elle se moque de leur passé et qu’elle voulait l’éviter.  

Et toi, Falcon ? Tu crois que j’ai bien agi ?  

- Je ne saurais répondre à ta place, Ryô. Quoiqu’il en soit, j’ai toujours trouvé que Toya paraissait bien pâle par rapport à son passé.  

- Tu le connais vraiment ?  

- Grosso modo, oui. Mais ça n’a pas été évident de trouver une piste le concernant. Bien plus encore que nous, il s’est toujours caché de tout et de tous.  

- Raconte…  

 

Toya arrive enfin au cimetière. Il a couru à tord et à travers tout, laissant ses pas le guider. Mais a-t-il bien fait ? Il a beau examiner chaque recoin du paysage, il n’y pas l’ombre d’une jeune femme aux longs cheveux noirs ici.  

- Qui cherches-tu ?  

Toya s’est laissé surprendre par Emeraude, il ne l’avait pas entendue arriver derrière lui. Mais alors qu’il se retourne, la jeune fille n’apparaît toujours pas. Une feuille d’un arbre descend vers son épaule et il relève instinctivement la tête pour l’attraper au vol. C’est alors qu’il découvre que son amie s’est installée sur une branche du cerisier qui rafraîchit quelques tombes.  

- Tu m’as vraiment fait peur, mon ange. Je n’ai cessé de prier pour que tu ne fonces pas tête baissée.  

- Ce n’est pas dans mes habitudes, Toya.  

Ce disant, Emeraude n’exprime aucun sentiment dans ses yeux, ce qui fait trembler Toya.  

- Pourquoi trembles-tu, Toya ? Tu es pourtant bien habitué à ce genre de regard. C’est celui qu’on vous apprend, avant même de tuer.  

- Tu es… différente...  

- Oui, sans doute. La seule fois où tu m’as réellement vue, c’était dans une robe de mariée. C'est la seule et unique fois où tu as vraiment pu entrevoir ma véritable personne.  

Toya se remémore ce défilé. Il y a tellement longtemps qu’il s’est déroulé et pourtant, il s’en souvient comme si c’était hier.  

- C’est ici que j’ai tout abandonné, et c’est ici que je viens me récupérer.  

- Tu es décidée à retourner dans ton univers.  

- C’était stupide, Toya. Si stupide de vouloir m’en détacher. Car… depuis ce jour, je n’ai jamais réellement été… MOI. Depuis que j’ai lancé la Larme d’Argent à cet endroit même dans l’eau, j’ai englouti en même temps la personne que j’étais auparavant. Seulement, cette personne… Ce n’était pas tout à fait… Emeraude Saeba.  

Toya se tait tandis que la jeune fille redescend de sa hauteur et l’embrasse.  

Pourquoi ? Il ne comprend vraiment pas cette jeune fille. Si elle lui a dit ça, c’est sans doute que le temps lui a appris plus encore qu’elle lui a laissé croire.  

Et pourquoi l’embrasse-t-elle ? Il lui a menti et elle le sait très certainement. Alors pourquoi l’embrasse-t-elle plutôt que de lui cracher à la figure ?  

Sans qu’il puisse réagir en quoi que ce soit, il se sent entraîné à l’arrière et retombe lourdement sur le gazon.  

Une larme glisse de son œil droit. Tout compte fait, cette punition est bien plus terrible qu’une simple gifle. En martyrisant ainsi son cœur, Emeraude réussit parfaitement à déchirer son âme.  

- Ne pleure pas, mon chéri. Je t’en supplie, murmure-t-elle.  

Mais dans cette voix, il perçoit un hoquet de tristesse.  

- J’ai besoin de toi, Toya. Il faut que tu m’aides. Tu dois m’aider à redevenir l’Ange de la nuit. J’ai besoin de toi pour récupérer mes petits frères.  

Que pourrait répliquer un homme ainsi torturer ? Pour tout réponse, il part lui-même à la rencontre de ces lèvres qui le tiennent prisonniers de leurs envoûtements.  

 

Ryô reste quelque peu sonné des révélations de l’Eléphant, mais après tout, il s’en doutait au plus profond de lui-même. Désormais, il ne pourra plus jamais intervenir. Elle fait sans doute très mal, mais il a certainement pris la meilleure décision, pour lui comme pour sa fille.  

Lui et Kaori sont sur le chemin de l’hôpital où Natsumi a été emmenée pour se faire recoudre le bras. La mère est silencieuse et il ne doute pas que son cœur est déchiré par cette nouvelle. En fait, depuis qu’elle s’est mariée, Kaori n’avait jamais songé à l’évidence que ses enfants pourraient très bien être la nouvelle cible de ceux qui désirait atteindre City Hunter. De toute façon, cette pensée n’aurait servi à rien puisque c’est Emeraude qui est visée dans cette histoire, pas Ryô.  

Quant au père, elle ne parvient pas à deviner ce qu’il pense de toute cette histoire. Il ne semble pas vouloir intervenir. Va-t-il réellement laisser Emeraude replonger dans leur monde sans réagir. C’est vrai qu’elle lui a elle-même conseiller de ne rien imposer à sa fille, mais elle ne croyait vraiment pas que ses paroles auraient un quelconque impact dans les idées prédéterminées de son mari.  

Tout compte fait, être mercenaire revient au même que prendre une drogue. Alors qu’on se croit sevré, qu’on a réussi à tenir le coup des années durant, ce mal revient vous narguer et vous ré-entraîner dans son chaos.  

 

La décision est prise. La nuit est déjà tombée depuis bien longtemps et l’heure annonce le moment du départ. Emeraude est heureuse que personne n’ait tenté de la contacter. Tout ce qu’elle a découvert était un bout de papier sur la table du salon. Quelques mots griffonnés par la main de Ryô : « Courage, et revenez-moi. »  

Droite sur ses deux jambes, elle se regarde dans l’immense glace de sa chambre. De la tête au pied, la voilà à nouveau revêtue de son costume de la nuit. Ses boucles d’oreille n’ont désormais plus rien d’innocentes et son arme est prête à se défouler sur de vraies cibles, chose qu’elle n’avait plus vraiment eu droit depuis les dernières années.  

Quelqu’un frappe à la porte. Toya entre sans cérémonie. Il lui manque le chapeau et les éperons, sinon il aurait vraiment l’allure des anciens cow-boys du Western. Et pourtant, une aura de force se dégage du jeune homme. Elle ne l’avait jamais ressentie autant qu’aujourd’hui.  

Il lui sourit timidement et elle le lui rend de la même manière.  

L’horloge résonne comme le glas du destin. D’un signe d’accord, ils se préparent désormais pour le combat.  

 

Mais quel combat les attend vraiment ?  

Aussi étrange que cela puisse paraître, rien ne tremble en cette nuit. L’atmosphère est toujours aussi légère et détendue qu’à l’habitude.  

Mais alors ? Qu’est-ce qui se trame vraiment ?  

 

 


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