Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: rirette

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 15 chapters

Published: 31-05-16

Last update: 14-01-17

 

Comments: 4 reviews

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General

 

Summary: Mme Kama est une écrivaine installée de puis une dizaine d'année aux Etats Unis. Après la réception d'une lettre où elle apprend la disparition d'un proche, sa vie bascule

 

Disclaimer: Les personnages de "La Dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Dame de coeur

 

Chapter 2 :: chapitre 2:

Published: 06-06-16 - Last update: 06-06-16

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Kaori se retrouva dans le froid de la rue sans trop savoir comment. Avoir parlé de lui l’avait encore plus chamboulé. Elle leva la tête vers le ciel celui-ci était clair et ne laissait pas présager des températures qui régnaient au dehors.  

 

Tant mieux s’il faisait froid, elle n’aurait pas à supporter de voir des gens heureux ou simplement souriant autour d’elle à profiter du soleil alors…alors que Ryo était mort.  

 

Elle marcha lentement, l’air glacial l’obligeant à activer sa circulation, lui permettait pendant un court instant, d’ignorer la douleur occasionné par sa perte.  

 

Elle porta sa vue sur la rue et entreprit de rentrer chez elle. Quand elle était arrivée ici, la ville lui avait semblé accueillante, presque bienveillante, aujourd’hui si New York n’avait rien à envier à Tokyo, elle se sentait étrangère. Jamais, elle n’avait senti autant le manque de son pays, de ses racines, de ses amis.  

 

 

Elle aurait du aller voir sa sœur mais elle n’en avait pas envie. Elle savait qu’elle la réconforterait, elle savait ce que représentait Ryo pour elle. Mais aujourd’hui, elle était veuve. Elle ne voulait pas, elle n’avait plus envie de rien. Les larmes coulèrent et pour une fois elle n’essaya pas de les arrêter. Certaines personnes, en la croisant, la regardaient bizarrement avec parfois une lueur d’inquiétude ou de tristesse. Kaori ne regardait rien, perdue dans ses pensées, ses souvenirs, ses regrets.  

 

Elle avait toujours la lettre avec elle. Elle voulait la relire mais attendrait d’être à l’abri. Trop vite, elle arriva. Devant sa maison, elle soupira et entra, il ne servirai à rien de prendre froid. Sans même se déshabiller, elle se rendit sur son canapé. Elle sortit la lettre. Son cœur se mit à battre très vite, comme ce matin quand elle avait senti qu’elle apportait une mauvaise nouvelle. Elle se força à respirer plus lentement. Elle s’essuya les yeux pour apercevoir la fine écriture. La lettre sortie, elle l’a relue.  

 

Kaori,  

 

Tu sais que je ne me permettrai pas de t’écrire si ce n’était pas important. Bien sur, il s’agit de Ryo.  

Hier, le xx février 19xx (je ne sais pas quand tu vas recevoir cette lettre), Ryo a reçu un appel l’invitant à un duel. Tu sais comment ça se passe, il ne pouvait pas ne pas y aller. Umi a proposé son aide pour arbitrer le combat mais aucun n’a voulu.  

Kaori, nous n’avions aucune nouvelle de Ryo. Umi s’est renseigné : il se disait, dans le milieu, que Ryo était mort. Kaori, il a été voir, il n’a vu personne sur le lieu du combat. Il s’est rendu chez vous mais Ryo n’y était pas non plus. Umi est retourné voir ses indics, il y en a un qui lui a dit que l’arme de Ryo était en vente dans un boui-boui du quartier. Après vérification, il s’agissait bien de son arme. Son arme. Nous savons tous ce que ça veut dire !  

Kaori, je suis désolée. Je me joins à ta peine. Umi et moi-même sommes effondrés. Tu sais que nous serons toujours là pour toi.  

Nous organisons ces funérailles, je sais que tu ne peux pas être là… enfin physiquement. Je veux juste que tu saches qu’aucun de nous ne l’oubliera.  

 

Tes fidèles amis.  

 

 

Kaori n’y croyait toujours pas, ne voulait pas y croire. En relisant cette lettre, elle avait essayé de trouver un message codé, un indice qui prouverait que cette histoire n’était qu’une erreur, que Ryo était toujours vivant. Elle ne trouva rien et l’espoir qui l’avait un peu rasséréné s’envola laissant un vide encore plus important.  

 

Elle non plus ne l’oublierait pas. Elle aurait voulu laissé sa tristesse se répandre de nouveau mais ce n’était pas lui rendre hommage. Jamais il n’aurait voulu qu’elle se laisse aller. Alors, elle prit son courage à deux mains et entreprit de braver à nouveau les basses températures. Elle voulait être présente sur sa tombe d’une façon ou d’une autre.  

 

La jeune femme ne pouvait se rendre au cimetière de Shinjuku : trop dangereux. Elle avait vendu sa couverture lors de l’interview, mais il était peu probable que celle-ci parvienne outre mer, mais se rendre sur place ferait la part belle à ceux qui voulaient se venger. Par ailleurs, Ryo lui avait fait promettre de ne jamais, sous aucun prétexte, revenir au japon. Elle avait promis, si elle avait su ce que cela lui couterait elle aurait émis des conditions.  

 

Elle sortit, marcha lentement en scrutant les vitrines des magasins à la recherche de ce qui symboliserait le plus leur vie à deux. Au fil des petits objets entre-aperçus, des images défilaient la faisant sourire malgré elle. Là, des flocons de neige et elle revoyait leur premier noël, ici un soutien gorge et elle voyait Ryo fuir devant elle, de la lingerie plein les poches. Elle vit sa vie auprès de lui : leur appartement chaleureux, leurs amis, les éclats de rire…les échanges de regards…  

 

Elle passa devant une bijouterie dans laquelle elle aperçu des petits pendentifs de différentes formes : cœur, arbre, animaux….. avec des couleurs différentes.  

Kaori entra.  

 

- bonjour madame, puis-je vous aider ?  

- je souhaiterai voir les petits pendentifs que vous avez dans la vitrine.  

- Les voici.  

- Je prendrai un pistolet bleu et un cœur rose.  

- Vous savez, on en a aussi des cœurs entrecroisés que je n’ai pas encore mis dans la vitrine.  

- Non, non, merci. Par contre je voudrais que vous les mettiez dans un petit cadre en verre, s’il vous plait.  

- Voila madame, souhaitez vous autre chose ?  

- Non, merci  

 

Kaori ressortit avec son petit paquet. Elle avait trouvé ce qui symbolisait le mieux la relation entre Ryo et elle. Ils s’aimaient l’un et l’autre mais jamais ils n’avaient restreint leur liberté l’un pour l’autre aussi n’avait elle pas choisi le symbole de l’amour pour eux.  

 

Elle se rendit à la poste et envoya son petit colis. Elle n’eut pas le courage d’écrire un mot, pas dans ces conditions. Ses amis comprendraient qu’il s’agissait d’elle et elle l’espérait, ne lui en voudraient pas.  

 

Elle rentra chez elle, tourna en rond. Vivre sachant qu’il vivait était possible mais vivre quand lui ne faisait plus parti de ce monde lui fit perdre ses repères. Kaori se posa dans un fauteuil et se perdit dans la contemplation de la branche de cerisier en fleur accrochée à son mur.  

 

En l’achetant, elle avait retrouvé un peu de cette ambiance lors de Hanami. Le peintre avait par ailleurs peint les fleurs en blancs en y ajustant par touche de la couleur. Avec un esprit imaginatif, on pouvait presque y voir des papillons qui par nuées s’étaient posées sur les branches. Le tout était subtilement mis en valeur par un ciel bleu d’où on pouvait deviner sans le voir le soleil brillé de mille éclats.  

 

Ses heures de méditation l’amenèrent à se rendre compte que pendant toutes ses années, elle n’avait fait qu’attendre. Elle avait reproché à Ryo de ne pas s’investir dans leur histoire mais elle n’avait pas fait mieux. Voila pourquoi, elle n’avait personne dans sa vie : elle n’avait voulu personne.  

 

Qu’avait elle fait? Elle avait tout gâché. Elle était partie pour avoir une vie, une autre vie alors qu’elle avait tout. Trop orgueilleuse pour reconnaitre le bonheur, elle en avait voulu toujours plus. Quelle idiote !!!  

 

A bout, elle décida de se coucher pour que se termine au plus vite cette mauvaise journée. L’oubli était pour elle la seule solution pour apaiser un peu la douleur présente dans tout son être. Cette boule, qui prenait naissance au creux de son ventre, refusait de la laisser en paix et lui rappelait sans qu’elle en eu besoin la disparition de Ryo Saeba. Son inconscient ne lui permit pas de jouir de cet exil et au contraire la mit au supplice. Elle le revit toute la nuit : son sourire, son allure, ses phrases fétiches, ses passions subites qui cachaient à chaque fois une miss mokkori. Elle ne pensa qu’à lui toute la nuit et toutes les nuits suivantes.  

 

Souvent elle se réveillait les yeux remplis de larmes, désespérée, abattue. Il lui était difficile d’affronter la journée avec si peu d’énergie tant elle en dépensait la nuit à le sauver de toute sorte de situation sans y parvenir.  

 

 

Sa sœur se rendit compte qu’elle dépérissait. Ses épaules de plus en plus saillantes démontraient le peu de soin que sa sœur s’accordait : ses pensées n’étant dirigées que vers un seul être. Sayuri s’inquiéta, kaori parviendrait elle à faire son deuil ?  

 

Sayuri était très attaché à sa soeur, elle était la seule famille qu’il lui restait. Aussi quand elle avait décidé de venir s’installer aux Etats Unis avec elle, elle en avait été ravie. Elle n’allait plus mettre sa vie en danger. Malgré cela, elle savait que la vie sans lui serait difficile. Elle l’avait épaulé autant qu’elle avait pu. De cette proximité était née une vraie complicité entre les deux sœurs. Jamais pourtant kaori n’avait atteint autrefois ce désespoir. Elle n’avait plus de but, ni de motivation. On attendait avec impatience la suite des chapitres déjà écrit. Mais kaori, loin de ces considérations, s’enfermait dans son chagrin.  

 

 

Pourtant petit à petit, au bout de plusieurs mois, elle refit surface. Ryo lui laissait enfin un peu de répit dans ses rêves. Elle reprit peu à peu de la force. Le bilan de ses derniers mois n’était pas très brillant.  

 

Elle décida de prendre sa vie en main, de ne plus attendre un homme pour fonder un foyer. Elle déposa un dossier d’adoption, elle avait toujours voulu être mère. Ryo le lui avait souhaité à son départ, il savait que c’était très important pour elle. Elle ne voulait pas mourir sans avoir connu ce bonheur.  

 

Une enquête fut menée pour connaître ses capacités psychologiques, financières, spatiales, morales. Elle fut déclarée apte. Pour autant, elle ne put choisir ni le sexe ni l’enfant en question. On lui demanda la tranche d’âge de l’enfant désiré, elle souhaitait un bébé de moins d’un an. Les bambins de cet âge étaient rapidement adoptés ce qui diminuait les chances de Kaori. L’ex-nettoyeuse ne se laissa pas dégoutée, elle avait envie de tenter sa chance car elle pensait que cela lui permettrait d’avoir une complicité plus importante avec cette nouvelle personne dans sa vie.  

Toutes les conditions remplies, elle n’avait plus qu’à attendre la réponse des services concernés. Maintenant qu’elle avait prit les choses en mains, elle était impatiente d’avoir ce bébé.  

 

 

 


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