Chapter 4 :: chapitre 4:

Published: 21-06-16 - Last update: 21-06-16

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Kaori s’éveillât la première et ne put s’empêcher d’admirer l’homme qui dormait à ses côtés. Même en se remémorant ses dernières heures, sa présence lui parut irréelle. Qu’allait-il advenir d’eux ? Allaient-ils vivre ensemble ? kaori n’osait croire à un dénouement si heureux. Elle se souvenait de la difficulté pour lui de s’investir dans une histoire. Mais il avait fait tout ça pour elle, ce n’était pas pour renoncer au dernier moment ! Elle se rendit à la cuisine afin de préparer le petit-déjeuner.  

Prise dans ses pensées, elle se mit à fixer une enveloppe brune assez épaisse. Oui, de ça aussi, il faudrait qu’elle lui parle. Comment allait-il le prendre ? Était ce même le moment de lui en parler ? N’allait-il pas se sentir pris au piège ?  

Elle continuait à fixer cette enveloppe expédiée par les services d’adoptions du pays. Il contenait tous les papiers nécessaires à la prochaine venue d’une petite fille qui avait 4 mois. Elle ne pouvait retourner en arrière, ça aurait été comme l’abandonner à nouveau. Et puis …. Ryo était un homme de cœur, pourquoi craignait elle de le lui dire, il comprendrait : lui qui n’avait pas eu de famille. Mais elle venait seulement de le retrouver, elle ne voulait pas le faire fuir.  

Ryo se réveilla presque en sursaut en cherchant du regard la jeune femme, mais ne trouva qu’un emplacement vide. Il ressentit son absence comme un avertissement. Peut-être regrettait elle son impulsivité ? Mais hier soir, elle avait été plutôt heureuse de le voir ! Il espérait juste pouvoir partager encore d’autres moments comme ceux qu’ils avaient vécu, voir plus.  

Il se leva et prit, ce qui lui semblait être, la direction de la cuisine. Il s’arrêta à l’entrée et observa son hôtesse perdue dans ses pensées. Elle regardait une lettre. Son regard était triste. Il eut un pincement au cœur, sa venue n’était peut être pas aussi attendue qu’il l’avait cru.  

- kaori ?  

Elle leva les yeux et lui fit un grand sourire. Rassuré par cet accueil, Ryo sourit à son tour et décida de mettre au clair ses attentes.  

- tu as passé une bonne nuit ?  

- oui, et toi ? Tu n’as pas eu froid ? Tu aurais pu te mettre sous les draps.  

Troublé, Ryo répondit gêné :  

- je n’ai pas osé. Hum….C’est difficile…mais je sais que m’a venue dans ta vie d’un coup peut te bouleverser. Je ….Je ne sais pas ce que tu attends de moi…. mais je crois qu’il ne faut pas qu’on se mette la pression mais j’aimerai vraiment qu’on partage un bout de chemin ensemble.  

Il était rouge comme une pivoine, se dévoiler de la sorte ne lui avait pas été facile, se dit elle.  

- Ryo, il faut que je te dise quelque chose. Il y a un an, je croyais que tu étais mort et je me suis rendue compte que je n’avais fait que t’attendre. Je n’ai rien construit. Je n’ai pas de mari, pas d’enfant…. Je n’ai pas voulu me laisser aller et j’ai voulu réaliser une chose qui me tenait à cœur : être mère. J’ai donc déposé un dossier d’adoption.  

Son regard se posa sur l’enveloppe que Ryo l’avait déjà vu fixer auparavant.  

- les services de l’enfance viennent d’accepter mon dossier et me confie une petite fille de 4 mois : Li-yuan. Euh…je ne voulais pas que tu t’engages avant de savoir ça. Je comprendrai si tu revenais en arrière mais de mon côté je garderai cette petite fille.  

Kaori n’avait pas pu fixer Ryo pendant toute sa déclaration de peur de ne pas pouvoir aller au bout de ce qu’elle devait lui confier. Quand elle leva les yeux sur lui, il avait un sourire.  

- je suis content que tu aies pris ta vie en mains. Ce n’est pas une petite fille qui va me faire peur, ajouta t’il en plaisantant. Je ne suis pas sure d’être prêt à être père ni même d’être un bon père mais j’apprendrai. Peut être devras tu être patiente avec moi !!!  

Kaori sourit, elle reconnaissait bien là Ryo. C’était comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, ils étaient toujours sur la même longueur d’onde.  

- je dois aller la voir la semaine prochaine, il y aura plusieurs week-ends d’acclimatation avant que j’en ai la garde définitive. Tu sais, ce sont des dossiers très difficile à monter, qui prennent du temps…  

Ryo s’était levé et posté à côté de kaori, il la prit dans ses bras et lui dit :  

- kaori, dit moi ce que tu n’oses pas me dire …  

- tu ne peux pas être là, pendant ces moments. Ils ne comprendraient pas que j’accorde ma confiance si rapidement et ça pourrait compromettre l’adoption de ce bébé que je considère déjà comme ma fille. …. Je pourrais leur dire qu’on se connait depuis longtemps mais il faudrait avouer notre métier et …. Tu vois la suite…… je ne veux pas que tu penses que je te renie …  

- ne t’inquiète pas, je comprends. Et tu as raison, je ne peux pas du jour au lendemain, habiter dans ta maison. Je crois que même pour nous, ça serait difficile à supporter, je suppose qu’on a pris chacun des habitudes à vivre seuls.  

- merci d’être si compréhensif.  

- tu sais, officiellement je ne m’appelle plus Ryo, dit il d’un ton léger.  

- ah, et comment te nommes tu ?  

- Hayato Ijuin.  

- hein ! Mais c’est le vrai nom d’Umi !!! Est-il au courant ?  

- bah, il n’en a pas besoin, il ne quitte jamais son continent.  

- donc, il ne sait rien. Ryo tu exagères !!!  

Ryo regarda sa montre.  

- je dois y aller.  

- ou ? J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas, tu m’en veux ?  

- non, kaori, je vais juste travailler.  

- tu travailles ?  

- oui, et si tu veux, on se verra ce soir. Je t’invite au restaurant.  

- d’accord pour ce soir, es tu vraiment obligé de partir, on vient seulement de se retrouver ?  

- j’y suis obligé, mais pour te faire patienter, voici un petit cadeau.  

Il se pencha sur les lèvres de kaori et l’embrasa avec tant de passion que kaori eut du mal à retrouver ses esprits.  

- quel métier fais-tu ?  

- je suis détective privé  

- c’est-à-dire que tu …tu vas prendre des affaires touchant aux trafics… ?  

- non, kaori cette partie est définitivement terminée. Je ne veux pas te mettre en danger, encore moins cette enfant qui va entrer dans ta…dans notre vie. Je prends des affaires, tout ce qu’il y a de plus classique.  

- les adultères ?  

- euh… un peu plus intéressantes quand même, sourit Ryo.  

- fais attention à toi.  

- je te le promets. À ce soir !  

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