Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 05-10-19

Last update: 17-10-19

 

Comments: 31 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Quand un accident rend l'une des moitiés de City Hunter incapable d'assumer son rôle, que fera l'autre moitié? Comment gérer le handicap?

 

Disclaimer: Les personnages de " Dans les méandres de l'oubli" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Dans les méandres de l'oubli

 

Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 06-10-19 - Last update: 06-10-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. Bon retour Minisoleil et merci pour le compliment. Didine, je ne cache pas que les histoires ici publiées l'ont déjà été par ailleurs, ça facilite la rapidité mais ce n'est en rien mensonger puisque c'est à peu près mon rythme d'écriture également. J'espère que la suite vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

Le bip de l’électrocardiogramme résonnait régulièrement dans la pièce, seul signe que la personne allongée était encore en vie. Cela faisait trois jours maintenant que l’accident avait eu lieu, trois jours passés à attendre un réveil hypothétique qui ne viendrait peut-être jamais… Frottant inconsciemment son coude meurtri, seul stigmate qui lui restait de cet accident grâce à un sursaut tardif, Kaori regarda Ryo endormi, les larmes aux yeux.  

 

Elle revoyait au ralenti ce moment fatidique : d’abord le bruit des écrous qui sautèrent en haut de l’escalier, le regard surpris de son partenaire qui se retrouva projeté sur la rambarde puis les autres écrous qui lâchèrent sous le poids devenu insoutenable… Elle ressentit une nouvelle fois la douleur quand, sortant enfin de sa stupeur, elle se projeta sur le côté, atterrissant sur son coude, puis le bruit fracassant de l’escalier qui s’écrasa au sol et celui plus sourd du corps de Ryo sur l’élément en métal. L’effroi l’avait saisie quand elle avait vu le sang suinter de son crâne sur le sol poussiéreux. Sans réfléchir, elle avait retiré son pull et avait compressé la plaie. Elle n’osait le toucher plus mais fut bien obligée lorsqu’elle entendit les sirènes de police approcher.  

 

Jamais elle n’aurait pensé avoir la force de soulever son partenaire. Il fallait croire que le désespoir lui donnait des ailes. Craignant d’avoir provoqué plus de dégâts en le déplaçant mais n’ayant pas trop le choix, elle le traîna jusqu’à la mini, trouva les clefs dans ses poches et s’empressa de décamper de là. Bravant toutes les limitations de vitesse, elle arriva en un temps record à la clinique du Professeur. Ce fut les yeux ronds qu’il vit non pas Ryo portant Kaori mais le contraire débarquer. La stupéfaction fit rapidement place à l’inquiétude lorsqu’il avisa l’étrange pansement qu’avait autour de la tête son protégé et il se hâta de présenter un fauteuil roulant devant la jeune femme qui laissa glisser son partenaire de l’épaule qui le soutenait.  

 

- Il a fait une chute de plus de cinq mètres de haut., souffla la nettoyeuse, à bout de force.  

 

N’arrivant à y croire, le médecin chercha le pouls du nettoyeur et le trouva. Un miracle qu’il fut encore en vie… Il s’occupa de lui, soigna ses blessures et le laissa se reposer. C’était trois jours auparavant. Depuis Ryo ne s’était pas réveillé, n’avait pas esquissé le moindre mouvement et Kaori avait à peine quitté son chevet pour prendre une douche et se changer. Leurs amis se relayaient à leurs côtés, l’encourageant à sortir prendre l’air, rentrer chez eux quelques heures, à manger… Mais rien n’y faisait. Elle ne voulait pas déloger plus que dix minutes chaque matin et encore elle se pressait pour passer le minimum de temps loin de lui.  

 

Entendant quelqu’un toquer à la porte, elle se redressa. Mick entra dans la pièce calmement et, prenant une chaise, s’assit à califourchon à ses côtés.  

 

- Rien de neuf ?, demanda-t-il.  

- Non. Etat stationnaire. L’hématome sous-dural se résorbe doucement. Le Professeur dit cependant que ce n’est pas la cause de son coma., soupira-t-elle.  

- Et quelle est-elle alors ?, la questionna-t-il.  

- Il ne sait pas. Il dit que ça arrive parfois, que les patients sombrent dans le coma malgré des blessures sans réelle gravité., l’informa Kaori, jetant un œil vers son partenaire.  

- Il a quand même fait une chute de plus de cinq mètres. Ce n’est pas rien. Il a peut-être besoin d’un peu de temps.  

- J’espère. Je ne veux pas…, murmura-t-elle mais s’arrêta en plein milieu de sa phrase.  

 

Elle se mordit la lèvre, tentant d’arrêter les larmes qui montaient. Elle ne voulait pas penser à cette possibilité, celle où il ne se réveillerait jamais, où son coeur un jour arrêterait de battre, où il faudrait lui dire adieu. Elle ne voulait pas, ne pouvait accepter cette conclusion-là.  

 

- Tu ne veux pas quoi, Kaori ?, demanda Mick d’une voix douce.  

- Je ne veux pas qu’on en reste sur une dispute. Je ne veux pas que la dernière chose qu’il m’ait dite… soit une insulte. Je sais qu’il n’est pas un ange, mais il vaut mieux que ça…, pleura-t-elle.  

 

Mick l’attira dans ses bras et la laissa évacuer sa peine sans même une pensée déviante. Il la garda contre lui un long moment, lui prodiguant la chaleur et le réconfort dont elle avait besoin.  

 

- Si tu m’expliquais ce qui s’est passé ? Je voudrais comprendre., lui proposa Mick.  

 

Elle se redressa et essuya ses yeux humides. Elle posa le regard un long moment sur Ryo puis se lança. Elle lui répéta inlassablement toute la scène telle qu’elle la revivait sans arrêt depuis qu’ils étaient arrivés et, plus elle y pensait, plus elle savait qu’elle aurait dû faire plus. Quand elle eut terminé, elle se tut et baissa les yeux, attendant le verdict de l’autre nettoyeur de la bande.  

 

- Tu l’as emmené jusqu’ici toute seule ?, répéta Mick, impressionné.  

- Oui, c’était la seule chose à faire mais j’ai certainement aggravé son état., affirma-t-elle.  

- C’est le Professeur qui te l’a dit ?  

- Non mais tu sais très bien qu’on ne doit pas déplacer un blessé sans précaution. Si ça se trouve, maintenant il est paralysé…  

- Tu crois qu’il aurait eu de meilleurs soins en prison ? Car nul doute que c’est là où il serait actuellement si tu ne l’avais pas porté hors de là alors qu’il fait le double de ton poids et une bonne tête de plus…, lui fit remarquer son ami.  

 

Kaori réfléchit un moment et ne put qu’accepter sa réponse.  

 

- Et je n’ai pas rêvé ? Tu as bien dit que tu avais touché le revolver du chef d’une balle ? C’était ton objectif ?, s’enquit-il.  

- Oui… Je… Je ne pouvais pas le tuer alors je l’ai désarmé.  

- C’est super, Kaori. Tu vois comme tu t’es améliorée au tir., la félicita-t-il.  

- Non, ce n’est pas super, Mick !, s’énerva-t-elle en se levant et se mettant à tourner en rond dans la pièce.  

- Si j’avais été à la hauteur, je l’aurais tué et Ryo n’aurait pas eu à monter sur cette coursive. Il… il ne serait jamais tombé… Il a raison : je ne suis bonne à rien. Je ne suis pas digne d’être sa partenaire. Il mérite mieux. Il te mérite toi ou Reika mais pas moi., s’exclama-t-elle, passant une main dans ses cheveux.  

- Je passe mon temps à me faire enlever, je ne suis pas capable de lui venir en aide efficacement et voilà qu’il est même blessé par ma faute.  

 

Elle s’adossa au mur et regarda son partenaire d’un air si triste que le coeur de l’américain se serra. Même inconscient, Ryo était là pour brimer sa partenaire. Il avait tellement bien travaillé qu’elle avait accepté que ses dires étaient la pure vérité. Mick posa son menton sur ses mains posées sur le dossier de la chaise et plissa les yeux en la fixant.  

 

- Dis-moi Kaori, si tu n’avais pas tiré sur l’arme du chef, que se serait-il passé ?, l’interrogea-t-il.  

- Je ne sais pas., soupira-t-elle.  

- Je vais te le dire.  

 

Il se leva et s’approcha d’elle.  

 

- Il serait mort. Tu lui as sauvé la vie, ma belle, deux fois en une soirée. Tu devrais être fière de toi., lui chuchota-t-il à l’oreille.  

 

Il déposa un baiser sur sa tempe et la laissa seule avec ses pensées. Kaori resta figée un long moment, n’arrivant pas à réaliser ce que lui avait dit Mick. Elle n’avait pas… Elle ne pouvait pas avoir… Non, c’était impossible… C’était Ryo qui la sauvait tout le temps. Elle ne pouvait pas lui avoir sauvé la vie, pas elle… Elle regarda la silhouette immobile de son partenaire pendant que les paroles de leur ami s’insinuaient en elle. Doucement, elle approcha de lui et prit sa puissante main dans la sienne. Elle sentit la chaleur se répandre sur sa peau, ce qui la réconforta, puis, dans un moment de pur abandon, l’amena à sa joue. Elle sentait l’odeur de sa peau, sa texture contre elle et y posa les lèvres.  

 

- Je n’aurais jamais misé sur le fait que je te sauverais la vie un jour., avoua-t-elle à voix basse.  

 

La caresse d’un doigt sur sa joue la fit sursauter. Le coeur battant, elle sentit ensuite les doigts se refermer sur les siens et ne put retenir une larme de soulagement. Doucement, elle s’assit sur le lit à côté de lui, gardant sa main dans la sienne, et vit au bout de quelques secondes ses paupières papillonner puis s’ouvrir. Ebloui par la lumière, Ryo grimaça, ce qui la fit sourire.  

 

- Tu as toujours le réveil aussi difficile même à quatre heures de l’après-midi., plaisanta-t-elle d’une voix douce.  

 

Il lui offrit un léger sourire, épuisé malgré les trois jours qu’il venait de passer à dormir.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-elle, le coeur maintenant plus léger.  

- Fatigué., balbutia-t-il d’une voix rocailleuse.  

- Tiens, prends un peu d’eau.  

 

Elle l’aida à se soulever et à boire un peu malgré la douleur qui l’élançait dans le bras puis le reposa doucement.  

 

- Tu as été dans le coma pendant trois jours. Une bonne excuse pour ne pas devoir travailler…, le taquina-t-elle.  

- Peut-être…, murmura-t-il.  

 

Il regarda partout autour de lui, prenant connaissance des lieux. Elle le regarda faire amusée.  

 

- Tu cherches quoi ? Un de tes magazines ?  

- Je… non. Comment suis-je arrivé ici ?, demanda-t-il.  

- Ah ça ? Je… Je t’ai porté., répondit-elle, rougissante.  

 

Elle n’avait pas honte mais juste peur qu’il ne la crut pas et elle ne l’en aurait pas blâmé… Elle sentit son regard se poser sur elle et la dévisager des pieds à la tête et son malaise s’accentua. Il était rare que Ryo l’observait aussi longtemps et intensément et elle se sentait troublée.  

 

- Merci. Ca n’a pas dû être facile., répondit-il simplement.  

 

Elle releva la tête, sidérée. Même pas une vanne, une boutade ou le moindre mot déplacé ? Le choc avait dû être violent…  

 

- Il paraît mais je n’ai pas réfléchi. Il fallait juste que je te sorte de là.  

- D’accord. Où sommes-nous ?  

 

Kaori le dévisagea un moment en plissant les yeux.  

 

- Tu ne reconnais pas la clinique ?  

- Ben, c’est grand, non ? Je n’ai pas dû visiter toutes les chambres…, répondit-il, lui faisant un clin d’oeil.  

 

Ils se fixèrent un moment du regard, un sentiment étrange prenant place entre eux. C’était à la fois doux et exaltant, une sensation très agréable les entourait. Ryo leva la main et caressa du bout des doigts le visage de Kaori, replaçant une mèche rebelle derrière son oreille. Il s’attarda un peu plus que nécessaire, observant ses yeux puis s’arrêtant sur ses lèvres. Il la trouvait belle et désirable. Troublée, Kaori se mordit la lèvre inférieure.  

 

Lentement, il redescendit la paume de sa main et caressa du pouce cette bouche qui l’attirait tant. Quand elle écarta les lèvres, il sentit son souffle chaud sur la pulpe de son doigt et cela le fit frissonner. Ce n’était pas que cette bouche qui l’attirait mais la femme toute entière. Sa main refit le voyage inverse et alla se perdre dans cette masse de cheveux roux. Il ferma les yeux au contact soyeux. Cette sensation était intense et très agréable mais appelait plus encore. Sans réfléchir, il attira sa prise vers lui, prêt à goûter à ce trésor qui l’appelait depuis son réveil.  

 

Kaori sentit la pression de Ryo sur sa tête et, perdant tout contrôle de son corps, se laissa entraîner dangereusement près du corps de son partenaire. Il avait les yeux rivés sur ses lèvres. Elle n’avait donc aucun doute sur ses intentions. Cela faisait des années qu’elle attendait ce contact, ce rapprochement entre eux. Apparemment, être passé près de la mort avait réveillé l’homme et elle ne s’en plaindrait pas. Son coeur battait de plus en plus vite alors qu’ils approchaient l’un de l’autre.  

 

- Ryo…, ne put-elle s’empêcher de laisser échapper à quelques millimètres de ses lèvres.  

 

Ce mot le sortit de sa transe et il la lâcha brusquement. Elle sentit un grand froid l’envahir en voyant son regard impénétrable la fixer.  

 

- Pardon, je n’aurais pas dû. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris., s’excusa-t-il froidement.  

- Ce n’est rien… J’ai l’habitude avec toi…, murmura-t-elle en s’éloignant et se postant près de la fenêtre pour remettre de l’ordre dans ses idées.  

 

Ils restèrent un long moment silencieux, chacun perdu dans ses pensées. Elle sentait son regard se poser sur elle par moments puis s’éloigner. Elle le surprit fixant le plafond de son regard noir, signe d’intense réflexion chez lui… Non, finalement les choses ne changeraient pas… Elle poussa un long soupir à fendre l’âme puis se tourna vers la porte.  

 

- Je vais prévenir le Professeur que tu es réveillé. Je reviens., l’informa-t-elle.  

- J’ai une question., dit-il enfin.  

 

S’immobilisant, elle se tourna lentement vers lui : qu’allait-il encore lui sortir ?  

 

- Qui êtes-vous ?, lui demanda-t-il. 

 


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