Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 05-10-19

Last update: 17-10-19

 

Comments: 31 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Quand un accident rend l'une des moitiés de City Hunter incapable d'assumer son rôle, que fera l'autre moitié? Comment gérer le handicap?

 

Disclaimer: Les personnages de " Dans les méandres de l'oubli" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Dans les méandres de l'oubli

 

Chapter 12 :: Chapitre 12

Published: 16-10-19 - Last update: 16-10-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. J'espère que ce chapitre ne vous semblera pas bizarre. C'était l'occasion de faire une petite analyse sur le poids des mots et notamment de phrases toute simples de trois mots. (Promis je n'avais pas bu de boissons alcoolisées avant d'écrire ;)). Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

Après s’être réveillé dans les bras de la femme qu’il aimait, Ryo avait réalisé que quelque chose avait changé, quelque chose d’importance, et il avait eu besoin de réfléchir, de prendre du recul. S’écartant à regrets de son amante, il sortit du lit et l’observa un moment dormir. Elle était si belle et si douce. Il s’était senti si bien dans ses bras qu’il regrettait de ne pouvoir retourner en arrière et revivre ce moment à l’infini. Il aurait préféré ne pas se réveiller.  

 

Il se rendit à la salle de bains et prit une douche, pensant que cela suffirait à maîtriser ce nouvel état de fait, mais rien n’y fit. Il avait besoin de sortir, d’être seul, de réfléchir. Alors il s’habilla, mit sa veste au dessus de son arme puis se dirigea vers la porte. La main sur la poignet, il réalisa soudain qu’il ne pouvait partir sans un mot pour elle. Il avait fait l’amour avec elle. Elle s’était donnée à lui avec passion et ferveur. Elle méritait mieux que de se retrouver seule sans un mot. Il trouva donc un papier et un crayon, tergiversa un moment et jeta par écrit ces trois mots. Il fut pris d’un rire amer en les lisant puis se dépêcha de monter le déposer avant de repartir. Plus il tardait, plus il risquait de la voir se réveiller et il n’était pas prêt à l’affronter maintenant ou alors il aurait plongé dans son regard et lui aurait fait l’amour toute la journée, oubliant ce qui foncièrement pouvait leur faire du mal.  

 

Sortant de l’immeuble, il sentit une brise fraîche sur son visage. L’automne était bien installé et il avait de la chance qu’il ne plut pas. A tous les coups, il allait passer la journée dehors à marcher. Entendant un bruit de porte, il sortit de sa rêverie et, après s’être assuré que personne de sa connaissance n’était en vue, il prit la route au hasard. Il avait l’esprit embrouillé, il avait besoin de s’éclaircir les pensées avant de savoir quoi faire. Ses pas l’amenèrent à la gare où il croisa le flux des salariés et écoliers qui partaient vaquer à leur journée. Il s’arrêta par réflexe au tableau et ne nota aucun message pour eux. Comme toujours, pensa-t-il.  

 

Il reprit la route et se dirigea toujours au hasard dans les rues de Tokyo. Il repensa aux trois mots qu’il avait jetés sur ce bout de papier. Il aurait certainement pu faire mieux, certainement dû faire mieux même, mais bon il n’était pas doué pour les mots, c’était connu. Cyniquement, il pensa au poids que pouvaient avoir trois petits mots. Après tout, ce n’étaient que des mots posés les uns à côté des autres mais qui assemblés pouvaient changer le cours d’une vie en bien ou en mal. Trouvant un endroit qui lui convenait pour le cours de ses réflexions, il s’assit et regarda le ciel.  

 

- Tu me manques., murmura-t-il.  

 

C’était la sensation qu’il avait. Cela faisait à peine une heure qu’il l’avait quittée et elle lui manquait. Il le sentait dans chaque pore de sa peau. Son coeur et son corps la réclamaient et, quitte à en être aux confidences, ça avait été ainsi depuis le premier jour. Dès qu’ils étaient séparés, elle lui manquait. Il avait besoin d’elle comme de l’air qu’il respirait. Elle lui avait apporté une âme, la lumière qui éclairait sa vie, l’espoir surtout. Elle était sa bouée de sauvetage.  

 

S’il écoutait son coeur, il se lèverait, écarterait toutes ces pensées parasites et retournerait la trouver en priant pour qu’elle fut encore endormie. Il se déshabillerait, se glisserait dans les draps à ses côtés et la réveillerait de la plus sensuelle des manières. Il se rassasierait d’elle, de son corps, de son amour et oublierait peut-être ce quelque chose qui le tarabustait depuis son réveil. Ainsi, il ne lui ferait plus de mal comme il lui en avait déjà apparemment trop fait.  

 

- Je te protège., soupira-t-il.  

 

Il se remémora les derniers jours : c’était plutôt elle qui le protégeait. Elle avait pris les choses en main, avait su demander de l’aide quand elle en avait besoin pour gérer une situation des plus périlleuses. Elle lui avait sauvé la vie deux fois au moment de la fusillade et en allant relever le duel parce qu’il devait l’admettre, il aurait certainement échoué. Elle avait pris son rôle à bras le corps.  

 

C’était difficile de se dire qu’il avait dépendu d’elle pour sa survie après avoir passé tant d’années à assumer le rôle de protecteur non seulement de sa vie mais de son innocence aussi. Il n’avait pas aimé la voir s’entraîner au tir mais il devait avouer qu’elle s’en était bien sortie et que c’était peut-être mieux ainsi. Il devrait juste s’assurer qu’elle n’ait jamais besoin de se servir de son arme.  

 

Mais au fond, s’il était honnête, elle l’avait toujours protégé et surtout protégé de lui-même, de son côté sombre. C’était ce qu’il avait compris en parlant avec Mick.  

 

- Je te quitte ?, s’interrogea-t-il.  

 

C’était peut-être la meilleure chose à faire pour elle. Si elle restait, il ne serait certainement pas capable de résister à la tentation, pas après y avoir goûtée. Il lui collait une cible supplémentaire sur le front et elle n’avait pas besoin de cela. Si, par miracle, il réussissait à lui résister, il lui infligerait certainement une énorme blessure parce qu’après tout, elle avait voulu attendre son rétablissement avant de passer à l’acte et il avait su trouver les mots pour la convaincre. Il ne pouvait pas lui faire cela.  

 

Le mieux pour elle serait de partir. Oui, ce serait le mieux… mais il n’y arriverait pas. Il ne pouvait plus se passer d’elle. Il n’avait déjà pas su le faire avant, alors maintenant, c’était juste impossible. Depuis la nuit dernière, ce n’était plus une lumière qui brillait dans sa vie, c’était un phare et le bateau qui avait dérivé toute sa vie avait enfin trouvé le chemin du port. Non, il ne la quitterait pas et il ne lui proposerait pas de partir non plus.  

 

- Je te veux., avoua-t-il.  

 

Coeur, corps et âme, elle était à lui. Le sel de sa vie, la chaleur qui le réconfortait, le brasier qui brûlait en lui. Ils étaient comme le yin et le yang, opposés mais n’existeraient jamais réellement l’un sans l’autre. Il pourrait vivre sans elle, respirer, bouger, être libre, mais sa vie n’aurait aucun sens, aucune saveur. Il ne voulait plus jouer au chat et à la souris, il voulait faire sa vie avec elle et le lui avait dit. Restait à le lui prouver dans la durée et pas uniquement sexuellement, même si c’était le côté le plus plaisant, se dit-il, un léger sourire aux lèvres.  

 

Et quel plaisir… Il sentit la chair de poule hérisser sa peau aux souvenirs de ses caresses et baisers, à la façon dont elle s’était accrochée à lui pendant leur union, si près qu’ils étaient comme fusionnés. Il se rendit compte qu’il ne s’était pas contenté de lui donner du plaisir. Il s’était complètement abandonné dans cette étreinte comme il ne l’avait probablement jamais fait. Il lui avait tout donné jusqu’à son coeur qu’il avait toujours pris soin de protéger, d’isoler de tout attachement.  

 

- Je te hais., pensa-t-il.  

 

Mais seulement pour avoir réussi où toutes les autres avaient échoué : l’attacher. Mais cet échec-là, il en était heureux au final. Il se doutait que les séances de drague devraient prendre fin mais à quoi bon prétendre maintenant qu’elle savait ? Il n’y avait et n’y aurait plus qu’elle. Il rangeait sa réputation de séducteur au placard et se consacrerait à l’unique femme de sa vie. Il pourrait enfin vivre dans la réalité tous ces moments à deux dont il avait rêvés. Bien sûr, ils ne pourraient pas s’afficher outrancièrement mais ils pourraient profiter un peu plus de la vie. Ils pourraient au moins s’afficher auprès de leurs amis et profiter des fêtes et réunions comme tout le monde. Il pourrait la faire danser, la tenir contre lui ou simplement lui tenir la main. Il n’en demandait pas plus.  

 

Il vit le ciel s’obscurcir et regarda sa montre : le soir tombait, déjà… Soupirant, il jeta un dernier regard autour de lui puis se leva et prit le chemin du retour.  

 

- Je te déteste., tenta-t-il de se convaincre.  

 

Ou il le devrait pour avoir fait de lui un homme dépendant, un homme qui tient à la vie, à une femme en particulier. Il était maintenant un homme comme un autre, avec une maison où il faisait bon vivre et qu’il prenait plaisir à regagner, une femme qui l’attendait et qu’il était pressé de retrouver.  

 

Ces derniers jours, il n’était sorti qu’une fois, pratiquant une activité qui était courante pour lui avant, et n’y avait pas pris énormément de plaisir. Il avait vu Mick se mettre minable et se demandait quel était l’intérêt de tout cela. Oublier ? Eviter d’affronter la réalité? Se rappeler une jeunesse trop vite partie ? Il ne savait pas, enfin pour lui, si mais pour Mick, non. Il semblait heureux avec Kazue. Ils pouvaient avoir tout ce qu’ils voulaient à deux…  

 

Donc il devrait la détester pour l’avoir rendu dépendant d’elle et de la vie qu’elle avait créée autour de lui, d’avoir fondé un foyer dans lequel il se sentait bien, de lui imposer des missions qu’il ne pouvait qu’accepter révélant une personnalité moins sombre qu’il ne voulait laisser paraître…  

 

Passant près d’un fleuriste, il s’arrêta et acheta une fleur, une seule et unique fleur. Il reprit sa route et arriva en face de l’immeuble après de multiples détours par des ruelles sombres. Il leva les yeux vers leur étage et s’aperçut que toutes les lumières étaient éteintes.  

 

- Tu fais une virée nocturne sans ton pote, Ryo ? Lâcheur., plaisanta Mick.  

 

Le nettoyeur se retourna surpris vers son ami. Il ne l’avait pas senti arriver, trop plongé dans ses préoccupations.  

 

- Je… non, je rentre. Il faut que je parle à Kaori., lui répondit-il.  

- Ah ok. Si tu veux sortir, appelle-moi. Oh c’est mignon, tu lui as ramené une fleur…, le taquina Mick.  

- La ferme, Mick., répondit Ryo, gêné.  

- Si tu as des choses à te faire pardonner, c’est un gros bouquet que tu aurais dû ramener., lui dit l’américain.  

- Non, j’ai juste un message à faire passer. Cette fleur lui suffira., déclara Ryo.  

 

Agacé, il quitta son ami et rentra chez lui. Repassant les paroles de son ami, Mick sentit le soulagement le gagner. Un sourire se dessina sur ses lèvres et il rentra chez lui pour passer la soirée avec sa compagne.  

 

Pénétrant dans l’appartement, Ryo s’appuya sur la porte. C’était le grand moment, le moment où sa vie allait basculer. C’était un nouveau départ mais pour quelle destination ? Prenant son courage à deux mains, il retira sa veste et la rangea puis monta à l’étage. Anxieux, il s’arrêta devant la porte de la chambre de sa partenaire. Il hésita un long moment avant de poser la main sur la poignée et l’actionner.  

 

Le clair de lune éclairait la chambre et il la vit recroquevillée sur son lit au dessus du couvre-lit. Il remarqua le mouchoir dans sa main et son visage marqué par les larmes. Son coeur se serra. Il lui avait fait du mal. Il caressa sa joue. Il vit ses yeux s’ouvrir lentement et se fixer sur lui. Il essuya délicatement la larme qui s’échappa de ses prunelles noisette et l’attira à lui, contre son coeur. Il sentit ses bras l’entourer et posa la tête sur la sienne.  

 

- Pardonne-moi Kaori., murmura-t-il.  

 

Il la sentit se nicher un peu plus contre lui et son coeur s’apaiser. Sa chaleur se diffusait en lui, son parfum chatouillait ses narines, bref tout son être était en éveil. Le simple fait qu’elle ne l’envoya pas paître signifiait son absolution. Il se fit plus léger.  

 

- Tu es revenu., dit-elle soulagé.  

 

Encore trois petits mots qui en disaient tellement. Elle avait certainement eu peur pour lui, de ne plus le revoir. S’il savait qu’elle avait passé sa journée à l’attendre dans le salon en pleurant d’avoir été aussi inconsciente en cédant à son désir, il s’en serait certainement encore plus voulu.  

 

Avait-elle imaginé qu’il pourrait ne pas revenir ? Certainement comme lui l’avait pensé à un moment. Depuis ce matin, tant de choses avaient changé, tant de choses devaient changer.  

 

- Je me souviens., déclara-t-il.  

- C’est ce que tu as écrit., répondit-elle simplement.  

 

Elle s’écarta de lui et plongea son regard dans le sien. Elle posa la main sur son visage voyant son regard contrarié, soucieux. Elle aurait aimé effacer les signes de son anxiété sous ses caresses et ses baisers mais aujourd’hui elle ne savait pas si elle pouvait encore le faire. La nuit dernière était déjà loin. Aujourd’hui, Ryo était revenu avec ses souvenirs, ses résolutions et sa personnalité. Elle ne savait pas à quoi s’attendre : allait-il oublier ce qui s’était passé, lui demander de partir ou s’accommoder de la situation ?  

 

Il la regarda et vit son regard anxieux se poser sur lui. Elle attendait sa décision. La balle était dans son camp car elle ne lui imposerait rien. Elle se contenterait de ce qu’il voudrait lui donner, il le savait. Cette situation ne pouvait cependant plus perdurer. Il ne pouvait et ne voulait pas reprendre leur vie d’avant. Il voulait que la nuit dernière se prolongea toutes les nuits. Il voulait non seulement être son ami mais son amant aussi et peut-être…  

 

- Je t’aime., lui déclara-t-il.  

- Moi aussi Ryo.  

- C’est vrai ?, lui demanda-t-il, émerveillé.  

 

Pour toute réponse, elle approcha sa bouche de la sienne et l’embrassa tendrement. C’était agréable et rassurant mais il avait faim d’autre chose. Il avait besoin de la retrouver, de sentir son corps contre le sien, de s’unir à elle. Ce n’était pas un appétit sexuel débridé qui le poussait vers elle mais un besoin plus profond de communier avec elle, de sentir ses sens apaisés, d’être rassuré. Il approfondit le baiser et doucement la coucha sur son lit, s’allongeant sur elle sans l’écraser. Il la déshabilla lentement, prenant le temps de la caresser et de se laisser caresser par ses doigts au toucher divin.  

 

- Reste avec moi., murmura-t-il à son oreille.  

- Pour la vie., répondit-elle.  

 

Il prit possession de son corps et lui donna son coeur en gage. Il l’aima avec douceur et tendresse, le temps n’étant pas à la passion débridée. Il la sentit accompagner chacun de ses mouvements, le cajoler lentement et patiemment comme si elle sentait que c’était ce dont il avait besoin. Etroitement enlacés sur son lit d’une personne, ils s’aimèrent longuement avec beaucoup d’intensité. Leur étreinte ne se conclut pas sur un cri ou un gémissement retenu. Elle se termina sur un baiser alors que toutes leurs connexions nerveuses semblaient sur le point d’exploser comme jamais.  

 

Epuisés autant physiquement qu’émotionnellement, ils se serrèrent l’un contre l’autre en silence. Ryo ne put s’empêcher de songer au bien-être qu’il ressentait en la tenant là dans ses bras. C’était le même sentiment que la veille : il se sentait enfin entier. Même en ayant recouvré la mémoire, il ne pouvait nier cette évidence et cela le conforta dans sa décision de partager sa vie avec cette femme.  

 

- Une visite nocturne…, murmura Kaori avant de rire.  

- Pardon ?, s’étonna-t-il.  

- Tu viens de me rendre une visite nocturne., dit-elle.  

- Tu as raison., admit-il.  

 

Ne jamais dire jamais ou fontaine je ne boirais pas de ton eau. Il avait finalement cédé et Kaori avait été la cible d’une visite nocturne même si elle n’était pas tout à fait conventionnelle…  

 

- Ce sera la dernière., la prévint-il.  

- Vraiment ?  

- Oui, je ne peux pas te faire de visite nocturne si tu dors dans mon lit., murmura-t-il à son oreille.  

 

Il se souleva légèrement pour voir sa réaction. Elle rougit, ce qu’il trouva toujours aussi attendrissant, puis un sourire se dessina sur ses lèvres avant de se réprimer un peu.  

 

- Prends ton temps., lui dit-elle simplement.  

- Je l’ai assez pris.  

 

Kaori se retourna dans ses bras et ils s’embrassèrent tendrement avant que leurs mains ne se joignirent à la danse. Le désir monta rapidement mais soudain Ryo s’écarta.  

 

- D’ailleurs si on finissait tout cela dans ma chambre ? Ton lit est un peu trop petit pour nous deux.  

 

Elle acquiesça et se leva. Elle attrapa le drap qu’elle passa autour de son corps, ce qui le fit sourire, et le suivit jusqu’à sa chambre. A peine la porte refermée, il tira sur le tissu qui glissa et le jeta sur le lit.  

 

- A égalité., dit-il.  

 

Il la prit dans ses bras et l’embrassa passionnément. Après lui avoir montré la tendresse qu’elle lui inspirait, il allait lui montrer la passion qu’elle éveillait en lui. Il n’était pas question de retenue dans ce round-là, ni de soumission ou perversion, juste de laisser parler les sentiments et le désir de leurs corps. S’en suivit un échange qui ressembla plus à une lutte qu’à un partage chacun laissant l’autre prendre le contrôle alternativement pour le conduire au bord des limites avant de finalement céder au chant des sirènes et de s’unir dans une danse endiablée qui s’acheva sur leur cri de jouissance.  

 

Ils s’effondrèrent l’un sur l’autre, haletant, en sueur, les draps épars. Kaori caressait le dos de Ryo doucement. Après la passion, elle voulait lui donner ce moment de tendresse et elle le sentit se laisser aller sur elle. Son poids n’était pas anodin mais elle se sentait bien ainsi sous lui. Quand elle le sentit frissonner, elle attrapa un drap qu’elle glissa sur leurs deux corps. L’ajustant, elle remarqua la petite anomalie et l’attrapa. Ses yeux s’ouvrirent de stupéfaction.  

 

- Une immortelle ?, souffla-t-elle, tenant la fleur passablement abîmée entre ses doigts.  

- Un amour éternel., répondit-il, se relevant sur un coude pour la voir.  

- Epouse-moi, Kaori., murmura-t-il.  

- Je sais que tout cela est rapide mais j’ai attendu trop longtemps. Je ne veux plus perdre une seconde., lui expliqua-t-il.  

 

Elle passa une main derrière sa nuque et l’attira à lui. Elle l’embrassa avec toute la fougue qu’elle ressentait. Elle ne s’était jamais sentie aussi bien, aussi femme, aussi heureuse que maintenant. Elle avait tout ce qu’elle voulait : lui et son amour.  

 

- Tu n’es pas obligé, tu sais.  

- Je le veux., répondit-il, le regard déterminé.  

- Moi aussi, Ryo.  

 

Il la contempla un moment sans y croire. Elle venait de lui dire oui… Il savait qu’elle l’aimait mais après tout ce qu’il lui avait fait vivre, c’était presque trop beau. Elle avait accepté de l’épouser.  

 

- Alors nous deux, c’est pour la vie., résuma-t-elle.  

- Oui dans le travail comme dans la vie. Je ne pourrais rêver meilleure partenaire pour mes journées et pour mes nuits. D’ailleurs en parlant de nuit…, suggéra-t-il mutin.  

 

Il traça un sillon de feu de la langue de ses lèvres à son ventre et plus bas et s’appliqua à la faire vibrer toute la nuit. Il ne fut pas en reste de son côté. L’élève était douée comme dans beaucoup d’autres matières. Il avait vraiment trouvé la partenaire idéale… 

 


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