Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 05-10-19

Last update: 17-10-19

 

Comments: 31 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Quand un accident rend l'une des moitiés de City Hunter incapable d'assumer son rôle, que fera l'autre moitié? Comment gérer le handicap?

 

Disclaimer: Les personnages de " Dans les méandres de l'oubli" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Dans les méandres de l'oubli

 

Chapter 8 :: chapitre 8

Published: 12-10-19 - Last update: 12-10-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui me font très plaisir. Bonne lecture et continuez^^

 


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Chapitre 8  

 

- Tu ne comprends pas, Mick. Je suis en dessous de tout. Je n’y ai même pas pensé, ça ne m’a pas effleuré l’esprit., s’énerva Kaori.  

- Kaori, arrête. Tu as eu le réflexe de les faire chuter, c’est déjà un bon point. Pour toi, ça n’a jamais été un réflexe de sortir une arme. Ryo était là pour cela., tenta de la rassurer son ami.  

- Mais Ryo n’est plus là et j’ai besoin que ça devienne un réflexe non seulement de la sortir mais également de l’utiliser. Comment je peux faire ?, lui demanda-t-elle, la mort dans l’âme.  

 

Elle utilisait une arme à feu parce qu’il le fallait dans certains cas mais devoir en faire un réflexe était quelque chose qui la révulsait au plus haut point mais avait-elle seulement le choix ? Non, et c’était pour cela qu’elle voulait s’entraîner, parce qu’elle devait protéger leurs vies.  

 

- Umi a des installations plus élaborées. Je lui en toucherai deux mots mais je ne pense pas que ça posera de souci de les utiliser. On trouvera un moyen de t’aider. Si on reprenait l’entraînement ?, lui proposa-t-il.  

 

Kaori regarda sa montre qui indiquait huit heures quarante. Dans vingt minutes, Ryo allait descendre et elle ne voulait pas qu’il les trouva en pleine séance. Elle acquiesça et se remit en position.  

 

- Tu sais que je n’aurais jamais pensé avoir l’occasion de me frotter à ton corps dénudé en sueur., la taquina-t-il.  

- Tu n’en auras pas plus, Angel., répondit-elle du tac au tac, ne pouvant cependant empêcher le rouge de lui monter aux joues.  

- Tout dépend de ce que j’arrive à te faire, ma chère., la provoqua-t-il.  

- Il suffirait de peu pour que ta brassière cède et, avec quelques caresses bien placées, tu retirerais certainement ce petit short qui te sied à merveille de toi-même.  

 

Kaori vit rouge mais, contrairement à ses habitudes, ne dégaina pas une massue mais enchaîna trois prises qu’il lui avait montrées, le clouant au sol. Malheureusement dans sa chute, il l’attrapa par la taille et elle finit allongée sur lui. Reprenant leurs souffles, ils restèrent ainsi quelques secondes sans réagir.  

 

- Belle attaque…, la félicita Mick, très fier d’elle.  

- Souviens-toi toujours de cette colère s’il te manque de l’énergie., lui conseilla-t-il ensuite.  

- Je vous dérange peut-être ?, entendirent-ils derrière eux d’une voix glaciale.  

 

Ils tournèrent le visage vers le nouvel arrivant et découvrirent Ryo, visiblement en colère.  

 

- Ryo, que fais-tu déjà là ?, souffla Kaori, gênée.  

 

Elle avait peur de sa réaction en apprenant qu’elle s’entraînait spécialement pour leur métier, chose qu’il avait toujours refusé de faire. Il s’était même drôlement fâché la seule fois où il l’avait surprise dans la salle de tir.  

 

- Je me demandais ce que tu faisais mais, apparemment, je ne devrais pas m’inquiéter puisque tu es entre de bonnes mains… baladeuses de surcroît., ne put-il s’empêcher d’ajouter en voyant les mains de son « ami » posées sur les fesses de la femme qu’il aimait.  

- Après tout, mon amnésie n’est peut-être qu’une bonne excuse pour toi de m’éjecter hors de ta vie. Je comprends mieux pourquoi je n’ai pas avancé avec toi avant., lança-t-il durement.  

 

Il la vit blêmir puis, satisfait de la voir souffrir autant que lui, tourna les talons et sortit en claquant la porte.  

 

Kaori se releva, désorientée, et resta à genoux un moment, reprenant le contrôle sur ses émotions qui étaient parties en vrille. Mick se leva et revint avec une serviette qu’il posa sur ses épaules puis s’assit à ses côtés.  

 

- Ca va aller ?, lui demanda-t-il avec sollicitude.  

- Il faudra bien. Peut-être que ça m’évitera de devoir lutter contre ses assiduités…, plaisanta-t-elle, l’humour manquant dans sa voix.  

- C’est après tout une situation normale pour moi., ajouta-t-elle.  

 

Elle essuya une larme qui coulait de ses yeux puis se releva.  

 

- Je vais monter affronter la bête. Si tu veux, rentre et j’appellerai pour te dire s’il va s’entraîner ou non.  

- Ok. Courage ma belle.  

 

Elle le remercia d’un sourire puis le laissa. Depuis que Ryo n’était plus lui, Mick avait cessé ses pitreries en grande partie et s’était montré adorable et solide. Avec Umi, cela lui faisait deux appuis de choix pour affronter la situation. Lorsqu’elle pénétra dans l’appartement, Ryo faisait face à la fenêtre. A en juger par le bruit, Saori était sous la douche. Ils avaient quelques minutes devant eux.  

 

- Tu en as déjà fini avec lui ? C’est un bien mauvais coup s’il ne met que si peu de temps pour en finir…, railla-t-il.  

 

Le regard de Kaori resta neutre mais intérieurement elle fulminait. Elle approcha de lui et, sans crier gare, lui asséna une violente gifle.  

 

- Lorsque je dis à quelqu’un que je l’aime, ce n’est pas pour aller courir un autre lièvre le lendemain. Celui qui se rétracte tout le temps ici, c’est toi, pas moi., siffla-t-elle entre ses dents.  

- N’insinue plus jamais que je te trompe ou me joue de toi., le prévint-elle.  

 

Sans plus un mot, elle s’éloigna mais n’avait pas fait deux pas que Ryo la saisit par une épaule, la retourna et l’embrassa passionnément, la plaquant contre le mur. Il ne se contenta pas d’un baiser tendre comme la veille mais meurtrit ses lèvres de toute la colère qu’il avait ressentie en la voyant dans les bras de l’autre. Il l’aimait, la désirait et ça le rendait comme fou. Il pressa son corps contre le sien, ne voulant plus lui laisser un centimètre de liberté. Elle était sienne. D’abord posées dans le bas de son dos, ses mains remontèrent lentement le long de sa colonne vertébrale. Il sentit le tremblement qui agita son corps un bref instant puis redescendit jusqu’à ses fesses qu’il caressa en appréciant la fermeté et l’arrondi.  

 

Oubliant toute retenue, Kaori passa les bras autour du cou de son partenaire. Son cerveau lui criait d’arrêter tout cela, que cela allait à l’encontre de ce qu’elle avait décidé mais son corps n’était pas d’accord. Il réclamait cette attention, ces caresses, ces sensations qu’il faisait naître en elle. Elle s’enivrait de son odeur, du goût de ses lèvres sur les siennes, de la douceur de sa langue sur la sienne. Elle s’entendit gémir faiblement contre sa bouche et sentit le sourire de satisfaction.  

 

Des bruits de pas dans l’escalier les ramenèrent à la réalité et Ryo cessa de l’embrasser. Il ne la lâcha pas pour autant. Sentant son désir contre son bas-ventre, Kaori vira au rouge pivoine et se faufila hors de ses bras.  

 

- Puisque la salle de bains est libre, je vais prendre ma douche., balbutia précipitamment la jeune femme.  

 

Frustré, Ryo s’appuya au mur et tenta de reprendre le dessus sur son corps. Il avait de plus en plus de mal à contenir le désir qui le taraudait. Il avait un besoin d’elle, un désir d’elle qui l’effrayait par moment. Il se sentait dépendant d’elle sur beaucoup trop de points et, quelque part, c’était dur parce que, si elle le lâchait, il ne serait plus rien. Il avait ce besoin impérieux de savoir qu’elle ne lui ferait pas faux-bond, qu’elle était à lui et personne d’autre.  

 

- Tout va bien, Ryo ? Je peux peut-être vous aider., fit Saori d’une voix sensuelle, faisant glisser sa main sur son dos jusqu’à son épaule.  

- Ca va, merci., répondit-il brusquement en se dégageant.  

 

La jeune femme fit une moue déçue et alla s’asseoir dans le divan, les bras croisés. Ryo, de son côté, se posta devant la fenêtre, le visage fermé. Il maudissait le mauvais sort qui s’acharnait et ce coeur et ce cerveau qui ne lui obéissaient plus.  

 

- Votre amie ne semble pas répondre très favorablement à vos attentes. Vous devriez songer à aller voir ailleurs. Les femmes ne manquent pas sur Terre., pipa soudain leur cliente, d’un ton aigre.  

- Les femmes peut-être pas, les femmes bien si., la reclaqua-t-il, sèchement.  

 

Vexée, elle remonta dans sa chambre. Trois coups frappés à la porte le forcèrent à quitter sa position et il alla ouvrir. Il laissa entrer l’américain qui lui servait soi-disant d’ami mais lui lança un regard froid pour bien lui faire comprendre son mécontentement.  

 

- Kaori n’est pas là ?, demanda Mick.  

 

Le sang du japonais ne fit qu’un tour et il envoya valser son comparse d’un coup de poing dans la figure. Mick se releva et esquiva une nouvelle attaque. Le visage de Ryo était déformé par la colère et il jugea plus prudent de ne pas parler pour ne pas attiser plus le feu. Il se contenta donc d’esquiver les coups, ne répondant que lorsque la situation devenait trop risquée.  

 

Kaori sortit de la salle de bains précipitamment quand elle entendit le grabuge. Elle descendit les escaliers quatre à quatre et s’arrêta stupéfaite. Dans leur absence de lucidité, les deux hommes se dirigèrent vers elle et Ryo décocha un énième coup de poing à son rival qui s’abaissa, laissant la jeune femme dans la ligne de mire. Il fut surpris lorsque celui-ci fut arrêté par une main frêle et qu’il se retrouva projeté par la force de son propre poids au loin. Il se releva prêt à en découdre quand la jeune femme s’interposa.  

 

- Tu m’expliques ?, demanda-t-elle sévèrement.  

 

Il ne se laissa pas démonter et prit le temps de se lever avant de lui répondre. Ainsi il la toisait de toute sa hauteur et pensait l’impressionner mais c’était sans compter sur le petit bout de femme qui se tenait face à lui, les poings sur les hanches.  

 

- Je ne veux plus qu’il t’approche., répondit-il en pointant le doigt vers Mick.  

- De un, c’est mon ami et il m’aide. De deux, tu n’as aucun droit de le traiter de cette manière.  

- Cesse de t’entraîner avec lui alors., insista-t-il.  

- Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi. Et si lui ne m’entraîne pas, qui le fera ?, répondit-elle sans quitter son regard des yeux.  

- Moi., dit-il.  

- Ah oui, dans l’état actuel de tes compétences ?  

 

Elle savait qu’elle le blesserait en lui disant cela mais elle n’avait pas le choix : il devait affronter la réalité en face et le fait était qu’il n’était pas en mesure de l’aider.  

 

- Qui te dit que je ne suis pas compétent ?, rétorqua-t-il vexé.  

- Tu l’es, Ryo, en temps normal. Mais tu n’es pas dans ton état normal sinon je n’aurais jamais pu t’envoyer au tapis comme je viens de le faire., lui expliqua-t-elle, d’une voix plus conciliante.  

- Il faut être réaliste. Les mieux placés pour m’aider actuellement sont Mick et Umi et je me vois mal affronter Umi tous les jours.  

- Dis que je suis un adversaire facile., marmonna Mick.  

- Idiot, bien sûr que non. Tu es un excellent formateur., le rassura-t-elle.  

 

Elle se tourna de nouveau vers son partenaire.  

 

- Nous nous sommes toujours faits confiance, Ryo. J’ai besoin que tu continues aujourd’hui., le supplia-t-elle.  

 

Il la fixa du regard un long moment avant de se détendre quelque peu. Incapable d’admettre qu’il avait eu tort, il détourna le regard.  

 

- Très bien. Mais pourrais-tu au moins t’habiller un peu plus ?, marmonna-t-il.  

- Si ça peut nous éviter une scène dans le genre, d’accord., admit-elle.  

- Mais il faudra penser à installer une meilleure aération dans cette pièce parce que la chaleur y est vite insupportable., lui dit-elle.  

- Quand je reprendrai la suite, tu pourras remettre la brassière et le short., lui répondit-il d’une voix suave.  

 

Kaori se sentit rougir sous la lueur de désir qui s’enflamma dans ses yeux. Mick toussota pour se rappeler à leur bon souvenir et ils se tournèrent vers lui.  

 

- Ce n’est pas que je veuille briser ce merveilleux moment romantique, quoique j’avoue être déçu de ne plus avoir l’occasion de toucher la peau nue de ma douce Kaori… Ok ne me tue pas., cria-t-il en levant les bras devant un Ryo au regard noir.  

- Mais j’ai eu des informations dont Umi a également eu vent.  

- On t’écoute., fit Kaori en lui indiquant le divan.  

 

Ils prirent place et Ryo suivit, ne sachant quoi faire d’autre.  

 

- Le Lotus Noir a décidé de vous attaquer, surtout depuis que vous défendez Saori. Ils ne vont pas attendre que vous leur tombiez dessus apparemment., les informa Mick, inquiet.  

- Ce n’est pas une bonne nouvelle en effet., souffla Kaori.  

- Mais on va faire front. On va leur montrer ce que ça coûte de s’attaquer à nous., se reprit-elle vaillamment.  

 

Mick lui adressa un sourire et elle sentit la main de Ryo se poser sur son dos en un soutien muet.  

 

- Comme je suis un bleu dans le domaine, si vous m’expliquiez un peu à qui on a à faire ?, les interrogea Ryo d’un ton léger, contrastant avec son humeur réelle.  

- Le Lotus Noir est l’une des plus grosses organisations illégales du pays. Ils pratiquent majoritairement le trafic de drogue et d’oeuvre d’art., commença Mick.  

- On les a affrontés il y a quelques mois. On a démantelé une partie de leur réseau mais nous n’avons pas réussi à faire tomber le chef de clan, Goshi Tanaka., continua Kaori.  

- Ils m’ont même enlevée mais tu es venu me libérer dans la même journée.  

- D’après ce qu’on a su, ils étaient prêts à te laisser partir… Ils n’en pouvaient plus., ricana Mick.  

- C’est vrai ? Pourquoi ?, les interrogea Ryo.  

 

Kaori baissa le regard, honteuse. Elle se souvenait de cet épisode qui lui avait valu plusieurs moqueries de son partenaire.  

 

- De ce que tu m’as raconté, elle était tellement fâchée qu’elle avait à moitié détruit toute la maison à coups…, se plut à raconter l’américain.  

- C’est bon, on a compris., le coupa la jeune femme.  

- Remarque, ça ne m’étonne pas. Mademoiselle a du tempérament. C’est plaisant… et prometteur., murmura Ryo d’une voix chaude.  

 

Elle sentit son estomac se nouer, se souvenant de leurs deux derniers échanges…  

 

- Tu m’en diras tant., rétorqua Mick, hilare.  

- Vous avez fini vous deux…, marmonna une Kaori gênée.  

- Une idée de ce qu’ils comptent faire ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non. On cherche.  

- Je me doute. Je vous fais confiance sur ce point-là… Même si ça ne me plaît pas, vous feriez bien de sortir entre hommes ce soir, histoire de faire une apparition dans Shinjuku et peut-être glaner quelques informations., leur dit-elle.  

 

Mick la regarda stupéfait et Ryo se renfrogna.  

 

- J’ai pas envie. Ca ne m’intéresse pas., maugréa ce dernier.  

- Peut-être mais ça fait six soirs que tu n’es pas sorti… t’amuser. Ca va faire jaser et on ne peut pas se le permettre. Donc sors, bois et drague un minimum., lui demanda-t-elle, n’en croyant pas ses propres oreilles.  

- Ouh mon ami, on va se faire plaisir. Et pour une fois, tu ne…, s’enthousiasma Mick  

- T’endormiras pas dans une poubelle vu que ton cher ami se fera un devoir de te ramener à la maison., le coupa Kaori, lui lançant un regard noir qu’il comprit parfaitement : « sinon c’est toi qui auras la massue ».  

- Bon d’accord…, ronchonna Ryo.  

 

Ils entendirent une porte du haut s’ouvrir et, sans attendre, Mick s’éclipsa. Saori descendit les rejoindre. Elle recommença à minauder auprès de Ryo, passant son temps à le coller. De ce fait, il n’eut pas une minute pour profiter d’un tête à tête avec Kaori, pour pouvoir lui parler, la chercher ou la toucher. Il se sentait déçu et nerveux. Juste avant de partir, il lui décocha un long regard et s’approcha d’elle.  

 

- Tu es sure que je dois partir ?, lui demanda-t-il, plongeant son regard dans le sien.  

- Oui, c’est nécessaire. Tu vas en faire tomber des demoiselles., murmura-t-elle, lissant le col de sa chemise.  

- Il n’y en a qu’une qui m’intéresse., répondit-il, soulevant son menton.  

 

Ils se fixèrent du regard un long moment mais furent interrompus quand Mick frappa à la porte. Ils s’en allèrent tous deux, la laissant seule avec leur chère cliente qui commençait sérieusement à leur taper sur les nerfs.  

 

Ryo et Mick écumèrent les bars et cabarets. Le nettoyeur regarda son compère commander un nombre incalculable de verres au fil de la soirée. Lui-même en commanda quelques-uns, des whiskys ou saké selon les conseils de son ami ou même parfois sans, la serveuse amenant des boissons avant même qu’ils n’eurent commandé. Il accueillit sur ses genoux une dizaine de filles qui le flattèrent honteusement, l’aguichant outrancièrement, lui proposant à plusieurs reprises de finir la soirée chez elles. Il déclina toutes les propositions par des tournures plus ou moins judicieuses, masquant son peu d’enthousiasme.  

 

Ce qui le choqua le plus, outre le fait de retrouver son ami dansant en caleçon sur une table basse, fut le nombre de poignées de main ou de regards soutenus avec des personnes appartenant au milieu, comme les lui décrivit Mick. Ces gens semblaient le craindre et le respecter et il ne comprenait pas cette attitude. Cela avait certainement un lien avec la partie de sa vie que Kaori voulait lui laisser une chance de découvrir par lui-même.  

 

Vers quatre heures du matin, il décida de rentrer et entraîna Mick avec lui. Il n’était pas frais mais pas ivre non plus. Il soutenait l’américain qui beuglait à tue-tête dans les rues de Shinjuku des chansons paillardes et le ramena chez lui, Kaori lui ayant montré l’immeuble dans lequel il habitait. Il ne lui resta qu’à trouver le numéro de l’appartement, ce qui ne fut pas bien compliqué avec les boîtes aux lettres. L’ayant laissé tomber sur le lit que lui indiqua Kazue, il regagna son propre appartement.  

 

Il grimpa les escaliers lentement et pénétra dans la salle à manger. Il se sentit légèrement déçu quand il ne trouva pas Kaori endormie dans le divan. Il aurait aimé la trouver là même si c’était égoïste de sa part de vouloir son inquiétude. Après un rapide passage par la cuisine, il monta à l’étage et se dirigea vers sa chambre. Il s’arrêta devant celle de Kaori. Il hésita un moment, la main sur la poignée, puis se dit qu’avec tout le mal qu’elle se donnait, il ne devait pas risquer de la réveiller.  

 

Il se dirigea donc vers sa chambre et se déshabilla. Il se glissa sous les draps et attendit le sommeil. Celui-ci se refusa à lui. Il avait besoin de la voir, ne serait-ce que quelques minutes. Il se leva donc de nouveau, enfila un caleçon et prit la direction de sa chambre. Doucement, il ouvrit la porte, craignant le grincement qui la réveillerait peut-être mais aucun son ne se fit entendre. Il referma doucement puis s’approcha du lit. La nuit était noire et il dut s’habituer à l’obscurité avant de commencer à discerner les contours des meubles.  

 

Il fixa le lit et son coeur manqua un battement : elle n’y était pas. Il se précipita sur l’interrupteur et alluma. La lumière l’éblouit tout d’abord. Quand il fut habitué, il remarqua que son pyjama était toujours sur sa chaise et que son lit n’était même pas défait. Il se demanda où elle pouvait être. Il monta sur le toit, espérant la trouver là en pleine réflexion mais elle n’y était pas. Il redescendit jusqu’au rez de chaussée, fouillant la salle de gym et appuyant en vain sur la poignée de la porte de la salle de tir fermée à clef. Il écouta mais n’entendit rien. Il remonta et fouilla chaque étage en passant sans réellement y croire puis tout l’appartement mais la seule conclusion à laquelle il parvint fut qu’elle n’était nul part.  

 

Il s’assit sur le divan, les mains dans les cheveux, les coudes sur les genoux. Il ne savait pas quoi faire. Soudain, il se souvint qu’ils avaient une cliente et qu’il devait s’assurer qu’elle allait bien même si vraisemblablement elle serait elle aussi aux abonnés absents. Il fut donc surpris de la trouver profondément endormie. Sans un mot, il ressortit de là, n’y comprenant plus rien. Il retourna dans le salon et appela Mick. Kazue décrocha.  

 

- Allô ?, répondit une voix endormie.  

- Désolé de te déranger à cette heure mais il faut que je parle à Mick. C’est urgent., lui dit-il.  

- Il ronfle comme un bon. Je vais essayer de le réveiller et de te l’envoyer., l’informa-t-elle.  

- C’est pour le boulot ?  

- Oui… enfin je pense. Kaori a disparu., lui révéla-t-il.  

 

Il entendit le silence pesant au bout du fil.  

 

- Appelle Umi, Ryo. Mick sera là dans dix minutes., lui assura-t-elle.  

- Ryo, c’est le numéro un sur le téléphone., lui apprit-elle.  

- Merci Kazue., murmura-t-il, touché.  

 

Dix minutes plus tard, les deux hommes et leurs femmes étaient à sa porte.  

 

- Je ne sais pas ce qui s’est passé mais Kaori a disparu., leur dit Ryo.  

- J’ai besoin de votre aide pour la retrouver., leur demanda-t-il.  

- Je pense que le plus logique, c’est de chercher du côté du Lotus Noir. Mais comment ont-ils fait pour rentrer ? Kaori ne serait jamais sortie en laissant la cliente seule., fit Mick.  

- Elle n’a pas eu le temps d’activer le dispositif. Elle a été neutralisée de l’intérieur., décréta Umi.  

 

Tous les regards se levèrent vers la chambre du haut et Ryo se leva, le regard dur. 

 


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