Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: M.K.

Beta-reader(s): Nodino

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 01-05-10

Ultimo aggiornamento: 31-08-10

 

Commenti: 67 reviews

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General

 

Riassunto: Quand une nouvelle cliente apparait et découvre que les apparences sont parfois révélatrices de bien des changements...

 

Disclaimer: Les personnages de "Une mission à vie" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une mission à vie

 

Capitolo 2 :: L'antre de la bête

Pubblicato: 11-05-10 - Ultimo aggiornamento: 11-05-10

Commenti: Coucou! Voici le deuxième chapitre de la fic, j'espère qu'il vous plaira autant que le premier. Merci pour toutes vos reviews, et à bientôt! Bisous

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Les minutes suivantes avaient été atroces. Tous les prétextes avaient été bons pour se coller à elle, la tripoter, tenter de regarder sous sa jupe et lorgner avec de la bave au coin des lèvres sur son décolleté. Sa protection était assurée depuis quelques minutes à peine par cet homme que déjà elle ne le supportait plus et voulait demander aux cafetiers de rappeler Saeko pour pouvoir partir avec elle. Dans son malheur cependant, elle avait bénéficié de la «  protection » du cafetier, qui frappait violemment l'homme à l'imperméable à chaque fois qu'il allait trop loin. Sakura aurait tellement voulu que ce soit lui qui la protège plutôt que ce débile, d'autant qu'avec sa carrure, elle se sentait davantage en sécurité.  

 

«  Bon j'en ai marre de ce café de fous où l'on maltraite les clients. On rentre ! Salut les filles ! »  

 

Immédiatement, il s'était saisi de la valise que Sakura avait posée à côté de la table et sans plus attendre s'était dirigé vers la sortie, sans un mot ni un geste pour le géant qui était retourné à son activité favorite, essuyer des assiettes.  

 

La nouvelle cliente aurait voulu répondre pour protester. Non, non, non, elle ne voulait surtout pas se retrouver seule avec lui ! Jusqu'à présent, elle avait été protégée des assauts de l'obsédé par le Lieutenant et par le cafetier, mais à présent, qui la protégerait ? Mais rien, aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche. Non, non, non, je ne veux pas, je ne peux pas, que va-t-il m'arriver dès que je serai seule avec lui ? Il ne va pas arrêter de me harceler, peut être même ira-t-il jusqu'à me...  

 

Pourtant, elle s'était levée et, comme un automate, avait marché en trainant des pieds jusqu'à la sortie. Mais son regard était définitivement posé sur Falcon, qui n'en finissait pas d'essuyer la même assiette, et dans son regard on pouvait lire une supplique : «  Au secours, ne me laissez pas seule avec lui, venez me sauver ! ».  

 

Ce fut une réplique de Miki qui l'avait achevée:  

 

«  Ryo, reste sérieux avec ta nouvelle cliente, hein ? Bon allez, bonne fin de journée vous deux. »  

 

Un sourire radieux était affiché sur le visage de la cafetière, alors que Sakura pensait que tout le monde se contrefichait de son sort et l'abandonnait aux mains de ce malade mental.  

 

Une fois dehors, Ryo lui avait précisé qu'il était à pied mais que son appartement ne se trouvait pas loin. Et il avait continué de marcher, sa valise à la main, et, au grand soulagement de la jeune femme, il avait eu un comportement normal tout le temps du trajet.  

 

C'est ainsi qu'elle s'était retrouvée, quelques minutes plus tard, devant la porte de son appartement. Mais tant qu'elle n'avait pas franchi le seuil de la porte, il n'était pas encore trop tard. Pas encore trop tard pour fuir. Certes, elle risquait gros à se promener toute seule dans les rues, mais si elle s'enfuyait d'ici, ce serait pour courir jusqu'au poste de police le plus proche. Puis finalement, à passer quelques minutes seule dans les rues livrée à elle-même, elle serait sûrement moins en danger qu'à passer quelques secondes seules avec lui.  

 

Pourtant, et malgré le dégoût et la frayeur que l'homme lui inspirait, elle ne bougeait pas. Elle avait conscience qu'en fait son comportement était puéril. Elle se comportait comme une gamine, elle, qui avait fait la forte depuis plusieurs mois, qui avait, malgré tous les dangers, tenu tête à la pègre en acceptant de témoigner contre cet assassin et qui en avait payé le prix fort, sans que cela ne la fasse changer d'avis, malgré de grosses périodes de doutes.  

 

Non, il fallait faire face, même si cet homme était un porc. Elle prit une profonde inspiration, c'était la dernière ligne droite. Après tout il ne s'agissait que d'un mois, et qu'était un mois passé avec lui face à tous ces mois passés dans la peur de mourir et dans la souffrance d'avoir vu sa famille disparaitre... Après tout, elle ne pouvait pas vivre pire que ce qu'elle avait déjà vécu....  

 

La première chose qui la frappa lorsque la porte s'ouvrit enfin fut une odeur des plus désagréables qui émanait de l'appartement. Qu'est-ce que c'était que ça encore ?  

Arf... Après tout, elle pouvait assez facilement imaginer ce à quoi devait ressembler l'appartement d'un homme tel que lui. Sûr qu'il ne devait pas passer ses matinées à faire le ménage et que ce devait être une vraie porcherie. Oui, elle les imaginait bien, les canettes de bière et les boîtes de pizza qui joncheraient le sol au point qu'on ne distinguerait plus la couleur de la moquette. Et effectivement, quand elle se décida enfin à franchir la porte d'entrée, elle constata qu'elle n'était pas loin de la vérité. Les quelques plantes vertes qui étaient placées de-ci de-là étaient déjà mortes ou sur le point de mourir, le sol et les meubles étaient recouverts de poussière et, quand elle parvint au salon, celui-ci était exactement comme elle se l'imaginait, des bouteilles de whisky, des magazines porno et des cendriers pleins à ras-bord en plus.  

 

« Vous voulez boire quelque chose ? s'enquit-t-il, pendant qu'il posait la valise et se versait un verre de whisky.  

_ Non, merci, sans façon » répondit-elle d'un air dégoûté qu'elle avait grand mal à masquer, devant le manque d'hygiène évident de l'endroit où elle allait passer le prochain mois de sa vie et devant le spectacle affligeant de jeunes filles dans des positions des plus équivoques qui gisait à ses pieds. De la pointe de sa chaussure, elle referma un des magazines.  

 

«  Excusez-moi, mais j'aimerais me rafraichir et me changer. Pourriez-vous me montrer la salle de bain et la chambre s'il vous plait ? »  

 

Du revers de la main, Ryo fit de la place sur la table basse du salon pour poser son verre qui n'était pas encore tout à fait vide et, ce faisant, fit tomber une boîte de pizza sur le sol. Une de plus qui servirait de moquette pensa la jeune femme. Il prit de nouveau la valise et s'engagea dans un couloir, avant de s'arrêter quelques mètres plus loin. Il lui indiqua que c'était là la salle de bain et, sans prendre la peine d'ouvrir la porte pour la lui présenter, continua tout droit et monta les escaliers. Enfin, franchissant une porte, il posa de nouveau la valise à terre puis, tout sourire, se tourna vers elle.  

 

«  La chambre de Madame ! Voilà, faites comme chez vous. Enfin, je suis désolé, je n'ai pas de place dans les placards pour que vous puissiez y mettre vos affaires, mais si cela vous gêne vraiment, j'essaierai de vous en faire. Et ce soir, euh.... une pizza, ça vous va ? Ah ouais, il va falloir que je change les draps aussi, c'est mieux non ? »  

 

Sur cette dernière phrase, il se mit à rire bêtement. De toute évidence, il n'avait pas l'habitude de recevoir des gens chez lui. D'ailleurs à en juger la saleté du salon, il devait avoir peu ou pas de visite chez lui. Sakura lui assura qu'une pizza lui conviendrait, tout en espérant que ce ne serait pas pizza matin midi et soir pendant un mois entier. Elle lui précisa aussi qu'elle allait se charger elle-même de changer les draps. Il lui en sortit une paire propre du placard après l'avoir remerciée de lui épargner la corvée, avant de la laisser seule dans la pièce.  

 

Avant même d'ouvrir sa valise pour y prendre ses affaires de toilettes, elle prit le temps de jauger la salle du regard. Cet endroit était aussi dégoûtant que le salon. Certes il n'y avait pas de boîtes de pizza vides, mais tous les autres éléments s'y trouvaient. De plus, outre les magazines de charme, des DVD de films porno trainaient également devant la télé, et pour parachever le tout, des posters géants de femmes dénudées couvraient les murs. Cette pièce ne ressemblait en rien à une chambre d'amis. Et au cas où elle aurait eu un doute, le lit défait avec ses draps en boule venait confirmer sa première impression. Quelqu'un dormait dans la chambre, et il n'était pas difficile de savoir qui.  

 

Un léger frisson la traversa alors. Elle n'allait pas dormir dans sa chambre ! Depuis qu'ils avaient quitté le café, il avait eu un comportement des plus normaux avec elle, ce qui l'avait surprise d'ailleurs tant elle s'attendait au contraire, mais finalement elle pensait avoir vu clair dans son jeu : il espérait la faire dormir dans son lit pour pouvoir mieux abuser d'elle !! L'ordure !!  

 

Avant de redescendre, elle s'arrêta au niveau de la porte sur laquelle était affiché en toutes lettres «  Chambre de Ryo », puis elle marcha d'un pas décidé vers le salon où elle le trouva, avachi sur le canapé, un nouveau verre de whisky dans la main, une cigarette à moitié consumée dans l'autre, l'air pensif.  

 

D'une voix vive qui claqua dans l'air, elle le rappela sur terre.  

 

«  Dites moi M. Saeba, si je dors dans votre chambre, où allez-vous dormir ?  

_ Eh bien, il me semble que puisque c'est ma chambre, je vais également dormir là.  

_ Je vous demande pardon ?  

_ Il y a un problème ?  

_ Je refuse de dormir dans la même chambre que vous. Je … je vais dormir sur ce canapé !  

_ Hahaha, ne soyez pas ridicule, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, il y a un canapé dans ma chambre aussi, et c'est là que j'ai l'intention de dormir. Je n'ai jamais forcé une femme à partager mon lit vous savez... »  

 

Il eut un léger sourire en coin.  

 

«  Enfin, on peut dormir ensemble dans le lit si vous insistez.... Ahem, plus sérieusement, je ne peux pas dormir confortablement installé dans mon lit si je sais qu'une femme est en train de se ruiner le dos sur un canapé. Et pour finir, vous me voyez sincèrement désolé de cette promiscuité, mais il n'y a qu'une seule chambre ici, et je ne dormirai pas dans le salon. La pièce est trop grande, on a vite fait d'attraper froid en dormant ici...  

_ Et vous croyez que je vais vous laisser dormir à quelques mètres de moi sans rien dire.  

_ Puisque je vous répète que vous n'avez rien à craindre de moi.  

_ J'ai pas confiance !  

_ Et c'est bien dommage de confier sa vie à quelqu'un en qui on n'a pas confiance.... »  

 

Décontenancée, elle ne sut quoi répondre à ça. Elle se retourna, marmonnant qu'il n'avait pas intérêt à l'approcher cette nuit, et remonta dans la chambre pour chercher ses affaires de toilette. Une fois arrivée dans la salle de bain, elle ne put s'empêcher de grimacer.  

 

A première vue, rien de très différent entre la décoration de cette pièce et celle du reste de l'appartement : les meubles étaient recouverts de poussière et divers objets recouvraient le sol. Ce qui interloqua la jeune femme fut la nature de ce qu'elle voyait : des vêtements, des sous-vêtements – la grande classe d'apprendre à connaître son garde du corps aussi intimement, pensa-t-elle – et surtout d'autres magazines du même acabit que ceux du salon et de la chambre. Que faisait ce genre de magazine dans la pièce d'eau ? Serait-il possible que …? Sakura regarda d'un air suspect les toilettes, il faudrait à tout prix les nettoyer avant de les utiliser. Dieu seul savait ce qu'il faisait à cet endroit là mis à part ses besoins naturels.  

 

Courage, courage se dit-elle, une bonne douche et ça ira mieux. Elle commença à soulever son haut quand elle s'arrêta,une mauvaise impression en tête : et si ce pervers essayait de la mater pendant qu'elle se déshabillait. Oh mais oui, c'est pour ça qu'il avait l'air si tranquille depuis qu'ils étaient rentrés, il attendait le moment propice, le saligaud ! Sakura voulut s'assurer que la porte était bien fermée mais elle s'aperçut que la serrure tournait dans le vide. Quelqu'un l'avait visiblement cassée. Elle resta de longues minutes perplexe devant ce panneau de bois aussi utile qu'un rideau, avant de mettre en application la première et la seule idée qui lui vint en tête à ce moment-là : bloquer la porte avec un meuble. De toutes ses forces, elle tira et poussa une énorme armoire tout en faisant attention à ne pas la renverser et elle dégagea du pied tous les objets encombrants qui se trouvaient sur le sol. Quand, enfin, le meuble fut calé contre la porte, elle ne put s'empêcher de souffler de soulagement. Elle se tourna pour enfin déshabiller quand soudain...  

 

Un trou. Pas un petit trou d'aiguille ou de punaise, pas même un trou laissé par un clou ou une vis. Non, plutôt un orifice qui faisait facilement plusieurs centimètres de diamètre. Sakura se pencha légèrement pour mieux analyser sa découverte. Il traversait le mur de part en part, on pouvait voir le couloir au travers. Il était de forme parfaitement circulaire, ce qui mena la cliente à la conclusion qu'il avait été percé exprès. Mais pour quoi faire ? Elle ne voulut pas se rendre compte immédiatement de l'évidence qui pourtant s'imposait à son esprit : une personne qui se trouverait dans le couloir et qui regarderait par ce trou, alors que l'armoire ne se trouvait pas devant, aurait une vue imprenable sur la baignoire et, surtout, sur la personne qui se trouverait dedans. Quel porc!!!!!!  

 

Tout était à recommencer alors : Sakura déplaça de nouveau l'armoire de façon à boucher de nouveau le trou. Sauf qu'à présent, il n'y avait plus rien pour empêcher cette satanée porte de s'ouvrir. Cette salle de bain était l'antichambre de l'enfer ! Pourtant, il fallait qu'elle trouve une solution : tous les jours elle serait amenée à utiliser cette pièce, donc autant trouver dès maintenant une solution durable et efficace. Seulement, rien ne lui venait à l'esprit. Elle entreprit alors de bloquer la porte avec tous les vêtements qui jonchaient le sol. Du pied – parce qu'elle n'osait vraiment pas les toucher avec les mains – elle fit un tas devant l'entrée de la pièce et, de la pointe de sa chaussure, essaya d'en caler certains sous le morceau de bois. Même si ça ne bloquait pas la porte, ça aurait au moins le mérite de la freiner, et si jamais il essayait de rentrer dans la salle de bain pendant sa douche, elle aurait le temps d'attraper une serviette et de se couvrir. Il fallait également qu'elle songe à prendre un objet solide avec elle pour se défendre au cas où.  

 

Satisfaite du résultat, elle se déshabilla enfin mais doutait de l'endroit où elle pourrait poser ses vêtements, même s'ils étaient bons à mettre au sale. Une fois complètement nue, elle s'avança vers la baignoire... pour constater qu'elle n'avait pas été nettoyée depuis aussi longtemps que le reste de l'appartement et qu'elle risquait sa santé à mettre les pieds dedans. Elle se rhabilla donc rapidement, furieuse. Elle posa ses affaires de toilette sur un coin qui ne lui semblait pas trop sale et déboula une nouvelle fois dans le salon.  

 

«  Je ne peux pas me laver dans un endroit comme ça, c'est trop sale !! Vous avez vu l'état de la baignoire ?  

_ Ben quoi, je me lave dedans presque tous les jours. »  

 

Instinctivement, elle mit sa main devant la bouche pour essayer de réprimer un haut-le-cœur. Imaginer se laver dans un endroit aussi écœurant lui donnait déjà la nausée, mais le « presque tous les jours » avait simplement manqué de la tuer. Enfin, à bien y réfléchir, quand on se soucie aussi peu de l'état de son chez-soi, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'on ne se soucie guère plus de son hygiène corporelle.  

 

«  M. Saeba, je ne peux vraiment pas me laver là-dedans et je vais d'abord nettoyer la salle de bain avant de me laver. Indiquez-moi simplement où vous rangez vos produits ménagers. »  

 

En supposant qu'il en ait, pensa-t-elle.  

 

«  Pffffff ! Dans le placard sous l'évier de la cuisine, je crois... » soupira-t-il  

 

Elle préféra ne pas relever le « je crois ». Finalement cet homme était vraiment bizarre. Néanmoins, elle trouva son bonheur à l'endroit indiqué et, au moment de repasser devant le salon, elle s'arrêta et rajouta :  

 

«  Désolée de vous déranger une nouvelle fois, mais en fait... il n'y a pas que la saleté dans la salle de bain qui me dérange, l'état de la chambre aussi ! Alors je sais que j'ai dit que je m'occupais de changer les draps, mais si vous pouviez vous occuper de virer les bouteilles de whisky, canettes, cendriers, et de ranger le reste de vos « affaires »... ce serait fort aimable de votre part ! Puis demain, je passerai un coup de chiffon et un coup d'aspirateur.... »  

 

Elle se mit à rougir quand elle prit conscience de ce qu'elle venait de dire et du ton qu'elle venait d'employer. Cela ne faisait même pas une heure qu'elle était chez lui, oui, chez lui, pas chez elle, et elle critiquait déjà l'état de son appartement et, en plus, elle lui donnait des ordres !! Oh non, il fallait qu'elle arrête ou sinon elle allait se faire virer de chez lui avant le petit matin ! Pourtant, en guise de toute réponse le nettoyeur se leva en soupirant et alla chercher un sac poubelle, avant de se trainer vers la chambre.  

 

Une fois confortablement installée dans son bain, Sakura se remit à penser à tous les évènements de la journée. Tout à coup, quelque chose fit « tilt » dans sa tête...  

 

Oui, elle avait bien entendu le lieutenant Nogami dire à M. Saeba qu'il se laissait aller depuis quelques temps, supposant par là même qu'il ne se sentait pas bien. Elle se souvint également que l'homme avait répondu par la négative. Mais de toute évidence, et alors qu'elle ne le connaissait que depuis quelques heures à peine, il y avait bien quelque chose qui clochait chez ce type. Ce qui expliquait l'état de son appartement, alors qu'avant l'endroit devait être agréable à vivre, pour preuve la présence des plantes vertes – petit détail qui prouve que l'on tient à son intérieur, on ne s'embarrasse pas de plantes quand on s'en fiche.  

 

Oui, à bien y réfléchir, il y avait quelque chose qui n'allait pas, comme si une cassure s'était produite, un événement qui avait chamboulé la vie de cet homme et en avait fait ce qu'il était maintenant. Ce sentiment, elle ne le connaissait que trop bien, elle l'avait vécu ces derniers mois. Même si la peur de savoir si elle allait survivre lui tenaillait le ventre, il lui arrivait parfois de se demander à quoi sa vie ressemblerait une fois le procès fini. Elle avait perdu tous les gens qu'elle aimait, sa vie était chamboulée depuis plusieurs mois et elle prendrait encore une autre tournure après le procès... Cette ressemblance qu'elle semblait entrapercevoir l'intriguait. 

 


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