Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: M.K.

Beta-reader(s): Nodino

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 01-05-10

Ultimo aggiornamento: 31-08-10

 

Commenti: 67 reviews

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General

 

Riassunto: Quand une nouvelle cliente apparait et découvre que les apparences sont parfois révélatrices de bien des changements...

 

Disclaimer: Les personnages de "Une mission à vie" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyon ...

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   Fanfiction :: Une mission à vie

 

Capitolo 9 :: Le début de la fin

Pubblicato: 21-07-10 - Ultimo aggiornamento: 21-07-10

Commenti: Coucou! Me revoilou avec un nouveau chapitre ^^. Merci pour vos reviews, rares mais qui me font très plaisir. Prochaine maje le 1er août, en attendant, bonne lecture, et bisous!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Sakura rêvassait à la fenêtre. Ces dernières journées avaient été agréables, et cela avait eu l'effet d'adoucir sa peine. Il fallait dire que, ces derniers jours, l'ambiance était assez sereine, le propriétaire des lieux étant d'excellente humeur et ce depuis la soirée au restaurant en fait. Il n'était pas beaucoup plus causant, mais il avait meilleure mine et il était malgré tout un peu plus sociable.  

 

De plus, le temps filait et ils n'étaient plus qu'à quelques jours du procès. Bientôt, tout ceci serait terminé et loin derrière elle. En réalité, pas tout à fait, elle savait qu'elle aurait beau faire, elle vivrait toujours avec les fantômes de sa famille autour d'elle. Même si ça la rendait triste, on pouvait dire que c'était aussi en quelque sorte une force, savoir les êtres chers tout autour d'elle en train de la soutenir dans les moments difficiles. Il valait mieux des souvenirs de gens qu'on aime et qui nous ont aimé en retour que la présence de gens indifférents à notre sort.  

 

Elle resta ainsi de longues minutes avant de se rendre compte de l'heure avancée. Il était bientôt l'heure de manger et elle n'avait encore rien commencé à préparer, laissant son hôte seul dans la cuisine. Elle pensait le trouver en train de ronchonner que ce n'était pas à lui de faire la bouffe tout seul. Ce n'était pas à elle non plus de le faire par ailleurs, mais elle avait pris l'habitude de l'aider à cuisiner, même s'il se débrouillait tout seul pour le petit-déjeuner qui était tellement bon qu'elle était sûre qu'il était parfaitement capable de se débrouiller par lui-même pour les autres repas. Mais elle l'aidait quand même, comme elle continuait à faire le ménage quotidiennement. Cela l'occupait et lui donnait l'occasion de remercier à sa manière son garde du corps pour ce qu'il faisait pour elle.  

 

Elle dévala alors les escaliers, prête à se rendre immédiatement à la cuisine, quand elle se rendit compte de quelque chose d'assez inhabituel. Pour tout dire ce n'était pas « inhabituel » qui convenait le mieux à ce genre de situation, car c'était bel et bien la première fois depuis qu'elle vivait ici qu'elle voyait une telle chose se produire.  

 

Elle était ouverte. La pièce mystère.  

 

Elle savait que la curiosité était un très vilain défaut, elle savait qu'il valait mieux faire semblant de ne pas le voir et aller vers la cuisine comme elle le faisait tous les jours, mais son envie maladive de savoir prit le dessus. Presque malgré elle, elle s'avança dans la direction opposée à celle qu'elle aurait dû suivre. Alors qu'elle s'approchait doucement, comme on s'approche d'un danger, elle sentit une odeur familière lui titiller les narines. Elle connaissait cette odeur, mais il lui fallut plusieurs secondes avant de pouvoir se souvenir à quoi, ou plutôt à qui cela la faisait penser. C'était le parfum de Kaori. Pourtant, il n'y avait aucun bruit qui provenait d'ici ou d'ailleurs, rien qui ne laisserait penser qu'une invitée se trouvait là. Elle obtint la réponse à cette énigme à l'instant où elle atteignit le seuil de la pièce. Les yeux écarquillés, elle regarda tout ce qui se trouvait en face d'elle comme si elle voulait garder en souvenir ce qu'elle voyait. Pourtant, il n'y avait rien d'extraordinaire : c'était une simple chambre.  

 

Une chambre d'où émanait le parfum de Kaori... donc vraisemblablement l'ancienne chambre de celle-ci. Les meubles étaient sobres et fonctionnels, tout comme la décoration. Sur le lit, Ryo était assis, les yeux rivés par terre. Malgré la pose de l'homme, il n'était pas triste. Ce qui émanait de lui était au contraire de la tendresse. Son regard était aussi doux que s'il regardait la femme qu'il aimait.  

 

Sakura aurait voulu entrer dans la chambre et faire comme elle faisait d'habitude, c'est à dire poser plein de questions. Mais au moment où elle voulut s'avancer, il y eut comme une sorte de sirène rouge qui se déclencha dans sa tête. Alerte, alerte !!! Ne fais pas ça ma vieille, il va encore t'envoyer bouler, et ça va le rendre de mauvaise humeur jusqu'à la fin du procès. Alors, tout aussi discrètement qu'elle était arrivée jusqu'ici, elle fit demi-tour.  

 

Il n'avait pas daigné mettre les pieds dans la cuisine. Elle avait dû se taper tout le boulot toute seule, elle essayait de se consoler en se disant que c'était certainement pour la bonne cause. Elle ne comprenait pas tous les tenants et les aboutissants de cette histoire, mais elle pouvait distinguer quelque chose de très positif là-dedans. Toutefois, elle avait faim et même si c'était malpoli, il fallait qu'elle le tire de sa rêverie. Elle se mit à crier un retentissant «  A table » auquel il répondit en apparaissant de son air nonchalant. «  Bien joué, pensa-t-elle, mais je vous ai vu ! A quoi pensiez-vous, M. Saeba, pour avoir cet air si doux sur votre visage ? » La question devait rester à jamais une pensée, hélas.  

 

Plus tard dans l'après-midi, quelqu'un sonna à la porte. Elle sut immédiatement de qui il s'agissait quand elle entendit une voix masculine dire bonjour au « Lieutenant de son cœur ». Elle fut soudainement prise de frisson, la seule et unique visite qu'ils avaient eue du Lieutenant Nogami avait été synonyme de mauvaise nouvelle. Que venait-elle encore leur annoncer ? Elle sentait qu'elle ne survivrait pas davantage si elle leur annonçait que le procès était une nouvelle fois reporté.  

 

D'un pas chaloupé, la jeune officier de police entra dans la salon, suivie de très très près par un homme aux allures d'un loup affamé si on en jugeait par le filet de bave qui dégoulinait de sa bouche et les yeux exorbités avec lesquels il la regardait. Sakura soupira devant ce spectacle affligeant. Il pouvait être charmant, mais dès que le Lieutenant Nogami était là, il faisait l'idiot, c'était plus fort que lui.  

 

Il tenta bien de poser ses mains là où il ne fallait pas, mais fut rapidement dissuadé par la chaussure droite, ou plus exactement le talon de la chaussure droite de Saeko qui atterrit quasi-immédiatement sur son nez et par les couteaux bien aiguisés qu'elle sortit d'un air menaçant. Penaud, il s'installa à ses côtés, espérant comme sa cliente que sa venue n'était pas annonciatrice d'une mauvaise nouvelle.  

 

«  Je viens voir comment vous allez Sakura » dit-elle, pour introduire ainsi le sujet de sa visite autant que pour briser le silence qui s'était d'un coup fait un peu pesant.  

 

Du regard, la secrétaire essayait de sonder l'esprit de son interlocutrice. Bien sûr, elle ne pouvait croire qu'elle se soit déplacée uniquement dans le but d'avoir de ses nouvelles, elle ne pouvait s'imaginer que c'était son genre de prendre le thé en parlant de la pluie et du beau temps. Méfiante quant à la tournure que pourrait bien prendre cette conversation, elle répondit d'un ton un peu sec qu'elle allait très bien.  

 

C'est à ce moment que Ryo distingua un sourire sur le visage du policier, presque imperceptible, mais ceci ne pouvait pas échapper à son œil de lynx. Il en déduisit alors que, cette fois-ci, il n'y aurait certainement pas de report. L'affaire touchait à sa fin, mais il y avait un dernier détail à régler avant le procès. Le professionnel reprit le dessus sur l'obsédé, il se doutait de ce que Saeko avait derrière la tête en venant ici et était toute ouïe pour pouvoir analyser ce qu'elle leur dirait et éventuellement émettre un avis.  

 

«  Bien, bien... Eh bien maintenant, parlons de choses sérieuses. Sakura, comme vous le savez le procès débute dans trois jours. Mais comme vous pouvez vous en douter, ce n'est pas pour autant que vous êtes hors de danger. Et, en réalité, c'est maintenant que vous risquez le plus gros. Comprenez-moi bien, puisque vous êtes notre témoin-clé, ils savent que vous allez être au procès. Ils savent donc exactement où vous trouver et quand. C'est de cela que je suis venue vous parler. D'un plan pour assurer votre sécurité dans la dernière ligne droite.  

_ Oh, mais Saeko, arrête, tu vas faire peur à ma cliente... Je sais pertinemment tout ce que tu viens de dire, ce n'est pas ma première affaire de protection de témoin je te signale... Je suis garde du corps, je n'ai jamais perdu un client et je n'ai pas l'intention de commencer aujourd'hui, alors pourquoi tout ce bla-bla ?  

_ Il serait peut-être mieux que Sakura soit de nouveau placée sous protection policière...  

_ Tu plaisantes j'espère ! J'ai toujours assuré la protection de mes clients jusqu'au dernier jour, même quand je travaillais pour toi, c'est quoi ce plan que tu me fais ?  

_ Te fâches pas...  

_ Surtout que tu m'as bien refourgué l'affaire parce que la police n'était pas capable d'assurer sa protection...  

_ Je n'ai jamais dit ça... Je ne fais que suivre les ordres du préfet, il veut s'occuper personnellement de l'affaire...  

_ Ah ouais je vois le genre...  

_ Je …, je dois donc faire mes valises de suite alors ?  

_ Non, attendons le jour du procès. Enfin plus précisément, le jour de votre témoignage, vous ne témoignerez que le deuxième jour. Nous allons convenir d'un point de rendez-vous avec Ryo pour que vous puissiez de nouveau être sous protection policière. C'est nous qui vous emmènerons au tribunal …  

_ Ah d'accord. »  

 

Ryo jeta un regard de glace sur la policière. Il n'appréciait pas vraiment d'être remercié de la sorte et, surtout, il était inquiet pour Sakura. Ces idiots mettaient sa vie en danger pour une histoire d'ego ou d'ambition politique. Il savait que les gars en face n'étaient pas des enfants de chœur, et même si la police était compétente en général, le serait-elle devant des personnes de ce calibre ? Il en doutait fortement.  

 

Mais ce n'était pas parce que son amie le mettait sur la touche qu'il avait dit son dernier mot. Il avait une petite idée derrière la tête sur la suite du déroulement de l'affaire.  

 

Saeko l'observa du coin de l'œil. Elle le connaissait suffisamment pour savoir que son ego ne supporterait pas que les choses se passent de cette manière, et l'air mauvais qu'il arborait en ce moment même ne faisait que la conforter dans cette idée.  

 

«  Par contre, ce serait une bonne idée de vous déguiser, pour que les gens à votre poursuite ne puissent vous reconnaître de suite quand vous arriverez au tribunal. Pensez à quelque chose d'assez facile à enlever, vous n'aurez que quelques minutes pour reprendre une apparence normale. »  

 

Elle écoutait tout ce que le Lieutenant Nogami lui disait, le cœur battant, et tremblant un petit peu aussi. Alors qu'elle ne pensait que rarement ces derniers jours au contrat qui avait été passé sur sa tête, tout ceci lui rappelait un peu trop violemment la gravité de la situation. C'était pourtant la raison même de sa présence ici, la raison pour laquelle elle avait enduré de rester enfermée. Elle se souvint alors de tous les évènements marquants de ces derniers mois et se sentit tout d'un coup mal à l'aise. Finalement, elle n'avait peut être pas envie de revenir sous protection policière. Le dernier attentat avait été mortel et elle se sentait davantage en sécurité avec M. Saeba. Depuis qu'elle était avec lui, il n'y avait plus eu de problèmes, elle avait même réussi à sortir en toute tranquillité, ou presque.  

 

Elle voulut dire tout ceci à l'autre femme, mais quelque part, elle sentait qu'elle n'avait pas voix au chapitre. On décidait pour elle, comme tout le monde le faisait depuis le début de cette histoire. Cependant, il n'était pas question de se laisser faire gentiment sans rien dire. Même si ce qu'elle allait tenter devait rester vain, elle voulait quand même essayer :  

 

«  Mais suis-je vraiment obligée de revenir sous protection policière pour les dernières minutes avant le procès ? Je veux dire, ça ne change pas grand chose, c'est quand même M. Saeba qui a fait la plus grosse partie du boulot ces derniers mois, et depuis le dernier attentat, je lui dois la vie plus qu'à la police. Je ne suis pas en train de critiquer votre travail, mais je me sens davantage en confiance avec lui, vous comprenez ?  

_ Je comprends, mais ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, je sais que Ryo vous protège depuis deux mois et qu'aucun incident n'est à déplorer, mais n'oubliez pas que la police vous a également protégée pendant un laps de temps beaucoup plus long et que vous vous en êtes toujours sortie indemne...  

_ Ce que vous dites n'est pas cohérent Lieutenant... si j'étais en sécurité avec la police, pourquoi m'avoir confiée à M. Saeba alors ?  

_ C'était le mieux à faire à ce moment-là »  

 

Elle n'eut pas le courage de répondre à cela. La décision avait été prise, unilatéralement, et elle devait s'y soumettre.  

 

Saeko continua ses recommandations d'usage, sous l'œil désapprobateur du nettoyeur. Elle ne lui dit rien, car même si elle savait qu'il mijotait quelque chose, elle ne voulait pas s'interposer. Bien au contraire, quelque part, ça arrangeait bien ses petites affaires. Quand elle partit, un long silence régna dans le salon. Sakura, encore apeurée par toutes les choses qui lui revenaient en plein visage, essayait de retrouver son sang-froid et Ryo, égal à lui-même, était plongé dans son verre de whisky, l'air pensif.  

 

Une fois celui-ci vidé, il le posa bruyamment sur la table de salon, avant de s'emparer de son briquet et de son paquet de cigarettes. La suite logique des évènements aurait voulu qu'il se lève pour aller fumer à la fenêtre, dans sa chambre ou sur le toit, mais debout devant la jeune femme, il resta immobile quelques secondes avant de déclarer :  

 

«  Ne vous inquiétez pas, quand j'accepte une mission, je l'accomplis jusqu'au bout. »  

 

Puis il se dirigea vers l'escalier, laissant une Sakura en pleine interrogation sur son canapé. Qu'allait-il faire, qu'allait-il se passer ?  

 

Quatre jours plus tard, Sakura était debout devant le miroir de la salle de bain, jaugeant du regard le déguisement qu'elle allait porter jusqu'au tribunal. Elle était tellement stressée qu'elle en avait mal au ventre et avait une mine épouvantable. Cela la rendait irritable, et rien ne trouvait grâce à ses yeux. Alors, quand elle se vit dans le reflet, elle eut envie de hurler, c'était trop ridicule d'avoir enfilé des vêtements trop larges pour elle et d'avoir attaché et remonté ses cheveux de façon à pouvoir passer pour un homme. En réalité, cela se voyait à des kilomètres à la ronde que c'était une femme, et les tueurs qui étaient à ses trousses ne seraient pas dupes. Elle jouait gros, ils allaient bientôt devoir partir et elle ne se sentait pas prête.  

 

Ryo frappa à la porte et dit d'une voix ferme :  

 

«  Sakura, vous vous planquez ou quoi ? Sortez de là-dedans que je voie votre déguisement et qu'on puisse se préparer à partir, l'heure tourne. »  

 

Elle posa une main mal assurée sur la poignée de la porte. Il ne restait pas beaucoup de temps avant de partir, et quand il allait voir son déguisement il allait se mettre à hurler que c'était n'importe quoi, elle en était sûre. Toutefois, elle se décida à la tourner et permettre ainsi à l'homme qui l'attendait derrière la porte de la découvrir.  

 

Il la regarda attentivement, avant de déclarer qu'elle était parfaite ainsi, au grand étonnement du témoin qui se mit à se demander si par hasard il ne se moquait pas d'elle. Peut être même que si elle était restée telle quel il n'y aurait vu que du feu. Non, il ne pouvait pas l'avoir vraiment regardée pour dire une chose pareille.  

 

Il prit sa valise et lui fit signe de le suivre. C'était parti. Elle aurait voulu protester, dire que son déguisement ne tenait pas la route trente secondes, mais elle ne trouva pas le courage de le faire. Elle le suivit docilement jusqu'à la voiture rouge.  

 

Le voyage, comme c'était très souvent le cas avec le nettoyeur, se passa dans un grand silence. La tension était assez palpable, et la peur tenaillait l'estomac de la femme. Quant à Ryo, il avait l'air d'être d'une humeur exécrable. Si elle avait été dans son état normal, elle n'aurait pas manqué de le remarquer et de spéculer en elle-même pour en trouver la raison, mais elle ne vit rien et ne put donc s'adonner à son activité favorite.  

 

Le temps lui sembla incroyablement long, pire que quand elle restait des journées entières à ne rien faire dans le salon de City Hunter, et rien ne vint la détourner des pensées glauques qui assaillaient son esprit. Elle tenta de regarder le paysage pour essayer de se remplir d'autre chose, pour essayer de voir où il l'emmenait, mais cela ne fonctionna pas, elle était tout le temps rongée par le même problème et elle ne connaissait pas suffisamment la ville pour pouvoir deviner le parcours.  

 

Ils arrivèrent enfin dans une sorte de terrain de jeux, et le transfert se passa sans histoire. Elle sortit silencieusement de la voiture de Ryo pendant que celui-ci allait chercher sa valise dans le coffre, elle marcha tout aussi silencieusement en direction de Saeko, suivie de près par son ancien garde du corps qui se contenta de déposer la valise aux pieds de la fonctionnaire. Il s'en retourna sans un mot, monta dans sa voiture et s'éloigna, pendant que les deux femmes se dirigeaient à présent vers un véhicule de police. Elle monta dedans et, toujours sans qu'un seul mot ne soit échangé, la voiture démarra, probablement en direction du tribunal. A part elle, ne se trouvaient que des policiers à l'intérieur du véhicule. Le chauffeur et le Lieutenant Nogami étaient installés devant et deux policiers derrière, chacun sur un côté, ce qui faisait qu'elle se retrouvait au milieu. Les vitres étaient teintées, sans doute pour que personne ne puisse les voir de l'extérieur, tout comme elle-même n'avait pu distinguer qui était à l'intérieur de la voiture quand elle s'en était approchée.  

 

Ce n'est pas parce qu'ils étaient plus nombreux dans cette voiture comparé aux deux personnes assises dans l'Austin que l'atmosphère était plus détendue ou moins silencieuse. Personne ne parlait, la tension était palpable. Le chauffeur se concentrait sur son trajet, quant aux policiers, ils jetaient des coups d'œil discrets aux alentours, au cas où la voiture serait prise pour cible. Mais ce ne fut pas le cas.  

 

Enfin, au terme de ce long voyage, long non pas de par sa durée mais de par l'impression d'écrasement qu'il donnait à Sakura, ils arrivèrent enfin au tribunal. Toujours affublée de son déguisement masculin, elle avançait, sous le regard professionnel de nombreux officiers de police. Il lui fallait d'abord passer dans une petite salle attenante à la salle d'audience, afin de reprendre sa vraie apparence, et ceci en un temps record. Plus tôt elle aurait apporté son témoignage devant les magistrats, plus vite elle serait hors d'atteinte, à moins d'une vengeance post-condamnation... Elle se hâta donc d'ôter tous ces horribles vêtements et de remettre les siens qui étaient largement plus confortables. Une fois prête, elle frappa à la porte pour signifier qu'elle pouvait sortir.  

 

Et alors qu'elle franchissait le seuil de la porte, elle se retrouva à terre. Cela lui rappela de mauvais souvenirs, toutes les fois où elle avait été victime d'un attentat en fait. Mais elle ne fit le rapprochement avec ce qui était en train de lui arriver que quand elle entendit la détonation d'armes à feu. Terrorisée, mais néanmoins prête à affronter le destin les yeux grands ouverts, elle voulut essayer de voir ce qui se passait. Elle ne vit pas le visage de son sauveur, mais reconnut son odeur de tabac et de poudre, ainsi que son vieil imper qui semblait être aussi vieux que son propriétaire.  

 

Bientôt, les coups de feu cessèrent, et Ryo tenta tant bien que mal de se relever. En réalité, comme il l'avait laissé entendre à sa cliente après le passage de Saeko, il ne l'avait jamais perdue de vue. Il avait caché sa voiture après son faux départ et les avait filés après qu'ils aient entamé leur itinéraire. Il était possible que la voiture et la totalité de ses occupants puissent se retrouver en fâcheuse posture. Après tout, ceux qui en voulaient à Sakura n'étaient pas à ça près, ils étaient prêts à tout en réalité.  

 

Quelques minutes plus tard, dans le tribunal bondé de monde, car assurément le procès d'un homme aussi connu et pourri que ce Kazu attirait du monde, il avait assez rapidement perçu une aura néfaste. Mais la densité était telle qu'il avait des difficultés à en discerner l'origine. Alors il était resté là, tout près, aux aguets, prêt à bondir à la moindre alerte.  

 

Il n'avait pas eu à attendre très longtemps. A peine la cible reconnue, le tueur à gages n'avait pas perdu de temps et l'avait visée. C'était sans compter sur les réflexes du nettoyeur qui s'était jeté sur Sakura pour la protéger de son corps, en même temps qu'il tirait pour neutraliser son adversaire.  

 

C'est alors qu'il fut pris d'un malaise soudain. Il le connaissait. D'où, il ne le savait pas, mais il avait déjà croisé cet homme, de ça il était certain, il reconnaissait cette aura. Alors il se mit à le chercher en visuel, scrutant la foule affolée par ce combat assez peu habituel pour de simples civils.  

 

En vérité, ce faisant, il n'était pas complètement concentré sur sa tâche, et comme toutes les erreurs commises dans ce milieu, celle-ci aurait pu s'avérer fatale. Il ressentit assez vite cette douleur si caractéristique, celle qu'il connaissait un peu trop bien pour avoir eu à la subir et à la soigner tant de fois dans sa vie et pourtant à laquelle il lui semblait que jamais il ne se ferait. Il avait été touché, une balle s'était logée dans son épaule. Soit l'autre en face était vraiment super fort, soit il avait été inhabituellement distrait. Malgré tout, il n'avait à priori pas complètement perdu la main. Vue la façon dont les policiers s'affairaient autour d'une certaine zone, il en conclut à raison qu'il avait fait mouche.  

 

Il essaya de se relever afin de libérer Sakura de son emprise, mais la douleur fut telle qu'il perdit connaissance. 

 


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