Capitolo 4 :: Côté filles, côté garçons

Pubblicato: 01-06-10 - Ultimo aggiornamento: 01-06-10

Commenti: Coucou! Me revoilà pour le chap 4! Merci à toutes pour vos gentils coms. Pour celles qui attendent avec impatience que le mystère soit éclairci, qui sait, peut être que j'ai eu pitié de vous et que je vous ai donné un début de réponse... ou pas ^^. Bonne lecture, et à bientôt, bisous!

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Plusieurs jours plus tard, l'ancienne secrétaire commençait à saturer. Elle se faisait l'impression d'un lion en cage. La cohabitation se passait pourtant bien, surtout depuis qu'elle avait compris qu'il lui fallait garder sa langue dans sa poche. Mais de rester dans cet appartement sans rien faire lui pesait. Enfin si, elle faisait le ménage le matin et elle regardait la télé le reste de la journée.  

De temps en temps, ils recevaient la visite de Miki ou de Kasumi qui venaient leur apporter des provisions. Bien qu'elle ne les connaisse pas, Sakura se jetait sur elles quand elles venaient pour faire un brin de causette. C'était pas grand chose, mais au moins ça lui donnait l'impression de se dépayser, même si c'était bête à dire. Voir et parler avec quelqu'un d'autre... Les filles avaient même commencé à lui ramener des livres, des DVD ou des magazines, histoire de varier un peu ses occupations. Elles étaient vraiment très gentilles avec elle.  

Alors quand Kasumi avait annoncé à la jeune femme que, cette après-midi, elles allaient venir avec Miki pour rester avec elle à papoter, cela ne pouvait décidément lui faire plus plaisir. La vérité était que Ryo non plus n'en pouvait plus de rester sagement à l'appartement, surtout que cette stratégie de «  surtout je reste bien planqué pour que l'ennemi ne me trouve pas » ne lui ressemblait guère, et qu'il se disait que s'il arrivait à mettre la main sur les hommes qui voulaient tuer Sakura, peut être alors cela ferait-il des témoins potables supplémentaires pour la procure. Il avait donc demandé à Miki de veiller sur sa cliente le temps qu'il fasse sa petite excursion, et elle avait transformé cela en après-midi entre filles.  

Sakura était assez excitée à l'idée de passer une après-midi avec des filles, comme elle le faisait... avant. Elle poussa malgré elle un soupir de lassitude. Décidément, sa vie était devenue tellement triste depuis tous ces évènements. Elle chassa ses tristes pensées de sa tête lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir.  

Tout se passait pour le mieux, les trois filles étaient réunies et parlaient de tout et de rien, elles avaient ce genre de conversation que les filles ont entre elles, et cela faisait chaud au cœur de Sakura. Cela lui donnait l'impression que Miki et Kasumi étaient ses meilleures amies, alors qu'elle ne les connaissait que depuis quelques jours à peine.  

«  Sinon, j'espère que d'habiter avec Saeba n'est pas trop difficile.  

_ Oh non, pas du tout.  

_ Il ne te harcèle pas de trop ?  

_ Ben euh, pas du tout en fait.  

_Ah... » Les deux serveuses se regardèrent.  

«  C'est … surprenant, hahaha !!  

_ Eh bien, c'est vrai que quand je repense à notre première rencontre, je suis assez agréablement surprise, mais non, finalement, il est tout ce qu'il y a de plus correct avec moi.  

_ Je vois... » La voix de Miki s'éteignit légèrement.  

«  Je ne m'en plains pas, bien au contraire !  

_ Non, bien sûr.  

_ Et puis maintenant que j'ai compris qu'il valait mieux que je garde mes questions pour moi, ça va encore mieux.  

_ Ah ça c'est sûr, Saeba déteste les questions... Que lui as-tu demandé ?  

_ De m'ouvrir la pièce fermée à clé au fond du couloir.  

_ Je vois... » Les deux serveuses se regardèrent de nouveau, l'air décomposé.  

«  Mais dites-moi, je ne peux pas vraiment poser de questions à M. Saeba, sous peine de me faire envoyer balader, mais peut-être que je peux vous les poser à vous, ces questions...  

_ Euh...  

_ C'est quoi cette pièce ? Et pourquoi est-elle fermée à clé ?  

_ … »  

Aucune des deux n'osait répondre. Pas qu'elles ignoraient la réponse, bien au contraire. Mais si Ryo refusait ce genre de questions, c'est qu'il y avait une raison : il n'était pas encore prêt. Ça avait beau faire des mois, il ne s'en remettait toujours pas et ne s'en remettrait probablement jamais. Alors, elles se voyaient mal répondre à la curiosité de leur «  hôte ». Et puis, si elles le faisaient et que le nettoyeur s'en rendait compte, elles passeraient un sale quart d'heure, pour sûr.  

Sakura, elle, fut déçue quand elle se rendit compte que ses nouvelles amies avaient l'air aussi peu enclines que son garde du corps à répondre à ses questions. Mais c'est qu'elle en avait, des multitudes de questions, et qu'à force de ne pas savoir et de ne rien avoir à faire elle se montait la tête avec toutes sortes de scénarios possibles.  

«  Je vois …  

_ Désolée, mais ce n'est pas à nous de te raconter ce genre de choses. Mais bon, autant être honnête avec toi, je ne pense pas qu'il te dise quoi que ce soit à ce sujet un jour. Il est du genre renfermé, enfin j'imagine que tu avais remarqué...  

_ Oh oui ! Mais ça m'agace de ne pas savoir...  

_ Tu es vraiment atteinte! A ce niveau là, ce n'est plus de la curiosité !! Hahahahaha !!  

_ Hahaha, oui, c'est vrai, je pousse peut être le bouchon un peu loin...  

_ Enfin, changeons de sujet.  

_ Oui, bonne idée, d'autant que j'ai une autre question plus croustillante à vous poser...  

_ Ah … » De nouveau, les deux jeunes femmes se regardèrent, s'attendant au pire. Et effectivement, elles ne furent pas déçues...  

«  Qui est Kaori? »  

Elles n'en croyaient pas leurs oreilles. Kaori ? Elle avait bien dit Kaori ? Alors que Kasumi s'étouffait, malgré elle, avec le café qu'elle tentait d'ingurgiter au moment où Sakura avait posé sa question, Miki, qui avait eu la bonne idée de laisser sa tasse de café sur sa soucoupe, la regardait avec des yeux exorbités.  

Impossible !!! Alors Saeba avait parlé ? Non !! Impossible !!! Ça ne lui ressemblait tellement pas !! C'est alors que Miki se rappela que la question exacte était «  Qui est Kaori ? ». Or, si c'était Saeba qui lui avait parlé de Kaori, elle devrait savoir de qui il s'agissait. Conclusion, ce n'était pas lui qui avait parlé. Et pourtant, elle était visiblement au courant de quelque chose.  

«  Mais comment connais-tu Kaori ?  

_ Héhé! A voir vos réactions, je suis impatiente de savoir qui elle est. Une ex de M. Saeba, j'imagine. »  

A cette réponse, Miki fut confortée dans l'idée que ce n'était pas lui qui avait parlé. Et pendant que Kasumi se remettait doucement de ses émotions, bien qu'elle toussa encore un peu, Miki repartit à l'attaque.  

«  Tu ne réponds pas à la question !  

_ Mais toi non plus je te ferais dire. Et puis j'ai posé la question la première.  

_ En fait, c'est ma meilleure amie.  

_ Et alors, c'est quoi son rapport avec mon garde du corps ?  

_ Mais dis donc toi, ça fait ta deuxième question !! N'essaye pas de me rouler, réponds à la mienne d'abord.  

_ Ben c'est M. Saeba... »  

Miki n'était pas très sûre de comprendre. Kasumi, quant à elle, plissait des yeux comme si elle possédait un regard laser qui lui permettrait de lire dans l'esprit des gens. Elle non plus ne pouvait pas croire que ce soit Ryo qui ait mentionné Kaori. Il était encore très affecté, il ne pouvait pas en avoir parlé à une parfaite inconnue, alors qu'il n'en parlait même pas à ses propres amis...  

«  Vous savez, M. Saeba et moi dormons dans la même chambre...  

_ HEIN ?  

_ Hahaha, mais ne faites pas cette tête-là !! Il ne se passe rien, je dors dans son lit pendant que lui dort sur le canapé de sa chambre. Il n'y a qu'une seule chambre ici !!  

_ HEIN ? »  

Miki donna un violent coup de coude à Kasumi. Celle-là alors, la reine de la gaffe !  

«  AIE !.... Hein ? Ah.... euh... oui... y a qu'une seule chambre ici, hahahaha !»  

Le petit manège entre les deux femmes n'avait pas échappé à Sakura. Si elle comprenait bien, c'était donc une seconde chambre qui se trouvait derrière cette fameuse porte...  

«  Et donc je disais qu'on dormait dans la même chambre....  

_ Oui...  

_ Et des fois, j'ai un peu de mal à dormir, vous savez, avec le stress que me cause toute cette affaire...  

_ …  

_ Eh bien, parfois, je suis réveillée au milieu de la nuit et je n'ose pas me lever de peur de réveiller M. Saeba. Alors je reste dans le lit, et certaines nuits....  

_ Oui ?  

_ Ben il parle dans son sommeil.  

_ …  

_ Et devinez de quoi il parle...  

_ De.... de Kaori ? »  

Cette fois-ci, Kasumi prit garde à ne pas boire de café pendant que Sakura parlait, elle avait d'ailleurs décidé de ne plus toucher à sa tasse jusqu'à ce qu'elles changent de sujet de conversation. Ainsi Saeba rêvait de Kaori au point de prononcer son nom dans son sommeil. Voilà qui était intéressant et troublant à la fois. Elle ne put s'empêcher de tourner une fois encore la tête afin de trouver le regard de sa patronne. Celle-ci était encore plus troublée qu'elle ne l'était elle-même.  

«  Eh bien, on peut vous dire que d'apprendre qu'il rêve de votre amie vous rend toute chose! Il y avait quoi entre eux ?  

_ Rien.  

_ Pardon ?  

_ Il n'y avait rien entre eux.  

_ Hum.... D'après moi, il y avait quelque chose entre eux. Je veux dire, on ne rêve pas de quelqu'un comme ça par hasard, surtout que ça a l'air d'être le cas toutes les nuits. Mais peut-être que vous n'étiez pas au courant ?  

_ Oh si, pourtant, crois-moi, je suis au courant de tout ce qui concerne Kaori. Elle est ma meilleure amie !! Et si Kaori et Saeba avaient eu une liaison, je l'aurais su... »  

Kasumi ne put que confirmer les dires de Miki. Si Kaori avait enfin concrétisé son rêve, elle aurait été tellement heureuse qu'elle l'aurait hurlé sur tous les toits. Et sur le toit du Cat's Eye en premier lieu. Bien sûr, elle voyait très bien que Miki ne disait que des demi-vérités à Sakura. Non, il n'y avait jamais rien eu entre les deux anciens City Hunter, et pourtant toutes les deux savaient pertinemment pourquoi leur amie continuait de hanter les rêves du nettoyeur. Le seul à nier l'évidence était le principal intéressé. Cependant, il était intéressant de constater que bien qu'ignorante de la vérité, Sakura était diablement perspicace. Elle était vraiment sûre d'elle quand elle avait affirmé qu'il devait y avoir quelque chose entre ces deux-là, à tel point que la serveuse sentait que l'argument de Miki n'était pas complètement venu à bout de la perplexité de Sakura.  

Finalement, elle n'insista pas et changea de sujet, au grand soulagement des deux femmes qui avaient conscience d'avoir dit la vérité sans toutefois la dire complètement.  

Pendant ce temps-là, à Shinjuku, trois hommes trainaient dans les quartiers chauds sans que cela ne leur fasse ni chaud ni froid. En fait, c'était plutôt les yakusas que leur présence impressionnait. Finalement, ils obtinrent ce qu'ils cherchaient et se rendirent dans un café mal famé de la ville où ils étaient assurés de trouver leur bonheur. Effectivement, le cadeau était bien présent sous le sapin. Ils repérèrent leur proie et s'assirent à côté de lui, mine de rien. Si l'homme avait voulu s'échapper à ce moment là il aurait été trop tard, il était encerclé. La discussion fut extrêmement animée, quoique sans échange de coup de feu, Falcon ayant réussi à lui prendre son arme pendant que Ryo lui en mettait plein la tête jusqu'à le mettre KO. Mick, lui, se tenait non loin de là, dissuadant les uns et les autres de porter secours au pauvre malheureux. L'affaire fut rapidement et rondement menée, et un colis fut amené clé en main au poste de police le plus proche. Avec un peu de chance, il voudrait bien balancer sur son commanditaire, ce qui leur rendrait la tâche encore plus facile pour le procès.  

Alors qu'ils rentraient chez eux à pied, un cri se fit entendre :  

«  Hiiiiiiiiiiiiiii, satyre !!!!! »  

Et une mandale, une, pour l'affreux jojo américain !  

«  Mouhahaha, Angel, t'es vraiment qu'un minable !!  

_ De quoi ?  

_ Mais t'as pas encore compris que tu n'avais aucune chance avec ces dames ?  

_ De quoi tu parles, crétin ?  

_ Ben, de mon succès auprès des femmes.  

_ De tes fantasmes, ouais !  

_ Hahaha ! L'étalon de Shinjuku, c'est moi !! C'est de moi que toutes les femmes raffolent.  

_ Pff, mais c'est qu'il y croit en plus !  

_ Bon allez, avoue ta défaite, l'amerloque.  

_ Mouhahahahaha, mieux vaut entendre ça que d'être sourd.  

_ Décidément, tu n'apprendras jamais !  

_ Apprendre quoi ? Que ta réputation est surfaite ?  

_ De quoi ???????  

_ Parfaitement !!!!  

_ Répète un peu pour voir ?  

_ Tu ne peux pas être l'étalon de Shinjuku, car tu n'as jamais réussi à te lever une seule fille !!!  

_ Prends pas ton cas pour une généralité, Blondie! »  

Falcon, qui était au milieu des deux gugusses, continuait à marcher d'un air le plus digne possible. Ces deux crétins lui faisaient vraiment honte, et c'est en soupirant de lassitude qu'il traça son chemin. Ainsi, quand les deux amis en vinrent aux mains, il n'y prêta pas attention, trop content de s'être débarrassé de ces deux boulets pour la fin du trajet.  

Au milieu de la rue avait maintenant lieu une vraie bataille de chiffonniers. Les coups partaient dans tous les sens et, d'ailleurs, il semblait que tous les coups étaient permis...  

Au bout de plusieurs minutes, ils s'arrêtèrent totalement essoufflés, sans que leur guéguerre puérile n'ait vu émerger de vainqueur. C'est alors que Ryo eut une idée : un concours de drague. Ce n'était pas le premier qu'il faisait, et Mick sauta sur cette occasion, sûr qu'il était de pouvoir ridiculiser son ami.  

Et c'était parti ! Le concours de drague faisait rage, mais au lieu de récolter des rendez-vous et des numéros de téléphone, les deux pervers récoltèrent plutôt mandales, taloches, gifles, baffes, coups de poing et de pied, voire coups de sac à main, et Mick eut même la désagréable surprise de se prendre une bombe lacrymogène en pleine figure. C'est à ce moment que, alors que Mick pleurait, aveuglé au milieu de la rue, Ryo en profita...  

Sa mission était finie et il avait réussi à fausser compagnie à Mick, alors, en théorie, il aurait dû rentrer illico à l'appartement. Mais en fait non. Il fit un léger détour. Il y avait tellement longtemps... Depuis qu'il assurait la protection de Sakura en fait... Et alors qu'il s'approchait du lieu vers lequel il tendait, son cœur se mit à battre de plus en plus fort... Tout à coup, il ralentit la cadence de ses pas. Il ne fallait pas se faire remarquer. A pas de loup, il s'approcha subrepticement, suffisamment près pour se délecter du spectacle qui avait lieu devant ses yeux, mais très soigneusement caché néanmoins... La seule chose qui risquait de le mettre à découvert étaient les battements sonores de son cœur, tellement forts qu'ils résonnaient dans tout son corps...  

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