Capitolo 17 :: La fureur du tueur

Pubblicato: 13-01-06 - Ultimo aggiornamento: 20-04-06

Commenti: Résumé : Ryo, dérangé dans ses réflexions éthyliques par un homme sérieusement éméché s’est décidé à intervenir. Lorsqu’il réalise que non seulement sa tranquillité est menacée, mais aussi qu’une des jeunes hôtesses est en danger il réagit promptement et de façon quelque peu disproportionnée. Perdant peu à peu son légendaire sang froid, notre nettoyeur fait regretter amèrement son comportement au malheureux imprudent qui a osé troubler son introspection et commis la regrettable erreur de le provoquer. Kairo réalise alors qu’il aurait certainement mieux fait de garder ses distances. NDA : Ce chapitre essaye de retranscrire le martyre que subi le malheureux adversaire, malmené comme un vulgaire sac de frappe, par un Ryo Saeba déchaîné et méconnaissable. J’espère que ce 1er chapitre de l’année 2006 vous plaira. Ryo, Kaori, tous les autres et même Akuma ( Si, si ! ) se joignent à moi pour vous souhaiter une bonne année 2006. Enfin un conseil : Si ce dernier vous propose des chocolats, il serait prudent de décliner son offre. Meilleurs vœux à vous tous ! Santé, bonheurs et …reviews. Ps : Et au risque de me répéter : Merci à Sophie, ma bêta de choc sans qui cette histoire ne serait pas ce qu’elle est.

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Au bar " Les amies d’un soir "  

1h17 du matin  

Mercredi  

3éme jour  

Le nez de l’ivrogne craqua sous le poing de City. Hunter. Pour autant, ce bruit sinistre ne calma pas la frénésie de violence du nettoyeur. Bien au contraire, cela renforça même sa détermination… A le faire souffrir. Une fois de plus ce sale bonhomme avait eu l’appendice nasal cassé, et après ? Quelle importance ? Ce déchet de la société ressemblerait un peu plus à Mickey Rourke et alors ? Ryo n'avait fait que lui rendre service, d'une certaine manière il lui avait même offert une opération de chirurgie esthétique gratuite.  

Kairo ne s’en souciait d’ailleurs pas outre mesure ! Il ne pensait plus vraiment à son physique de "jeune premier" en ce moment. Il venait tout juste de réaliser que cette fois, il était tombé sur plus fort que lui. Cette révélation arrivait-elle un peu tard ? Peut-être ! Une erreur de jugement qui, il en avait maintenant pleinement conscience, allait sans doute lui coûter bien plus cher qu’un simple nez cassé.  

L’attitude de Ryo était troublante. Le froid détachement du nettoyeur côtoyait la bestialité sadique de celui qui frappe par pur plaisir. Il n’en avait visiblement jamais assez. Ses coups redoutables et précis prenaient bien garde de ne toucher aucun des points vitaux. Comme si le professionnel qu’il était se refusait à maîtriser le mastodonte trop  

"rapidement". Pour les spectateurs de la scène, il était évident qu’il prenait un malin plaisir à se défouler et à cogner sans un seul moment de répit, encore et toujours.  

Dés les premières secondes du combat, les fulgurants assauts portés à l’estomac avaient rapidement coupé le souffle de Kairo, au propre comme au figuré. Il avait immédiatement réalisé qu’il n’était pas de taille. L’homme qu’il avait pris pour un ivrogne était sur le point de l'humilier devant tout le bar. Et pire que tout, devant l'hôtesse qu’il convoitait. Son orgueil mal placé lui avait fait agir de la sorte et c’est ce même orgueil qui l'empêchait maintenant de faire machine arrière et de demander grâce à son bourreau.  

D’ailleurs celui-ci l’entendrait-il ? Entre deux coups reçus, Kairo pu apercevoir le regard de son agresseur. Un regard vide, comme s’il était bloqué sur le mode "correction sévère". Ce n’était pas un simple pilier de bar qu’il avait défié, c’était maintenant une certitude. Il n’avait vraiment rien à voir avec les adversaires avec lesquels Kairo avait l’habitude de se mesurer. Celui qui lui faisait face était exceptionnel à plus d’un titre. Ne serait-ce que par sa résistance à l’alcool ! En effet n’importe quel individu ayant bu autant que Ryo se serait déjà écroulé à terre. Mais non, son opposant bougeait avec vélocité et précision. Sans aucune hésitation, lui était de ceux qui avaient l’habitude de se battre. Non par plaisir, mais parce qu’un long apprentissage avait transformé un douloureux entraînement en une réaction instinctive. Kairo avait bien essayé de riposter, vainement, car Ryo ne lui en avait pas laissé le temps. Ce dernier était comme animé d’une rapidité diabolique et de la vivacité d’un fauve jouant avec sa proie avant de lui porter le coup de grâce et cette proie-là n’avait pas la moindre chance. Le pauvre homme crut que son calvaire allait prendre fin quand un terrible uppercut l'envoya une fois de plus au tapis.  

" Enfin ! Le coup de grâce, je vais tomber dans les vapes et je me réveillerai avec un très mauvais mal de crane et une tête à la Quasimodo, mais je serais vivant. Je vais bien m'en sortir finalement."  

Mais Ryo ne semblait pas voir les choses de cette façon. Le coup qu'il venait de porter suffit effectivement à faire tomber le solide gaillard, mais ne lui fit pas perdre conscience. Ryo se pencha alors sur son piètre adversaire, se mit à califourchon sur lui, attrapa son cou d’une main puissante et se mit à serrer, à serrer…  

Les gens du bar, effarés, restèrent pour la plupart sans réaction, interdits face au drame qui se jouait sous leurs yeux. Eux qui étaient venus pour passer un bon moment se retrouvaient mêler à une bien sordide bagarre. Parmi ceux qui étaient restés après le début de l’affrontement, certains, incapables d’en supporter davantage quittèrent rapidement l'établissement. Le nombre de personnes dans le bar s’était considérablement réduit. En comptant le personnel encore présent, Ryo et Kairo, il n’en restait pas plus d’une petite dizaine.  

Ryo lui ne se préoccupait guère de l'effet qu'il avait produit sur la fréquentation du bar. Il était dans un état second. Face à lui, ce n'était plus Kairo, un pauvre ivrogne qui implorait du regard une improbable clémence. City Hunter ne voyait plus qu’Akuma, souriant, provocateur et triomphant. Une image insupportable qui lui rappelait ses erreurs, qui lui rappelait la détresse de Kaori. Une image qu'il fallait à tout prix faire disparaître. Et c'est d'ailleurs ce qu'il s'évertuait à faire. Son autre main rejoignit la première et il se mit à serrer encore plus fort le cou du pauvre homme.  

Ce dernier suffoquait. Sentant sa mort venir, il vit défiler devant ses yeux ses innombrables bagarres d’ivrognes. C'était donc à ça que se résumait sa vie. Une triste existence qui allait se terminer ce soir, ici dans ce bar ?  

-Il va le tuer, il va le tuer ! Mais faites quelque chose !  

C'est ce cri d'une des hôtesses du bar qui fit sortir Ryo de son état hypnotique. Il réalisa alors ce qu'il était sur le point de faire. Se ressaisissant et avant qu'il ne soit trop tard, enfin l’espérait- il, il lâcha prise. Fixant, stupéfait, ses mains et la trace qu'elles avaient laissée sur le coup de sa victime, il resta là ne sachant plus que faire, tétanisé.  

Il allait le tuer! Il allait le faire ! Il l’aurait fait... Ça n’était plus de la simple légitime défense, il aurait commis un crime. Il était devenu fou ! Il allait le tuer parce qu'il avait le pouvoir de le faire ou peut-être, pour démontrer qu'il en était encore capable. Pour se prouver que le tueur froid et déterminé qu'il avait été, existait encore, quelque part en lui.  

Si tel était son objectif, sa tentative venait d’avorter. Les ténèbres qui l’avaient rappelé à elles et avaient failli reprendre possession de son âme l’avaient pour cette fois du moins, laissé revenir vers la lumière. Revenir vers un monde meilleur, un monde où Kaori existait, un monde où il était autre chose qu’une machine à tuer. Un monde où le cri d’une hôtesse l’avait ramené in extremis. Car même si sa respiration était pénible et que son état était des plus pitoyables, Kairo était bien vivant !  

-Dommage !  

Voila le dernier mot qu’entendit Ryo avant de recevoir un terrible choc derrière la tête. Traîtresse bouteille de Whisky ? Quoiqu’il en soit le choc lui fit perdre connaissance.  

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