Capitolo 21 :: Comment lui dire ? ( partie 2 )

Pubblicato: 27-04-06 - Ultimo aggiornamento: 20-09-06

Commenti: Comment Ryo va t il apprendre à Sayuri la terrible nouvelle concernant Kaori ? Vous allez le savoir dans ce nouveau chapitre. Bonne lecture ! Ps : Merci à Sophie pour sa collaboration sur cette histoire.

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Mercredi 9 heures (Tokyo)  

Appartement de Ryo et de Kaori  

Ryo après avoir pris des nouvelles de sa partenaire, se décida enfin à appeler Sayuri. Après quelques sonneries, c’est une voix toute ensommeillée et visiblement de mauvaise humeur qui lui répond :  

-Allooo … ?  

-Sayuri ?  

-Oui … Qui est-ce ?  

-C’est Ryo… Ryo Saeba !  

-Ryo ! Quelle surprise ! Mais que... ? Tu sais l’heure qu’il est ?  

-Ça dépend ! Pour toi ou pour moi ?  

-Heu ! Tu m’excuseras…Mais là, je ne suis pas vraiment d’humeur pour jouer à ça… C’est un peu tôt pour moi. Tu es saoul ou quoi ?  

-Mais, non enfin, pas du tout ! Pourquoi dis-tu ça ? Ici il est 9 heures du matin, donc je pense qu’à New York il doit être environ 18h ! C’est bien ça, non ?  

-A New-York oui, mais…  

-Et à moins que tu ne te sois couchée avec les poules, j’avoue qu’en appelant à cette heure là, je ne pensais vraiment pas te réveiller.  

- Et bien pourtant, tu l’as fait ! Et tout d’abord sache mon cher Ryo, qu’ICI les poules comme tu le dis, sont effectivement couchées depuis bien longtemps. Mais sans doute ne parlons-nous pas du même animal… Celui auquel je fais référence, moi, n’a pas l’habitude de fréquenter les cabarets que tu affectionnes tant. Et à 3 HEURES du matin, il est assurément couché et moi aussi d’ailleurs.  

-Trois heures du matin ! Mais qu’est ce que tu me racontes ? Tu n’es pas à New York, alors ?  

-Brillante déduction Monsieur le grand détective. Je suis à Madagascar, pour le boulot ! Et là je te l’avoue , je n’ai qu’une envie, c’est aller me recoucher. Le voyage a été assez long et, avec le décalage horaire, ça fait beaucoup ! Je suis très fatigué, alors si, en plus de ça, je suis réveillée en pleine nuit… Je dois me lever dans moins de quatre heures, alors si tu n’as rien d’autre de plus intéressant à me raconter, je préférerais écourter cette conversation.  

-A Madagascar...Ah ! Je suis sincèrement désolé ! Mais je ne pouvais pas deviner…  

Visiblement, à l’autre bout de la ligne, Sayuri prit conscience de ce fait. Aussi répondit-elle avec un peu moins d’énervement.  

-Non ! Bien sûr, tu as raison, je m’excuse. Je suis un peu à cran en ce moment. J’ai vraiment beaucoup de boulot et trop peu de repos. Dis-moi plutôt comment vous allez tous les deux ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?  

-Et bien… ?  

Bonne question ! Que voulait-il ? Lui demander de venir ? Lui sauver la vie ? Sauver celle de Kaori ? Les trois ! Il savait pourtant pertinemment que c’était là un luxe qu’il n'était pas en mesure de s’offrir et que très bientôt il allait devoir faire un choix.  

-Ryo ! Ryo ? Tu es toujours là ? Tu vas bien ?  

-Oui heu…Oui je suis toujours là !  

- C’est que tu commences sérieusement à m’inquiéter, tu sais. Cela fait plus de deux minutes que nous discutons et à l’instant, tu viens même de t’excuser ! En plus, tu n’as pas encore essayé de me draguer, ni fait aucune allusion graveleuse, ni même proposer de te venir te coucher avec moi. Ça ne va pas, tu as un problème ?  

-C’est peu de le dire. C’est …  

Très bien réveillée soudainement, Sayuri s’exclama :  

-Kaori ? C’est Kaori, que lui est-il arrivé ? J’ai … j’en étais sûre, j'avais un mauvais pressentiment lorsque le téléphone a sonné. Je pensais vous appeler car je dois aller au Japon très bientôt. En fait, je quitte Madagascar dès ce soir, je dois être en Chine vendredi. Je suis chargée par le journal de couvrir la tournée mondiale du prix Nobel. C’est pourquoi je pensais contacter Kaori, car nous devons passer par chez vous.  

Le prix Nobel, mais évidemment ! C’était là une aubaine que Ryo ne pouvait laisser filer). Puisque Sayuri devait venir sur Tokyo, autant ne pas bouleverser son emploi du temps. Il allait devoir jouer serrer et surtout ne rien précipiter…Pour cela, il valait mieux en dire le minimum. Aussi demanda-t-il le plus naturellement possible :  

-Quand viens-tu exactement au Japon Sayuri ?  

-J’avais prévu d’arriver ce week-end, enfin dans la matinée de samedi. J’ai rendez-vous avec le prix Nobel à l’hôtel des 3 dragons à 14 heures pour une conférence. Mais s’il y a un problème avec Kaori… Ça risque de ne pas être facile, mais je peux toujours essayer de me faire remplacer. Vas-tu enfin me donner la raison de ton appel ?  

-Heu …et bien c’est-à-dire que comme tu as pu le deviner, c’est effectivement au sujet de Kaori. Mais enfin, si tu viens ce week-end, peut-être vaut-il mieux que je te le dise à ce moment-là.  

-Elle a eu un problème et toi tu me demandes d’attendre ce week-end, comme si de rien n’était ! Tu es vraiment un cas ! Il lui est arrivé quelque chose ? Avec la vie qu'elle mène avec toi, cela devait arriver un jour ou l’autre.  

Comme si Ryo avait besoin d’entendre ça ! Comme s’il ne savait pas déjà que l’état de Kaori était entièrement de sa faute !  

- Non, non ça n’est pas du tout ça ! Que vas-tu encore imaginer ! On voit bien que tu es journaliste, essaya-t-il de feinter. Je préfère ne pas t’en dire plus pour l’instant mais inutile de t'inquiéter, je t’assure. C’est une bonne nouvelle, au contraire…  

Ryo mentait de façon éhontée, mais c’était pour la bonne cause. Il avait promis à son "client" très spécial de faire venir Sayuri, mais il était inutile de lui en dire trop pour l’instant. Il l’avait contactée et elle serait présente ce week-end, il avait donc rempli la première part du contrat. De plus, moins elle en saurait, mieux cela serait ! Du moins dans un premier temps.  

-Si tu ne t’expliques pas immédiatement, je prends l’avion et je serai au Japon dés demain matin. Je vais annuler mes projets !  

-Non non ! Il est inutile de changer tes plans. Tout va bien je te le répète. Kaori sera certainement très heureuse de te voir. Mais cela doit rester une surprise ! Viens ce week-end et appelle-moi dés que tu arriveras, ça sera très bien comme ça !  

-Mais enfin Ryo c’est ma sœur, où est-elle ? Que me caches-tu ?  

-Mais rien, je t’assure ! Je sais ce que tu ressens, je ne voulais pas t’inquiéter, c’est ridicule !  

Si j’avais su que tu étais en voyage et qu’il était si tôt pour toi, j’aurais attendu pour appeler.  

Excuse-moi encore! Mais surtout ne change rien à ce que tu avais prévu Sayuri. Je te promets que samedi tu en sauras plus. Je veux lui faire… une surprise !  

-Une surprise ! Toi, tu veux faire une surprise à ma sœur ? Sayuri n’en croyait pas ses oreilles. Tu es sûr que tout va bien Ryo ?  

-Mais oui, puisque je te le dis !  

-D’accord je n’insiste pas Ryo… Mais sache tout de même que je te trouve bizarre, encore plus que d’habitude.  

Sayuri semblait un peu dépitée. Mais elle connaissait l'énergumène ! De plus maintenant qu’elle était un peu plus rassurée sur le sort de sa sœur, elle ne souhaitait qu’une chose …retourner se coucher !  

-Hé hé mais ce n’est rien, je veux juste ne pas gâcher mon effet. Je n’ai pas l’habitude c’est tout ! Pas un mot à Kaori. Tu me le jures ?  

-D’accord. Si c’est pour ma petite sœur, je vais faire un effort. Mais tu es sûr que je ne peux rien faire pour t’aider ? Je me sens un peu inutile…  

-Tu ne l'es pas Sayuri, tu ne l’es pas ! Je voulais juste m’assurer que tu serais disponible pour ce week-end. Tu es indispensable à la réussite de ma petite fête. Me voilà donc rassuré ! Dés que tu arriveras, appelle-moi à l'appartement, sur le fixe. J’ai un problème avec mon portable en ce moment. Je passerai alors te prendre à l’aéroport et je t’expliquerai plus en détail la situation.  

-Ok ! Je t‘appelle dés que je me pose. Maintenant si tu le permets, je vais essayer de me recoucher et de dormir un peu. Embrasse Kaori de ma part, enfin si cela ne gâche pas ta surprise. A samedi ! Et n'hésite pas à appeler plus souvent, essaye juste d’éviter de le faire à 3 heures du matin.  

-Je ferais de mon mieux. A très bientôt et…Bonne nuit !  

J’aurai préféré ne pas avoir à le faire, ne pas avoir à t'appeler, pensa Ryo.  

Il se dégoûtait lui-même notre héros. Certes il savait ne pas avoir le choix. Mais ce qu’il venait de faire était terrible, il venait d’amorcer le piége qui allait, quoiqu’il arrive, mettre fin à la vie d’une des deux sœurs. Il était devenu la marionnette qu’Akuma manipulait à loisir. Cette idée le rendait malade.  

Enfin…Il disposait tout de même de 3 jours pour trouver une solution, c’était là le point positif de cet appel. Ce temps il lui fallait le mettre à contribution pour réussir à sortir tout le monde de ce guêpier... sans aucune casse. Il n'était malheureusement pas très optimiste.  

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