Capitolo 15 :: Révélations (2)

Pubblicato: 04-12-07 - Ultimo aggiornamento: 04-12-07

Commenti: Bonjour!!! Je suis ravie d'être de retour pour vous présenter ce nouveau chapitre!! :) Ca fait deux mois que je n'avais pas donné de "nouvelles" j'en ai presque honte... >_< Mais bon malheureusement nous somme tous occupées par notre boulot et tout... En tout cas, je souhaite et j'espère que ce chapitre vous plaira... Comme l'indique le titre, vous allez enfin connaître une partie du passé de Yûsuke...!! J'avais peur que ce soit un peu étrange mais heureusement Vivifolie veille au grain!^^ Merci!! Je vous souhaite une agréable lecture!! Et aussi merci pour vos encouragements!!(on se rend compte que ça motive vraiment!!o_o) A bientôt!!

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“Yûsuke?!?”  

C’était bien Yûsuke, le petit garçon que Kaori avait recueilli. Mais il y avait quelque chose d’étrange en lui. Bien sur, ses vêtements étaient sales et il semblait également fatigué. Mais pour Kaori, le plus choquant est qu’il portait une arme à la main, qu’il pointait sur Monsieur Uragami.  

Ryô, qui s’était préparé à intervenir, ne fut pas si surpris. Après tout, il savait que quelque chose d’étrange émanait de ce garçon, et qu’il allait certainement savoir d’ici peu pourquoi. Malgré la faible luminosité, il examina l’arme du préadolescent et n’eut plus aucun doute. Ce revolver était bien celui qu’il avait vu, un soir où il avait suivit Yûsuke.  

Toutefois, un doute subsistait, encore et toujours, et de nouvelles questions apparurent. Qui est ce garçon ? Comment a-t-il eu cette arme ? Et maintenant, pourquoi voulait-il prendre la vie de Monsieur Uragami ?  

Ce dernier ne comprenait plus rien. Que faisait un garçon avec une arme pointée vers lui alors qu’il ne le connaissait même pas ?  

D’un pas décidé, Kaori s’était approché de Yûsuke en lui demandant ce qu’il faisait dans un tel endroit avec de surcroît une arme à la main.  

- N’…N’approche pas Kaori !! Répliqua aussitôt Yûsuke tout tremblotant.  

- Mais pourquoi ?  

Ce « pourquoi » posait en réalité plusieurs questions, plusieurs « pour quelle raison… ? ». Car Kaori aussi s’était toujours demandée pourquoi il se comportait ainsi, pourquoi il lui avait menti et à présent, pourquoi était-il ici avec une arme ?  

Kaori ne savait plus quoi penser, tout était devenu encore plus confus dans sa tête. Remarquant le trouble de sa partenaire, Ryô posa doucement sa main sur son épaule comme pour la réconforter.  

Cependant, l’heure n’était pas celle des retrouvailles. Il fallait d’abord s’occuper du plus dangereux, celui d’attraper Spadam et sa bande. Ils pouvaient les trouver à tout moment et ce n’était pas le moment de traîner plus longtemps. Cela dit, considérant la situation, Ryô se douta que Yûsuke coopérerait et laisserait Monsieur Uragami venir avec lui pour résoudre leur « problème ».  

« La situation se complique » pensa Ryô. « Il a fallut que celui-là débarque ! »  

- Écarte-toi Kaori ! Dit Yûsuke sur un ton qui se voulait autoritaire.  

- Que vas-tu faire… ? Répondit-elle en reprenant ses esprits. Elle devina que ce moment était le bon pour connaître enfin la vérité.  

- Laisse-moi le tuer ! Il ne mérite pas de vivre !!  

Kaori de retourna pour fixer Monsieur Uragami qui lui fit comprendre qu’il ne connaissait pas ce jeune garçon. Même lors d’affaires professionnelles. Pourtant, il devait bien y avoir une raison, un lien qui pouvait les unir…  

- Mais pourquoi ? demanda à nouveau Kaori, désespérée.  

Il s’écoula quelques secondes avant que Yûsuke ne daigne répondre. Dans ce coin de l’entrepôt régnait une atmosphère a peine respirable. Ils n’avaient pas de temps à perdre, Monsieur Uragami commençait à s’inquiéter sur ce qui pourrait lui arriver, et Kaori cherchait à comprendre. Seul Ryô paraissait calme.  

- Aucun homme qui maltraite sa famille ne mérite de vivre !! J’ai décidé de tous les trouver !!  

Ses mains tremblaient et son regard se voulait dur et déterminé.  

- Tu ne peux pas faire ça ! C’est inhumain ! s’exclama Kaori qui commençait à oublier où elle se trouvait…  

- Si je peux le faire ! La preuve je l’ai déjà fait ! Et pourquoi ce serait inhumain de faire ça hein ?! Ceux-là…, dit-il en pointant Monsieur Uragami, n’hésitent pas à faire du mal !  

- Non c’est un malentendu, répliqua soudainement Ryô calmement. Il avait analysé en quelques minutes la situation et avait tout compris. Il lui manquait juste les détails.  

- C’est pas vrai, j’ai tout compris ! Il a abandonné sa famille, il battait sûrement sa femme aussi et il a même tué des personnes !! Je ne veux plus voir ça… Ma maman…Ma maman…  

Au fur et a mesure qu’il parlait, des larmes apparurent sur les yeux de Yûsuke. Kaori sentir sa détresse et ses yeux s’embrumèrent peu à peu.  

- Tu te souviens de tes parents ? Risqua cette dernière en s’approchant doucement.  

Le garçon, triste et en même temps en colère, tourna la tête vers Kaori. Il n’avait toujours pas baissé son arme. Pleurant de plus belle, il se confessa, résigné. Il n’en pouvait plus. Il fallait qu’il parle, qu’il dise ce qu’il a sur le cœur depuis longtemps.  

- J’…J’ai menti Kaori. J’ai inventé cette histoire comme ça, pour qu’on me laisse tranquille.  

- Que s’est-il réellement passé alors ? Pourquoi étais-tu seul dans la rue ?  

Kaori prit conscience que ce n’était pas vraiment le meilleur moment pour les révélations. Mais au moins, elle avait trouvé un moyen de détourner l’attention pendant quelques minutes afin d’éviter que le pire n’arrive. Et puis, elle avait besoin de connaître a vérité. Elle savait également qu’il fallait que Yûsuke parle pour se débarrasser en partie des petits démons qui le pourchassaient depuis longtemps.  

Ce qui se passait en ce moment même ne fit que confirmer un doute. Ce garçon avait bel et bien eu un passé douloureux, qui le poursuit encore aujourd’hui. De plus, il semblait qu’il en ait presque perdu la raison. Il était seul pendant tout ce temps, sans qu’un adulte ne vienne l’aider…  

« C’est… C’est mon père qui a tué ma maman… »Commença-t-il tête basse, les larmes coulant.  

Souichiro Uragami et encore plus Kaori n’en crurent pas leurs oreilles. Quant à lui, Ryô fronça les sourcils.  

« Mon père a toujours été une personne violente. J’étais petit mais je me souviens de mon père criant sur ma maman… Mais un jour, je sais pas pourquoi, il s’est plus énervé que d’habitude. Et comme il avait une arme, il a tiré sur elle.  

« Moi je me suis caché plusieurs jours et je ne savais pas quoi faire. Par contre - il fit une pause - je l’ai vu un jour préoccupé, et j’ai vu qu’il avait emmené le corps de maman loin de la maison. Je ne voulais pas mais j’avais peur. Je détestais encore plus mon père. Il a fait disparaître la seule personne qui m’aimait vraiment, qui me racontait des histoires avant de m’endormir, qui s’amusait avec moi… ! Je lui en voulais !! Je lui en voulais plus que tout au monde !!!  

« C’est pour ça…Oui c’est pour ça que je me suis vengé !! Je n’ai pas besoin d’un père ! Je n’ai plus besoin de parents !!!  

- Pourquoi un enfant n’aurait-il pas besoin de parents ? Coupa tristement Kaori. « Je ne peux pas te parler de mes propres parents mais je pense et je suis sûre qu’un père et une mère sont indispensables pour l’apprentissage de la vie. Les parents donnent tout leur amour à leurs enfants, font tout ce qui est en leur pouvoir pour le consoler quand il est malheureux, l’aider à de relever quand il tombe. Et bien sur, ils l’apprennent à distinguer le bien, du mal…  

- Et pourquoi alors – d’après toi – je n’ai pas eu de parents « normaux » ?! Est-ce que je l’ai mérité dès l’instant où je suis né ? Pourquoi tout ce temps mon père me donnait que le mauvais exemple ? Hein ! Pourquoi ?! RÉPONDS-MOI !! J’en ai marre de voir les autres enfants dans le parc qui ont des parents parfaits, une vie parfaite !! Pourquoi moi, je n’ai pas eu cette chance ? La seule chose que j’ai pu apprendre de mon père c’est de HAÏR les autres. C’est pour ça !! Pour me venger, un jour, J’ai retrouvé son arme, je l’ai prise et je l’ai tué !! Il m’a aussi appris à tuer !! Tu entends ? TUER ! C’est la seule chose que je sais faire !!  

Yûsuke était à bout. C’était comme s’il avait vécu pour la seconde fois ce passage triste de sa vie.  

Il ne le supportait plus. Les larmes coulant de nouveau sur ses petites joues rougies par la colère, il leva lentement le revolver qu’il tenait dans la main depuis son apparition dans l’entrepôt et le dirigea vers son cœur. Mais avant même qu’il n’ait le courage de passer à l’acte, Kaori s’était précipitée vers lui, écarta l’arme et le pris dans ses bras, pleurant. A bout de forces, il se mit lui aussi à genoux.  

- Comment un garçon si jeune peut-il penser à de telles choses ? Si tu es né dis-toi bien que ce ne soit pas pour rien. Chacun de nous sur Terre somme nés pour accomplir quelque chose. Tu n’es pas né pour rien je te le jure. Ton père n’a malheureusement pas montré de l’affection à ton égard mais certainement quelque part, au fond de lui, il t’aimait toi et ta mère. Tu ne peux pas vivre avec cette haine enfouie en toi. Laisse son arme et vis car tu es vivant ! Tu as 12 ans et encore toute la vie devant toi ! Tu verras, un jour tu trouveras une raison de vivre !  

- Je n’ai tué personne petit, commença doucement Souichiro. J’ai uniquement abandonné lâchement ma femme et ma fille. Je suis parfaitement conscient que cela est la pire erreur de toute ma vie. Mais quand tout cela sera fini, j’irai la revoir, lui parler, lui dire combien je suis désolé. Et j’espère qu’elle me pardonnera…  

Mais avant qu'il n'ait pu continuer son explication, Ryô lui fit signe de se taire. D'une certaine manière, il ne se serait pas douté que quelqu'un les ait entendus... Avec Yûsuke qui parlait sans se soucier de ce qui l'entourait, il aurait été dur de ne pas se faire remarquer. Malheureusement pour eux, c'était un nouveau problème qui apparaissait.  

Ryô sentit une présence qui ne lui plaisait pas du tout. En réalité, il avait des difficultés à connaître le nombre exact d'individu qui semblait les avoir retrouvé. Sans plus se poser de questions, il échangea en quelques secondes un regard avec Souichiro qui paru comprendre ce qu'il voulait qu'il fasse puisqu'il se faufila silencieusement à travers les caisses pour disparaître.  

Par cette attitude, Kaori compris que quelque chose se passait et à première vue, elle avait eu les mêmes pensées que son partenaire: Quelqu'un les avait repérés. Mais avant qu'elle ne trouve un endroit où mettre en sécurité Yûsuke, ils se retrouvèrent soudainement encerclés par deux hommes masqués. Ils étaient habillés comme le parfait "commando", avec des gilets pare-balles, les vêtements sombres. A première vue, ils faisaient partie d'une organisation secrète. C’est du moins ce que pensa rapidement Ryô qui n'eut que le temps de se précipiter vers Kaori et Yûsuke, une pluie de balle commençant à déferler sur eux. Dans son élan, il entendit la voix énervée d'une troisième personne dire qu'il ne fallait pas le tuer.  

Heureusement pour City hunter, personne ne fut blessé.  

Ryô avait sortit précipitamment son arme pour riposter mais les trois hommes qui étaient visés avaient momentanément battu en retraite. Au même moment, Kaori, qui instinctivement avait protégé Yûsuke, avait sorti également son arme.  

"Étrange" pensa Ryô. Il se demandait de qui cet homme, qu'il ne connaissait pas, parlait. Mais il décida qu'il ne fallait pas perdre plus de temps à penser.  

"Kaori. Mets-toi à l'abri tout de suite!"  

Cette dernière phrase n'admettait aucune réplique. Bien que Kaori voulait aussi "s'amuser" à les anéantir, elle savait que la vie d'une autre personne dépendait de ses actes. C'est en faisant signe de la tête pendant les paroles de son partenaire qu'elle décida de se cacher pendant un moment.  

Quant à lui, Yûsuke ne semblait pas vouloir connaître la raison pour laquelle ils avaient été attaqués. Au moment de "l'attaque", Kaori s'était précipité sur lui et il semblait depuis ne plus vouloir quitter ses bras où il ressentait une certaine paix.  

Doucement, Kaori fit comprendre à son protégé qu'il fallait qu'il se lève. Mais à peine avaient-ils fait un pas qu'un de ces hommes masqué et armé sortit de l'ombre, frappa Kaori à la nuque et s'empara de Yûsuke qui, comme pour se défendre, commença à crier en se débattant de toutes ses forces. Mais rien n'y faisait. Son ravisseur possédait une force normalement supérieure à la sienne.  

Dans une sorte de micro, l'homme avait l'air de dire qu'il l'avait eu.  

Ryô qui s'était éloignée pour tenter de retrouver la trace de ces hommes, entendit nettement les cris de Yûsuke et se précipita à sa rencontre. Il arriva au moment où l'individu qui tenait fermement le jeune garçon prévenait ses complices de son exploit. Sans attendre une seconde de plus, il se précipita sur l'homme qui ne pu utiliser son arme, et parvint sans trop de difficultés à le neutraliser.  

Terrorisé, les larmes aux yeux, Yûsuke s'était précipité sur Ryô. Ce dernier, ne sachant pas trop comment réagir, il s'accroupit et entoura de ses bras puissants le dos du petit garçon qui tremblait encore sous le choc. Au même moment, Kaori, qui se trouvait à quelques mètres d'eux, se releva en se massant la nuque. Le coup qu'elle avait reçu avait suffit pour la sonner pendant quelques minutes. En une fraction de secondes, elle se remémora les derniers événements et, se retournant vivement vers l'endroit où Yûsuke avait été kidnappé, fut soulagée de le voir à présent dans les bras de Ryô, en sécurité.  

- Tu connais ces personnes Yûsuke? Dit Kaori en les rejoignant.  

Elle se doutait de la réponse. Evidemment, comment un enfant pourrait connaître des personnes membres d'une organisation? Bien sûr ils n'étaient pas certains de l'identité de ces individus, mais étant donné leur accoutrement...  

Yûsuke, toujours les larmes aux yeux, répondit vivement "non" de la tête.  

*-*-*  

De l'autre côté de l'entrepôt, une voix s'éleva.  

"Je sais que vous êtes là!"  

A l'écoute de la voix qui résonnait dans tout l'établissement, Yûsuke cessa de pleurer, et tandis l'oreille, tout comme City Hunter.  

La personne qui avait crié n'était autre que Spadam. Il avait envoyé quelques-uns uns de ses hommes car lui aussi avait entendu les cris de Yûsuke et un peu plus tard les tirs. On pouvait à présent entendre des bruits de bas en provenance des escaliers en bois qui menaient au premier étage.  

Sans qu'il s'en aperçoive, une ombre qui semblait menaçante s'approchait du chef de la bande. Ce dernier qui se rendit compte qu'il n'était pas seul se retourna brusquement.  

"Tiens tiens, Souichiro."  

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