Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Angeline

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 05-05-07

Ultimo aggiornamento: 09-07-07

 

Commenti: 152 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Kaori revient au Japon après plusieurs années d'absence. Mais elle n'est pas seule et va devoir affronter Ryô.

 

Disclaimer: Les personnages de "Te revoir, te retrouver, te donner..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Te revoir, te retrouver, te donner...

 

Capitolo 3 :: Première confrontation

Pubblicato: 08-05-07 - Ultimo aggiornamento: 08-05-07

Commenti: Bonjour, bonjour... vous m'avez fait tellement plaisir avec tant de reviews (j'avoue je ne m'y attendait pas du tout !) que j'ai travaillé très tard hier soir pour vous livrer la suite ! Alors merci à tous, dans le désordre : Fauve, Zaza, Océane28, Ouititi, Didinebis, Phineas, Somomo, Amelds, Nanou, Ania, Grifter, MY, Soudé, Pupuce89, KitHAWKE, Lolka... Vous êtes adorable !! Vous savez, j'aime les histoires compliquées. Je sais où je veux en venir avec celle-là, même si je ne sais pas encore exactement comment je vais y arriver. Aujourd'hui ne sortez pas les massues, please... Bisous.

 


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Kaori marchait lentement le long des rues, se rapprochant toujours plus de l’endroit où elle avait vécu pendant plus de sept ans. Des tas de souvenirs lui revenaient en mémoire. Elle revoyait Ryô sauter sans vergogne sur tout ce qui portait jupon, et elle se revoyait lui courant après, une de ses éternelles massues à la main. C’était si loin tout ça… Pourtant le quartier ne semblait pas avoir changé. Elle s’arrêta quelques minutes lorsqu’elle aperçut de loin son ancien immeuble. Bien qu’elle n’ait cessé de penser à cette rencontre pendant des heures, elle ne savait toujours pas ce qu’elle lui dirait quand elle serait face à lui. Il fallait pourtant l’affronter : c’était pour ça qu’elle était là.  

 

Elle avait confié Enola à Miki, qui était apparemment ravie de jouer les baby-sitters. Kaori lui avait expliqué qu’elle devait tout d’abord voir Ryô avant de pouvoir lui donner toutes les réponses qu’elle attendait. Comment aurait-elle pu faire autrement ? Miki n’avait pas insisté et elle lui en était reconnaissante. Elles avaient donc convenu que Kaori viendrait chercher sa fille plus tard dans la journée au Cat’s Eye.  

 

Son amie lui avait brièvement dit que Ryô était resté le même pour la façade, mais toute la bande savait qu’il était différent depuis le départ de Kaori. Il s’était jeté à corps perdu pendant des mois dans le travail, exterminant pas mal de vermines et se faisant aussi de nouveaux ennemis. Il travaillait toujours seul désormais.  

 

Kaori soupira et se remit en marche. Elle pénétra dans l’immeuble et sa main ne tremblait pas lorsqu’elle frappa à la porte de l’appartement. N’obtenant aucune réponse, elle toqua de nouveau. Toujours rien. Elle hésita mais finit par sortir une clé de la poche de son jean et ouvrit la porte : Ryô n’avait pas fait changé les serrures.  

 

Il n’y avait visiblement personne, mais ce n’est pas cela qui surprit le plus l’ancienne nettoyeuse. Ici non plus rien n’avait changé. L’appartement était le même que lorsqu’elle était partie. On aurait dit que son partenaire avait quitté cet endroit avec elle et n’y avait jamais remis les pieds. Sauf qu’il n’y avait pas de poussière. Apparemment quelqu’un faisait le ménage régulièrement ici. Elle sourit en imaginant Ryô un plumeau à la main. Ryô…  

Il n’était pas là. Mue par une envie irrésistible de s’assurer qu’il vivait toujours ici, elle monta les escaliers et se retrouva devant la porte de sa chambre. Lorsqu’elle entra dans la pièce, elle ressentit tout ce qu’elle n’avait plus senti depuis des années : sa présence, son odeur. Elle alla ouvrir le placard et attrapa un de ses t-shirts, qu’elle serra contre elle comme s’il s’agissait du plus précieux des trésors. Une larme silencieuse coula le long de sa joue mais elle l’essuya rapidement d’un revers de la main. Elle ne devait pas craquer. Pas maintenant. C’était trop tôt, le plus dur restait à faire.  

Elle remit le t-shirt dans l’armoire puis redescendit dans le salon. C’est là qu’elle aperçut sa veste et qu’elle comprit. Il n’était pas dans l’appartement, mais il n’était pas très loin : sûrement dans la salle de tirs. Elle ouvrit la fenêtre afin de laisser entrer la douce chaleur de ce début d’été, et s’assit sur le rebord, les yeux rivés sur la rue. Elle décida alors de l’attendre.  

 

 

 

Il venait de s’engouffrer dans la cage d’escaliers après avoir vidé plusieurs dizaines de chargeurs sur des cibles en carton quand il sentit quelque chose d’anormal : il y avait quelqu’un dans son appartement. Une présence qu’il n’arrivait pas à définir : amie ou ennemie ? Dans le doute il sortit son arme et se glissa furtivement dans le couloir pour arriver sans bruit près de la porte d’entrée. Celle-ci était entrouverte. Il y avait quelqu’un. Quelqu’un qu’il connaissait, c’était certain. Pourtant, le nettoyeur n’arrivait toujours pas à l’identifier. Quand il entra, il braqua son python vers l’intrus qui se retourna brusquement. Et pour la première fois depuis des années, Ryô Saeba sentit son cœur battre dans sa poitrine.  

 

- Kaori…  

 

La jeune femme ne répondit pas immédiatement. Il ne bougeait pas, son arme toujours dirigée vers elle. Un faible sourire éclaira le visage de Kaori lorsqu’elle murmura :  

 

- Tu comptes me tuer tout de suite ?  

 

Ryô n’arrivait pas à réfléchir. Etait-il en train de rêver ? Où bien était-elle vraiment là à trois mètres à peine de lui ? Réalisant soudain la raison de sa question, il rangea son pistolet dans son holster. Elle sembla respirer un peu mieux et s’adressa de nouveau à lui.  

 

- Je suis contente de te voir.  

 

- Qu’est-ce que tu veux ? fit-il en tentant d’employer le ton le plus froid et cassant possible.  

 

- Il faut qu’on parle.  

 

- Je n’ai rien à te dire.  

 

- C’est faux, tu le sais… Et je le sais aussi. Mais si tu veux je peux commencer.  

 

Il sembla l’ignorer et alla s’asseoir sur le canapé. Le cœur de Kaori se serra : cela n’allait vraiment pas être facile. Mais elle ne voulait pas reculer.  

 

En réalité, Ryô se sentait totalement déstabilisé. Elle était là et elle voulait s’expliquer. Il ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi. Non pas pourquoi elle était partie, ça il le savait. Il savait que c’était sa faute, qu’il s’était comporté comme le dernier des imbéciles, qu’il l’avait fait souffrir. Alors pourquoi, après tant d’années, était-elle ici ? Au fond de lui, il voulait savoir. Mais il ne prononça pas un mot.  

 

La jeune femme hésita. Elle ignorait encore à cet instant précis comment aborder le sujet. Elle avait juste une folle envie de s’approcher, de le toucher, et de se jeter dans ses bras. Dieu comme elle pouvait l’aimer ! Elle était toujours étonnée de ça. Même le fait de songer à ce qui s’était passé entre eux ne la rendait plus amère aujourd’hui. Elle l’observa. Il était toujours aussi beau, malgré la tristesse qui semblait lui coller à la peau. Elle pouvait la sentir par-delà le masque d’indifférence qu’il se composait. Elle soupira. De toute façon, maintenant qu’elle était là…  

 

- Tu m’as manqué, Ryô…  

 

Le silence fut tout ce qu’elle obtint en réponse. Elle décida de changer de tactique.  

 

- Je vois. Si tu as décidé de m’ignorer, ce n’est pas grave.  

 

Elle fit le tour du salon, inspectant la pièce dans ses moindres recoins.  

 

- Eh bien, je ne t’aurais jamais cru capable de ça ! s’exclama-t-elle.  

 

Ryô ne put s’empêcher de lever les yeux vers elle. Il ne comprenait pas du tout ce qu’elle voulait dire.  

 

- Le ménage, idiot ! Je te parle du ménage… Et dire que tu m’as laissé croire pendant plus de sept ans que tu ne savais rien faire de tes dix doigts dans une maison !  

 

Kaori éclata de rire. Bizarrement, elle n’eut même pas à se forcer. Elle ne se moquait pas, ce n’était pas méchant. Mais ça lui faisait du bien. Elle avait l’impression de puiser des forces dans ce rire, qui pourtant cessa en une fraction de seconde. Elle le regarda droit dans les yeux avant de lancer très sérieusement :  

 

- A ce que je vois, là-dessus aussi, tu t’es bien fichu de moi.  

 

Ryô tiqua. Elle s’en aperçut.  

 

- Je te rappelle que j’ai vécu seul dans cet appartement pendant longtemps avant que tu ne t’incrustes, dit-il calmement.  

 

- C’est vrai. Disons que tu as bien caché ton jeu, dans ce cas… Alors, en fait, c’est ce que je pensais : je ne servais qu’à ça. Le ménage, les courses, la bouffe…  

 

- Qu’est-ce que tu cherches Kaori ? Qu’est-ce que tu veux ?  

 

- Je veux que tu me parles. Je veux que pour une fois dans ta vie tu sois honnête avec moi. Arrête ce petit jeu.  

 

- Quoi ?? Tu plaisantes j’espère ?... C’est toi qui es partie, et aujourd’hui c’est toi qui reviens, mais c’est moi qui dois parler ??? fulmina-t-il.  

 

Sans s’en rendre compte, il s’était levé et s’était approché de Kaori. Ils n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Elle ne bougeait pas, elle ne cillait pas. Se retrouver si près d’elle le chamboulait malgré lui. Il serrait les poings pour s’empêcher de la prendre dans ses bras.  

 

- Vas-y, donne-moi une seule bonne raison pour ça !... Tu entends, Kaori ? Je ne sais même pas ce que tu veux entendre… Des excuses ? Des explications ? Une déclaration ?... Qu’est-ce que tu veux à la fin ?  

 

Elle sourit de nouveau. Elle sentait sa frustration. De sa main, elle effleura son bras. C’en était trop pour Ryô. Ce simple contact l’électrisa.  

Il s’empara de ses lèvres brusquement et la plaqua contre le mur. Il n’y avait aucune douceur dans son geste, juste du désir. Un désir trop longtemps refoulé. D’abord surprise car elle ne s’attendait vraiment pas à ce qu’il l’embrasse, elle mit quelques secondes à réagir. Elle aurait dû le repousser, mais ce qu’elle ressentait était soudain trop fort. Elle répondit alors à son étreinte fiévreuse. Elle entoura ses bras derrière la nuque de Ryô afin d’approfondir leur baiser et se perdit complètement. Elle ne voulait plus penser, se poser de questions. A bout de souffle, ils se séparèrent, mais Ryô ne s’arrêta pas pour autant. Sa bouche descendit dans le cou de Kaori tandis que ses mains caressaient son dos, puis ses reins et ses fesses. Lorsqu’il l’entendit gémir, il la serra encore plus près contre lui, et elle sentit toute la puissance de sa virilité.  

 

Elle avait tout prévu, sauf cette éventualité. L’idée qu’il pourrait avoir envie d’elle à ce point. Quand il commença à déboutonner son chemisier d’une main et que l’autre cherchait à ramener la jambe gauche de la jeune femme autour de lui, elle redescendit sur Terre. Il ne fallait pas… Elle devait résister. Se maudissant intérieurement, elle le repoussa et s’échappa de ses bras, pour se réfugier près de la fenêtre toujours ouverte. De l’air. Elle avait besoin de respirer.  

 

Elle se retourna pour le regarder. Elle ne vit rien dans ses yeux. Son regard était vide, inexpressif. C’était comme s’il n’y avait aucune émotion en lui. Seule son érection encore visible trahissait le fait qu’il était prêt lui faire l’amour quelques secondes plus tôt. Elle ne s’était pas préparée à ça.  

 

- Ryô, qu’est-ce que ça signifie ? murmura-t-elle.  

 

- Ce n’est pas ce que tu voulais ? dit-il froidement.  

 

- Apparemment, tu es le premier à l’avoir voulu… C’est toi qui t’es jeté sur moi !  

 

- Ne joues pas les saintes-nitouches s’il te plait. Tu es venue pour ça.  

 

- Ah oui ? Je ne me rappelle pas avoir dit une chose pareille… Je suis navrée, mais tu es encore une fois à côté de la plaque, mon pauvre Ryô…  

 

- Epargne-moi tes sarcasmes, Kaori. Tu m’as déjà fait perdre assez de temps !  

 

- Je t’ai dit ce que je voulais tout à l’heure. Je veux que tu me parles. Et je ne partirai pas d’ici avant.  

 

A son tour, elle alla s’asseoir sur le sofa et ne le quitta pas des yeux. C’était risqué, mais elle devait tenter le coup. Elle le connaissait trop bien. Elle savait qu’il ne pouvait réagir que de deux façons : soit il la plantait là, soit il capitulait. Sa vie sur un coup de dés… Sa vie ? Non, celle d’Enola plutôt. Elle retenait sa respiration, sentant son cœur cogner de toutes ses forces dans sa poitrine.  

 

- Tu n’as qu’à parler la première.  

 

C’était fait, elle avait gagné la bataille. Il allait l’écouter, et peut-être même lui répondre. Quand à savoir qui allait gagner la guerre, ça, c’était une autre histoire…  

 

- Je veux comprendre pourquoi tu as fait tout ça, Ryô. Je ne parle pas de ça, ajouta-t-elle en faisant un geste vers le mur contre lequel il l’avait plaquée cinq minutes avant. Je parle de ce qui s’est passé il y a six ans et demi.  

 

- Tu le sais très bien, répondit-il.  

 

- Oui, c’est vrai. Mais je veux que tu me le dises avec tes mots à toi… Je veux les entendre.  

 

- Pourquoi ça ?  

 

- J’ai besoin de comprendre. J’en ai le droit.  

 

- Encore une fois, Kaori, pourquoi ?? Pourquoi maintenant ?  

 

- J’ai été ta partenaire pendant sept ans ! Si tu as eu un tant soit peu de respect pour moi un jour, je crois que tu me dois bien ça… Cesse donc d’être lâche !  

 

- Je te trouve bien mal placée pour me parler de lâcheté, et en plus pour me le reprocher !... Ce n’est pas moi qui ait disparu du jour au lendemain sans même dire au revoir !!  

 

Kaori soupira et baissa les yeux. Il était décidément trop têtu. Elle devait prendre une décision. Elle aurait préféré ne pas lui dire car sa réaction, quelle qu’elle soit, elle n’avait aucun moyen de l’anticiper. Mais elle n’avait plus le choix.  

Elle se leva et retourna près de la fenêtre. Elle regarda d’abord la ville qui s’étendait sous ses yeux. Puis elle prit une grande inspiration et se sentit alors totalement sereine. Elle savait pourquoi elle était là, et elle irait jusqu’au bout. Elle avait promis à Enola… Et elle se battrait pour tenir sa promesse ! Elle se tourna vers le nettoyeur qui n’avait pas bougé d’un pouce, et lui adressa son plus beau sourire. Tant pis si cela lui était indifférent…  

 

- Je suis mourante, Ryô…  

 

 

 

 


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