Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 06-01-24 - Ultimo aggiornamento: 06-01-24

Commenti: Bonsoir, après la petite mise en bouche, on entre dans l'action. Découvrons qui sont nos principaux protagonistes et comment ils sont arrivés là. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 2  

 

Froid… humide…  

 

Allongé sur le sol, Ryô reprenait doucement conscience. Il appelait les souvenirs pour remonter la chaîne du temps. Tokyo… le port de Tokyo… il était seul… enfin en apparence parce qu’il se rappelait avoir senti des présences. Il avait été sur le qui-vive, attendant le déclic, le bruit sec du chien qu’on arme pour pouvoir localiser ses adversaires mais tout ce qu’il avait entendu, c’était le son plus étouffé d’un fusil à tranquillisant… Il frotta son cou là où la fléchette avait transpercé la peau. Il était tombé par terre mais n’avait pas perdu connaissance. Il avait vu une ombre approcher, l’avait entendue ricaner en le voyant à terre mais pas endormi et une deuxième fléchette l’avait touché dans la cuisse. Il n’avait pas eu le temps de la retirer avant que le liquide soit en lui. Il s’était effondré par terre, persuadé qu’il ne reverrait plus la lumière du jour… et Kaori.  

 

Doucement, il se retourna et cracha l’herbe et la boue qui maculaient ses lèvres et l’intérieur de sa bouche. Il était entouré d’arbres, des arbres hauts, très hauts pour certains et ça lui laissait un drôle de goût en bouche au sens littéral. Ca faisait un peu flash-back sauf qu’il avait quelques années de plus… Le ciel était bleu et des nuages passaient haut, pas des nuages de pluie donc.  

 

Sentant encore l’humidité sous lui, il comprit que c’était la rosée et que c’était donc le matin. Il n’entendait aucun bruit à part celui du vent dans les arbres, ne sentait pas les odeurs habituelles de la ville même vaguement. Ca sentait… la mer, pensa-t-il, et quand il toucha le sol sous ses doigts, il perçut l’aspect légèrement sablonneux. Il était donc près d’une mer ou d’un océan.  

 

Aurait-il de nouveau monté dans un avion qui se serait disloqué en plein vol ?, plaisanta-t-il pour alléger un peu l’ambiance. Quel était l’intérêt de l’avoir amené ici ?, se demanda-t-il. Quelqu’un qui aurait voulu le tuer ? Ca aurait été plus simple de le faire alors qu’il était inconscient. Peut-être une jeune femme qui voulait abuser de sa personne ?, pensa-t-il avec un sourire libidineux. Elle aurait au moins pu le mettre directement dans son lit ou alors elle voulait la jouer preux chevalier ou belle au bois dormant…  

 

Le sourire s’effaça. Il n’était pas là pour une raison frivole, il le sentait. Doucement, se sentant encore étourdi par l’anesthésique utilisé, il roula sur le côté gauche et se releva en position assise. Il était en pleine forêt ou jungle. Il ne portait en tout et pour tout que ses vêtements habituels hormis sa veste et son holster. Merde, il n’avait même pas son magnum avec lui. Il détesta l’idée qu’on lui ait pris son arme fétiche. C’était quelque chose qu’il avait beaucoup de mal à supporter. Il n’y avait que peu de personnes au monde à qui il aurait accepté de la confier et elles ne se comptaient même pas sur tous les doigts d’une main.  

 

Lentement, il se releva, se sentant un peu nauséeux et chancelant. Il ne pouvait rester là plus longtemps cependant. Il devait comprendre où il était, chasser les effets du produit injecté et regagner ses sens qu’il sentait encore brouillés. Il n’aimait pas se sentir ainsi diminué et il aimait encore moins ne pas savoir ce qu’il faisait là. Le pas lent, un peu hésitant, il avança vers un endroit un peu plus à découvert d’où il espérait avoir une meilleure vue des lieux.  

 

Rien, que du vert et du marron et du bleu au dessus de sa tête.  

 

Il s’appuya contre un arbre et se frotta le visage, histoire de se réveiller un peu plus. Il entendit comme un grésillement et en chercha l’origine… en vain. Il pensa alors avoir rêvé mais le même bruit revint et il le localisa au dessus de sa tête. Il tendit les bras, poussa quelques branches et fronça les sourcils. Pourquoi y avait-il un haut-parleur en pleine forêt ?…  

 

************  

 

Sortant d’un sommeil lourd, Umibozu se redressa et fronça les sourcils, contrairement à son habituelle placidité. Se levant souplement malgré sa grande carrure, il s’étira pour chasser les raideurs laissées par les contractures induites par le tazer qui l’avait paralysé et rendu inconscient. Ils allaient payer pour cet affront, peu importait qui ils étaient, ils paieraient.  

 

Il observa les environs à sa manière. Son manque d’acuité visuelle lui avait permis de développer ses autres sens et il n’aimait pas franchement ce qu’il ressentait. Il n’était pas en ville et aucun bruit, aucune odeur ne signalaient la présence d’une ville à moins de plusieurs kilomètres, il aurait même dit dizaines de kilomètres. En revanche, il était près d’un océan ou d’une mer, ça il pouvait le sentir à l’air iodé qui l’entourait. Ca lui faisait un peu penser à l’odeur dans cette île quand il avait aidé Ryô et Kaori contre des chasseurs de diamants. Se trouvait-il à nouveau sur une île ? Et si oui, dans quelle mer, voire quel océan ?  

 

Il n’aimait pas cela tout comme il n’aimait pas le fait de ne pas savoir où était Miki. Certes, elle n’avait pas été avec lui la dernière fois qu’il avait été éveillé mais avait-elle été elle aussi enlevée ? Il se concentra un long moment mais ne la ressentit pas. Cela ne le soulagea pas pour autant parce qu’il sentait que ses sens étaient brouillés donc il ne pouvait s’y fier.  

 

Mal à l’aise pour l’une des rares fois de sa vie, il fouilla l’ensemble des poches de sa tenue verte et n’y trouva aucune arme, aucun couteau, aucune des petites choses qu’il y laissait planquées d’habitude. Sa colère monta d’un cran supplémentaire. Il n’aimait pas être touché, encore moins fouillé.  

 

Il n’avait plus le choix désormais. Il devait partir en exploration. Il avait cependant un avantage qu’il ne négligerait pas : il avait déjà oeuvré dans des jungles. Celle-ci avait l’air plutôt amicale dans le sens où il n’y avait aucun bruit correspondant à des animaux dangereux mais il restait sur ses gardes. Il attrapa un morceau de bois assez solide qu’il brisa en deux, tailla grossièrement la pointe avec ses dents avant de la polir sur l’écorce d’un arbre, faute de pierre.  

 

Avant de partir à l’aventure, il laissa une trace discrète de son passage. Peut-être qu’ainsi s’il retombait dessus, il parviendrait à cartographier les lieux et mieux se repérer. Il avança donc dans la forêt, tendant l’oreille en quête du moindre indice, marchant lentement pour prendre conscience du sol qui le supportait et dont il pouvait deviner la texture sous son pied botté : trop mou pour être du béton ou du macadam, trop dur pour être du sable, de la terre, de la bonne vieille terre de forêt, mélangée à un peu du sable qui provenait de la mer non loin, l’assouplissant…  

 

Soudain, il s’arrêta et fit rouler et dérouler son pied à l’endroit où il était avant de s’accroupir. Il fouilla le sol des doigts, trouva la chose qui le gênait et la dégagea. Dès qu’il trouva une prise suffisante, il se releva et sentit la résistance que le câble électrique lui opposa en se dégageant de son emplacement. Qu’est-ce qu’un câble électrique pouvait bien faire à cet endroit ?….  

 

************  

 

- Voyez, nos candidats commencent à se réveiller., annonça l’organisateur de l’évènement.  

- Regardez-les évoluer dans cet environnement qui leur est inconnu.  

- Vous auriez pu les rassembler en un même lieu ou au moins par paquets parce que là le temps qu’ils se trouvent, on va s’ennuyer sec…, bouda l’un des invités, attirant une des serveuses sur ses genoux.  

- Soyez patient, mon ami, et ne doutez pas des capacités de nos acteurs. Ils se trouveront facilement., lui assura l’homme, sûr de son fait.  

 

********************  

 

- Holy shit !, grogna Mick, se relevant.  

- Mon plus beau costume., se plaignit-il.  

 

Il commença à s’épousseter d’un air flegmatique et regarda autour de lui, haussant à peine un sourcil en voyant le décor.  

 

- Je préfère nettement les jungles urbaines aux végétales…, pipa-t-il, tirant sur le bord de ses gants.  

 

Il s’aperçut alors qu’il n’avait plus son arme à fléchettes et se sentit quelque peu démuni. Depuis qu’il avait eu cet accident dans le bateau de Kaïbara, c’était son meilleur moyen de défense même s’il n’avait pas eu à s’en servir souvent. Quelque chose lui disait qu’il risquait d’en avoir besoin d’ici peu. Il faisait plutôt sombre là où il était, les arbres en un ajustement serré montant haut dans le ciel. Il était incapable de ce fait de se repérer dans le temps.  

 

Il avança prudemment, sentant l’humidité dans l’air. Normal, se dit-il en entendant un ruisseau couler abondamment non loin… Non loin mais à couvert. A vrai dire, il ne voyait même pas ses pieds, des fougères en rangs drus recouvrant le sol jusqu’à hauteur de genoux. Il lui fallait trouver un moyen d’éclaircir le passage, de savoir où et sur quoi il marchait, sans quoi il risquait une mauvaise rencontre.  

 

Soudain, il sentit le sol se dérober sous la semelle de son mocassin et perdit l’équilibre. Il parvint néanmoins à se rattraper de justesse et vit ce qui avait failli lui valoir une chute quelque peu douloureuse : une pierre lisse, pleine de mousse humide.  

 

- Voilà le genre de mauvaise rencontre que je ne veux pas avoir entre autre…, murmura-t-il.  

 

D’un autre côté, cette mésaventure lui permit de trouver la source d’eau et il se pencha pour y tremper la main après avoir retiré son gant. Il porta un peu d’eau à son nez, en sentit l’odeur de manière méfiante et y trempa les lèvres. Il se retint de boire franchement comme il en avait envie, sa bouche lui semblant sèche, certainement une conséquence du produit dont on avait usé sur lui…  

 

Il laissa glisser le reste de l’eau entre ses doigts, le regard perdu dans le vide, et essaya de se remémorer ce qui avait pu se passer. Il se souvenait avoir été dans le parc par une belle après-midi ensoleillée, s’en donnant à cœur joie auprès de ces demoiselles avec toujours les mêmes résultats : des râteaux, des râteaux et des râteaux… jusqu’au moment où une jeune femme séduisante, lunettes de soleil sur le nez, large chapeau, l’avait approché et lui avait roulé une pelle. Il était resté surpris un instant avant de se laisser entraîner, sentant ses sens se brouiller rapidement.  

 

- Il est peut-être temps d’arrêter de jardiner…, philosopha-t-il.  

- J’ai déjà un jardin à cultiver qui en vaut largement la peine., pensa-t-il, voyant l’image de Kazue se matérialiser devant lui.  

 

Il s’en voulut immédiatement. Elle n’avait pas été ménagée jusqu’à présent par ses idioties mais, là, elle allait… ou peut-être même qu’elle était déjà entrain de s’inquiéter de son absence. Il n’avait jamais voulu la faire souffrir. Il savait qu’elle avait déjà perdu son fiancé et aujourd’hui… Non il ne mourrait pas. Il ne savait pas dans quel guêpier il était tombé mais il ne mourrait pas et, quand il rentrerait, il lui montrait l’homme qu’il voulait et pouvait être définitivement pour elle. Peut-être était-il enfin temps de sortir cette bague achetée sur un coup de tête de sa cachette et de prendre son courage à deux mains ?  

 

Il regarda autour de lui et la première chose qu’il devait faire pour cela, c’était savoir où il était, comprendre ce qui se jouait ici et rejoindre sa compagne à Tokyo.  

 

******************  

 

La clochette du Cat’s Eye sonna et Miki leva la tête, soucieuse.  

 

- Ce n’est que toi…, soupira-t-elle, ses espoirs s’évanouissant de nouveau.  

 

Saeko la regarda surprise de cet accueil si inhabituel, surprise qui atténua sa propre colère. Elle chercha autour d’elle et le café était vide mais ce n’était en général pas ce qui empêchait la barmaid d’être jovial et chaleureuse.  

 

- Oui. Tu attends quelqu’un d’autre ?, l’interrogea l’inspectrice.  

- Falcon… Il est parti depuis hier soir et il n’est toujours pas rentré. Je sais qu’il sait se débrouiller mais, d’habitude, il est déjà rentré à cette heure-ci., lui expliqua Miki, jetant un nouveau coup d’oeil à la pendule.  

- Je suppose que tu n’as donc pas vu Ryô ? Il aurait certainement pu te rassurer., comprit Saeko.  

- Non. C’est vrai qu’il n’est pas encore passé mais bon, tu le connais… Si ça se trouve, il n’est pas encore levé…, pipa son amie.  

- Au contraire… Il n’y a personne à l’appartement et ce qui m’intrigue, c’est que je devais le voir tôt ce matin pour une affaire. Je n’apprécie pas du tout qu’il m’ait posé un lapin., fit la policière, fronçant les sourcils.  

- Ce n’est pas son genre. C’est étrange quand même… Falcon qui ne rentre pas, Ryô qui n’assure pas un rendez-vous… Kaori devrait arriver. On lui posera la question. Elle saura peut-être où il est et donc où ils sont. Ils ont peut-être eu une information qui les a menés sur une mission., suggéra Miki, tentant de se rassurer ainsi.  

 

Les deux femmes se tournèrent vers la porte et attendirent quelques minutes mais rien ne se passa.  

 

- Je te sers un café. On est un peu ridicules à attendre ainsi l’arrivée de Kaori. Elle va arriver mais pas parce qu’on l’appelle de tous nos vœux comme un génie…, ricana la barmaid, nerveuse.  

- C’est vrai. Il avait peut-être plus important à traiter… mais ça m’étonne quand même., pipa Saeko.  

- Et il n’y avait personne à l’appartement, tu dis ? Peut-être… peut-être qu’il est arrivé quelque chose à Kaori… ou peut-être qu’il lui est arrivé quelque chose…, pensa soudain Miki.  

- On devrait peut-être appeler la clinique…  

- Ou on devrait attendre. Ce ne serait pas la première fois qu’ils disparaîtraient tous les deux et ils reviennent toujours… et c’est déjà arrivé à Umibozu de les aider. Donc ils sont peut-être tous les trois et ne vont pas tarder à revenir., tenta de l’apaiser l’inspectrice.  

- Oui, c’est vrai…, fit Miki, riant nerveusement comme si elle se moquait d’elle-même.  

 

Semblant de nouveau impassible, Saeko but sa tasse de café à petites gorgées. Malgré tout, elle ne pouvait cesser de penser à ce qui avait pu empêcher Ryô de venir à leur rendez-vous, de se demander si l’absence d’Umibozu y était liée, si Kaori saurait leur apporter une réponse… quand elle arriverait… enfin.  

 

- Donc tu es sur une affaire… Je suppose que c’est encore du lourd pour que tu fasses appel à Ryô., l’interrogea Miki, histoire de tromper l’attente.  

- Oui… Je dois secouer le cocotier mais j’ai les mains liées et il a des… capacités qui pourraient m’être utiles., expliqua Saeko, tournant sa cuillère dans le fond de sa tasse.  

- Il a les mains plus libres que toi et surtout aucun chef auquel répondre., pipa la barmaid.  

- Tout à fait., approuva l’inspectrice, n’imaginant même pas la tête de son père… du Préfet de Police si elle faisait la moitié de ce que se permettait Ryô pour clore ses affaires.  

 

Soudain, la porte s’ouvrit, faisant tinter la clochette et les deux femmes se retournèrent.  

 

****************************  

 

- Apparemment, trois de nos acteurs n’ont pas apprécié le traitement pour arriver ici., fit l’animateur du Hunter Game.  

- Tant que l’actrice est en forme, les autres, je m’en fous., lança l’un des invités fixant les écrans.  

- Je comprends ton intérêt, mon cher ami, mais le nombre est important., lui fit savoir le présentateur.  

- Et qu’allez-vous faire envoyer trois d’entre nous pour les remplacer ?, l’interrogea une des invitées sur le ton de la plaisanterie.  

 

Malgré tout, le regard froid que l’homme posa sur chacun d’entre eux les fit frémir d’horreur et les mit extrêmement mal à l’aise. Après deux minutes d’un silence devenant insupportable, il éclata d’un rire jovial que tous suivirent avec un léger temps de retard.  

 

- Non, voyons. Vous ne tiendriez pas deux minutes… Nous avions quatre suppléants pour le cas où., leur expliqua-t-il.  

- Trois prendront les places laissées vacantes., expliqua-t-il.  

- Tu gardes le quatrième en atout ?, demanda un autre.  

 

De nouveau, le regard se fit moqueur mais il était froid et, derrière lui, les écrans des trois morts s’effacèrent pour afficher trois autres hommes… couverts de sang.  

 

- Non, il n’y a plus d’atout. L’équipe est au complet., leur annonça-t-il.  

 

Sur un autre écran, apparurent les images de quatre hommes piégés dans des cages séparées par une grille en croix. Ils entendirent le message leur annonçant que trois d’entre eux seraient libres de sortir mais qu’ils devaient choisir entre eux. Les quatre hommes s’observèrent pendant un long moment avant de commencer à se battre mais, au fil du combat, la cible se précisa et finit étendue par terre, saignant abondamment à divers endroits et la tête pliée à un angle improbable.  

 

L’adrénaline prit les spectateurs qui ne purent s’empêcher de regarder fascinés chaque seconde de ce combat à mort puis les trois écrans où les hommes, les survivants portant les traces de ce meurtre, s’enfonçaient dans la forêt en quête de nouvelles proies.  

 

- Je ne savais pas à quoi m’attendre mais je pense que c’est le meilleur évènement que vous nous avez proposé. Ce sera difficile de faire mieux., apprécia l’un des invités, attrapant une des serveuses et l’obligeant à s’agenouiller entre ses jambes pour soulager la tension qui l’avait pris.  

- Et encore, ce n’est que le début., leur fit savoir l’animateur.  

 

******************************************  

 

- Kazue…, constata Miki, déçue et contrariée.  

- Ca n’a pas l’air d’aller., fit Saeko, avisant le visage livide de la doctoresse.  

- C’est Mick… Il… Il a disparu. Vous ne l’auriez pas vu ?, leur demanda cette dernière.  

- Lui aussi ?, s’enquirent les deux autres jeunes femmes, surprises.  

- Comment ça « lui aussi » ?, reprit Kazue, les yeux écarquillés.  

 

Saeko et Miki se regardèrent avant de jeter un regard impatient vers la porte.  

 

- Falcon n’est pas rentré depuis hier., lui apprit la barmaid.  

- J’avais rendez-vous avec Ryô ce matin et il n’est pas venu., ajouta Saeko.  

- Et Kaori, qu’en dit-elle ?, lui retourna la doctoresse, prise entre inquiétude et espoir.  

 

Après tout, peut-être que Mick était avec Ryô et Umibozu et qu’il n’avait juste pas eu le temps de la prévenir. Leur monde pouvait être changeant si rapidement, pensa-t-elle amèrement.  

 

- On ne l’a pas encore vue. On attend qu’elle arrive de son tour à la gare., l’informa la barmaid, lui versant une tasse de café et l’avançant vers elle.  

- On devrait peut-être essayer de l’appeler chez elle…, suggéra la doctoresse venant s’asseoir et remerciant son amie d’un signe de tête pour le café.  

- Elle n’y est pas. Je suis passée à l’appartement et il était vide., répondit Saeko, acceptant le deuxième café que lui versait Miki.  

- Je n’ai pas prêté attention hier ou aujourd’hui pour voir s’il y avait du mouvement chez eux., s’en voulut Kazue.  

 

Miki et Saeko se lancèrent un regard et eurent un peu pitié de leur amie qui vivait depuis beaucoup moins longtemps dans leur monde.  

 

- Et si on cessait de s’inquiéter pour rien ? Après tout, ils ont tous la faculté de se mettre dans des situations pas possibles et d’en sortir. Vous allez voir, ils vont arriver d’ici peu, bras dessus, bras dessous et rire comme des baleines de tout ce qui se sera passé pendant que nous, nous nous serons rongées les sangs pour rien., lança la barmaid gaiement.  

 

Elle venait de produire un effort surhumain et espérait que Kaori arriverait bientôt pour leur apporter de bonnes nouvelles…  

 

*****************************  

 

Ce fut la sensation de l’eau froide sur ses jambes qui ramena progressivement Kaori à la réalité. Juste après, elle ressentit la chaleur cuisante sur son dos. Rassemblant ses forces, elle se retourna en grognant et protégea ses yeux du soleil qui était haut dans le ciel. Lorsque le brouillard dans son cerveau se dissipa enfin, elle s’assit et observa les alentours.  

 

Devant elle, c’était l’océan à perte de vue… Enfin, elle supposait que c’était un océan ou une mer mais peu importait, c’était grand et que de l’eau… salée, confirma-t-elle, portant un doigt mouillé à ses lèvres. Hors de question d’humidifier sa bouche sèche avec elle…  

 

Derrière elle, constata-t-elle en se relevant, c’était un petit bout de plage qui s’étendait en largeur mais pas en profondeur puisqu’une barrière d’arbres se situait à moins de cent mètres du rivage.  

 

Cuisant sous les rayons du soleil, elle ne tarda pas à se réfugier sous l’ombre la plus proche. Elle n’était pas vraiment d’humeur à bronzer au soleil et elle ne s’y risquerait même pas alors qu’elle sentait un léger vertige la prendre. Saloperie de chloroforme…, maugréa-t-elle, portant une main à son estomac nauséeux. Comme si elle avait besoin de ça en plus…  

 

Soudain, elle réalisa qu’elle sentait la peau nue sous sa main et baissa les yeux. Ils lui sortirent presque des orbites de surprise et juste après, ce fut la colère qui la prit.  

 

- Si je trouve l’espèce de pervers qui a osé me déshabiller et m’habiller comme Lara Croft, je le trucide et enterre vivant ce qu’il en restera !, hurla-t-elle, faisant s’envoler une nuée d’oiseaux.  

 

Elle n’était pas sortie hier après-midi en mini-short ultra court et brassière de cuir épousant et soulignant sa poitrine de manière un peu trop avantageuse. Elle posa la main dans son dos et sentit la chaleur de sa peau. Génial, elle avait en plus chopé un coup de soleil avec leurs conneries…  

 

Soudain, sa colère retomba en même temps que le silence revint. Elle était seule dans un endroit inconnu. Ryô ne devait pas savoir où elle était puisqu’elle n’avait plus que l’émetteur de son collier avec elle et qu’elle doutait que la portée soit suffisante pour être repéré par le récepteur. Elle serra les bras autour d’elle et se demanda quoi faire. Elle regarda autour d’elle. Valait-il mieux passer par la plage et essayer de retrouver une trace de civilisation ou aller explorer ce qui ressemblait à une forêt et qui pouvait très bien abriter un village ou autre ? Elle se mordit la lèvre nerveusement.  

 

A première vue, la plage lui semblait plus sûre, moins hostile mais elle aurait besoin d’eau douce pour boire et de trouver de quoi manger. La forêt pouvait aussi lui apporter un abri si un danger se présentait… La forêt semblait donc la meilleure option, pensa-t-elle, les doigts posés sur la ceinture de son short, jouant nerveusement avec. La vie était vraiment injuste…, pensa-t-elle, sentant une vague de colère monter.  

 

- Oyez, oyez, jeunes gens…, entendit-elle soudain.  

- Qu’est-ce que…, murmura-t-elle, surprise.  

 

Elle n’était donc pas seule dans cet endroit.  

 

- Bienvenue sur mon île… et dans mon jeu., continua la voix.  

 

Ainsi, ils étaient sur une île, réunis pour un objectif.  

 

- Vous êtes vingt participants, triés sur le volet, et réunis ici dans un seul but : nous prouver qui est le meilleur d’entre vous. Je ne vais pas vous faire languir : ceci est un jeu de survie donc le gagnant sera celui qui restera en vie à la fin du jeu. Tous les coups sont permis. Nous vous avons privés de vos armes de prédilection mais il vous suffit de les retrouver pour pouvoir vous en servir., leur expliqua-t-on.  

- Un dernier point de détail : parmi vous, il y a… une concurrente. Tous les coups sont permis, je vous le rappelle.  

 

Trois hommes relevèrent la tête simultanément, les sourcils froncés.  

 

Kaori se sentit blêmir en comprenant ce qu’on autorisait ces concurrents à lui faire… en plus de la tuer. Elle se retrouva pliée en deux, vomissant le peu que son estomac contenait. Quelle horreur…  

 

- Quelle bonne surprise ! On dirait que c’est avec moi que tu vas faire la fête, ma jolie…, entendit-elle soudain.  

 

Elle se redressa et aperçut à quelques centaines de mètres d’elle un homme dont les habits portaient des traces rouges et elle ne se demanda même pas de quoi il s’agissait… Elle fit la seule chose à faire. Elle bondit vers la forêt et courut aussi vite que possible…  

 


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