Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 14 :: Chapitre 13

Pubblicato: 24-03-24 - Ultimo aggiornamento: 24-03-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 13  

 

Malgré les gémissements de douleur qui échappaient régulièrement à son « invité », le Professeur continua sa lecture de manière concentrée, lâchant par moments quelques petits rires idiots.  

 

- Regardez comme elle est affriolante !, lança-t-il pour la énième fois à l’oyabun Watanabe, lui dévoilant les charmes dénudés de la jeune femme en page centrale.  

 

Pour l’homme qui ne s’intéressait pas à ce genre de lecture mais savait malgré tout apprécier la beauté féminine, cette vision suscita une vive montée de douleur en provenance de son membre central.  

 

- Ryô serait peut-être vert de jalousie à voir la durée de son érection…, pipa Miki.  

- J’ai réussi à identifier le produit qui en avait été la cause pour lui… et j’en ai augmenté la dose dans le poison qu’on lui a injecté. Il doit avoir l’impression que ça va exploser à tout moment., répondit Kazue d’une voix dure.  

- Et ça, c’est sans compter sans les autres douleurs que lui inflige le poison., fit la barmaid.  

- Sans compter qu’il doit avoir envie d’uriner mais qu’il ne peut pas…, renchérit la doctoresse.  

- Je me demande combien de temps il va tenir., soupira l’ex-mercenaire.  

- Tu me crois si je te dis que je serais prête à tâter de l’oyabun pour le faire parler ?, lâcha Kazue d’un air sombre.  

 

Surprise, Miki se tourna vers son amie, se demandant si elle voulait vraiment lui demander de préciser sa pensée. Ses mots… elle ne pensait pas qu’elle parlait de le frapper mais de la manipuler d’une autre manière pour accroître encore plus la douleur. En temps normal, elle ne l’en aurait pas pensé capable mais à voir son air fermé, la lueur dangereuse de son regard, elle savait qu’il ne lui en faudrait pas beaucoup plus pour passer à l’acte… et peut-être même qu’elle l’aiderait.  

 

*******************  

 

Alors qu’ils marchaient dans le silence, les quatre amis entendirent soudain du bruit arriver dans leur direction. Ils eurent à peine le temps de se tourner que deux hommes se jetèrent sur Mick et Kaori, les faisant tomber à terre lourdement. Ils n’eurent cependant même pas l’occasion de chercher à les frapper ou les étrangler que Ryô et Umibozu les attrapèrent par le col et les projetèrent plus loin avant de s’interposer entre eux et leurs amis. Les deux autres se relevèrent prestement et se remirent en position pour se battre mais eux restèrent juste comme ils étaient, affectant un air nonchalant qu’ils étaient loin de ressentir.  

 

- Tu prends lequel ?, demanda Ryô, les mains dans les poches, voyant du coin de l’oeil Mick et Kaori s’écarter du passage.  

- Le plus gros. Je dois défendre le plus faible., répliqua Umibozu d’un ton pince sans rire.  

- Il a pas peur le Umi. Il va se retrouver à un contre trois…, pipa Mick.  

- Et il aurait encore toutes ses chances…, répondit-elle, anxieuse.  

- Tu penses qu’il aurait le dessus sur Ryô ?, lui demanda-t-il.  

- Je n’en sais rien… et je n’ai nulle envie d’avoir une réponse., fit-elle, faisant un pas en avant comme pour aller porter soutien à son homme.  

- Tu restes avec moi, honey., lui enjoignit Mick, lui barrant le passage du bras.  

- Je… oui, ne t’inquiète pas. C’est juste l’habitude., s’excusa-t-elle.  

 

Il pouvait comprendre. Encore quelques semaines auparavant, il les avait vus affronter des vilains pas beaux côte à côte et, quelques jours avant, ils étaient pris dans une course-poursuite, ce qui lui fit réaliser.  

 

- Tu savais déjà que tu étais enceinte quand vous avez mis le quartier de Shinjuku sens dessus dessous ?, l’interrogea-t-il.  

- Quelle fois ?, lui retourna-t-elle, perplexe.  

 

Mick entendit un corbeau croasser derrière lui et jeta un regard noir au volatile.  

 

- Ben… la dernière, il y a quelques jours., explicita-t-il.  

- Oui, on savait., lui apprit-elle simplement, les yeux rivés sur les quatre hommes.  

 

Le plus grand des adversaires fonça sur Ryô mais Umibozu s’interposa, le surprenant. Il l’immobilisa et lui envoya son poing en pleine mâchoire, lui tirant un grognement sourd. Le plus petit, et encore juste de quelques centimètres, dégaina son arme et courut pour viser le nettoyeur qui s’arrangea pour ne pas être dans la ligne qui l’amènerait à tirer vers sa femme. Il esquiva les premières balles aisément, se jetant derrière un arbre qui souffrit des écorchures des projectiles à sa place avant de ressortir de sa cachette pour donner une nouvelle opportunité à son adversaire de tirer. Il connaissait cette arme, le nombre de munitions du chargeur, ce qui lui donnait une petite idée de ce qu’il pouvait faire.  

 

*****************  

 

- Ils sont là ! Ca y est !, s’écria un des spectateurs.  

 

Tous regardèrent les quatre disparus réapparaître sur les images et cela sortit toute l’assistance de sa torpeur.  

 

- J’ai encore mes chances avec la rouquine… après une petite douche., fit un autre.  

- Avec ou sans douche, je la prends, moi ! Elle est toujours aussi bien roulée., répondit un autre invité d’un ton appréciateur.  

- Combien voudriez-vous pour la sortir de là et l’amener ici ?, demanda le premier à leur hôte.  

 

Il les regarda avec un petit sourire amusé. Il avait envisagé le cas de figure, y avait longuement réfléchi pour finalement se dire qu’il ne voulait pas pervertir le jeu mais toute décision pouvait être revue si d’autres éléments apparaissaient et une offre correcte pouvait être un de ces éléments.  

 

- Que diriez-vous de commencer les enchères ? Si le prix est… convaincant, je me ferais un plaisir d’introduire un changement de règle. Nous sommes après tout là pour vous satisfaire., affirma-t-il.  

- Un million… de dollars, bien sûr., proposa le premier.  

 

Dans la salle, les enchères fusèrent et montèrent à une vitesse vertigineuse dans l’ignorance totale des participants terriens…  

 

*****************  

 

- Vous êtes médecin, il me semble…, gronda Watanabe, les dents serrées.  

- Entre autres… J’ai beaucoup de cordes à mon acte., acquiesça le Professeur, posant momentanément sa revue sur la pile qui montait à ses côtés.  

- Et vous ne respectez pas le serment d’Hippocrate ? Vous devriez avoir honte., tenta l’oyabun, suant à grosses gouttes.  

- Je ne vous comprends pas, mon cher ami…, commença le vieil homme, remontant ses lunettes sur son nez.  

- Je ne suis pas votre cher ami., le tança son homologue.  

- Dommage… J’en aurais été fort aise., mentit le scientifique.  

- Toujours est-il que je ne vous comprends pas. J’ai l’obligeance de vous prévenir du malheureux sort qui vous attend et vous offrir une porte de sortie contre quelques modiques informations et vous refusez. Vous préférez souffrir d’une douleur, assez humiliante, je pense, que d’accepter la main que je vous tends. Peut-être ai-je manqué une information à votre sujet, remarque… Peut-être êtes-vous amateur de ce genre de pratique. La douleur vous apporte du plaisir ? Si c’est le cas, je peux arranger cela., lui proposa-t-il.  

- On dirait presque qu’il rougit…, pouffa Miki.  

 

Kazue ricana légèrement avant de froncer les sourcils. Tout cela prenait trop de temps. Elle en avait assez de rester en coulisses et attendre que ce vieux con accepte de leur parler. Elle en avait assez d’être celle qui regardait les autres agir.  

 

- Que fais-tu ?, s’étonna la barmaid en voyant son amie se défaire de sa blouse de médecin.  

 

Elle fut encore plus surprise de la voir déboutonner son chemisier puis retirer son pantalon.  

 

- Kazue ?, pipa Miki, la voyant sortir de la pièce.  

- Attends, ne fais pas… ça…, tenta-t-elle, s’arrêtant avant d’entrer dans la pièce.  

 

Elle ne put que voir le Professeur qui était tombé à la renverse après l’arrivée de son assistante se relever. Elle s’attendait à le voir partir en mode vieux pervers mais, malgré les regards appréciateurs, il n’en fit rien.  

 

- C’est moi qui ai créé la petite chose qui vous empoisonne l’existence., fit savoir Kazue à leur invité.  

- J’en connais tous les effets et comment les amplifier., lui apprit-elle.  

- A quel point la douleur est-elle insupportable, Oyabun Watanabe ? Vous devez mourir d’envie de pouvoir libérer la jouissance qui semble s’amplifier mais ne pas vouloir sortir, non ?, lui demanda-t-elle d’une voix froide que ne lui connaissaient pas ses deux amis.  

- Voyez-vous, vous allez continuer à bander ainsi pendant encore un moment mais vous n’éjaculerez pas. La douleur va s’intensifier progressivement… mais c’est encore trop peu à mon goût alors je me sens dans l’obligation de vous aider quelque peu., lui fit-elle savoir, s’asseyant sur le bord du lit auquel était attachée leur proie.  

 

Celle-ci s’agita, tenta de se libérer, sans succès. Kazue essuya quelques noms d’oiseaux bien sentis mais ne broncha même pas. Elle se contenta d’attraper le kimono de l’homme et d’en écarter les pans avant de s’attaquer aux autres couches et de libérer sa virilité.  

 

- Voyez-vous, je suis la femme d’un homme qui aime les petites… attentions. Alors depuis le temps, j’ai appris quelques petits trucs. Vous pensiez souffrir ? Ce n’est rien comparé à ce qui va vous arriver d’ici moins de deux minutes. Et n’oubliez pas que lorsque cette souffrance s’en ira enfin, une autre prendra sa place, cela avec l’humiliation de ne pouvoir retenir vos… fluides. Vous vous ferez dessus, Oyabun, et nous n’aurons aucune pitié à vous prendre en photo puis vous relâcher en pleine rue. Alors, que décidez-vous ?, lui demanda-t-elle, portant la main derrière son dos au niveau de son soutien-gorge.  

 

Miki croisa le regard du Professeur, enfin autant qu’une glace sans tain le permettait, se demandant si elle allait vraiment le faire, retirer ce rempart-là et faire ce qu’elle avait suggéré. En temps normal, elle aurait dit non mais Kazue semblait avoir atteint ses limites alors elle n’était plus sûre de rien…  

 

*****************  

 

- Recule., fit Mick, veillant les mouvements des adversaires.  

 

Ils approchaient un peu trop près d’eux à son goût et il refusait que Kaori soit blessée en prenant un coup qui ne lui était pas destiné. C’était son rôle de la protéger lorsque Ryô ne le pouvait pas.  

 

- Je serais toi, j’éviterais de faire un autre pas en arrière., le prévint-elle, le retenant.  

 

Il regarda le sol et vit les quelques indices qui révélaient la présence d’une fosse qu’il n’aurait pas vue s’il n’avait pas été habitué.  

 

- Tu as l’oeil., apprécia-t-il.  

- J’ai appris avec le meilleur., répliqua-t-elle, contournant prudemment la zone.  

- Ryô serait vexé s’il t’entendait., pipa-t-il, amusé.  

- Non, il en est conscient. Il est le meilleur sur bien d’autres plans., répondit-elle, malicieuse.  

 

Malgré tout, inquiète, elle observa les quatre hommes qui se battaient non loin. Elle vit soudain Umibozu être soulevé dans les airs et projeté au loin. Ils sentirent tous deux l’impact au sol et elle dut faire un effort prodigieux pour ne pas courir vers lui, ce qui le gênerait plus qu’autre chose. Un nouveau coup de feu attira son attention et elle chercha la position de Ryô qui se relevait après une roulade sur le côté. Anxieuse, elle se demanda si et quand il allait dégainer. Elle se doutait qu’il rationnait ses munitions mais, à un moment, ce combat devrait prendre fin. Contre toute attente, elle croisa son regard et s’apaisa avec le clin d’oeil qu’il lui lança.  

 

- Ca va, Umi ?, lui demanda-t-il sur un ton léger.  

- Je lui laisse penser qu’il peut avoir le dessus., répondit le géant, se relevant sans hâte.  

 

Dans un hurlement, son adversaire courut vers lui, pensant pouvoir profiter de ce moment où il n’avait pas encore déployé toute son envergure pour le faire tomber de nouveau et prendre le dessus. Il n’avait pas prévu cependant que ce ne serait pas un moment de faiblesse pour lui. Umibozu le reçut dans la poitrine et, l’agrippant sous les bras, le fit pivoter sur sa droite avant de le relâcher. Dans le même temps, Ryô avait fait mouvement sur sa gauche et son adversaire tira sur lui. Au lieu de le toucher, les deux balles tirées s’enfoncèrent dans la cage thoracique de son compère d’un temps dont les yeux se révulsèrent.  

 

- Tu sais, je n’avais pas besoin d’aide., pipa Ryô qui dégaina alors son arme.  

 

S’il ne s’était pas trompé dans ses calculs, il arrivait au bout de son chargeur. Voyant le 357 magnum pointé sur lui, l’autre recula et prit la fuite sans demander son reste.  

 

- Dommage… ça ne fait que retarder le moment., murmura le nettoyeur, rangeant son arme.  

- Bon, les gentils ont encore gagné., lança Mick, ravi, les rejoignant.  

- Les gentils ou les pas beaux ?, plaisanta Ryô.  

- Umi n’est pas un canon de beauté après tout., ajouta-t-il, se retrouvant aussitôt pris dans un étau à la recherche d’un peu d’oxygène.  

- Je devrais peut-être en finir ici et maintenant. Ca ferait un adversaire de moins., grogna son ami-ennemi.  

 

Un peu étonné, il ne vit pas Kaori arriver et se tourna vers elle. Il distingua vaguement sa silhouette immobile à quelques mètres et se demanda ce qui la rendait comme indifférente à son environnement. Sans un mot, il relâcha Ryô, le projetant sans ménagement vers elle, se doutant qu’il serait le seul à pouvoir l’aider si elle en avait besoin.  

 

******************  

 

- Deux cents cinquante millions !, annonça l’un des spectateurs, surpassant de loin ses compères.  

 

Qui l’eut cru ?… les convives s’étaient pris au jeu des enchères pour obtenir le droit de coucher avec la petite rouquine. Ce qui l’avait amusé un temps devint un intérêt réel pour l’organisateur. Pour ces multi-milliardaires, ces sommes déjà conséquentes représentaient une simple bagatelle. La demoiselle était d’un intérêt supérieur pour eux alors qu’ils auraient pu coucher avec toutes les jeunes femmes présentes autour d’eux sans débourser le moindre dollar supplémentaire. C’était autant le fait qu’elle fasse partie de ses acteurs que celui de surpasser les autres, d’avoir ce qu’ils n’auraient pas ou au moins de l’avoir en premier.  

 

- Eh bien, mes amis, la demoiselle semble vraiment être d’un grand intérêt pour vous. Deux cent cinquante millions de dollars commencent à être un montant suffisamment intéressant pour modifier quelque peu les règles du jeu. Nous nous arrêtons là ?, demanda-t-il.  

 

Tous se regardèrent et aussitôt, les enchères reprirent de plus belle.  

 

***************  

 

Un hurlement de douleur résonna dans la salle où étaient Kazue, le Professeur et l’oyabun Watanabe. Mortifié de se retrouver aussi découvert, ce dernier ne put retenir le cri alors que la vue de la jeune femme déshabillée, imaginer sa poitrine dénudée et ce qu’elle suggérait lui faire produisaient leur effet. C’était tout bonnement insupportable.  

 

- Arrêtez ! Arrêtez, je n’en peux plus. Je vais parler mais partez, s’il vous plaît partez., l’implora-t-il.  

- Si vous ne parlez pas, je reviens et je ne partirai pas., le prévint Kazue, se levant et sortant de la pièce.  

- Je dirai tout ce que je sais., promit-il, se tournant vers le Professeur.  

 

Celui-ci se leva et vint se mettre debout à côté du lit de l’oyabun. Appuyé sur sa canne, il l’observa de manière impassible. Il ne crierait victoire que lorsque ses amis seraient tous revenus sains et saufs y compris le petit passager que Kaori portait.  

 

- Je veux savoir ce que vous avez fait de la femme que vous avez enlevée., lui fit-il savoir.  

- Je ne vois pas de qu…, commença l’oyabun mais s’arrêta quand il vit son interlocuteur se tourner vers la vitre qui lui faisait face.  

- Je l’ai amenée dans un aéroport clandestin. Elle a été embarquée dans un hélicoptère, du genre hélicoptère militaire., lui apprit-il précipitamment.  

- Où ?, insista le scientifique.  

- Au nord de Tokyô, une zone industrielle désaffectée qui offre des pistes d’atterrissage., explicita Watanabe.  

 

Il identifia l’endroit avec ces éléments. C’était déjà un point de départ.  

 

- Pour qui avez-vous travaillé ?, lui demanda le Professeur.  

- Personne !, lui affirma l’oyabun.  

- C’était trop rapide. Je peux faire venir encore plus rapidement la jeune femme que vous avez rencontrée., lui dit-il, attrapant un de ses magazines et l’ouvrant en page centrale.  

 

L’oyabun laissa échapper un cri de douleur et ferma les yeux pour lutter contre l’inconscience qui le guettait.  

 

- Un… un américain… Il m’a contacté et proposé une coquette somme pour lui ramener la fille, la partenaire de City Hunter., admit-il, les dents serrées.  

- Il lui fallait la fille à une date précise. Ni avant, ni après.  

- Vous savez où il l’a emmenée ?, lui demanda le Professeur.  

- Non. Non, je ne sais pas. J’ai fait amener la fille à l’aéroport. Il a donné le fric et il a fait partir mes hommes. Tout ce que je sais, c’est qu’il n’avait toujours pas décollé quand ils sont partis. Je ne sais même pas si c’était lui au rendez-vous ou un sbire., expliqua l’oyabun.  

- Je n’en sais pas plus, je vous le jure. Donnez-moi l’antidote. Laissez-moi partir., l’implora-t-il.  

 

Le Professeur sortit de la poche de sa blouse une seringue. Il en éjecta quelques millilitres pour éviter d’injecter de l’air et posa l’aiguille contre le bras de l’homme.  

 

- Je vais vous injecter l’antidote mais vous resterez avec nous jusqu’à son retour. S’il lui est arrivé quoi que ce soit, je pourrais être tenté de vous redonner le poison. J’espère que vous m’avez bien tout dit., le prévint le vieil homme.  

- Tout ce que je savais, je vous le jure., lui affirma l’oyabun.  

 

L’homme sentit la douleur commencer à s’apaiser mais n’en profita pas. Il tomba dans l’inconscience emmené par le sédatif que le Professeur avait ajouté dans l’antidote.  

 

*******************  

 

Trébuchant sur les premiers pas après qu’Umibozu l’ait relâché, Ryô se dirigea vers sa compagne, redevenant sérieux. C’était encore une épreuve à travers laquelle ils venaient de passer. Elle avait dû avoir peur lorsqu’ils avaient été taclés.  

 

Il n’était qu’à deux mètres d’elle lorsqu’ils entendirent un hurlement approcher d’eux et virent débouler un homme terrorisé poursuivi par un autre armé d’un couteau.  

 

- Au secours ! Aidez-moi !, Je ne veux pas mourir !, hurlait le premier.  

 

Kaori vit la trajectoire de l’homme et se précipita vers lui, le taclant et le projetant sur le côté avant qu’il ne mette le pied dans le piège. Elle ne voulait même pas savoir ce qu’il contenait. Elle en avait eu assez avec le précédent.  

 

- Kaori !, crièrent Mick et Ryô, inquiets.  

 

L’homme armé, pris dans son élan, n’eut pas le temps de bifurquer. Il sentit soudain le sol se dérober sous son pied et se retrouva entraîné vers le bas. Il entendit des sifflements et du mouvement sous lui avant la première morsure. Il se mit à hurler quand d’autres suivirent mais le cri mourut aussi vite que lui, éteint par le venin qui avait envahi ses veines, même si d’autres reptiles le mordaient encore et encore.  

 

Inquiet pour sa compagne, Ryô contourna le piège, arme à la main. Il n’avait pas confiance en cet inconnu qui avait débarqué et qu’elle avait sauvé. Même s’il ne ressentait que sa peur, il ne laisserait rien au hasard. Il attrapa sa compagne et la fit se lever, la poussant derrière lui, avant de pointer son arme sur l’homme.  

 

- Pitié ! Je n’en peux plus !, pleurnicha-t-il, mettant ses mains en opposition.  

- Qui êtes-vous ?, demanda Ryô d’une voix froide.  

- Ryan… Ryan Morton, américain… de Floride., bafouilla l’homme.  

- C’est un magnat du tourisme., intervint Mick, se souvenant d’une de ses lectures sur le sujet.  

- Qu’est-ce qu’il fout là ?, s’interrogea le nettoyeur japonais.  

- Mais… vous êtes la rouquine sexy !, s’écria l’américain, reprenant un peu de couleurs, une lueur appréciative dans le regard.  

- Kao…, la prévint son compagnon, inquiet de la voir sortir une massue.  

- Fous-lui une raclée pour moi si tu veux. Ce n’est pas ma priorité en ce moment., répondit-elle, les yeux rivés sur l’homme au milieu des serpents.  

 

Ne pouvant intervenir sans baisser la garde, Ryô serra les dents mais Mick arriva et la prit par la taille et l’éloigna.  

 

- Ne reste pas là. Tes jolies yeux ne méritent pas un spectacle aussi moche., la taquina-t-il pour essayer d’alléger sa tension.  

- Debout !, ordonna Ryô à Morton.  

 

Fixant l’arme avec effroi, l’homme se leva précipitamment avant de suivre les indications du nettoyeur, fort aise de pouvoir s’écarter de la fosse aux reptiles. Il approcha du groupe de trois et, bien que l’homme derrière lui le suivait toujours arme à la main, il ne put s’empêcher de détailler la silhouette de la jeune femme et de la trouver fort à son goût. C’était sa chance de passer avant tous les autres, lui vint en tête.  

 

Ryô vit les sourcils de sa compagne se froncer et qu’elle réajusta sa tenue, se détournant légèrement pour profiter de la carrure d’Umibozu et se cacher. Il rangea son arme et attrapa l’homme par l’épaule, la pressant douloureusement avant de le diriger vers un arbre et le forcer à s’asseoir contre.  

 

- Qu’est-ce que vous faites là ?, lui demanda-t-il abruptement.  

- Je… J’ai été enlevé., bafouilla l’homme.  

 

Il se souvint qu’au sol se trouvaient des assassins sans foi ni loi, des assassins qu’il s’était plu à voir s’entre-tuer, il avait même payé pour cela et il n’était pas sûr que dire la vérité était une bonne idée.  

 

- Il a été enlevé., ricana Ryô, jetant un regard à ses comparses qui sourirent cyniquement.  

 

Il n’en croyait pas un mot. L’homme n’avait rien d’un professionnel comme eux. Il n’avait rien à faire là sauf s’il faisait partie de l’autre groupe, celui des soldats.  

 

- Je veux la vérité et je la veux maintenant ou on vous laisse ici seul., le prévint le nettoyeur.  

- Au mieux, vous tomberez dans un de ces pièges., fit-il, pointant du pouce la fosse emplie de serpents derrière eux.  

- Au pire, ce sera sur un autre de ces hommes qui prendra un grand plaisir à vous faire passer de vie à trépas dans de longues et affreuses souffrances.  

 

L’homme les regarda chacun leur tour, ses yeux écarquillés de frayeur.  

 

- Je… J’étais avec les autres et… on vous regardait… faire., avoua-t-il.  

- Ne me laissez pas ici, s’il vous plaît., les implora-t-il.  

- Les autres ? Qui sont-ils ? Et où étiez-vous ?, l’interrogea Ryô.  

- D’autres personnes comme moi qui ont payé cher pour assister au spectacle…, leur apprit Morton.  

- Payer pour voir des humains se tuer… C’est abject., cracha Kaori, fâchée.  

 

Ryô se releva et fit signe à ses amis de continuer l’interrogatoire, entraînant sa compagne un peu plus loin. Quand ils furent à l’abri des regards, il l’attira à lui et l’enlaça, la serrant contre lui, une main dans ses cheveux.  

 

- Ca va aller, Kaori. On va sortir de là et rentrer chez nous. On va dormir pendant quelques jours et après on profitera de ta grossesse., la rassura-t-il.  

 

Il la sentit hocher la tête contre lui et resserra encore un peu son étreinte, lui donnant encore pendant quelques instants le réconfort dont elle avait besoin avant de la pousser à relever le visage pour qu’elle le regarde.  

 

- En revanche, tu peux éviter de jouer les héroïnes et tenter de sauver des inconnus ?, lui demanda-t-il.  

- Je… Je ne sais pas pourquoi je l’ai fait. Je savais que ce n’était pas un des hommes qu’on aurait dû affronter., lui confia-t-elle.  

- On ne peut pas le laisser là, Ryô… On ne peut pas malgré ce qu’il a fait., lui dit-elle.  

- Je savais que tu me dirais cela. Laisse-moi juste lui faire peur et ne reste pas seule avec lui. Tout ça, c’est beaucoup trop sexy mais ce n’est que pour moi., lui répondit-il, un regard sensuel la détaillant rapidement.  

 

Il revint plonger dans ses prunelles noisettes avec tendresse et se pencha sur elle, capturant ses lèvres. Il ne fit pas durer le moment mais ça lui fit du bien comme à elle et c’était suffisant. Sur ce, ils rejoignirent les autres, pressés de savoir ce qu’ils avaient appris. 

 


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