Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 8 :: Chapitre 8

Pubblicato: 17-02-24 - Ultimo aggiornamento: 17-02-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Alors qu'affronte notre rouquine? Un vilain méchant, un serpent visqueux... ou autre? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 8  

 

- Tu vois bizarrement, mes pieds ne veulent pas bouger., pipa-t-elle, tentant de maîtriser sa peur face aux deux prunelles vertes qui l’observaient.  

- Tu n’as pas des oeillets que je puisse ne pas voir ?, fit-elle, cherchant à s’apaiser par l’humour.  

- Ah… Tu as entendu ?, répondit son compagnon, prenant un air niais.  

- Oui., souffla-t-elle.  

- On fait quoi, Ryô ?, lui demanda-t-elle, sentant ses poils se hérisser en entendant le feulement de l’animal.  

 

Ce n’était pas un homme qu’ils devaient affronter mais un jaguar, un magnifique jaguar au pelage noir qui s’était arrêté à quelques mètres d’eux et les regardait fixement. Quelques mètres les séparaient mais elle était sûre qu’il ne lui suffirait que d’un bond pour arriver sur elle avant de… non, elle ne voulait pas penser à ça.  

 

- Kaori, projette-toi dans un endroit qui te rassure. S’il sent ta peur, il pourrait y réagir., lui murmura-t-il, se déplaçant légèrement vers elle.  

- T’en as de drôle, toi., grommela-t-elle, les yeux rivés sur le félin.  

- Imagine-toi ce qu’il s’est passé la dernière fois que je t’ai ramené des oeillères., fit-il avec un sourire en coin.  

 

Elle fouilla sa mémoire et lâcha un léger « oh » tout en rougissant. Il sut qu’elle se rappelait ce jour-là où il avait acheté, juste pour le plaisir d’offrir, plusieurs bouquets d’oeillets blancs qu’il avait fait rassembler en un et le lui avait offert, accompagné d’une seule immortelle. Ils s’étaient remémorés la première fois où il lui avait apporté un bouquet similaire et les premiers aveux de sentiments partagés. De confession en baiser, ils avaient passé une nuit passionnée et c’était, d’après les calculs du Professeur, ce soir-là qu’ils avaient conçu leur bébé.  

 

La sentant s’apaiser, il se concentra sur la bête qui n’était définitivement pas dans son élément naturel. Il avait des scrupules à la tuer mais il le ferait si nécessaire. Il ne se tourna pas vers la présence massive qui approcha doucement et se mit en barrage entre Kaori et le félin. Umibozu serait capable d’écarter le jaguar s’il lui bondissait dessus. Il en avait la force.  

 

- Allez, passe ta route, minou., murmura Ryô, faisant un pas vers la bête.  

 

Deux prunelles émeraudes se fixèrent sur lui et les moustaches de l’animal frémirent avant qu’un grognement se fasse entendre.  

 

************************  

 

- Non ! Ils se dirigeaient droit l’un sur l’autre. Pourquoi ont-il bifurqué ?!, s’écria un des spectateurs, exaspéré.  

 

Deux points rouges qui partaient pour se rencontrer s’éloignaient maintenant sur l’écran. Ca faisait une demi-heure qu’ils les suivaient tous, l’écran changeant régulièrement pour montrer le visage des deux hommes, concentrés, à l’affût. Le tout était organisé pour accrocher le public, toute une équipe de production gérant à leur insu la diffusion au niveau inférieur de la tour.  

 

- C’est ce qui fait tout le suspens de l’évènement. Nos… acteurs sont imprévisibles., s’amusa leur hôte.  

- C’est excitant !, s’égosilla une des spectatrices.  

- Je peux vous aider si vous le souhaitez., fit un autre sur un ton grivois.  

- Même pas en rêves., lui répondit-elle d’une voix revêche.  

- Mes rêves ne vous incluent pas, Madame. Ils incluent la jeune demoiselle là-bas., fit-il, pointant du doigt vers l’écran où, à défaut de pouvoir diffuser des images en temps réel, une capture d’écran du visage de Kaori s’affichait.  

- Je ne vois pas ce qu’elle a de plus que moi., vitupéra-t-elle.  

- De plus, un ou deux bonnets peut-être…, ricana-t-il.  

- C’est surtout ce qu’elle a en moins qui m’intéresse : les kilos et surtout les années., ajouta-t-il d’un air ironique.  

 

La dame se leva et lui jeta son verre d’eau à la figure, faisant bondir sur ses pieds le goujat qui venait de la blesser dans son orgueil. Celui-ci prit un air féroce alors qu’elle le regardait d’un air hautain.  

 

- Vous allez faire quoi maintenant ? Me frapper ? Allez-y, montrez la bête qui se cache sous ce costume pas encore assez bien taillé pour la cacher., railla-t-elle, exacerbant la rage de son interlocuteur.  

- Voyons, mes amis. Nous sommes entre personnes civilisées. Laissez la bagarre aux animaux qui sont dehors., intervint leur hôte de son estrade, faisant un signe de tête.  

 

Deux hommes vinrent s’interposer entre eux et les poussèrent à se rasseoir à leurs places, non sans un dernier échange de regard glacial.  

 

- Toujours pas de nouvelles de ma rouquine ?, demanda l’homme, lançant un regard ironique vers son interlocutrice.  

- Vous en aurez bientôt., lui affirma le présentateur de manière assurée.  

 

L’homme sourit, satisfait, tirant sur ses manches de chemise avant de s’installer à son aise dans le fauteuil.  

 

*******************  

 

Un coup de feu retentit et la bête s’effondra avant d’avoir pu finir son saut, les feuillages bruissant des oiseaux qui s’étaient envolés affolés. Tout s’était passé très vite. Un moment, elle s’était mise à grogner et, celui d’après, elle bondissait.  

 

- On décolle., annonça Ryô, se dirigeant vers sa compagne.  

- Tu grimpes sur mon dos. On n’a pas le temps de discuter, Kaori., lui fit-il savoir d’une voix calme mais déterminée.  

- Je ne comptais pas le faire., murmura-t-elle, regardant l’animal allongé, immobile.  

 

Elle savait très bien que le coup de feu avait dévoilé leur position et qu’ils pouvaient avoir attiré ainsi les autres nettoyeurs, mercenaires ou ce qu’ils pouvaient être.  

 

- On n’aurait pas dû trouver un jaguar ici, n’est-ce pas ?, demanda-t-elle aux autres hommes alors qu’ils se mettaient en route.  

- Non., fit Umibozu.  

- Et les crocodiles, les piranhas, non plus…, continua-t-elle.  

- Non plus., répondit Mick, veillant les alentours comme les deux autres hommes.  

- Donc il n’a pas seulement ramené vingt personnes ici mais aussi des animaux. Il a truffé l’endroit de caméras, de pièges et qui sait encore quoi., résuma-t-elle.  

- Je pense que c’est assez bien résumé., pipa Ryô d’un ton léger.  

 

Kaori n’était pas stressée, il le sentait. Elle était en pleine réflexion et ça lui convenait très bien.  

 

- Ce type…, commença-t-elle.  

- C’est juste un gros malade., conclut-elle.  

 

Les trois hommes faillirent tomber à la renverse face à son affirmation. Ils la reconnaissaient bien là malgré tout. Nul doute que si le type se trouvait devant elle, il se prendrait une énorme massue.  

 

- Kaori, la massue, juste en cas d’extrême urgence, ok ?, intervint Ryô, soucieux pour sa santé.  

- T’inquiète. Je tiens trop à nous trois pour faire une bêtise., lui affirma-t-elle, posant la joue contre son dos.  

 

Elle ferma les yeux et se remémora deux autres fois comme celle-ci. Elle se laissa bercer par le mouvement et s’endormit.  

 

- Elle dort., murmura Mick, assez étonné par la rapidité de la chose.  

- Je sais. C’est le mieux qu’elle puisse faire pour le moment., répondit Ryô sombrement.  

- Elle avait raison. Ce type, ou ces types mais bon on va faire simple…, fit Mick.  

- C’est un grand malade mais il est ingénieux. Avoir pu kidnapper vingt professionnels et les amener ici, c’est une opération longuement planifiée. Et les caméras, les animaux… Je me demande ce qu’il a pu amener d’autre ici., finit-il.  

- Il doit y avoir un centre de commandement quelque part., intervint Umibozu.  

- Je pense qu’on sera tous les trois d’accord sur le fait que c’est notre objectif., pipa le nettoyeur japonais.  

 

Les deux autres acquiescèrent. Ils savaient que, s’ils voulaient sortir de cet endroit maudit, probablement une île puisque Kaori s’était réveillée sur une plage avec l’océan pour seul décor à l’horizon, ce ne serait pas en lançant des SOS depuis le rivage. Ils devaient trouver la tête pensante et l’endroit qui leur servait de point de transport. L’homme, ou les hommes, paierait pour ce qu’il avait fait mais avant, il leur indiquerait comment sortir de là. Ils rentreraient rejoindre leur famille sur Tokyo.  

 

Soudain, ils s’immobilisèrent tous les trois.  

 

- Kaori, réveille-toi., l’appela Ryô, pressant ses cuisses.  

 

********************  

 

- Vous aviez raison, Professeur., fit Saeko, entrant dans la pièce où le vieil homme travaillait en compagnie de Miki et Kazue.  

- Mes contacts m’ont dit qu’une dizaine de professionnels du milieu ont disparu ces derniers jours., lui dit-elle.  

- Ils sont vingt en tout… en plus de nos amis., lui apprit-il avec un petit sourire ironique.  

 

L’inspectrice fronça les sourcils légèrement un très court instant, ce qui n’échappa pourtant pas au regard du vieil homme.  

 

- Je ne veux même pas savoir comment vous avez su., lâcha-t-elle.  

- Tant mieux, je ne te le dirai pas., répondit-il, amusé.  

- Ce sont tous des professionnels reconnus et pourtant ils se sont tous faits enlever en trente-six heures chrono., fit-il plus sérieusement.  

- La question est : où sont-ils ?, intervint Miki.  

- Il faut qu’on trouve le chaînon qui nous permettra de remonter la piste… et j’ai peut-être trouvé mais il me faut encore un peu de temps., expliqua le Professeur, faisant apparaître l’écran où il retravaillait l’image pour obtenir des détails sur la chevalière du kidnappeur de Kaori.  

- En espérant que ce ne soit pas une fausse piste., soupira Kazue, rongée par l’incertitude et l’attente.  

- Si c’est une fausse piste, alors nous en trouverons une autre., fit Miki qui ne voulait pas désespérer.  

- Allez viens, on retourne à nos recherches. Peut-être qu’on pourrait fouiller les noms des autres professionnels disparus., suggéra-t-elle.  

 

Comme s’il avait lu dans ses pensées, le Professeur leur tendit à chacune la liste qu’il avait imprimée.  

 

- Les grands esprits se rencontrent., plaisanta la barmaid, les prenant et en donnant une à son amie qui ne semblait pas disposée à reprendre les recherches.  

- Kazue, on ne sera pas trop de deux pour éplucher les vingt noms., l’incita-t-elle.  

 

La doctoresse la regarda, ne sachant si elle avait vraiment envie de plonger de nouveau dans le monde sordide du dark web et de découvrir les méfaits d’autres personnes. Elle avait déjà du mal à digérer ce qu’elle avait appris sur Mick…  

 

- Je vais prendre l’air., répondit-elle avant de s’en aller.  

- Laisse-la, Miki. Elle a besoin de décompresser un peu et de remettre de l’ordre dans ses idées. Elle n’a pas notre passé., lui enjoignit le Professeur alors que la jeune femme allait rejoindre son amie pour l’encourager à poursuivre leurs recherches.  

- Vous avez raison., lui concéda-t-elle et, après un dernier regard vers la silhouette qu’elle pouvait apercevoir par la fenêtre, retourna à son poste.  

- Je vais retourner au commissariat. On se tient informés., les salua Saeko avant de repartir.  

 

Le vieil homme acquiesça avant de se tourner vers l’écran où l’image continuait à être travaillée. Un instant, ses doigts pianotèrent sur le bord du bureau en signe d’impatience mais il maîtrisa le tout. Ils trouveraient une piste et ils remonteraient jusqu’à eux. Il ne pouvait en être autrement.  

 

********************  

 

Ryô laissa descendre sa compagne de son dos et vit de suite Mick approcher et la pousser derrière lui, prêt à la défendre. Il laissait à Umibozu et lui le soin de se débarrasser du gêneur, un mastodonte au sourire carnassier et muscles protubérants.  

 

- Chouette… Je vois que je vais avoir le plaisir de m’occuper de la p’tite dame., ricana-t-il.  

- Je lui aurais bien balancé une massue sur la tronche à ce crétin mais je ne crois pas que ça relève des cas d’extrême urgence., lâcha Kaori en colère.  

 

Les trois hommes de son côté esquissèrent un sourire en coin, amusés par sa remarque mais aussi soulagés de sa retenue.  

 

- Par lequel je commence ?, enchaîna le mastodonte.  

- Je m’occupe de la dame., fit Mick, détendu.  

- La dame n’a pas besoin qu’on s’occupe d’elle., répliqua Kaori.  

 

Elle n’aimait pas se sentir ainsi réduite à une petite chose fragile même si elle était dans un état justement plus fragile actuellement.  

 

- Tu ne dis pas ça certaines nuits., pipa Ryô, tirant un grommellement indistinct d’Umibozu qui vira au rouge.  

- Oui, bon… changeons de sujet., grommela à son tour Kaori aussi rouge que son ami.  

 

************************  

 

- Toujours pas de nouvelles de la part des quatre fantastiques ?, demanda un invité, narquois.  

 

Le présentateur retint le froncement de sourcils, entendant la réponse dans l’oreillette invisible qu’il portait.  

 

- On approche des sujets., répondit-il, enjolivant le « non » reçu quelques instants plus tôt.  

- C’est une bonne chose parce que le reste est assez ennuyeux., pipa l’autre alors que les points rouges bougeaient sans sembler vouloir se trouver quand ils n’étaient pas simplement immobiles.  

 

Leur hôte entendit les quelques murmures qui allaient dans le même sens et, s’il les comprenait, il n’appréciait quand même pas la réaction.  

 

************************  

 

- On la joue à shifumi, Umi ?, demanda Ryô d’un air détendu alors que le mastodonte venait encore une fois de leur demander qui il tuerait en premier.  

 

Le mercenaire ne daigna pas répondre et se contenta de lui balancer le sac qu’il avait accroché à sa ceinture sans aucune douceur.  

 

- Eh doucement ! Ces pectoraux sont précieux., s’indigna faussement Ryô.  

- Vous pouvez vous y mettre à deux si vous voulez., ricana leur adversaire.  

- Il ne ferait que me retarder., gronda le géant d’un air impassible.  

- Eh ! Tu parles au numéro un du Japon !, lança le nettoyeur japonais.  

- Ca, ça reste à voir…, pipa Umibozu, la moustache tressaillant dans un semblant de sourire en coin.  

 

Ils jouaient une partition bien rodée entre eux. Des années de chamailleries qui masquaient le profond respect qu’ils se vouaient mais qu’ils n’auraient jamais exprimé. Ils se connaissaient bien mais, pour quiconque observant de l’extérieur, ils devaient avoir l’air de deux charlots dont on en venait souvent à mésestimer la force… ce qui arrivait visiblement à leur adversaire qui semblait parfaitement détendu malgré le gabarit d’Umibozu qui se positionna devant lui, faisant craquer ses poings.  

 

- J’aime pas quand il fait ça…, murmura Kaori, grimaçant au bruit sec.  

- Tout va bien, Kaori chérie…, fit Mick, avançant les mains sans en avoir l’air vers sa poitrine.  

 

Il poussa soudain un hurlement de douleur en sentant la morsure du piège à loup qui se referma sur sa main gantée qui doubla de volume.  

 

- Mais… Mais…, geignit-il.  

- J’ai dit pas de massue, pas que je n’allais pas me défendre., fit-elle sèchement, tirant sur le haut ridicule qu’elle portait pour essayer de se cacher un peu plus.  

 

Le cri perturba leur adversaire et Umibozu en profita pour attaquer, lançant son poing dans sa figure. Il était en général pour les combats loyaux mais là, une ligne avait été franchie et il profiterait de tous les avantages possibles pour rester en vie ainsi que protéger ses amis et pouvoir retrouver Miki. Un son mat échappa de la bouche du mastodonte en même temps qu’un filet de sang. Il l’essuya du revers de la main, son regard se faisant plus dur, et il attaqua à son tour. Umibozu bougea à peine alors qu’il recevait un coup dans l’estomac.  

 

Les coups s’enchaînèrent alors rapidement sous le regard de Ryô qui restait vigilant et vit du coin de l’oeil sa compagne anxieuse s’accrocher aux épaules de Mick, posant parfois le front sur son dos pour ne pas voir. Il ne s’inquiéta pas de la main de son ami poser sur la hanche de sa rouquine : ce n’était qu’un geste de réconfort. S’il n’avait eu lui aussi les yeux rivés sur le combat et les alentours pour éviter toute mauvaise surprise, il la tiendrait certainement dans ses bras.  

 

Soudain, Umibozu décolla du sol, soulevé par le mastodonte qui le jeta vers un tronc d’arbre qui craqua sinistrement. Le bruit du choc tira un « Umi... » soucieux de Kaori que Mick empêcha d’avancer, imperturbable. Ryô se prépara à l’attaque qui venait, leur adversaire se tournant vers lui pour venir l’affronter. Il pensait à tort qu’il avait assommé Umibozu mais celui-ci l’attrapa alors qu’il n’avait pas fait deux mètres et l’envoya valser dans un mouvement rotatif vers l’arbre qu’il avait percuté et qui, cette fois-ci, se fracassa et tomba.  

 

- Un coup de main, Umi ?, demanda Ryô.  

 

Il se doutait de la réponse mais il voulait partir de cet endroit au plus vite. Il appréciait leur invisibilité et espérait bien la faire durer le plus longtemps possible.  

 

- Tu peux tailler des cure-dents si tu veux., gronda son compère, attrapant le poing de son adversaire et le tordant dans son dos.  

 

L’autre lui balança un coup de coude dans le ventre mais Umibozu ne lâcha pas et passa son autre bras en travers de la gorge de l’homme. Il libéra alors son bras pour aller renforcer sa prise et son adversaire agrippa son avant-bras, cherchant désespérément à se libérer.  

 

Lorsqu’il vit les yeux de l’homme se révulser, Ryô approcha de sa compagne et la prit dans ses bras, lui cachant la scène qui allait suivre en poussant son visage contre son torse. Elle n’opposa aucune résistance et se laissa faire, fermant les yeux au sentiment de sécurité qui la prit. Elle n’entendit pas le feint craquement quelques secondes plus tard lorsque son ami tourna brusquement la tête de son adversaire et lui sectionna la moelle épinière.  

 

************************  

 

Dans la tour, un écran vira au rouge. La dernière position du mort clignota un temps entourée d’un rond avant de disparaître.  

 

- Il s’est battu avec lui-même ?, ironisa un spectateur.  

- Il s’est tellement ennuyé qu’il s’est suicidé peut-être. Je me pose moi-même la question., fit un autre d’un ton acerbe.  

- Messieurs…, les tança leur hôte avec un sourire qui semblait amical mais cachait la colère qui grandissait.  

- N’oubliez pas qu’il y a des animaux sauvages dans cette forêt., leur rappela-t-il.  

- Ca ne se cantonnait pas aux piranhas et crocodiles ?, fit une autre, stupéfaite.  

- Non. Il y a aussi des jaguars et d’autres spécimens importés., leur apprit-il.  

- Alors non seulement c’est l’homme contre l’homme mais aussi l’homme contre la nature. Je vais peut-être revenir sur mon idée., admit le deuxième qui avait parlé.  

 

Voyant ses invités partir dans une discussion entre eux, il fit signe à un de ses hommes qui approcha.  

 

- Trouvez le corps et dites-moi de quoi il est mort., lui ordonna-t-il.  

 

Le sbire n’attendit pas d’être renvoyé et partit accomplir sa tâche.  

 

*****************  

 

- On repart. Grimpe., fit Ryô, lâchant Kaori à regrets et lui tournant le dos.  

 

La soudaineté de son ordre l’empêcha de réfléchir et elle se laissa soulever. Ce ne fut que lorsqu’ils le dépassèrent qu’elle vit le corps sans vie du mastodonte et un long frisson la prit. Elle savait qu’ils ne pouvaient faire autrement mais elle ne put s’empêcher d’avoir pitié pour lui. Après tout, il était aussi victime qu’eux de ce, ou ces, taré qui les avait enlevés.  

 

- C’était lui ou nous, Kaori. Et je préfère que ce soit lui., murmura Ryô sombrement.  

- Je sais… moi aussi., répondit-elle d’une voix tendue.  

- Au fait, Umi, on n’a pas fini notre discussion de tout à l’heure. C’est quoi cette plante que tu m’as offerte ? Histoire que je ne l’offre pas à Kaori., questionna soudain le nettoyeur, histoire d’alléger la tension.  

- Quelle plante ?, lui retourna-t-elle, curieuse.  

 

Elle les avait entendus parler de là où elle se soulageait mais elle n’avait eu que le son, pas l’image.  

 

- C’est un truc vert avec des piquants. Je ne suis pas sûr que tu apprécierais. Tu offres ça à Miki ? Tu n’as pas peur de lui envoyer un mauvais signal ?, renchérit son compagnon.  

- J’imagine bien la tête de Kazue si je lui donnais un truc pareil. T’as un message à me faire passer ?, me dirait-elle certainement., ajouta Mick.  

- C’est de l’aloe vera., les informa le géant, imperturbable.  

- Comme celle qu’on met dans certains produits de beauté ?, l’interrogea Kaori.  

 

Il hocha légèrement la tête.  

 

- La feuille contient un gel qui a des propriétés cicatrisantes et peut-être aussi antiseptiques., expliqua-t-il.  

- Ca pourrait aider pour mes plaies aux pieds et au ventre., conclut-elle, comprenant.  

- Ca me rassure, je ne suis pas le seul à avoir quelque chose dans le cerveau., pipa Umibozu.  

 

Kaori sentit la tension dans l’air et fronça les sourcils.  

 

- Ne le dis même pas., enjoignit-elle à son conjoint dont l’air libidineux fit place à un sourire amusé.  

- Ouais mais nous, on en a dans le caleçon ! Hein Ryô ?, ricana Mick avec son air pervers.  

- C’est pas moi qui l’ai dit., pipa Ryô.  

- C’est pas moi qui l’ai lancée., répondit-elle alors qu’une massue écrasa l’américain.  

 

Devant eux, Umibozu esquissa un léger sourire. 

 


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