Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 10 :: Chapitre 10

Pubblicato: 02-03-24 - Ultimo aggiornamento: 02-03-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. On avance petit à petit sur tous les fronts. Nos amis vont-ils réussir à rester sous les feux des projecteurs encore longtemps? Leurs amis restés à Tokyo vont-ils réussir à les aider? Ont-ils trouvé une piste valable? Voici quelques réponses... Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 10  

 

- Cette chevalière…, murmura Saeko, levant la photo pour l’exposer encore un peu plus à la lumière.  

 

Une piste… Ils avaient enfin une piste, un moyen de retrouver Ryô, Kaori, Mick et Umibozu. Cela faisait deux jours maintenant qu’ils cherchaient partout, exploraient la moindre piste pour n’aboutir à rien et, aujourd’hui, ils avaient quelque chose. Kaori avait été enlevée par le clan du Dragon d’Argent, un clan qui avait de grandes ramifications mais, heureusement pour eux d’une certaine manière, la tête pensante était basée à Tokyo.  

 

- C’est un point de départ. Si Ryô était là, il ne se poserait pas de question et irait voir directement le chef du clan., fit le Professeur.  

- Oui mais nous ne sommes pas Ryô…, soupira Miki.  

- Non, nous n’avons pas le même poids et, le sachant hors de la ville, le pensant peut-être même mort, nous sommes encore plus en position de faiblesse., admit l’inspectrice.  

- Les mouvements comme nous en avons eus hier vont se multiplier…, lâcha-t-elle.  

- Que s’est-il passé hier ?, l’interrogea Kazue qui venait d’entrer dans la pièce.  

- Le dragon d’Argent a attaqué un autre clan pendant un deal. Ca a été un carnage., expliqua Saeko d’un air sombre.  

- Alors c’est à ça qu’on doit s’attendre à l’avenir ? Le retour de la violence dans Tokyo ?, relança la doctoresse.  

 

Les trois autres se regardèrent tout à fait conscients de ce qui se passerait si leurs amis ne revenaient pas et ce n’était pas concevable.  

 

- Tu sais si la nouvelle s’est déjà répandue dans la rue ?, l’interrogea Miki.  

- Je n’ai pas eu de nouvelles. J’ai failli tenter de trouver des indics qu’ils utilisent mais je me suis dit que ça reviendrait certainement à crier leur disparition sur tous les toits., expliqua l’inspectrice.  

- Je pense aussi., approuva le Professeur.  

- Il va pourtant falloir qu’on approche le chef du clan du Dragon d’Argent et qu’on le force à nous dire ce qu’il sait., intervint la barmaid.  

- Je pourrais très bien essayer de l’arrêter et de l’interroger au commissariat., suggéra Saeko, malgré tout dubitative.  

- Tu ne peux pas l’interroger sur Ryô, Saeko., intervint Miki.  

- Et pourquoi elle ne le pourrait pas ?, demanda Kazue, les bras croisés.  

 

Avoir dormi lui avait fait un peu de bien et, même si elle ne pensait toujours pas retrouver leurs amis vivants, elle était un peu plus disposée à aider pour essayer de les ramener et enterrer décemment.  

 

- Ryô n’existe pas légalement. Si quelqu’un venait à se poser des questions sur les noms mentionnés pendant l’interrogatoire, ça risquerait de lui causer des soucis., expliqua le Professeur.  

- Oh… lâcha-t-elle, étonnée par cette nouvelle information.  

 

Décidément, elle allait de surprise en surprise dans cette histoire. Ca avait déjà ébranlé ses convictions, perturbé sa vie et elle ne savait pas si elle serait capable d’en supporter plus.  

 

- Il faut qu’on trouve une autre solution., fit Miki, les sourcils froncés par la concentration.  

 

**********************  

 

- Ryô…  

 

La voix était à peine plus haute qu’un murmure et, pourtant, le nettoyeur s’arrêta et se retourna. Depuis deux heures, ils suivaient la direction empruntée par le groupe des cinq hommes qui les avait distancés depuis un moment. Il occupait la tête du groupe et Umi la queue. Comme lui, il s’approcha de Mick qui était arrêté à côté de Kaori, une main sur son bras. Ryô observa sa compagne et son sang ne fit qu’un tour. Elle était livide et ses joues maculées des larmes silencieuses qu’elle avait versées.  

 

- Elle a des vertiges., lui apprit son ami américain.  

 

Cela n’étonna pas le futur père qui avait entendu les quelques fois où elle avait trébuché. Il n’avait pu cependant s’arrêter, soucieux de préserver la piste qu’ils avaient. Il avait ralenti le pas, espérant durer aussi longtemps que possible. Ils y étaient. Kaori n’en pouvait plus et il était déjà surpris qu’elle ait tenu deux heures sans rien dire.  

 

- Et les pieds en compote., ajouta-t-il, caressant la joue de sa compagne.  

- Je peux encore marcher., lui opposa-t-elle, carrant les épaules et relevant le menton.  

 

Elle ne serait pas celle qui leur ferait perdre la trace qui les mènerait à la liberté. Se redressant un peu trop vite, elle sentit sa tête tourner mais n’en fit pas de cas. Malgré tout, ça ne passa pas inaperçu aux yeux des trois autres hommes.  

 

- Tout doux. Tu es déshydratée et tes pieds en mauvais état. Je vais te porter pour qu’on puisse avancer encore un peu., lui fit savoir Ryô.  

- Non, je peux encore…, commença-t-elle avant de croiser le regard sérieux de son compagnon qui lui tourna ensuite le dos.  

- A cadoche., lui ordonna-t-il.  

 

Elle s’exécuta et ils se mirent en route en silence. Au bout d’une heure, ils s’arrêtèrent de nouveau et, après avoir posé Kaori par terre, Umi et Ryô partirent en repérage. Pendant une demi-heure, ils errèrent sur quelques centaines de mètres, cherchant des traces du groupe… sans succès.  

 

- On a perdu leur trace. On a dû trop s’éloigner de la piste et elle a bifurqué. Ils ont pris un autre chemin., constata Umi d’une voix impassible, répétant à voix haute ce que son compère pensait en lui-même.  

- Je sais., murmura Ryô.  

 

Il ne l’aurait jamais avoué tout haut mais il s’en voulait de ne pas avoir fait attention, se demandait où il s’était trompé, s’il aurait dû partir seul pour suivre le groupe et laisser les trois autres ensemble et encore bien d’autres choses… Il coupa court à ces pensées qui ne les mèneraient à rien.  

 

- On rejoint Mick et Kaori., conclut-il simplement.  

 

Ils avaient perdu la piste. Ils devaient repartir en arrière ou chercher ailleurs mais, pour le moment, ils devaient surtout retrouver les deux qu’ils avaient laissé seuls. Avec tout ce qui rôdait dans les parages, il n’était pas tranquille.  

 

- Le jour va bientôt tomber. On doit trouver un endroit où se reposer., fit Umibozu  

- On doit continuer à marcher., lui opposa Ryô, décidé à en finir au plus vite.  

- Non. On doit se reposer. Kaori en a besoin., contra son ami.  

- Elle peut dormir pendant qu’on marche. Je la porterai., insista le nettoyeur, frustré.  

 

Il voulait la mettre à l’abri. Il voulait les savoir sains et saufs, leur enfant et elle. Il voulait sortir de cette île maudite, dégommer le ou les salauds qui leur avaient fait ça, trouver un point d’eau potable et à manger, l’ordre différant selon qu’il pensait à court ou moyen terme.  

 

- Tu as besoin de te reposer et nous aussi. On peut reprendre la route mais uniquement pour trouver un endroit où s’arrêter, un point d’eau et à manger., objecta l’ex-mercenaire.  

- Et ce n’est pas la peine de discuter. Tu sais que j’ai raison., lui asséna-t-il avant de s’éloigner en direction de ses amis.  

 

Ryô serra et desserra les poings, contrarié par l’opposition de son ami. Il le suivit malgré tout, certain que Mick et Kaori se rangeraient de son côté.  

 

*********************  

 

- On a retrouvé le corps. Il a été tué par un autre candidat, la nuque brisée., apprit le chef du groupe à l’hôte de l’évènement.  

- Comme aucun candidat n’était présent dans les parages au même moment, ça veut dire que c’était l’un des quatre qui ont réussi à retirer leurs émetteurs. Dites au service d’en bas de se concentrer sur la zone. Vous avez noté des traces de pas ?, lui retourna-t-il.  

- Non, rien. Ils se sont enfoncés dans la végétation et ils doivent être habitués à couvrir leurs traces., l’informa son sous-fifre.  

- D’accord., acquiesça le présentateur, deux doigts tenant son menton, en pleine réflexion.  

- Revenez me voir dans deux heures et me dire ce qu’ils ont trouvé à partir des caméras. Choisis un autre homme, un pisteur de préférence. Si on n’a pas retrouvé leur trace, demain matin vous partirez à la chasse., lui ordonna-t-il.  

- Ce n’est pas demain matin que…, fit son homme, l’air neutre malgré sa surprise intérieure.  

- Si… mais tout ira bien., lui assura son chef.  

 

Sans plus un mot, il se retourna et partit rejoindre ses convives.  

 

*********************  

 

- On va te retirer ça., fit Mick, à peine leurs deux compagnons partis.  

- Non… si on doit s’échapper, je n’aurai pas le temps de les remettre et je ne pourrai pas marcher bien loin., lui opposa Kaori d’une voix faible.  

 

Soucieux, il posa la main sur son front, bien trop chaud à son goût. Si ses pommettes étaient quelque peu teintées de rouge, le reste de son visage était livide, ce qui n’était pas un bon signe.  

 

- Tes blessures ont besoin de respirer, pas de rester dans ces godasses poisseuses et sales., objecta-t-il, défaisant les lacets.  

- D’accord…, soupira-t-elle, ses yeux se fermant.  

- Kaori… Kaori, ça va ?, s’inquiéta-t-il, tapotant sa joue.  

- Je suis fatiguée et j’ai soif. J’ai tellement soif…, murmura-t-elle, peinant à lui montrer ses prunelles noisettes.  

- Reste avec moi, ma douce. Tu veux bien ?, l’incita-t-il.  

- D’accord., chuchota-t-elle.  

 

Il lui adressa un dernier regard avant de finir de lui retirer les bottes. Il ne put s’empêcher en voyant ses pieds complètement rougis et sanguinolents, constatant qu’ils étaient chauds au toucher. Il attrapa une nouvelle feuille d’aloe vera dans le sac qu’Umibozu lui avait laissé, la coupa en deux et pressa pour en extraire le gel qui aiderait peut-être un peu son amie. Il en enduisit ses plantes de pied, l’entendant gémir par moments quand elle cherchait à le lui retirer des mains mais il tint bon et finit par la laisser tranquille.  

 

- Dommage que la source que j’avais trouvée ait été contaminée par le festin des piranhas et crocodiles…, soupira-t-il, venant s’asseoir aux côtés de Kaori.  

- Je déteste cet endroit…, murmura-t-elle, laissant sa tête reposer sur son épaule.  

- Moi aussi. J’avais toujours fantasmé sur le fait d’être tranquille sur une île déserte mais je pense que je suis vacciné., lui confia-t-il, une trace d’humour dans la voix.  

- Avec Ryô, on a été sur une île déserte… C’était le paradis…, lui répondit-elle avant qu’il sente le poids de son corps se faire plus lourd.  

- Kaori…, lâcha-t-il, inquiet, l’entourant de ses bras.  

- Kaori…, entendit-il juste après avant de voir Ryô apparaître.  

- On discutait et elle s’est évanouie… je pense., lui apprit l’américain, soucieux.  

 

Il vit le nettoyeur poser les doigts dans le cou de sa compagne tout en penchant l’oreille au dessus de sa bouche.  

 

- Elle est juste inconsciente., les rassura-t-il, restant malgré tout soucieux.  

- On… Umi, je te laisse ouvrir la marche. On suit ton plan., lui fit-il savoir.  

 

Le géant ne dit rien et se retourna, observant quelques secondes les alentours, avant de se mettre en marche. Ryô souleva sa compagne et le suivit, Mick fermant la marche, les bottes pendues à ses épaules, nouées entre elles derrière son cou.  

 

**********************  

 

- On l’enlève !  

 

Saeko, Kazue et le Professeur se tournèrent vers Miki. Si la doctoresse semblait atterrée par sa proposition, les deux autres froncèrent les sourcils.  

 

- On ne peut pas l’enlever, Miki. Il est trop bien entouré., lui opposa Saeko.  

 

La proposition était tentante mais elle connaissait les forces en présence, les dangers, les connexions. Le Dragon d’argent était le mieux organisé et le plus fourni en hommes des clans.  

 

- Saeko a raison. On ne peut pas l’enlever. Ce sera trop risqué et il ne fera que gagner du temps pour que ses hommes viennent le rechercher. Nous n’aurons pas notre renseignement ainsi., acquiesça le Professeur.  

 

Miki se laissa tomber sur le canapé non loin, la tête dans les mains. Elle était fatiguée et inquiète. Elle avait tenu bon jusque là mais tout cela commençait à lui peser. Elle voulait revoir Falcon, elle voulait discuter encore et encore avec son amie, voir la sérénité et le bonheur sur son visage, l’entendre dans sa voix comme elle le faisait depuis deux ans, elle voulait encore balancer des plateaux dans la figure des deux imbéciles qui continuaient leur petit manège avec elle et les autres femmes du groupe, les dernières qu’ils honoraient de leurs faces de pervers mais avant elle les serrerait dans ses bras, juste pour qu’ils sachent qu’elle était soulagée de les avoir retrouvés.  

 

- Et si…, pensa-t-elle, se relevant.  

 

Les trois autres pris dans leurs pensées ne firent pas attention même lorsqu’elle se leva. Elle n’en était pas étonnée parce qu’à force de passer jour et nuit dans la même pièce, ils étaient beaucoup moins conscients de la présence des autres. Elle approcha du tableau où ils avaient passé l’après-midi à rassembler des informations sur le Dragon d’Argent, les yeux rivés sur la photo de la demeure où vivait le chef. Elle ne put détourner le regard de cet endroit, propre, spacieux, bien entretenu, se demandant s’ils avaient pu être retenus là pendant un temps, encore maintenant ?, s’interrogea-t-elle. Sentant ses pensées s’embrouiller, elle finit par s’éloigner.  

 

- Je vais nous préparer un truc à grignoter., dit-elle à ses amis.  

- Je n’ai pas faim., lui opposa Kazue.  

 

Miki ne l’entendit même pas et s’en alla dans la cuisine, fouillant les armoires et le frigo avant de se mettre à cuisiner. Elle se concentra un temps et sentit une certaine détente la prendre, lui permettant de remettre un peu d’ordre dans ses idées. Elle rebalaya les compétences et faiblesses de chacun présents ici ou emmenés ailleurs, s’appuyant sur cela pour reprendre confiance. Elle posa quatre bols sur un plateau, des couverts avant de les remplir du bouillon qu’elle avait préparé. Elle n’avait même pas vu le temps passer.  

 

- Tenez, mangez pendant que c’est chaud., dit-elle à ses amis en revenant.  

 

Elle attrapa un bol et apprécia la chaleur ramenée par l’ingestion du liquide.  

 

- Je me demande si Ryô critique encore la cuisine de Kaori., lâcha-t-elle soudain, fronçant les sourcils.  

 

Face au silence qui accueillit sa réflexion, elle leva les yeux et croisa le regard surpris des trois autres.  

 

- Je sais, je m’égare., soupira la barmaid.  

- Elle cuisine bien pourtant., répondit Kazue, pensive.  

- Je m’en souviens, j’ai logé chez eux un temps. C’est à l’époque où…, commença-t-elle avant de s’arrêter et se mordre la lèvre inférieure pour juguler la douleur qui revenait.  

- Il n’était pas arrivé quelque chose à ce moment-là ?, fit Saeko, appréciant ce moment de légèreté.  

 

Kazue la regarda et les souvenirs remontèrent, lui tirant un léger sourire.  

 

- Si… Il avait été piqué par une des abeilles tueuses que je transportais pour trouver un anti-dote., expliqua-t-elle.  

- Une abeille tueuse… un anti-dote… mais t’es dangereuse, ma parole !, s’exclama Miki, surprise.  

- Non !, objecta Kazue, gênée.  

- Tu transportais des abeilles tueuses sans anti-dote. C’est dangereux., insista la barmaid, surprise de découvrir ce côté de son amie si sage et prudente.  

- J’avais un anti-dote… mais il n’était pas au point et Ryô a souffert d’effets secondaires assez conséquents., admit la doctoresse.  

- Je m’en souviens. C’était impressionnant… et très drôle… Le pauvre, il a dégusté., ricana le Professeur avec un sourire nostalgique.  

- Il a failli mourir ?, les interrogea Miki, curieuse.  

- Lui ? Non… En revanche, l’Etalon a failli devenir hongre., expliqua le vieil homme.  

 

Ils se mirent à rire en imaginant la tête de leur ami avant de se calmer progressivement.  

 

- Et si on le forçait à sortir de sa forteresse ?, suggéra Miki, se tournant vers la photo qu’elle avait observée avant.  

- Je dirais même, si on le forçait à venir jusqu’ici ?, renchérit-elle, se tournant vers eux, le regard déterminé.  

 

Les trois autres la regardèrent surpris, se demandant à quoi elle pensait, comment elle comptait s’y prendre.  

 

***********************  

 

- Attendez ici., fit soudain Umibozu, s’arrêtant.  

 

Mick et Ryô ne dirent rien et le laissèrent s’éloigner. Ils calèrent Kaori endormie contre un arbre et guettèrent les environs, le moindre signe de danger. Le seul bruit qui leur parvint fut le léger gémissement qui échappa à Kaori lorsqu’elle se réveilla, désorientée.  

 

- Chut… Tout va bien, Kaori., murmura Ryô, caressant sa joue sur laquelle coulaient des gouttes de sueur.  

 

Elle mit quelques secondes avant de réussir à focaliser son regard puis plongea dans le sien. Ce contact l’apaisa et elle observa ensuite autour d’elle.  

 

- Vous avez marché combien de temps ? Où est Umi ?, l’interrogea-t-elle.  

- Un peu plus d’une heure je pense et Umi cherche un endroit où passer la nuit et une source d’eau., lui répondit-il.  

- Tu es trempé, Ryô., remarqua-t-elle, faisant glisser ses doigts sur son tee-shirt humide.  

- Je préfère dans d’autres circonstances mais c’est à cause de toi., lui dit-il d’un ton amusé.  

- Moi ?, lui retourna-t-elle sans comprendre.  

- Tu fais de la fièvre, Kaori., lui dit-il.  

 

Elle le contempla un temps avant de passer sur Mick puis laisser sa tête partir en arrière pour se reposer contre le tronc d’arbre.  

 

- Je suis encore une fois un poids pour vous. Vous devriez me laisser ici., soupira-t-elle, épuisée.  

 

D’abord surpris, Ryô sentit la colère monter en lui à la simple idée qu’elle le pense capable de l’abandonner, d’autant plus qu’elle était enceinte, mais, tout aussi rapidement, il se calma en la voyant trembler comme si elle avait froid. Elle était effectivement un poids pour eux et elle en était consciente comme eux.  

 

- Eh ! Regarde-moi !, lui ordonna-t-il, caressant et tapotant doucement sa joue pour qu’elle rouvre les yeux.  

- Hors de question de nous lâcher, compris ? Tu te bats contre l’infection et la déshydratation, tu nous gardes Junior au chaud et on gère le reste comme les hommes beaux et forts que nous sommes., lui affirma-t-il, cherchant à capter son regard.  

- Oui, enfin surtout moi parce que Umi est surtout fort et toi… je ne suis pas sûr que l’un de ces deux adjectifs s’appliquent à ton cas…, lâcha Mick, narquois.  

 

Il reçut un regard agacé de son ami mais, pour leur plus grand plaisir, ils entendirent Kaori ricaner légèrement.  

 

- Les deux s’appliquent ainsi que courageux et fidèle., répondit-elle dans un murmure avec un léger sourire.  

- Tu vois, ça c’est ma femme. Elle reconnaît mes qualités., répliqua Ryô, attrapant la main de sa compagne.  

- Tiens bon, Kaori., lui demanda-t-il plus sérieusement avant de la prendre dans ses bras de nouveau.  

 

Umibozu apparut et leur fit signe de le suivre. Quelques minutes plus tard, ils étaient assis près d’un ruisseau dans un espace un peu abrité par une barrière de rochers.  

 

- J’ai trouvé ça. Ca nous permettra de manger et boire., leur apprit-il, désignant deux ananas posés sur le sol.  

- On prend le fruit et on conserve la coque., conclut Mick, le voyant découper le premier fruit en deux puis l’évider.  

- Mange., fit Ryô à Kaori, lui tendant un morceau de fruit.  

- Je n’ai pas faim., murmura-t-elle.  

- Alors suce juste le jus., lui conseilla-t-il, la forçant à le prendre entre ses lèvres.  

 

Il s’était adossé à un rocher situé à côté du ruisseau et elle reposait sur lui, les pieds dans l’eau. Ils comptaient sur la fraîcheur du courant pour lutter contre l’infection et son apparente propreté pour nettoyer un peu ses blessures. Ils avaient gardé un endroit abrité pour pouvoir accéder et prélever de quoi boire en amont. Sentant encore le corps de sa compagne trop chaud à son goût, il retira son tee-shirt et le trempa dans l’eau avant de le poser sur sa tête.  

 

- Tu vas attraper froid., lui opposa-t-elle faiblement.  

- Cette nuit peut-être mais pas quand on rentrera parce que tu ne seras plus là. Laisse-toi faire, bois et repose-toi., lui ordonna-t-il, lui présentant la coque d’un ananas avec un peu d’eau.  

- Je prends le premier tour de garde., indiqua-t-il à ses compères.  

 

Ils acquiescèrent et ne discutèrent pas, sachant que tout en veillant sur leur sécurité, il s’occuperait de la santé de sa femme. Une longue nuit commença pour eux. 

 


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