Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyond common ev ...

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   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 15 :: Chapitre 14

Pubblicato: 31-03-24 - Ultimo aggiornamento: 31-03-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. chacun de leur côte, les groupes oeuvrent à se retrouver avec au milieu le groupe de personnes qui profitent du spectacle. Voyons comment cela évolue. Bonne lecture et un grand merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 14  

 

- Alors, il cause ?, demanda Ryô approchant du groupe de trois hommes.  

- Ca va. Tu devrais juste t’assurer qu’il nous ait bien tout dit., fit Mick d’un ton froid.  

- Je ne suis pas sûr que les muscles de Umichou soient suffisants., ajouta-t-il, narquois.  

- Je veux bien avoir un tête-à-tête avec elle., tenta Morton, désignant Kaori.  

 

Celle-ci lui lança un regard noir qui lui fit perdre un peu son sourire.  

 

- Tu devrais le castrer. Vu les cris de truie qu’il poussait tout à l’heure, il n’en a pas besoin., dit-elle d’une voix dure.  

 

Aucun des trois hommes qui la connaissaient ne montra sa stupéfaction à l’entendre parler ainsi. Ryô la contempla, un fin sourire étirant ses lèvres comme s’ils partageaient une bonne plaisanterie.  

 

- Je ne peux que te faire plaisir. Je commence par quel morceau du service trois pièces ?, l’interrogea-t-il, sortant son couteau.  

- Tu t’y connais mieux que moi. Maximise la douleur et les chances de survie. Il ne faudrait pas qu’il meure avant de nous avoir tout dit., lui conseilla-t-elle.  

- Vos désirs seront des ordres, ma princesse., lui répondit-il avec déférence.  

- N… Non ! Pitié ! Je vous ai dit tout ce que je savais !, hurla Morton que Mick et Umibozu retenaient par les épaules.  

- Ils sont une vingtaine dans une tour située sur cette île ! On a payé cher pour ce spectacle ! Ne me tuez pas ! Je vous donnerai tout ce que j’ai ! Je suis riche à millions !, leur affirma-t-il.  

- A milliards…, le corrigea Mick dardant un regard sérieux sur lui.  

- A… milliards, oui… C’est juste… beaucoup de millions…, fit l’américain, nerveux sans vouloir le montrer, y échouant lamentablement.  

- Je vous paierai cher pour me sortir de là !, lui promit-il.  

- Cette tour, elle est où ?, demanda Ryô d’une voix dure, levant le couteau.  

 

L’homme fixa la lame sur laquelle brillait un rayon de soleil et déglutit péniblement. Celui qui l’avait poursuivi l’avait terrifié par ses cris et son air patibulaire mais ces trois… quatre-là, se corrigea-t-il, jetant un regard vers la jeune femme qu’il avait crue inoffensive, lui faisaient froid dans le dos, le terrorisaient encore plus tant ils semblaient impassibles, comme si la situation ne les touchait pas vraiment.  

 

- Je ne sais pas. J’étais dans ma chambre le soir et je me suis réveillé dans la forêt au matin., lui apprit-il d’une voix précipitée et terrifiée.  

- Je vous jure ! Non ! Ne faites pas ça ! Non !, hurla-t-il, voyant Ryô approcher la lame de lui.  

 

*********************  

 

- Je vais pouvoir intervenir.  

 

Le Professeur, Miki et Kazue fixèrent Saeko, soulagés. Dès qu’ils l’avaient appelée, elle avait quitté le commissariat et les avait rejoints pour faire le point avec eux. Elle ne s’était pas émue lorsqu’elle avait vu Watanabe inconscient attaché à un lit, une perfusion accrochée à son bras.  

 

- Il va dormir jusqu’à ce qu’ils rentrent., l’avait informée le Professeur, fermant la porte de la chambre derrière lui.  

 

Ca lui allait bien. Elle ne voulait pas qu’un élément perturbateur vienne mettre en péril leur mission. Dans le même temps, le Dragon d’Argent serait en quête de son chef et n’irait pas mettre les rues à feu et à sang comme les informations lui étaient parvenues. Arrivés dans le bureau où ils avaient établi leur QG, le Professeur lui avait relaté les informations données par l’oyabun.  

 

- Miki, tu sais quel type d’hélicoptère ils peuvent avoir utilisé ?, lui avait demandé l’inspectrice.  

 

L’ex-mercenaire avait approché du tableau, réfléchissant quelques instants avant de se tourner vers eux et de lui donner les deux types d’appareil auxquels elle pensait, leurs caractéristiques, autonomie, tout ce qu’elle savait et qui pouvait être utile.  

 

- J’ai un point de départ et je sais quoi chercher. Je vais pouvoir intervenir !, leur fit savoir Saeko.  

- Restez près du téléphone. Je vais suivre le déplacement de l’hélicoptère et je vous tiens au courant.  

 

Elle n’avait pas fini sa phrase qu’elle était déjà sortie de la pièce et courait vers sa voiture. Elle retourna au commissariat et se connecta au terminal de vidéosurveillance, remontant au jour et à l’heure de l’enlèvement de Kaori et se concentrant sur la zone de l’aéroport clandestin. Elle n’avait aucun visuel direct sur l’aéroport mais il y avait des caméras à différents endroits et l’appareil qu’elle recherchait était facilement identifiable.  

 

- Je te tiens et je ne lâche pas, peu importe le temps que ça prendra., murmura-t-elle en trouvant ce qu’elle cherchait, une heure et demi plus tard.  

 

Elle continua sa quête patiemment et ne s’arrêterait que lorsqu’elle les aurait trouvés ou au moins aurait une piste sérieuse sur laquelle avancer.  

 

*****************  

 

Satisfait des enchères qui venaient de se clôturer, l’hôte de ces jeux morbides quitta ses invités pour gagner les étages inférieurs. Il trouva le chef de sa troupe et lui fit signe de le suivre. Ils arrivèrent dans une salle où tous les portraits des acteurs de son show étaient affichés.  

 

- Changement de plan. Elle…, fit-il, pointant le doigt sur la photo de Kaori.  

- Vous allez me la chercher et ramener en un morceau. Vous pouvez l’endormir si vous voulez mais aucune trace de coup ou d’impact. Quand elle est ici, vous la nettoyez et apprêtez. Elle a rendez-vous.  

- Plutôt habillée ou déshabillée ?, l’interrogea son homme impassible.  

 

L’organisateur fit mine de réfléchir un instant.  

 

- Déshabillée… et docile. Vous trouverez ce qu’il faut dans le coffre-là., lui indiqua-t-il.  

- Je vous laisse à votre tâche. Je vais arranger les détails des paiements., ajouta-t-il, satisfait.  

- Des paiements ?, ne put s’empêcher de demander le soldat avant de masquer sa surprise.  

- Je ne pouvais décevoir les trois derniers enchérisseurs. Le premier gagne la primeur avec la durée qui lui conviendra, le deuxième gagne quatre heures et le troisième embarquera la demoiselle chez lui et en disposera à son aise., lui apprit son chef, assez fier de sa magnanimité… et du montant assez conséquent qu’il allait empocher.  

- Je réunis une équipe et nous allons accomplir notre tâche., lui promit le soldat.  

- Pour ce soir, ce serait parfait., lui indiqua l’hôte.  

 

Son homme le salua et s’en alla à la grande satisfaction de son commanditaire.  

 

- J’ai eu une divine idée de t’inclure dans mon arène, ma belle. Avec un corps comme le tien, ce n’est pas étonnant., apprécia-t-il, accrochant de nouveau la photo sur le tableau mais à l’écart des autres cette fois-ci.  

 

********************  

 

- Pitié ! Ne me faites pas de mal ! Ah !, hurla Morton, sentant la lame s’enfoncer dans sa peau.  

- Arrête de hurler et de gesticuler où je vais te trancher la carotide., l’avertit Ryô, le faisant s’immobiliser.  

 

Il incisa la peau sur un centimètre et enfonça la pointe du couteau un peu plus profondément. Il entendit le gémissement de Morton et l’odeur âcre de sa sueur mais ne s’en émut pas. Il sentit cependant Kaori s’éloigner, son malaise le frappant beaucoup plus que ce qu’il faisait. Un instant plus tard, il sortit la puce implantée dans son cou et la lui montra.  

 

- Maintenant, ils ne peuvent plus nous suivre que grâce aux caméras. Vous venez avec nous. Pas un mot… Vous faites ce qu’on vous dit sinon on vous abandonne sans état d’âme., le prévint-il.  

- Promis… Je m’exécuterai sans discuter., promit Morton.  

- On repart dans la direction de laquelle il est arrivé., ordonna Ryô, se retournant et allant retrouver sa compagne.  

- Grimpe sur mon dos., lui demanda-t-il.  

 

Kaori ne dit rien et fit ce qu’il lui demandait. Il la hissa sur son dos, passant ses mains sous ses fesses et elle autour de ses épaules. Elle ferma les yeux et posa la joue contre son dos, profitant de sa chaleur, de sa présence qui l’apaisèrent.  

 

- On tient le bon bout. On ne va pas tarder à rentrer., lui promit-il.  

- Je sais. J’ai confiance., lui affirma-t-elle.  

- Je suis juste fatiguée., admit-elle.  

- Je me doute. Tiens le coup. On va retrouver cette tour et se sortir de là., lui dit-il.  

- J’ai l’impression d’être complètement à l’ouest, dépassée par la situation… que je perds mes moyens., lui dit-elle, culpabilisant.  

- Tu t’es retrouvée seule, sans arme poursuivie par deux hommes qui te voulaient du mal. Tu te retrouves sur une île prise dans un jeu qui dépasse l’entendement et bafoue toutes tes valeurs, où des méchants se retrouvent du côté des victimes, d’autres le deviennent et où un connard se cache dans une tour entouré d’invités qui nous regardent nous entre-tuer pour leur petit plaisir. Il y a de quoi être dépassé, Kaori., lui opposa-t-il posément.  

- Malgré tout, tu restes calme et raisonnable alors ne va pas t’imaginer que tu aies un poids. Tu as même sauvé l’homme qui pouvait nous donner des informations et ça c’est non négligeable., ajouta-t-il avec un sourire.  

- Tu m’as quand même demandé de ne plus le faire., lui fit-elle remarquer sur un ton moqueur pour garder un esprit léger.  

 

Elle l’entendit rire légèrement et sentit ses doigts l’effleurer, le plus qu’il puisse faire qui ressemble à un geste tendre dans leur position.  

 

- Tu connais mes raisons., répondit-il sérieusement.  

- Oui, je les connais… et je les protège., lui promit-elle à voix basse, le serrant un peu plus brièvement.  

- Je sais et mes raisons ne doivent pas te faciliter la tâche pour le moment, alors continue comme tu fais. On ne t’en demande pas plus, Kaori., lui dit-il.  

- Je t’aime., lui chuchota-t-elle à l’oreille, déposant un baiser dans son cou.  

 

Il ne répondit pas par des mots mais par la nouvelle légère pression de ses doigts sur ses cuisses. Il ne crierait pas que Kaori était enceinte devant cet américain qu’il ne connaissait pas et avait emmené avec eux plus pour les informations qu’il pouvait lui apporter que par charité. Il ne ressentait rien de particulier à son égard à part une certaine antipathie et de la méfiance plus liée aux regards qu’il avait posés sur sa compagne qu’à un danger lié à leur situation. Il devait protéger sa femme et son enfant et, tous ensemble, ils devaient sortir de là.  

 

********************  

 

- Merde ! Pourquoi a-t-il fallu qu’ils partent par là !, s’exclama Saeko devant son écran d’ordinateur.  

 

Elle avait suivi l’hélicoptère jusqu’à la côte du Japon au sud de Tokyo avec bien des difficultés. Elle avait bien essayé de faire appel au contrôle aérien mais l’appareil avait réussi à passer sous le contrôle des radars. Elle avait dû s’en remettre aux caméras de circulation et ce n’était franchement pas évident d’avoir un plan aérien. Heureusement qu’ils n’en étaient plus au temps des cassettes vidéos et qu’il lui suffisait d’appuyer sur des boutons pour pouvoir sélectionner les images qu’elle voulait voir. Sinon, elle serait peut-être encore sur les images de Tokyo.  

 

Elle regarda l’image qu’elle avait mise sur pause où elle pouvait voir l’hélicoptère voler direction plein sud survolant l’immensité bleue quittant les terres de la plus grande île du Japon. A sa connaissance, il n’y avait rien dans cette direction, quelques petites îles situées plus ou moins loin, et ça, c’était s’ils ne bifurquaient pas au dessus de l’océan. Peut-être même qu’ils avaient juste rejoint un bateau qui pouvait maintenant naviguer sur n’importe quel océan de la planète ou presque…  

 

Elle ne pouvait pas aller plus loin… Enfin, elle le pouvait mais les voies légales lui prendraient bien trop de temps. Elle était persuadée que le Professeur pourrait accéder à d’autres données. Elle nota la position de l’hélicoptère, la direction qu’il prenait, les heures approximatives de décollage et de la dernière position et quitta de nouveau le commissariat qui commençait à se vider en cette fin d’après-midi.  

 

Lorsqu’elle arriva à la clinique et trouva ses amis, elle nota de suite leur déception mais ils se reprirent bien vite. Ils avaient attendu un appel et la voir arriver signifiait qu’elle n’avait pas réussi à aller au bout des recherches.  

 

- Qu’est-ce que tu as ?, lui demanda le Professeur s’installant à son poste.  

 

Entourée de Miki et Kazue, Saeko lui fit part de tout ce qu’elle avait trouvé. Le vieil homme accéda aux caméras de surveillance et trouva la vidéo en question.  

 

- Miki…, commença-t-il.  

- Oui, je vais revérifier tout le parcours et identifier exactement l’appareil., répondit-elle de suite comme si elle savait ce qu’il allait lui demander.  

 

Elle n’avait pas le même lien avec lui qu’avec Falcon mais elle était la spécialiste de ce type d’appareils. Ce n’était donc que logique qu’il lui confie cette tâche. Elle était d’autant plus prête à y passer des heures pour en tirer le maximum d’informations qu’elle sentait qu’ils étaient sur la bonne voie pour retrouver son mari et leurs amis.  

 

Le Professeur acquiesça et, après avoir regardé la vidéo une dernière fois, ouvrit d’autres fenêtres et accéda comme Saeko s’y attendait à d’autres bases de données auxquelles elle aurait également avoir accès par moments. Pendant un moment, il pianota en silence, affichant divers plans, diverses vidéos de surveillance puis sortit plusieurs clichés qu’il tendit à Kazue. C’étaient des photos prises de haut de divers hélicoptères. La doctoresse amena les images à son amie qui quitta son écran pour les regarder attentivement.  

 

- Celle-là., finit-elle par dire après plusieurs minutes.  

 

Elle ne les mènerait pas sur une mauvaise piste en se précipitant. Quand elle pointa le doigt sur le cliché en question, elle était sûre d’elle, sûre que son mari et leurs trois amis étaient dans cet appareil, aussi sûre que si elle avait vu leurs visages à travers les hublots.  

 

Kazue redonna le cliché en question au Professeur qui pianota sur son clavier et retrouva plusieurs appareils identiques.  

 

- Lequel on suit ?, lui demanda Kazue, nerveuse.  

 

Il resta silencieux quelques instants les sourcils froncés. Quelles étaient les probabilités qu’autant d’appareils du même type volent dans le même secteur ? Faibles, se dit-il, et son expérience lui laissait penser que ce n’était pas une simple coïncidence mais plutôt une piste qu’il fallait suivre.  

 

- Tous. On les suit tous. Allez dormir toutes les deux quelques heures. J’aurai besoin que vous me relayez dans la nuit. Mes yeux ne sont plus tout jeunes et surtout nous partirons dès que nous saurons où aller., les avertit-il.  

 

Ni Saeko ni Kazue n’eurent l’audace de le contredire. Elles sortirent de la pièce et, avant d’aller dormir, partirent en cuisine préparer de quoi manger pour tous. Elles dînèrent à deux en silence, anxieuses de retrouver leurs amis, avant d’aller se coucher.  

 

- Je n’ai rien trouvé d’autres, Professeur., lui apprit Miki, poussant un soupir de frustration.  

- Va dormir, Miki. Réveille Saeko, s’il te plaît. J’ai besoin de me reposer aussi., admit-il, retirant ses lunettes.  

- Ca fait plusieurs jours qu’on est en quasi non-stop, Professeur. C’est normal., lui dit-elle, posant une main sur son épaule en voyant sa contrariété.  

- Merci, Miki., apprécia-t-il.  

 

Il n’attendit que quelques minutes avant que Saeko arrive, une tasse de café à la main. Elle paraissait fraîche et pimpante si on s’en tenait à son allure mais la lueur de ses yeux trahissait sa fatigue et son inquiétude.  

 

- Tu en auras bien besoin., approuva-t-il avant de lui expliquer où il en était des recherches.  

- Voilà, tu sais tout. N’hésite pas à venir me réveiller si tu en as besoin., lui dit-il avant de la laisser.  

 

Il se rendit dans son bureau et s’assit à son bureau. Après quelques secondes, il ouvrit le tiroir et en sortit une photo, une photo prise quelques temps auparavant où figurait tout le groupe. Il l’observa un moment avant de la ranger et en sortir une autre, un cliché en noir et blanc imprimé quelques jours plus tôt. Il sentit l’émotion monter et la photo trembla entre ses doigts. Ce bébé, c’était un développement significatif, tellement porteur de sens. Il refit mentalement le tour de ce qu’il avait mis dans son sac à dos pour Kaori et son bébé. Satisfait, il rangea le cliché dans son tiroir et se retira dans une chambre pour y trouver quelques heures de repos.  

 

********************  

 

- Alors quand aurai-je mon prix ?, demanda le gagnant des enchères à l’organisateur lorsqu’il regagna la salle principale.  

 

Ce dernier regarda par la baie vitrée et apprécia la beauté des lieux éclairés par le soleil méridional. Il avait vraiment fait un très bon investissement en achetant ce petit ilot. Le choix d’en brûler une partie avait été compliqué mais le spectacle en avait valu la peine et il trouverait certainement quoi faire pour profiter de l’opportunité. Peut-être construirait-il quelques villas pour les louer, des villas avec piscine, accès privatif à la plage… Il devait envisager les choses mais lorsque tout cela serait fini, se reprit-il, sentant le regard de son invité sur lui et les deux autres gagnants approcher.  

 

- Demain, je pense., lui fit-il savoir.  

 

Il préférait être prudent et donner la satisfaction à son « ami » d’avoir son lot plutôt que prévu. Qui sait… peut-être testerait-il la marchandise lui-même pour s’assurer qu’il n’y avait pas de danger. La demoiselle était aussi séduisante habillée que déshabillée, se remémora-t-il. Il avait après tout mis la main à la pâte lorsqu’elle était arrivée sur l’île, la déshabillant et rhabillant selon son envie.  

 

- J’ai hâte de soumettre cette tigresse., répondit son interlocuteur, se frottant les mains.  

- Ne l’abîme pas de trop. J’aimerais bien en profiter un peu aussi., fit le second gagnant.  

- Tu auras les restes. Il fallait surenchérir, mon vieux., se moqua le premier.  

- Tu ne dis rien toi…, fit remarquer l’autre.  

- Moi, je rentre avec elle donc j’aurai tout le temps de la laisser récupérer avant de m’occuper d’elle et, vu l’investissement, s’il le faut, je la ferai retaper., répondit-il simplement, haussant les épaules.  

- J’aurais dû y penser, des jours au lieu de quelques heures, j’ai mal joué sur ce coup-là., s’en voulut le précédent.  

- Messieurs, je vous laisse finir cette conversation entre vous. Je dois m’occuper de mes autres invités., les salua l’organisateur, gagnant un autre groupe.  

 

******************  

 

- Je peux peut-être vous aider., proposa Morton, regardant Ryô œuvrer sur les pieds de la demoiselle.  

 

Il ne tenait pas particulièrement à toucher les zones qui paraissaient lésées mais s’il pouvait l’approcher, la toucher, il pourrait peut-être la séduire. Il avait beaucoup d’arguments qui ne laissaient pas insensibles en général.  

 

- Vous avez une trousse de soins ? Des bandages ? Des antibiotiques ?, lui retourna le nettoyeur sans lui adresser un regard.  

- Euh… Non. Je ne suis pas médecin non plus., admit l’américain.  

- Alors laissez-nous faire., répondit Ryô sèchement.  

- Elle est bandante, hein ?, fit Mick, prenant son concitoyen par l’épaule.  

 

Ce dernier lui jeta un regard suspicieux et croisa celui bleu ciel lubrique du blondinet.  

 

- Cette poitrine… ces jolies cuisses bien fermes…, renchérit le nettoyeur américain.  

- C’est vrai qu’elle a deux atouts d’intérêt. Je l’ai vue courir poursuivie par ces balourds. Voir sa poitrine se balancer, son air terrorisé et déterminé, ses longues jambes fuselées uniquement parées de cette petite jupe… oh putain, j’ai envie de la baiser…, murmura-t-il en confidence.  

- Je comprends. Je comprends., fit Mick, lui tapant sur l’épaule.  

 

Soudain, il suspendit son geste, la main toujours sur l’épaule. Quelques secondes plus tard, l’américain se mit à crier de douleur, une pression douloureuse appliquée.  

 

- Tiens-toi éloigné d’elle si tu ne veux pas perdre l’usage de tes membres un à un., le prévint Mick avant de le lâcher.  

 

Morton tomba à genoux par terre, se tenant l’épaule. Il jeta un regard sur l’américain qui s’éloignait lui tournant le dos, le géant vers qui il se dirigeait et qui semblait l’observer, lui tirant un long frisson d’appréhension puis vers le couple derrière lui, croisant le regard noir l’homme et furieux de la rouquine. Il aurait du mal à ne pas regarder mais il devrait s’y astreindre s’il ne voulait pas mourir.  

 

- On repart., annonça Ryô.  

 

Il aida Kaori à se lever mais laissa Umibozu la soulever dans ses bras.  

 

- Essaie de dormir un peu., lui conseilla-t-il d’une voix bourrue.  

- Merci Umi., acquiesça-t-elle, posant la tête contre lui et fermant les yeux.  

- Euh… Juste une question… On mange quand ?, demanda Morton, inquiet d’avoir posé la mauvaise question.  

- On mangera quand on mangera. Maintenant taisez-vous et marchez. Nous ne nous arrêterons pas pour votre confort. Il en va de nos vies mais vous le savez puisque vous avez payé pour nous voir nous entre-tuer., fit Ryô.  

- Dites-vous bien que maintenant vous faites partie de ceux qu’ils veulent voir mort et dans d’horribles souffrances., ajouta-t-il.  

- Maintenant, marchez.  

 

Sans plus attendre, il rejoignit Mick et Umibozu partis en avant, constata que Kaori dormait ce qui lui permettrait de récupérer un peu de forces qu’elle perdait trop vite à son goût entre sa grossesse, le manque de nourriture, la déshydratation et l’infection et, à leur instar, veilla les mouvements, l’existence de pièges et les caméras, les débranchant au passage. Il entendit Morton courir pour les rattraper puis se mettre au pas dans le plus grand silence. Ca lui convint et il resta concentré sur les environs. 

 


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