Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

» Ecrire une review

 

Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

My activation link doesn't work.

 

Please forward me the activation email you received. Then, contact me using the email address you put in your profile or one that you want to use instead, and give me your pseudo and password.

 

 

   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 13-01-24 - Ultimo aggiornamento: 13-01-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de cette histoire. 19 hommes, 1 femme, ça aurait été une configuration idéale pour une émission du bachelor version féminine... mais non, c'est une course à la survie et de course, il est question pour notre rouquine. Quel va être la suite de cette poursuite? Que va-t-il arriver à nos héros? Se retrouveront-ils? Survivront-ils? Autant de questions qui attendent des réponses... Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^ PS ShaninXYZ, ne t'excuse pas de ne pas laisser de commentaire à chaque fois. Il n'y a aucune obligation et je sais que les journées passent beaucoup trop vite ;). A tous ceux qui le font, merci d'en laisser quand vous le pouvez.^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 3  

 

- Kaori…, murmura Ryô.  

- Miki…, songea Umibozu.  

- Ka… ori… Ce ne peut pas être Kazue. Elle n’est pas connue dans le milieu., pensa Mick, à moitié soulagé… mais pas tout à fait non plus.  

 

D’après la voix, leurs armes étaient non loin de là où ils s’étaient réveillés. Ils retournèrent donc près de l’endroit et fouillèrent minutieusement les lieux.  

 

*************  

 

Entendant les pas de course derrière elle qui se rapprochaient, Kaori força encore plus l’allure, tirant l’énergie de sa seule volonté de survivre. Elle se fichait bien de ses poumons qui brûlaient, des herbes et fougères qui fouettaient ses jambes nues ou des cailloux, branches et autres aspérités du sol qui lui blessaient les pieds. Elle devait juste courir sans s’arrêter sinon cet homme, cette brute sanguinaire l’atteindrait, lui ferait des choses abominables avant de la tuer… et c’était juste impossible.  

 

Sentant qu’il arrivait trop près d’elle, elle s’arrêta et se coucha dans un fourré de fougères sauvages très dense, remettant du mieux qu’elle put les feuilles légèrement fauchées par son passage. Elle se força à maintenir sa respiration la moins bruyante possible tout en profitant pour récupérer un peu et faisant le maximum pour éteindre sa présence.  

 

Entendant l’homme arriver, elle eut l’impression de se faire un peu plus petite encore alors qu’il s’arrêtait et observait les lieux. Il n’était qu’à trois mètres d’elle, trois mètres, ce n’était rien et elle devait admettre qu’elle avait peur.  

 

Dix-neuf hommes et elle… Dix-neuf hommes et elle entraînés dans un concours de survie… Elle espérait autant que ne l’espérait pas que Ryô soit parmi les dix-neuf élus. Cela expliquerait peut-être sa présence, lui donnerait un peu plus de chance si jamais elle le retrouvait avant d’être tuée. Elle se concentra un instant pour ressentir d’autres présences mais celle devant elle accaparait toute son attention.  

 

- Alors ma jolie, tu n’as pas envie de t’amuser avec moi ? Je vais t’envoyer au septième ciel, bébé., lui promit le monstre dont le dos était tout autant maculé de sang que l’avant.  

 

************  

 

- On devrait lui dire qu’elle est juste là, à sa droite., intervint l’un des spectateurs, les doigts agrippés à ses accoudoirs.  

- Voyons, cher ami, laissons-les s’amuser un peu. Et puis, la pauvre enfant est seule face à tous ces hommes, ne gâchons pas ses chances de survie., intervint l’organisateur avec calme.  

- Si elle arrive jusqu’ici, je te donne un million pour passer un moment avec elle., fit un autre homme.  

- Deux ici ! Et je ne parle pas de yen mais de beaux billets verts de l’Oncle Sam !, renchérit un autre.  

 

La remarque fit sourire leur hôte qui adorait les voir se prendre au jeu. Il y avait le billet d’entrée mais, comme au cinéma, il y avait les à-côtés et certains étaient payants…  

 

*************  

 

Il était là. Ryô pouvait voir la crosse de son arme vulgairement cachée sous un tas de caisses. Il ne se risqua cependant à la prendre tout de go, se doutant que les choses seraient loin d’être si simples. Il se mit à plat ventre et observa l’amoncellement. Il vit des fils transparents et des grenades qui y étaient reliées.  

 

Il allait devoir la jouer finement pour récupérer son bien sans l’endommager, d’autant qu’il risquait de lui être très précieux. Ne lui resterait qu’à récupérer sa veste, pendue non loin à une branche d’arbre.  

 

Il observa donc et, avec autant de prudence qu’il utilisait pour monter des châteaux de carte, ôta une première caisse. Le fil était relié à son arme entourant l’anneau qui protégeait la gâchette. S’il voulait la reprendre, il devrait être plus rusé et il prit un moment pour réfléchir.  

 

************  

 

Umibozu retraça ses pas en arrière et se demanda ce qu’il trouverait pour se défendre. Il doutait que les hommes qui l’avaient emmené aient songé à prendre un bazooka. Il devait donc plus compter sur son revolver et peut-être quelques armes de poing.  

 

Il chercha pendant un moment dans les fourrés et fougères qui l’avaient entouré avant de s’arrêter et ressentir son espace. Un fin sourire étirant ses lèvres, il fit quelques pas et s’arrêta. C’était là, se dit-il, même s’il n’y avait rien au sol. Il devait juste creuser à cet endroit rendu un peu plus meuble après que la terre ait été manipulée.  

 

Il s’agenouilla donc et enfouit ses mains dans la terre, en prélevant une grande quantité. Un éclat passa sur ses lunettes en sentant le chatouillement familier : des fourmis. Ils avaient enterré son arme dans une fourmilière en formation. Il ne chercha pas à les éviter. Il plongea les mains encore plus rapidement pour dégager l’espace et attraper ce dont il avait besoin. Il s’occuperait des petites bêtes après.  

 

Il s’était déjà pris des balles et des coups de couteaux, ce ne seraient pas la morsure de ces insectes qui viendraient à bout de lui. Il avait été habitué depuis son passage dans la jungle centre-américaine. Enfin, il toucha une matière dure du bout des doigts et il eut au moins la satisfaction de sentir du tissu autour. Son arme ne serait pas infestée de ces bestioles…  

 

Il sortit le sac de terre, se relevant de toute sa hauteur, et commença à l’ouvrir, prêt à retrouver ses possessions quand il sentit un mouvement…  

 

************  

 

Une explosion se fit soudain entendre et Kaori profita de l’inattention momentanée de son poursuivant pour glisser sous les fougères. Elle fit ainsi quelques mètres sous les cris des oiseaux effrayés avant de se relever et de repartir en courant sans un regard en arrière.  

 

S’il avait dû la rattraper, elle sentirait certainement déjà sa poigne autour de son bras ou d’elle ou pire encore son poids sur elle.  

 

- Ah tu es là, ma belle ! Tu as encore envie de jouer, alors jouons !, lança-t-il, repartant à sa poursuite.  

 

*************  

 

- Quel rustre ! Je n’aime pas du tout ses manières. J’espère bien qu’elle aura le dessus., lâcha une invitée.  

- Moi aussi., lança un des hommes qui avait offert de l’argent pour un moment avec la rouquine.  

- Pas pour les mêmes raisons. Vous n’êtes pas mieux que lui., cracha-t-elle.  

- Du calme, mes amis. Ne gâchons pas le spectacle en vilaines chamailleries., les sermonna le présentateur.  

- Je pense que dans ce duel, nous verrons ce qui est le plus utile entre la finesse et la force., ajouta-t-il avec un fin sourire sarcastique.  

 

************  

 

- Elle devrait être là depuis le temps, non ?, finit par s’inquiéter Miki, observant la pendule du café.  

- Je pense., admit Saeko.  

- Je vais faire le chemin jusqu’à la gare., proposa Kazue, ne tenant plus en place.  

- Je vais rentrer au commissariat pour voir si je peux trouver quelque chose sur la vidéosurveillance., suggéra l’inspectrice.  

- Je ferme le café et je vais retourner voir chez eux puis aller au parc. Dernièrement, elle aime bien y flâner un peu avant de venir., fit la barmaid, défaisant son tablier.  

- On se tient au courant., se dirent-elles simultanément, s’adressant un regard de connivence.  

 

************  

 

- Saleté de fougères…, grommela Mick, cherchant du regard sa précieuse arme.  

 

Il rabattait les plantes, inspectait le sol, les arbres, en dessous des pierres, ce qui n’était pas toujours aisé avec sa force qui n’était plus ce qu’elle était et la mousse qui les recouvrait souvent.  

 

Il était concentré sur cette recherche mais son esprit tournait aussi sur une autre question : pourquoi lui ? Pourquoi avait-il fait partie des dix-neuf élus qui devaient s’affronter ? Il n’était plus rien normalement. Ca le fâchait mais en même temps, il avait ce sentiment qui grondait insidieusement en lui, de la fierté, la même qui l’avait poussée à effectuer cette dernière mission avant de se ranger. Cela faisait deux ans maintenant qu’il n’avait plus vraiment agi en tant que nettoyeur. Il avait bien assisté une ou deux fois ses compères, gardé un œil sur une cliente temporairement mais officiellement, dans son monde officieux, il était rangé. Alors pourquoi lui ?  

 

Il s’arrêta un instant et observa ses mains gantées, serrant et desserrant les poings. Non, il ne comprenait pas. Pourquoi avait-il été choisi ? Par qui ? Qui pouvait avoir eu de mauvaises informations… ou des informations qui dataient pour qu’il était enrôlé dans cette histoire sordide ? Il ne savait pas s’il aurait une réponse, s’il devait en attendre une même, mais il aurait aimé comprendre pourquoi on le réveillait brusquement d’un long sommeil dont il n’avait pas plus envie que ça de sortir.  

 

Soudain, un éclat attira son attention et il vit son bracelet à fléchettes accroché bien en vue à une branche d’arbre. Il approcha et l’examina attentivement. A priori, aucun piège mais s’il était à la retraite, il n’était pas non plus naïf et cassa la branche pour pouvoir examiner de plus près son arme.  

 

Tout cette histoire puait, se dit-il. Elle pua encore plus lorsqu’il entendit une explosion retentir faisant s’envoler des oiseaux. On ne leur avait pas enlevé leur arme pour la leur rendre sans risque. Il réfléchit, observa le bracelet qui normalement ceignait son poignet et se refusa à l’enfiler. Il se contenta d’extraire les fléchettes et de les enfoncer dans ses poches. Il aurait intérêt à les utiliser à bon escient et avec parcimonie, pensa-t-il avant de glisser le bracelet sur une plus grosse branche.  

 

Il le fit descendre avec une autre puis referma le clip tant bien que mal, s’attendant à le voir exploser… mais rien ne se passa. Peut-être qu’il s’était fait de fausses idées, pensa-t-il un temps. Il tergiversa, avança pour le reprendre avant de se reculer de nouveau, le fixa intensément comme s’il pouvait lui donner des réponses mais il ne lui parla pas, bien évidemment.  

 

**************  

 

- Voyez comme ils sont tous obligés de se tenir sur leur garde alors même qu’ils n’affrontent aucun ennemi pour le moment., intervint l’organisateur de cette chasse.  

- A part notre petite protégée…, plaisanta quelqu’un, pointant un doigt vers l’écran où on voyait Kaori courir poursuivie par l’un des trois rescapés des cages.  

- A part elle, effectivement., admit le présentateur.  

- Ils sont leurs propres ennemis. Les plus empressés, les moins méfiants se feront éliminés par leur propre soin., leur dit-il.  

 

Comme pour appuyé son propos, le contour d’un des écrans vira au rouge et l’image montra un homme gisant à terre, les yeux exorbités. Aucune trace de sang, aucun coup apparent mais il était mort.  

 

- Du poison…, suggéra l’un des invités.  

- Tout à fait., avoua leur hôte, satisfait.  

- Vous êtes diabolique., apprécia l’homme.  

- Je vous remercie du compliment., accepta son interlocuteur avec un petit air hautain.  

- Vous avez là un adversaire coriace., fit remarquer une femme, pointant vers un autre écran.  

 

**************  

 

Debout face à l’endroit où il avait retrouvé son arme, Ryô épousseta la poussière qui l’avait atteint, sentant son arme enfoncée dans la ceinture de son pantalon derrière lui. Il avait bien calculé son coup. La branche avec laquelle il avait coincé le fil en gardant la même tension avait tenu suffisamment longtemps pour qu’il puisse libérer son arme avec son couteau caché dans la boucle de sa ceinture, la récupérer et s’éloigner.  

 

Délaissant cette scène, il se dirigea vers l’arbre où était pendue sa veste, l’inspecta minutieusement avant de découper les doublures pour récupérer les munitions supplémentaires qui y étaient cachées ainsi que le bas de la poche intérieure et des autres poches pour récupérer son chargeur et son briquet entre autres.  

 

Sans aucun état d’âme, il attrapa ensuite sa veste et son holster et les jeta au milieu du cratère formé par l’explosion avant d’y mettre le feu. Il eut mal au cœur pour le holster, cadeau de sa partenaire, mais à l’effluve qui en émanait, il ne l’aurait pas porté longtemps de son vivant et, si la sensation qu’il ressentait se confirmait, il ne pouvait prendre le risque de laisser ses affaires en l’état. Si elle les trouvait, elle risquerait de les passer et il ne voulait même pas imaginer ce qui se passerait.  

 

Tournant les talons, il observa les alentours, le regard noir et pénétrant, sondant cet espace, cherchant à définir sa position, à ressentir des présences et les localiser. Et il en ressentait, ses sens s’affinant avec la dissipation de l’anesthésique dans son sang. Sans hésitation, il se mit en marche.  

 

*************  

 

- Vous me prenez pour un débutant…, murmura Umibozu d’un air dédaigneux.  

 

En une fraction de seconde, il attrapa le fond du sac et le retourna, faisant tomber au sol ce qui lui avait été pris et apparaître la tête d’un dangereux serpent venimeux qu’il retenait par la queue encore à l’intérieur. Le reptile tenta de l’attaquer mais il l’écarta vivement avant de le frapper au sol. Il n’eut plus alors qu’à sectionner la base du cou de l’animal pour le tuer définitivement.  

 

- Et voilà de quoi manger en plus du reste., se dit-il, remettant l’animal mort dans le sac et l’accrochant à sa ceinture avant de ramasser ses revolver, poing américain taille XXL, couteau et briquet.  

- Maintenant, il faut bouger et découvrir qui est là.  

 

Dans sa tête, la principale personne qu’il voulait trouver, c’était la femme. Ses sens lui hurlaient la présence de Kaori mais il voulait en avoir le cœur net. Si c’était elle, ce n’était déjà pas une bonne nouvelle mais, s’il se trompait et que c’était Miki… il devait la retrouver.  

 

*************  

 

Un grésillement se fit soudain entendre et Mick vit la branche se casser en deux au niveau du bracelet. Il déglutit légèrement en imaginant ce qui serait arrivé à son poignet et se félicita d’avoir gardé ce réflexe, ou peut-être était-ce de l’instinct, de ne pas se fier aux apparences.  

 

Ce problème réglé, s’en posait un autre. Il n’avait que ses fléchettes et les autres seraient probablement armés de revolvers a minima. Il avait besoin d’autres armes et heureusement, il n’était pas totalement dépourvu en la matière. Il pouvait compter sur des années de chasse et de temps passé à attendre patiemment pour pouvoir en fabriquer.  

 

Il avait toutefois besoin d’un peu de temps pour cela et il devait avouer que la configuration actuelle des lieux avec ses hautes herbes et fougères pouvaient lui donner un abri nécessaire et qu’en remontant le courant d’eau, il trouverait peut-être des roseaux ou des bambous un peu plus loin qui feraient de bonnes sarbacanes…  

 

Une fois qu’il serait armé, il bougerait de là. Il ne serait pas la proie sur laquelle on tombe. Il se doutait que, si lui était là, Ryô devait l’être aussi et peut-être même Umi et il avait bien compris depuis le temps, qu’ils étaient plus forts ensemble que seuls. La seule chose qu’il espérait, c’était que son intuition s’avérerait fausse et que ce n’était pas son premier amour qui jouait le vingtième rôle.  

 

Kaori était compétente mais le serait-elle assez pour déjouer les plans de seize ou dix-sept hommes qui pourraient lui vouloir du mal ? Il ne savait pas même s’il l’espérait.  

 

**************  

 

- Ils se sont plutôt pas mal débrouillés jusque là., fit remarquer l’un des invités, sarcastique avant d’avaler une gorgée de champagne.  

- C’est vrai. Seul un d’entre eux n’a pas passé la première étape mais je pense que nous allons pouvoir bientôt clore le premier combat… enfin parlons plutôt de poursuite plutôt que de combat…, se corrigea le présentateur.  

- Vous avez l’air d’aller un peu vite en besogne, cher ami., nota un autre invité, se redressant sur son siège et fixant l’écran avec avidité.  

 

**************  

 

Kaori ne comprit pas ce qui se passa mais soudain elle se retrouva allongée par terre, face contre terre, le souffle coupé. Elle se retourna et leva la tête pour voir en premier la racine qui avait coupé son élan et son poursuivant arriver et se jeter sur elle comme un prédateur. Elle fit ce qu’elle avait appris depuis que Ryô avait pris le temps et le soin de l’entraîner correctement : elle mit ses pieds en opposition, les jambes pliées et, dès qu’elle sentit le contact, elle le poussa vers l’arrière, roulant sur elle-même pour se retrouver de nouveau debout.  

 

Elle entendit l’homme toucher terre lourdement puis vociférer mais elle n’en avait cure, ayant déjà repris sa course pour remettre de la distance entre eux. Cela ne dura qu’un temps puisqu’elle se retrouva bloquée par un mur de pierre dont elle ne voyait aucune des extrémités et, le temps qu’elle se retourne, l’homme lui faisait face, triomphant.  

 

- Allez, laisse-toi faire, ma belle. Ca fera moins mal., l’amadoua-t-il.  

- J’en ai connu des pervers mais alors là c’est le pompon., lui cracha-t-elle, un regard noir posé sur lui.  

- Tu l’auras voulu. Ca n’en sera que plus plaisant pour moi., ricana-t-il.  

 

Il se lança sur elle, le poing en avant, mais elle esquiva le mouvement, se glissant sur le côté tout en lui donnant un coup de coude dans les côtes au passage. Lorsqu’elle se retourna prête à l’affronter, il n’avait plus l’air aussi jovial mais il retenta sa chance, se prenant un deuxième coup. Le regard suivant était féroce, se dit-elle, estimant ses chances de fuite à quasiment nulles en l’état actuel.  

 

Il l’observa, se déplaçant plus lentement comme s’il la prenait enfin au sérieux, feintant d’attaquer à plusieurs reprises, ce qui la déstabilisa et il finit par l’attraper, serrant ses bras autour d’elle comme pour l’étouffer. Soudain, elle balança son genou vers le haut et il hurla de douleur, la relâchant brusquement. Il ne vit pas arriver la massue cent tonnes dégainée en dernier recours et se retrouva écrasé, la tête dans le sol. Le temps qu’il se relève, Kaori avait déjà repris de la distance, trouvant une issue à l’impasse dans laquelle elle avait semblé être bloquée.  

 

Il n’était pas encore venu le moment où elle abandonnerait le combat : elle voulait revoir Ryô et elle le reverrait, se promit-elle, prêtant une attention accrue aux endroits où elle passait, ne voulant pas risquer une nouvelle mésaventure qui la mettrait en position de faiblesse.  

 

**************  

 

- Pas mal, vraiment pas mal…, apprécia l’un des spectateurs.  

- Finalement, ce n’est pas un mais trois millions si tu l’épargnes et me la donnes. J’arriverai peut-être à en faire quelque chose plutôt que de la tuer., ajouta-t-il.  

 

L’organisateur du Hunter Game le regarda et lui sourit cyniquement.  

 

- Cette petite a un caractère beaucoup plus fort qu’elle en a l’air et en a mâté des plus coriaces. Elle n’a l’air de rien mais elle a sa place dans notre jeu., lui fit-il savoir avec une certaine fierté.  

 

Il avait pris le temps d’organiser ce dernier évènement, des années même d’observation, de prise de renseignement, d’évaluation. Il n’avait pas offert des sujets de pacotille à ses invités.  

 

- Je doute que tu saches la mâter ou en faire quelque chose…, conclut-il, moqueur, s’attirant un regard vexé de son interlocuteur.  

 

La vexation avait parfois du bon, il le savait. Elle piquait la fierté masculine, repoussait les limites… et faisait sortir encore plus de billets verts…  

 

*************  

 

Indifférents à ce qu’il se passait et disait dans une tour d’ivoire dont ils n’avaient même pas connaissance, dix-neuf personnes évoluaient dans la forêt aux aguets, anxieux pour beaucoup, sûr d’eux pour quelques-uns et la peur au ventre pour une.  

 

Soudain, dans le silence revenu dans cet espace qui aurait pu être un cadre idyllique, un cri d’effroi retentit… avant le silence… encore…  

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de