Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 18 :: Chapitre 17

Pubblicato: 21-04-24 - Ultimo aggiornamento: 21-04-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui m'ont fait chaud au coeur. Bonne lecture^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 17  

 

Il ne fallut pas plus de deux minutes à Falcon et Ryô pour rattraper le reste du groupe et ils virent Mick infliger à Morton un coup de poing en pleine figure qui le fit tomber au sol. Ryô chercha d’emblée après sa compagne qu’il trouva appuyée sur un arbre, une main sur son ventre, l’autre posée sur le tronc comme si elle y puisait sa force. Inquiet, il approcha d’elle et posa une main dans son dos en soutien.  

 

- Kaori ?, l’interrogea-t-il, la voix tendue.  

- Je… Ca va… Ça va… Il a essayé de m’embrasser., lui apprit-elle, le dégoût dans la voix.  

- Et de la tripoter !, intervint Mick.  

- Ce connard a profité que je faisais un tour des environs pour se jeter sur elle. Je pense que je vais lui présenter Kazue en rentrant.  

 

Tous comprirent le sous-entendu sauf le principal intéressé qui les regarda se sourire de manière détendue. Il se releva et frotta son pantalon.  

 

- Qui est Kazu… eeeeeeeeeeeee ?, demanda-t-il, la peur le reprenant sur la fin alors que Ryô le prit par le col et le souleva sans effort à une hauteur trop inconfortable pour le businessman dont les pieds battaient l’air de manière paniquée.  

- Une jeune femme adorable qui pourrait devenir votre pire cauchemar si elle apprend ce que vous avez fait à son amie. Je te jure que si j’avais le temps et l’espace pour te faire hurler de douleur sans risquer d’être entendu, tu me supplierais de mettre fin à tes souffrances. Approche encore une fois d’elle, regarde-la de travers à nouveau et je te coupe les couilles et te laisserai te vider de ton sang, seul comme un con., le menaça-t-il, une aura froide les entourant.  

 

Il ne vit pas la peur s’inscrire sur son visage mais il la sentit à l’odeur âcre d’urine qui surgit d’un coup. Il le relâcha sans ménagement, le faisant tomber dans la flaque qui s’était formée à ses pieds.  

 

- Tu nous suis ou pas, je m’en tape. On reprend la route., lui fit-il savoir, tournant les talons.  

- Prends la tête., fit Umibozu qui tenait déjà Kaori dans ses bras.  

- Ta blessure ?, demanda-t-il à Mick en passant.  

- Une égratignure., minimisa l’américain.  

 

En même temps qu’il avait exploré les alentours rapidement, il avait appliqué un bandage de fortune, un beau bandage blanc, morceau de sa veste adorée.  

 

- Merci., lui dit le nettoyeur simplement, reconnaissant qu’il soit intervenu pour sauver sa compagne.  

 

Sans plus un mot, ils reprirent le chemin, ne souhaitant pas rester à un endroit sur lequel ils avaient peut-être attiré l’attention.  

 

******************  

 

- Des nouvelles ?, demanda l’organisateur à son équipe de surveillance.  

 

Un des hommes le regarda et secoua négativement la tête. L’équipe qui devait lui ramener la demoiselle n’était toujours pas là et ne donnait aucune nouvelle. Il était furieux. Il était deux heures du matin. Le délai qu’il leur avait donné était expiré. La fille aurait dû être là depuis un moment. Il aurait dû pouvoir l’admirer, la toucher voire s’amuser avec elle mais rien de tout cela n’arriverait pour le moment.  

 

- Essayez de les contacter. Je vais me reposer dans ma suite. Passez-moi la communication dès que vous l’avez., ordonna-t-il sèchement.  

- Bien, Monsieur., acquiesça l’homme, se branchant sur le canal de l’équipe et tentant de les joindre.  

 

******************  

 

- Je n’en peux plus de tout ce bleu., murmura Kazue, observant l’immensité océanique qui les entourait et lançant un regard noir au ciel bleu azur au dessus d’eux.  

 

Cela faisait des heures qu’ils naviguaient. Ils avaient quitté depuis un moment la baie de Tokyo et la vision des côtes sud de cette partie du Japon n’était qu’un lointain souvenir. Saeko lui avait expliqué comment armer un revolver et viser et elle s’était appliquée à l’écouter et faire malgré son dégoût. Elle observa momentanément le petit calibre posé à côté d’elle et se réfréna de l’envoyer valser dans l’océan au milieu des poissons. Elle ne savait même pas si elle serait capable de l’utiliser si elle en avait besoin, ne se souvenant que trop bien de toutes les blessures qu’elle avait dû soigner à cause de tels engins.  

 

Si seulement elle ne devait pas rester là à attendre qu’ils arrivent sans rien faire. Miki conduisait le bateau, parfois relayée par Saeko qui le reste du temps aidait le Professeur sur les photos. Elle s’y était essayée mais elle ne voyait rien de particulier. Ils étaient plus aguerris qu’elle. Alors elle ne pouvait que se contenter d’attendre qu’ils arrivent à destination pour peut-être enfin pouvoir faire son office, tentant de garder l’espoir qu’ils trouveraient leurs amis encore en vie. Mick… est-ce qu’il était encore vivant ? Que pouvait-il lui être arrivé ? Il n’était plus comme Ryô ou Umibozu. Kaori aurait peut-être même plus de chance que lui de s’en sortir, pensa-t-elle amèrement. Aurait-elle dû le laisser poursuivre sa chimère et s’entraîner ? Elle ne savait plus si elle avait eu raison ou non de vouloir s’imposer ainsi dans sa vie, lui imposer ses convictions. Elle avait pensé que c’était juste à l’époque mais l’était-ce encore à la lumière des événements récents ?  

 

- Kazue, le Professeur te conseille d’aller dormir un moment. Tu devras aider Miki à rester éveillée cette nuit., lui fit savoir Saeko.  

- D’accord. Vous… vous avez des informations ?, lui demanda la doctoresse.  

- On a vu des choses étranges, une grande tour qui ne devrait pas y être, des arbres calcinés de manière circulaire mais la densité de la canopée ne nous permet pas de déterminer les forces en présence. On ne peut que supposer au vu des moyens de transport., lui expliqua l’inspectrice.  

- On va néanmoins continuer à chercher. On ne sait jamais.  

- D’accord. Je vais aller me reposer même si je doute de pouvoir fermer l’oeil., accepta Kazue.  

 

Elle se leva et laissa l’inspectrice qui prit sa place et observa à son tour l’immensité bleue avant de lever les yeux.  

 

- Fais attention à eux, Hide. On doit les retrouver vivants tous les quatre., murmura-t-elle.  

 

Elle ne priait pas souvent mais, si elle ne le faisait pas maintenant, quand le ferait-elle ?, se dit-elle. C’était le bon moment, pendant qu’ils en avaient encore le temps, pendant que les quatre disparus en avaient besoin. Alors elle en profita encore un peu, jusqu’à ce qu’elle voit Miki s’étirer brièvement. Elle la rejoignit alors et prit le relais pour qu’elle puisse se reposer quelques heures avant que la nuit tombe.  

 

**********************  

 

Tendus, le groupe laissa passer les soldats qu’ils avaient sentis venir vers eux. Ryô se demanda s’ils s’étaient trompés de direction en observant les traces de passage. Il passa une main sur son visage, se disant que la fatigue l’avait peut-être atteint plus qu’il ne le pensait. Il jeta un regard vers Umibozu non loin. Non, il ne s’était pas trompé. Ca ferait un bail que son ami le lui aurait signalé ou Mick même s’il surveillait Morton de près. Donc ils étaient sur le bon chemin.  

 

C’était déjà la troisième fois qu’ils croisaient la troupe en quelques heures. La nuit avait été une aubaine pour leur permettre de se cacher mais le jour allait bientôt se lever. Ce ne serait plus aussi facile car ils avaient tendance à se rapprocher et la végétation était un peu moins dense là où ils étaient. Ce qui l’embêtait surtout, c’était le fait de les voir aller et venir, cherchant visiblement quelque chose, ou plutôt quelqu’un si son intuition ne le trompait pas. Depuis qu’ils étaient là, ils les avaient vus mais jamais à faire des allers-retours comme cela. Ils avaient récupéré le corps du gars qu’ils avaient éliminé et étaient repartis, leur seule incartade ayant été de tuer l’autre compétiteur qui leur avait foncé dessus.  

 

Là, ils étaient en quête et il se doutait que c’était en lien avec eux. Alors lequel voulaient-ils ? La réponse la plus évidente aurait été Morton mais il en doutait. Ce n’était pas logique de l’avoir balancé dans la fosse aux lions pour ensuite vouloir l’en sortir. Ca ne collait pas avec l’idée qu’il se faisait du chef d’orchestre d’après ce que l’américain leur en avait dit. Il avait un sombre pressentiment qui lui donnait envie de foncer dans le tas et démolir ces hommes.  

 

- On doit trouver le camp de base., gronda-t-il, venant chercher sa compagne et la prenant dans ses bras.  

- Ryô ?, s’inquiéta Kaori, cherchant à descendre.  

- Tu restes là sauf si tu me dis que tu n’as plus de crampe et que tes pieds sont guéris., lui opposa-t-il, plongeant dans son regard malgré l’obscurité.  

- Non pour les deux., soupira-t-elle.  

 

Il aurait aimé qu’elle lui dise que les crampes étaient passées. Ca aurait allégé sa tension. Il n’en montra rien cependant et ils reprirent la route. Morton avait du mal à les suivre mais il ne dit rien, encadré par les deux autres. Le géant n’avait rien à faire pour l’impressionner mais la douleur à la mâchoire lui avait montré qu’il avait sous-estimé son compatriote.  

 

- Reste prudente, Kaori., murmura le nettoyeur.  

- La seule folie que j’ai envie de faire est de me plonger sous ma couette., lui répondit-elle, posant la joue contre son torse.  

- Je peux t’accompagner ?, lui demanda-t-il, un peu plus léger.  

- Après une douche… commune alors. J’en peux plus de cette saleté qui me colle à la peau., pesta-t-elle.  

- J’espère bien que tu ne parles pas de moi. J’aime bien te coller à la peau., fit-il d’une voix suave.  

- Je ne parlais qu’au sens littéral., lui assura-t-elle, un sourire amusé aux lèvres.  

- Je préfère l’horizontal., pipa-t-il.  

- Quoi ?, lâcha-t-elle, ne comprenant pas sa réplique.  

 

A la lueur du jour qui commençait à se lever, elle vit son sourire moqueur et comprit qu’il se jouait d’elle. Elle le tapa légèrement sur l’épaule en lui lançant un regard noir.  

 

- Ne te fais pas bête, tu as bien compris ce que je voulais dire., le tança-t-elle avant de rire légèrement.  

- J’aime t’entendre rire. Ca me fait du bien., lui chuchota-t-il à l’oreille.  

- Ca arrivera encore. On s’en sortira., lui dit-elle de manière assurée.  

 

Il acquiesça mais, soudain, se tendit, bifurquant sans un mot loin du sentier qu’ils avaient emprunté jusqu’à présent.  

 

*******************  

 

Le jour se levait à peine que l’organisateur se présenta dans la salle de commandement, l’air dur.  

 

- Je veux des nouvelles et je les veux maintenant., ordonna-t-il.  

- Je n’ai pas eu l’équipe de la nuit. Ils patrouillent dans cette zone, dans un cercle de plus en plus restreint., lui fit savoir le soldat, désignant un endroit sur une carte.  

- Ils ont dû tomber sur le dernier mort en date.  

- Aucune communication ? Ils ne doivent pas être loin de leur tomber dessus alors. Faites-leur savoir que je veux les voir d’ici deux heures., fit-il plus calme.  

 

Il n’attendit pas de réponse et s’en alla, reboutonnant sa veste de costume pour rejoindre ses invités. Il s’intégra à un premier groupe, distribuant poignées de main et brèves paroles mondaines avant de passer au second groupe. Il leur appliqua le même traitement, se montrant affable mais, voyant du coin de l’oeil le gagnant des enchères s’impatienter, il abrégea et se dirigea vers lui.  

 

- Bonjour. Je suppose que vous attendez avec impatience votre prix ?, fit-il avec un grand sourire confiant.  

- Plus qu’avec impatience. Où est-elle ?, lui répondit son invité, réfrénant visiblement sa hâte.  

 

Probablement ne voulait-il pas terminer comme Morton au milieu des animaux…  

 

- Nous la préparons pour que vous puissiez en profiter pleinement. J’ai cru comprendre que vous aimiez du répondant. Nous l’avons donc nourrie et actuellement elle dort. Nous avons dû la forcer quelque peu. Vous aurez, je pense beaucoup de plaisir., mentit-il avec beaucoup d’effronterie.  

- Je me demandais : votre… récompense a eu les pieds quelque peu abîmés. Souhaitez-vous que nous arrangions cela également ? Cela demandera une heure ou deux de plus., lui apprit-il.  

 

Il espérait intérieurement qu’il lui répondrait favorablement, ce qui lui donnerait un peu plus de délai si nécessaire. Il vit l’homme tiquer puis réfléchir avant de croiser les bras.  

 

- Allez-y. Ca donnera un peu plus de fun à la chose., lui concéda son invité de bonne grâce.  

- Vous êtes joueur et très élégant. Je vous en remercie., apprécia son hôte, le saluant et laissant ses invités pour aller donner, au moins en apparence, ses instructions.  

 

****************  

 

Penché sur les photos en noir et blanc, le Professeur scrutait le moindre détail pour voir s’il pourrait trouver d’autres informations utiles. Il voulait arriver et pouvoir évoluer le plus sûrement possible. Il n’y avait parmi eux que deux personnes capables de combattre. Il avait déjà tenu une arme et avait de bonnes connaissances en techniques de combat mais, à son âge, il n’aurait plus les réflexes nécessaires pour tenir face à des hommes entraînés. Quant à Kazue, il avait vu à quel point ça lui avait coûté de manipuler ce revolver plus tôt. Elle l’avait fait mais le referait-elle le moment venu ? Il n’en était pas certain.  

 

Il attrapa sa loupe et examina un point suspect pendant plusieurs minutes mais, au final, ce n’était rien. C’était décourageant et peut-être aurait-il arrêté depuis un long moment si la situation n’avait été aussi tendue… Il se laissa aller contre le dossier de sa chaise et retira ses lunettes, les essuyant calmement.  

 

- Vous devriez vous reposer également, Professeur., lui conseilla Miki.  

 

Elle s’était réveillée peu avant et l’avait observé en silence alors qu’elle émergeait péniblement. Elle avait espéré rester un peu plus longtemps dans les limbes de son rêve et surtout le voir devenir réalité : se réveiller près de son homme, sentir son poids sur le matelas à côté d’elle, sa chaleur…  

 

- Vous avez à peine fermé l’oeil depuis… je ne sais même plus combien de jours ça fait mais beaucoup trop., plaida-t-elle.  

- Je dois examiner ces clichés. Si je trouve…, commença-t-il, prenant une photographie.  

 

Miki la lui prit des mains et la posa sur les autres qu’elle regroupa avant de les ranger dans la pochette.  

 

- Vous ne les aurez que lorsque vous aurez dormi un peu., lui apprit-elle, les calant sous son bras et sortant pour aller relever Saeko.  

- Vous avez pris soin de nous. C’est normal qu’on en fasse de même pour vous., ajouta-t-elle seulement, passant la porte.  

 

Le vieil homme la regarda s’en aller sans râler, esquissant un sourire. Aujourd’hui encore plus que les autres jours, il se sentait faire partie d’une famille qui se serrait les coudes et s’entraidait dans les mauvais moments et partageait les bons moments le reste du temps. Il alla s’allonger sur les banquettes de la cabine et s’endormit profondément en quelques secondes à peine.  

 

- Je prends le relais, Saeko., l’informa Miki, s’étirant comme un chat quelques secondes avant que l’inspectrice s’écarte.  

- Avec plaisir. J’ai l’impression de ne plus rien voir qu’un écran bleu., avoua cette dernière, s’étirant à son tour.  

- Je comprends. C’est vrai que c’est éprouvant et un peu étouffant aussi. Ironique, non ?, alors qu’on est en plein air…, ironisa la barmaid.  

- Tout à fait. En tous cas, je pense que je n’aurais plus l’idée saugrenue d’aller faire une croisière., plaisanta Saeko.  

- Comme si tu envisageais ne serait-ce que de prendre des congés., répliqua Miki.  

- Officiellement, je suis malade., lui rappela son amie avec un fin sourire.  

- Je veux bien être malade comme toi., pipa la brunette.  

 

Elles rirent toutes deux, reconnaissantes de ce moment de légèreté, avant de se reconcentrer sur le chemin.  

 

********************  

 

Ryô serra les dents, tenant sa compagne contre lui. Ils approchaient. Ils approchaient dangereusement, pensa-t-il, jetant un regard vers ses deux compères non loin. Deux soldats fouillaient la zone et venaient vers eux. Il restait une trentaine de mètres entre eux. S’ils reculaient, ils se feraient repérer. Ils ne pouvaient que rester là et attendre en espérant qu’ils rebrousseraient chemin à un moment.  

 

Il regarda au-delà de cette première barrière et vit que cinq autres hommes fouillaient d’autres endroits plus éloignés.  

 

- J’ai des traces de pas par ici., annonça l’un d’eux alors qu’il allait bondir sur ses pieds et attaquer les deux soldats qui étaient vraiment trop près d’eux maintenant.  

 

Ils s’en allèrent et rejoignirent le groupe qui suivit cette nouvelle piste. Comme un seul homme, les cinq se levèrent et reprirent la route, Kaori toujours portée par Ryô.  

 

- Je devrais remettre les bottes et marcher, Ryô. Ca devient trop dangereux., murmura-t-elle.  

- Te laisser marcher le serait encore plus pour…, lui opposa-t-il tout aussi bas, baissant brièvement les yeux vers son ventre.  

- Je ne sais pas. Ils sont juste trop près et on aura besoin de toutes les mains si on devait se battre., argumenta-t-elle.  

- Tu ne te battras pas. Hors de question., objecta-t-il, la mâchoire serrée.  

- Je… Je ferai mon possible mais on ne sait jamais., tenta-t-elle de l’apaiser.  

 

Il la regarda, vit son air inquiet et se maîtrisa, acquiesçant légèrement.  

 

- Pour le moment, tu restes encore là., l’informa-t-il.  

- D’accord., accepta-t-elle.  

 

Ils marchèrent pendant plus d’une heure dans le silence complet, les sens aux aguets. A part les oiseaux en hauteur et le bruit relativement feutré de leurs pas, aucun son ne leur parvint.  

 

- Ryô…, souffla soudain Kaori.  

 

Il s’immobilisa et elle descendit de ses bras, ce qui le rassura un peu sur son état.  

 

- Kaori ?, lui demanda Mick, surpris et inquiet.  

- J’ai vu un truc bizarre… par là…, expliqua-t-elle, pointant du doigt vers l’endroit en question.  

- Quel genre ?, l’interrogea Ryô, les mains sur ses épaules.  

- Bizarre… Je… Désolée… ça a été bref et entre toutes ces feuilles… Ca me semblait blanc et luisant., dit-elle.  

 

Il sentit ses épaules s’affaisser alors qu’elle se disait qu’elle avait dû avoir une illusion d’optique. Elle se frotta le visage pour en chasser la fatigue et se tourna vers son compagnon.  

 

- Désolée… J’ai dû rêver., s’excusa-t-elle.  

- Pas de souci. On est tous crevés., balaya-t-il, venant la reprendre à bras.  

 

Au même moment, ils entendirent le bruit métallique de mitraillettes armées et ils se retournèrent, trouvant face à eux le groupe de sept soldats.  

 

- Pitié !, s’écria Morton, se jetant à terre, mort de trouille.  

 

Les soldats se fichèrent bien de ses supplications et avancèrent vers le groupe, arme au poing. Les trois amis se lancèrent un bref regard, ne réagissant pas. Kaori resta derrière eux comme Ryô le voudrait. Trois hommes venaient faire face à ses amis. Quand ils furent à moins d’un mètre d’eux, chacun saisit la crosse de l’arme et tira, attirant les hommes vers eux. Ils rencontrèrent leur poing avant de se faire attraper et frapper plus violemment. Elle ne se rendit même pas compte qu’elle reculait à chaque pas fait dans sa direction.  

 

Soudain, elle sentit deux bras l’entourer et se débattit avant de se rendre compte que c’était Morton, terrifié, qui était venu vers elle et voulait se servir d’elle comme bouclier. Soudain, elle ressentit une violente douleur dans son coude et, baissant les yeux, vit l’américain allongé par terre inconscient. Elle en était quitte pour le fait de ne pas se battre. Elle n’avait fait que se défendre après tout et corriger ce malotru lui avait fait du bien. Elle n’en profita pas longtemps.  

 

Tous les quatre se tendirent en entendant un bruit familier, celui d’une grenade dégoupillée. Ryô lâcha l’homme qui l’attaquait et se précipita vers sa compagne, déterminé à utiliser son corps comme un rempart pour limiter l’impact de l’explosion sur elle. Il l’attrapa et la projeta au sol, entourant sa tête de ses bras. Il n’y eut cependant pas de déflagration, juste une odeur piquante qu’ils reconnurent tous.  

 

- Ka… ori…, souffla-t-il, la voyant déjà inconsciente alors qu’il s’effondrait sur elle.  

 

Un gaz soporifique… Les pourritures n’étaient même pas capables de les affronter comme des hommes., pensa-t-il avant de perdre totalement conscience. 

 


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