Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

» Ecrire une review

 

Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

The link to ask for access to the NC-17 section doesn't work for me.

 

That's because you haven't configured Outlook correctly. In that case, send me an email with in the subject "NC17-ID:" + your ID. And respect all the other instructions.

 

 

   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 13 :: Chapitre 12

Pubblicato: 17-03-24 - Ultimo aggiornamento: 17-03-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Va-t-on en savoir plus sur le mauvais pressentiment de Kaori? Que va-t-il se passer maintenant des deux côtés? L'enquête va-t-elle progresser? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 12  

 

- Les traces continuent par là., indiqua Ryô, se relevant.  

 

Il scruta les lieux, s’arrêtant un quart de seconde sur sa compagne juchée sur le dos d’Umibozu. Il esquissa un léger sourire en se rappelant à quel point elle avait encore râlé lorsqu’il lui avait demandé de ne pas marcher. Il avait fallu le concours de deux regards supplémentaires pour qu’elle cède et encore, elle avait négocié de remettre les bottes, juste au cas où.  

 

Soudain, ils se tendirent tous les quatre et se précipitèrent dans les fourrés, se mettant à couvert. Arme à la main, le nettoyeur veilla les hommes qui passèrent devant eux, des hommes qui portaient des mitraillettes à la main, des oreillettes transparentes et avançaient en formation. Il avait une envie folle de bondir, les neutraliser et en garder un pour l’interroger. Il était prêt à user de tous les moyens nécessaires pour avoir les informations dont ils avaient besoin. Il regarda ses compères, Umi avec son revolver, tenant Kaori calée sous lui, et Mick prêt à lancer une de ses fléchettes. Il avait encore quinze balles sur lui. Ils étaient cinq. Il avait ses chances mais il n’avait pas le droit à l’erreur et aucune idée du nombre d’hommes qu’ils devraient affronter en plus de leurs adversaires connus.  

 

Il croisa le regard de ses compères et secoua négativement la tête, recevant leur assentiment. Ils restèrent tapis et écoutèrent les pas s’éloigner avant d’en faire de même dans l’autre sens, neutralisant au passage toutes les caméras qu’ils voyaient.  

 

******************  

 

L’ambiance s’était nettement refroidie dans la tour d’ivoire depuis la découverte du matin. La plupart des invités étaient terrifiés à l’idée de dire un mot de travers et de se retrouver en bas avec les « animaux » comme leur ancien congénère. Ils pouvaient voir à quel point il était terrifié en déambulant dans la forêt.  

 

D’autres cependant s’étaient très vite remis et regardaient avec un intérêt malsain l’homme évoluer. Ils ne manquèrent pas non plus certaines anomalies.  

 

- Vous perdez des images, mon ami !, fit l’un d’eux envoyant les images noires qui remplaçaient les paysages au fur et à mesure.  

- C’est tout à fait normal. Vous pensiez que nos sujets se laisseraient observer sans intervenir ?, répliqua leur hôte avec un grand sourire.  

- Il n’y a personne à cet endroit. Trouvez-moi qui débranche les appareils., ordonna-t-il à l’un de ses hommes, s’écartant de la scène..  

- Nous avons une équipe dans les parages. Elle est partie à la recherche des proies. Nous pouvons lui demander de laisser cette quête de côté et aller voir., suggéra le chef de la garde.  

- Non. Laissez leur accomplir leur mission première. Le temps est compté., décida-t-il après un temps de réflexion.  

- Je vais envoyer d’autres hommes., lui apprit son subalterne.  

 

L’organisateur acquiesça et l’homme disparut.  

 

*****************  

 

- Je vous remercie de votre aide, Oyabun Watanabe. Nous apprécions énormément., fit Saeko au chef du Dragon d’Argent, le saluant poliment.  

- Je vous en prie, inspecteur Nogami. C’est un plaisir de pouvoir aider les forces de l’ordre., lui répondit-il avec un petit air condescendant.  

 

Cela mit hors d’elle la jeune femme qui n’en montra cependant rien. Ils avaient un plan qui devait fonctionner. Il rirait moins d’ici quelques… minutes, heures… elle ne savait pas mais ça arriverait… vite, elle espérait.  

 

Elle se pencha respectueusement vers lui et l’observa s’éloigner, voyant du coin de l’oeil arriver le Professeur et Miki. La jeune femme était habillée de manière très sexy, ce qui la rendait méconnaissable, et avançait d’un pas pressé, fouillant dans son sac à main ouvert. Sans même s’en apercevoir, tout du moins en donnant l’air, elle fonça tout droit dans l’oyabun, le faisant tomber et elle de même. Elle se retrouva avec deux armes pointées sur elle. Saeko apprécia le talent de comédienne de son amie qui prit un air apeuré, tendant la main en geste de défense.  

 

- Vous allez bien, Mademoiselle ?, s’enquit le Professeur, tendant une main à Miki pour l’aider à se lever.  

- Je… Oui… Je crois… Je n’ai pas fait attention… Je cherchais mes clefs dans mon sac à main… et j’ai bousculé ce monsieur… Je suis vraiment désolée…, fit-elle, la voix tremblante, le regard terrifié et gêné braqué sur l’oyabun Watanabe.  

- Baissez vos armes, messieurs. C’est un accident. Cette jeune dame ne cache aucune arme qui puisse nous faire du mal., répondit le chef d’organisation, se redressant.  

 

Miki se laissa aider par le Professeur qui se tourna vers l’oyabun et lui tendit la main à son tour pour l’aider à se lever.  

 

- Oh…, lâcha Watanabe en signe de douleur.  

 

Le Professeur et Miki se tendirent : l’aiguille était si fine qu’il n’aurait rien dû sentir. Avec appréhension, ils attendirent la suite.  

 

- Le sol me paraît de plus en plus bas. Vous devez savoir ce que c’est…, continua-t-il, adressant un regard amusé au scientifique qui s’en retrouva soulagé.  

- Tout à fait. Je vais vous laisser, Monsieur. J’ai à faire., fit le Professeur.  

- Je vous remercie, Monsieur…, commença l’oyabun, lui adressant un regard interrogateur.  

- Professeur… On me connaît sous le nom de Professeur, Oyabun Watanabe., lui fit savoir le vieil homme.  

- Mais comment ?, s’étonna le chef du Dragon d’Argent, surpris.  

- Je suis l’homme de ressources à connaître sur Tokyo., lui apprit le Professeur.  

 

Sur ces mots, il se retourna et s’en alla. Miki l’attendait plus loin, le coin de la rue passé, hors de vue de Watanabe.  

 

- C’est fait. Retournons à la clinique. Il n’y a plus qu’à attendre., dit-il à la jeune femme.  

- Je déteste cela. Je voudrais pouvoir faire quelque chose., soupira-t-elle, frustrée.  

- On y arrive, Miki. On y arrive. Tu peux peut-être déjà nous trouver des moyens de locomotion e envisageant différents cas de figure., lui conseilla-t-il, ne souhaitant pas devoir affronter une lionne en cage.  

 

**********************  

 

- Pose-moi, Falcon., demanda Kaori soudain.  

- Kaori ?, s’étonna-t-il.  

- Je… Pose-moi, s’il te plaît. Il… Il y a quelque chose qui ne va pas., murmura-t-elle, tendue.  

 

Umibozu ne discuta pas et s’arrêta pour la laisser descendre. Ryô et Mick s’arrêtèrent en n’entendant plus les pas de leur ami et approchèrent aussi vite.  

 

- Un souci ?, s’inquiéta le nettoyeur, voyant sa compagne tendue.  

- Je ne sais pas…, murmura-t-elle, regardant autour d’elle.  

 

Elle ressentait un certain malaise sans savoir quelles en étaient les raisons. Elle observait, cherchant un signe qui justifierait son inquiétude, caressant son bas-ventre. Se faisait-elle des idées ? Est-ce que ça n’avait rien à voir avec l’environnement mais avec son corps ? Est-ce que son bébé avait un souci ? Est-ce qu’elle risquait de le perdre ? Ou alors devait-elle s’attendre à voir débouler un autre de leurs adversaires et devoir craindre pour la vie de l’un d’eux ?  

 

- Tu ne te sens pas bien ? Des douleurs ?… Le bébé ?, lui demanda Ryô, inquiet.  

- Je ne sais vraiment pas…, lui assura-t-elle.  

- Ce silence…, murmura-t-elle.  

- Ce silence. Hier, on entendait les animaux dans la forêt., remarqua-t-elle.  

 

Les trois hommes tendirent l’oreille et le remarquèrent également. Ils se regardèrent et le nettoyeur prit sa compagne par la main.  

 

- On avance., ordonna-t-il.  

- Ryô ?, s’inquiéta Kaori.  

 

*******************  

 

- Mes amis…, fit soudain l’organisateur, interpelant les quelques personnes qui discutaient autour du buffet.  

- Si vous ne voulez pas rater un moment jouissif de ce spectacle, je vais vous prier de remplir vos assiettes et venir vous asseoir.  

 

Tous se regardèrent curieux, les effrayés comme les autres, et, en quelques minutes, tous étaient confortablement installés dans les fauteuils et attendaient le programme.  

 

- Un indice ?, demanda l’un des invités.  

- Vous verrez, la surprise n’en sera que meilleure mais, quoiqu’il arrive, vous n’avez rien à craindre., leur dit-il.  

 

*******************  

 

Kazue vit le Professeur et Miki revenir à la clinique et courut jusqu’à la porte d’entrée.  

 

- Alors ?, leur demanda-t-elle.  

- Mission accomplie. Il n’y a plus qu’à attendre., lui apprit-il alors que la barmaid repartait en voiture.  

- Où va Miki ? On arrête les recherches ?, s’inquiéta la doctoresse.  

- Miki va préparer la mission de secours. Elle va gérer les transports et les armes. Et toi aussi, tu vas te préparer, Kazue., l’informa-t-il, retirant l’anneau qui lui avait servi à injecter le produit.  

- Moi ? Mais pourquoi ? Je n’ai aucune expérience du terrain…, lui rappela-t-elle.  

- Tu veux retrouver Mick ? Tu veux le sauver ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Je voudrais le retrouver mais je suis raisonnable. Je ne crois pas qu’il puisse encore être vivant., lui opposa-t-elle, le cœur lourd.  

- Ils sont forts tous les quatre, Kazue. Tu veux baisser les bras avant de t’être assurée de leur sort ?, la contra-t-il posément.  

 

Kazue baissa les yeux, se mordillant la lèvre nerveusement. Une larme roula sur sa joue qu’elle essuya prestement. Elle rêvait de sentir de nouveau les bras de son homme autour d’elle, pouvoir le serrer, le toucher, passer les doigts dans ses cheveux…  

 

- Non. Je veux… Je veux qu’ils puissent au moins revenir ici., bredouilla-t-elle, se retenant de dire que c’était pour qu’ils soient enterrés décemment.  

- Alors va prévoir de quoi les soigner. Plaies, infection, déshydratation et chirurgie d’urgence., lui demanda-t-il.  

- Ca doit tenir dans un sac à dos. Je vais en faire de même., lui dit-il avant de partir vers la salle d’examen et les stocks.  

 

****************  

 

Alors qu’ils avançaient à un bon pas, les quatre amis entendirent soudain l’envol affolé d’oiseaux venant de derrière eux. Ils s’arrêtèrent un instant et observèrent ce qu’il se passait. Umibozu et Ryô se regardèrent, forts de leur longue expérience dans la jungle avant de se tourner vers Mick. Ils acquiescèrent tous les trois et Ryô prit la main de sa compagne.  

 

- Cours…, lui dit-il dans un murmure.  

 

Kaori ne demanda pas d’explication et suivit le mouvement. Elle ne pensait plus à ses pieds douloureux. Ryô lui disait de courir et c’était ce que son instinct lui disait de faire alors ça lui allait bien.  

 

L’odeur qui monta progressivement, la température qui varia, l’air qui devenait suffocant… Ils ne mirent pas longtemps à comprendre ce qui avait provoqué la panique des animaux : un incendie. La forêt était en feu et il progressait rapidement alimenté par la végétation et le vent qui soufflait moyennement venant de derrière eux.  

 

- Il faut qu’on aille plus vite ou qu’on trouve un abri., cria Mick.  

 

La température devenait insoutenable et ils peinaient à trouver l’oxygène nécessaire pour alimenter leur course mais, malgré tout, ils continuèrent à courir.  

 

*******************  

 

- Regardez ce nuage noir…, laissa échapper une invitée effarée, pointant vers l’extérieur.  

- Mais il s’étend… Regardez, là-bas aussi., fit un autre.  

 

L’inquiétude gagna l’assistance perchée en hauteur qui put voir la fumée de l’incendie entourée progressivement leur position centrale.  

 

- Que se passe-t-il ?, interrogea un des invités, se tournant vers le présentateur.  

- C’est ce qui s’appelle la tension dramatique. Nous allons regrouper les participants dans un lieu d’action plus restreint et voir quels sont ceux qui ont un instinct de survie plus développé., leur apprit-il avec un sourire cynique.  

- En mettant le feu à la forêt mais comment comptez-vous contrôler l’incendie ? Vous avez une brigade de pompiers sur place ?, ironisa un spectateur, passant un doigt dans le col de sa chemise.  

- Tout est prévu. Je vous l’ai dit, vous n’avez pas à vous inquiéter., leur assura leur hôte.  

 

********************  

 

- On arrive à découvert. Il va falloir être prudent !, lança Ryô, resserrant la prise sur la main de Kaori.  

 

Même si elle le ralentissait, il ne la lâcherait pas. Elle lui était bien trop précieuse pour qu’il risque de la perdre dans la nuit que créaient les cendres de l’incendie. Ils avaient encore toute une vie à se créer à deux puis trois, des souvenirs à engranger, tant de choses à faire.  

 

Devant lui, Umibozu courait et, derrière, c’était Mick. Il suivait à l’ouïe plus qu’à la vue. Entre les bruits de pas et les quintes de toux, c’était beaucoup plus facile.  

 

Ils débouchèrent sur la clairière et avancèrent à découvert, là où ils étaient visibles de tous leurs ennemis. Tendus, ils continuèrent à courir droit devant. Ils n’avaient pas le temps de ralentir alors que le feu gagnait rapidement du terrain. Entre les flammes et le risque de se faire tirer dessus, ils prenaient le risque des balles.  

 

Soudain, Ryô sentit le sol vibrer et un bruit mécanique monta brusquement en puissance. Il se sentit comme tiré en arrière par la main de sa compagne.  

 

- Ah !, cria Kaori, surprise en se sentant soudain en équilibre précaire avant de tomber en avant et atterrir sur son compagnon.  

 

Elle s’assit aussitôt, cherchant à comprendre ce qui s’était passé, et vit une immense paroi transparente se dresser à quatre mètres de hauteur. Elle avait dû poser le pied dessus au moment où elle avait surgi du sol mais ce fut le cadet de ses soucis. Elle ne pouvait détacher les yeux de Mick qui était suspendu en l’air, les mains agrippées au rebord de la paroi, ses pieds battant l’air à la recherche d’une prise.  

 

- Mick… Non… Allez Mick ! Soulève-toi !, lui hurla-t-elle, bondissant sur ses pieds et venant frapper sur le verre comme pour passer au travers et pouvoir aider son ami.  

- Vas-y ! Passe au dessus !, lui enjoignit-elle.  

 

Quelque chose attira son attention et son regard s’écarquilla en voyant les flammes arriver au loin, un immense mur brûlant tout sur son passage.  

 

- Mick !  

 

********************  

 

Dès qu’il eut fini de préparer ce dont il avait besoin, le Professeur regagna son poste derrière l’ordinateur. Il consulta l’heure, fit un bref calcul et décrocha son téléphone.  

 

- Allô ?, répondit-on d’une voix suspicieuse.  

- Je voudrais parler à l’oyabun Watanabe., fit-il calmement.  

- Vous avez fait un faux numéro, Monsieur., répliqua-t-on avant de raccrocher.  

 

Le Professeur esquissa un sourire ironique avant de recomposer le numéro qu’il savait parfaitement bon et attendit patiemment son interlocuteur.  

 

- Je pense que l’oyabun attend mon appel avec impatience. Il doit commencer à ressentir les premiers effets du poison qu’on lui a injecté. Le pauvre ne doit plus débander depuis une heure., expliqua le Professeur.  

- Ca, ce n’est que la partie la moins désagréable. Il perdra bientôt l’usage de ses membres, de la parole alors que la douleur va monter dans tout son corps. Il n’aura plus aucun contrôle sur ses sphincters d’ici deux heures. Il aura l’impression qu’on lui enfonce des aiguilles puis des poignards dans tous les membres. Il se retrouvera complètement prisonnier d’un corps qui ne sera que souffrance et ce avec une conscience accrue de la douleur…, l’informa-t-il.  

- Que… Que voulez-vous ?, demanda l’homme d’une voix blanche.  

- Lui offrir mon aide. Je peux le soigner. Qu’on le dépose dans une heure devant la sortie est de la gare de Shinjuku. Seul. Si nous voyons le moindre homme de main, nous le laisserons à son triste sort et il mourra dans quatre jours d’horrible manière., lui fit savoir le Professeur.  

 

Il n’attendit pas la réponse et raccrocha. Ils jouaient à un jeu risqué mais l’enjeu en valait la chandelle.  

 

********************  

 

- Mick !, continua de hurler Kaori.  

 

Elle se sentit défaillir en le voyant soudain lâcher prise d’une main. Inquiet pour son ami, Ryô approcha de sa compagne et posa les mains sur ses hanches à défaut de pouvoir aider Mick. Il espérait qu’il trouverait en lui la force de se soulever et passer au dessus de la paroi malgré la faiblesse de ses membres.  

 

- Pense à Kazue ! Elle doit être folle d’inquiétude !, l’enjoignit la rouquine, indifférente aux larmes d’angoisse qui coulaient sur ses joues.  

 

Au nom de sa compagne, l’américain parvint à agripper le bord de la paroi de la main qui avait lâché. Imaginant sa belle complètement en panique depuis leur disparition et voulant plus que tout la retrouver et la soulager, il trouva la force de se soulever et passer le buste au-dessus de la vitre, basculant dans le vide sans pouvoir y faire grand-chose. Il fut rattrapé par Umibozu qui stoppa sa chute.  

 

- Merci mon Umi chou., minauda-t-il, refusant de laisser la gravité des évènements les affecter.  

- Mick !, cria Kaori, soulagée, se jetant dans ses bras.  

 

Il l’enlaça et la consola quelques instants avant d’approcher de Ryô.  

 

- Je vais bien, ma belle. Tu me balanceras encore des massues sur la tête quand on rentrera et que bébé sera né., lui assura-t-il, la rendant à son compagnon.  

- On ferait mieux d’avancer., acquiesça ce dernier, entourant la taille de sa femme pour l’entraîner tout en la soutenant.  

 

Ils n’avaient fait que quelques mètres lorsqu’ils entendirent des cris et se retournèrent. Ils virent les hommes desquels ils s’étaient cachés un peu plus tôt foncer dans la vitre et se cogner dedans avant de frapper dessus comme pour la briser en vain.  

 

- Ils vont…, commença Kaori d’une voix blanche, réalisant ce qui allait se passer alors que l’incendie n’était plus qu’à quelques mètres d’eux.  

- On avance., lui enjoignit-il, cherchant à la tirer en avant sans succès.  

 

Elle était pétrifiée par le spectacle de ces hommes sacrifiés par leur propre chef, leurs ennemis devenus eux aussi victimes de sa folie.  

 

A défaut de pouvoir la faire avancer, Ryô se mit devant elle et colla son visage contre sa poitrine, la coupant de la vision qui suivit. Les cris d’agonie des hommes leur firent savoir que les flammes étaient arrivées à la paroi vitrée. Il sentit soudain sa compagne glisser contre lui et comprit qu’elle s’était évanouie, le choc de cette ignominie étant certainement plus qu’elle n’en pouvait supporter pour le moment.  

 

Sans un mot, il la souleva dans ses bras et ils s’éloignèrent tous les trois de la zone, espérant que les flammes s’arrêteraient là. Ils ne virent pas le mécanisme d’extinction émerger du sol et éteindre le feu en quelques minutes, les panaches de fumée se transformant temporairement en vapeur d’eau avant de disparaître rapidement.  

 

****************  

 

Dans la tour d’ivoire, les spectateurs regardèrent deux écrans passer au rouge signe que deux acteurs étaient passés de vie à trépas. Aucune image ne fit état des soldats morts. Le spectacle avait été grandiose aux yeux de son organisateur mais la disparition de son invité et l’inquiétude qui s’était propagée dans l’assistance avait terni les sensations exprimées par les hommes et femmes présents. Pour ceux, peu nombreux, qui n’étaient pas inquiets, ils étaient soufflés par les moyens mis en œuvre et la radicalité des actions.  

 

- Bah ça…, souffla l’un d’eux.  

 

Malgré le manque de paroles, l’air stupéfait des personnes présentes suffit à satisfaire l’organisateur. Le spectacle était à la hauteur de ses espérances.  

 

*****************  

 

- Montez, Oyabun., l’invita Miki.  

- J’attendais le Professeur., lui fit-il savoir d’une voix froide.  

 

Elle le regarda, voyant la fine couche de sueur sur son visage et remarquant le soin qu’il prenait à tenir sa veste bien en place pour cacher le petit problème technique issu de l’antidote qu’avait confectionné Kazue pour Ryô bien des années auparavant.  

 

- Je vous y emmène. Montez., lui répéta-t-elle, lui ouvrant la portière passager.  

 

Il n’y avait personne en vue et elle fila dès qu’il fut assis à ses côtés. Elle se fichait d’être suivie de loin. La voiture était équipée d’un brouilleur de fréquence et, quand elle tourna au premier carrefour, deux voitures identiques conduites par des jeunes femmes aux longs cheveux bruns et bouclés prirent sa suite, se séparant au carrefour suivant. Entre temps, Miki avait injecté sans qu’il ait le temps de réagir un somnifère à l’oyabun qui s’effondra allongé à ses côtés.  

 

Deux autres voitures prirent sa suite un peu plus loin et, quand elle fut certaine de ne pas être suivie, Elle fonça vers la clinique où ils installèrent leur invité dans une salle sans fenêtre ni aucune particularité.  

 

- Mon cher ami, je peux vous sauver de ce mal qui vous ronge soudain., lui fit savoir le Professeur quand il se réveilla.  

- Je vous tuerai., le menaça l’oyabun.  

- Vous serez mort avant., lui répondit le vieil homme.  

 

Derrière un miroir sans tain, Kazue et Miki se prirent la main, espérant bien qu’il parlerait et leur dirait où étaient leurs compagnons et amis.  

 

- Maintenant, je peux vous éviter ce petit désagrément et vous laisser encore de belles années à vivre si vous le souhaitez. Je ne vous demanderai qu’un petit service en échange., poursuivit-il calmement.  

- Vous pouvez aller crever en enfer., vociféra l’oyabun.  

- Très bien. Je vais patienter en attendant que vous soyez de meilleure composition., fit le vieil homme, allant prendre place dans un fauteuil et sortant un magazine qu’il se mit à feuilleter.  

- Pas la massue, Kazue !, l’arrêta Miki alors que la doctoresse réagissait violemment à la vue du magazine de charme.  

 

Elle parvint à lui faire entendre raison et commença alors une longue attente. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de