Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 05-05-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 5 :: Chapitre 5

Pubblicato: 27-01-24 - Ultimo aggiornamento: 27-01-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos reviews qui sont un réel plaisir à lire. Je suis ravie que cette histoire vous plaise. Bonne lecture^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19


 

Chapitre 5  

 

- Les jeux sont faits pour notre belle demoiselle en détresse, on dirait., annonça un des hommes en voyant Kaori s’arrêter sur la rive de l’étendue d’eau.  

- Elle peut encore nager., persifla une des femmes, solidaire malgré l’objet de sa présence.  

- Nager oui mais va-t-elle choisir d’affronter un homme ou deux ?, lui fit remarquer son interlocuteur.  

- Ou elle choisit de rester dans l’eau, le temps qu’ils s’entre-tuent de l’autre côté, avant de finir sa traversée., insista-t-elle.  

 

A ces mots, leur hôte eut un petit sourire amusé avant de se tourner vers l’écran et d’attendre la décision de Kaori.  

 

**********************  

 

Kaori ne se retourna même pas pour savoir où était son poursuivant. Elle avait les yeux rivés de l’autre côté de la surface miroitant les nuages du ciel, sur les deux hommes qu’elle connaissait bien et auprès de qui ses chances de survie augmenteraient grandement. Il ne lui restait qu’à accomplir un dernier effort et elle n’hésita pas une seule seconde…  

 

**********************  

 

- Kaori…, murmura Ryô.  

- Kaori !, cria-t-il ensuite, lui faisant signe de les rejoindre avant de sortir son magnum en voyant les branches bouger derrière elle.  

 

D’un œil, il vit sa partenaire avancer dans l’eau, s’enfonçant jusqu’à la taille avant de plonger franchement dans l’eau et d’entamer une nage crawlée. De l’autre, il veillait ses arrières et pointa son arme sur l’homme qui la suivait et qui plongea à son tour dans l’eau, avançant de manière puissante.  

 

Cependant, au moment où il allait tirer, il capta un autre mouvement…  

 

***********************  

 

Froid… l’eau lui semblait glaciale malgré la température ambiante qui régnait à l’extérieur. Bras droit, bras gauche, bras droit, respiration, tête sous l’eau, se concentra-t-elle. Bras gauche, bras droit, bras droit, respiration, de nouveau la tête sous l’eau. Elle sentait ses pieds qui semblaient lui brûler, tout comme ses poumons. Elle avait l’impression de ne plus avoir de force dans les bras et ses jambes semblaient fonctionner au ralenti.  

 

Pourtant, elle devait avancer, tout droit, toujours tout droit pour retrouver l’homme qu’elle aimait. Le bruit dans l’eau semblait assourdi et elle ne savait dire si elle avait été suivie ou non. Elle sentait parfois des choses lui caresser les jambes, des algues, des poissons peut-être. Tant que ce n’était rien de plus dangereux, elle s’en fichait… De toute façon, la seule chose qu’elle pouvait faire, c’était avancer.  

 

Bras droit, bras gauche, bras droit, respiration, tête sous l’eau, se concentra-t-elle encore. Bras gauche, bras droit, bras droit, respiration, de nouveau la tête sous l’eau.  

 

A un moment, elle releva la tête et entendit Ryô hurler mais elle ne comprenait pas un mot de ce qu’il lui disait. Elle puisa néanmoins au plus profond d’elle-même instinctivement et accéléra le mouvement. Il y avait quelque chose de malsain dans l’air…  

 

*******************  

 

- Kaori, dépêche-toi ! Kaori, nage ! Plus vite !, entendit soudain Mick.  

 

Cette voix, il la reconnut de suite. C’était Ryô. Il en fut soulagé un court instant avant de sentir l’urgence et de se mettre à courir en direction. Le ruisseau qu’il suivait s’agrandit au fur et à mesure et bientôt il vit à travers les branches une grande étendue d’eau et dedans deux bras qui allaient en cadence et une tête rousse qui sortait par moment. Il aurait pu apprécier la beauté du mouvement si, au même moment, il n’avait pas capté un espèce de bouillonnement qui approchait à vive allure.  

 

- Kaori !, se mit-il à hurler.  

 

********************  

 

- Professeur ! On a besoin de votre aide !, cria Kazue en entrant en courant dans la clinique.  

 

Surpris par cette arrivée si inhabituelle de la part de son assistante, le vieil homme releva brusquement la tête de sa lecture et planqua la revue érotique qu’il lisait. C’était un magazine collector et il était hors de question que Kazue lui jette un mauvais sort.  

 

- Que… que se passe-t-il ?, fit-il le plus naturellement du monde.  

- Falcon, Mick, Ryô et Kaori ont disparu. Ils ont probablement été enlevés., fit Miki d’une voix urgente.  

- Et Kaori ?, répéta-t-il, ses yeux se plissant.  

- Effectivement, si elle n’avait pas été dans le lot, ça n’aurait pas semblé si inquiétant., pipa-t-il, contrarié.  

- Il faut qu’on les retrouve. J’ai… nous avons un mauvais pressentiment., fit Kazue, prenant la main de Miki en quête de soutien.  

- Même Saeko est inquiète., ajouta la barmaid pour marquer leur propos.  

- Vous êtes prêtes à faire un peu de recherche sur le net ?, leur demanda-t-il.  

- Vous pensez vraiment trouver des informations sur le web ?, fit Miki, dubitative.  

 

Il esquissa un sourire narquois avant de les prendre chacune par un coude pour les diriger vers une autre partie de la maison.  

 

- Nous n’allons pas chercher au même endroit que pour trouver l’île paradisiaque où passer de merveilleuses vacances…, leur fit-il savoir.  

- Vous connaissez le dark web ?, les questionna-t-il, prenant un air amusé pour alléger leur humeur.  

- De nom., admirent-elles.  

- Eh bien, maintenant je vais vous y emmener., leur apprit-il.  

 

******************  

 

- Visiblement, ils se connaissent. Ce ne sont donc pas tous des ennemis ?, fit remarquer l’un des invités, un sourcil levé en signe d’incompréhension.  

- Effectivement, ils se connaissent et même très bien. Deux d’entre eux sont mêmes partenaires., acquiesça le présentateur, un fin sourire narquois aux lèvres.  

- Mais quel est l’intérêt ?, releva un autre.  

- Que des ennemis s’entre-tuent, c’est déjà excitant mais imaginez que vous deviez affronter la personne qui est juste à côté de vous, qui pourrait être votre ami, voire votre meilleur ami, quel sera votre choix ? Ce sera un sacré dilemme, non ?, argumenta le présentateur.  

- Donc, ils vont peut-être jouer ensemble un temps mais, au final, il ne peut y avoir qu’un survivant…, résuma-t-il, son visage prenant un air diabolique.  

 

Il entendit le léger murmure d’acquiescement et fut satisfait d’avoir marqué un point.  

 

- Mais… pourquoi crie-t-il ?, demanda soudain une femme.  

- Oh ça… il faut souvent se méfier de l’eau qui dort…, répondit-il simplement, ricanant cyniquement.  

 

********************  

 

- Des piranhas…, souffla soudain Ryô, voyant un mouvement suspect au loin.  

- Et des crocodiles…, ajouta Umibozu, observant sombrement l’eau de la rive.  

- Kaori, dépêche-toi ! Kaori, nage ! Plus vite !, se mit à hurler le nettoyeur, terrifié.  

 

Elle ne l’entendait pas cependant. Elle continuait à nager à un rythme honorable mais elle n’était qu’à la moitié de la distance à couvrir et l’autre homme la rattrapait et le danger animal approchait à encore plus grande vitesse.  

 

Il devait lui faire gagner du temps et il ne trouva qu’un moyen. Il tira au même moment où quelqu’un d’autre hurla le prénom de sa partenaire.  

 

- Umi, va chercher Mick et assurez nos arrières., ordonna Ryô froidement.  

 

Il n’eut pas à le redire, le géant s’éloigna. Il savait qu’avec ses tirs et ses cris, ils risquaient d’attirer des ennemis. Umi le savait aussi et ils devaient protéger Kaori qui était sans défense. Son premier tir n’ayant pas eu l’effet escompté, il visa une deuxième fois l’homme derrière Kaori pendant qu’il le pouvait encore, avant qu’il ne soit trop près d’elle. Il avait analysé son rythme et savait quand il remonterait sa tête hors de l’eau. Juste un dixième de seconde avant, il appuya sur la gâchette. Le bras en l’air retomba mollement dans l’eau qui se tinta de rouge.  

 

Il vit Kaori approcher encore et encore du rivage et observa plus loin la vague de piranhas et crocodiles qui se dirigeait vers eux bifurquer vers le cadavre, attirée par le sang. Se fichant du danger, il entra dans l’eau pour pouvoir l’attraper dès qu’il le pourrait et l’amener sur la berge en sécurité.  

 

****************  

 

Kaori entendit les deux bruits de détonation mais ne s’en préoccupa pas. Si elle ne ressentait rien, elle devait continuer à avancer, c’était ce que Ryô lui avait dit un jour.  

 

- Quand tu entends des coups de feu et que tu ne ressens rien, tu restes à l’abri ou tu continues de courir selon les situations mais surtout, tu ne te retournes pas pour regarder ce qu’il se passe. Tu perdrais de précieuses secondes., avaient été ses paroles exactes.  

 

Bras droit, bras gauche, bras droit, respiration, tête sous l’eau, se concentra-t-elle encore. Bras gauche, bras droit, bras droit, respiration, de nouveau la tête sous l’eau. Ca devenait vraiment difficile et, si ça n’avait pas été une question de vie ou de mort, elle serait probablement allongée sur le côté de la piscine à essayer de retrouver sa respiration, de laisser du répit à ses membres endoloris, à dormir…  

 

Soudain, ce fut l’arrêt brutal. Une crampe monstrueuse contracta son mollet gauche et elle fut incapable d’avancer. La douleur lui arracha un cri étouffé par l’eau qui s’engouffra dans sa bouche et elle s’enfonça dans les eaux au final pas si claires que ça… Elle se força cependant à essayer d’avancer mais se tétanisa lorsque quelque chose de puissant agrippa son bras…  

 

********************  

 

- On dirait que c’est une course contre le temps… l’homme contre l’animal…, gloussa une spectatrice.  

- On a déjà un mort. Combien vont s’y ajouter ? Une ou deux ?, pensa un autre à voix haute, l’excitation perçant.  

- Alors si nous récapitulons, le premier mort l’a été par sa propre faute, empoisonné en voulant récupérer son arme, nous avons ensuite eu le premier poursuivant de notre demoiselle en détresse, le scarabée rouge, puis le Vampire et enfin le mastodonte qui a voulu surprendre notre sourcier. Le dernier, en date, notre ami le nageur. Va-t-il être rejoint par notre rouquine et son partenaire ?, résuma leur hôte.  

- Ca nous laisse treize hommes et une femme, les deux tiers de l’effectif environ. En moins d’une demi-journée, si ça continue ainsi, ce sera bientôt fini., fit remarquer l’un d’entre eux.  

- Nous allons voir tout ça. Observons l’action du moment., les invita le présentateur.  

 

********************  

 

- Avance Angel ! On a besoin de toi !, gronda Umibozu, écartant les branchages.  

- J’arrive, j’arrive. Tu ferais mieux d’essayer de sauver Kaori !, lui reprocha l’américain, inquiet pour son amie.  

- Ryô s’en charge. Nous, nous devons assurer leurs arrières. On n’est pas seuls., lui fit-il savoir.  

- Non, tu crois ?, répliqua Mick d’une voix sarcastique.  

- Je me demandais pourquoi j’avais été interrompu alors que je m’abreuvais tranquillement dans un ruisseau…, enchaîna-t-il sur ses gardes.  

- Tu l’as tué ?, lui demanda le mercenaire.  

- Non, je lui ai gentiment demandé la permission de poursuivre ma balade., répondit son ami.  

- Banane, regarde ma belle veste blanche tachetée de rouge. Je suis sûr qu’elle est bonne pour la poubelle. Aucun pressing n’arrivera à la ravoir. Une veste à cinq cent dollars, je te jure !, se plaignit l’américain.  

 

Umibozu ne dit rien mais fit demi-tour, reprenant la direction du rivage où il avait laissé Ryô. Il entendait un bruit de bagarre non loin et sentait d’autres présences nuisibles. Si Ryô sauvait Kaori, ils devaient les sauver aussi.  

 

*******************  

 

Kaori se débattit contre la poigne qui s’était refermée sur son bras mais ne put rien faire quand elle se retrouva soulevée puis la taille encerclée.  

 

- C’est moi., fit Ryô, l’emmenant à grandes enjambées alors que la vague bouillonnante se dirigeait vers eux.  

 

Elle s’arrêta à moins de cinquante centimètres de la berge mais le manque de fond ne sembla pas être un souci pour le reptile qui en sortit à une vitesse vertigineuse. Seule la balle qui se logea dans son œil l’arrêta aux pieds des nettoyeurs.  

 

- Merci Umi., souffla Ryô, tenant toujours Kaori contre lui, son dos pressé contre son torse.  

 

Le géant ne dit rien mais attrapa le reptile et le traîna loin de la berge avant de sortir un couteau.  

 

- Tu comptes te faire des chaussures ?, l’interrogea Mick, un sourcil levé, le voyant dépecer la bête.  

- J’ai déjà des chaussures mais il nous faudra à manger et le serpent que j’ai là ne suffira pas., répondit le cafetier, désignant le sac à sa ceinture.  

- Bon, je suppose que je fais le guet alors…, lâcha l’américain, jetant un œil vers les partenaires.  

 

Voyant que Kaori semblait aller bien, il détourna le regard vers l’orée de la forêt.  

 

- C’est vraiment toi ?, entendit Ryô.  

 

La voix était tendue et grelottante tout comme le corps qu’il tenait contre lui. Il la serra plus fort contre lui et la frotta pour la réchauffer.  

 

- Oui. On est ensemble, Kaori., lui assura-t-il.  

 

Malgré son étreinte serrée, elle se retourna dans ses bras et enfouit le nez dans son tee-shirt et bientôt si son corps fut secoué, ce fut à cause des larmes qu’elle versa, des larmes de soulagement et de peur.  

 

- Calme-toi… Tout ira bien., lui assura-t-il, l’étreignant encore plus fort.  

 

Elle pleura encore un long moment avant de se calmer mais toujours sans bouger. C’était une étreinte rassurante, bienfaisante, qui pansait les plaies laissées par la peur qu’elle avait ressentie, les images qui s’étaient gravées en elle.  

 

- Qu’est-ce qu’on fait ici, Ryô ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu n’as pas entendu l’annonce ?, l’interrogea-t-il, surpris.  

- Si… je l’ai entendue… mais pourquoi nous ?, s’enquit-elle.  

- Apparemment, on est parmi les meilleurs au monde. Tu devrais être flattée., fit-il d’un ton amusé pour atténuer son angoisse, une angoisse qu’il ne comprenait que trop bien.  

- Je m’en serais bien passée., lui avoua-t-elle, s’écartant un peu et levant les yeux vers lui.  

- J’ai eu peur de ne plus te voir., lui confia-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Une main quitta sa position et vint se placer sur sa joue, la caressant avec tendresse. Il esquissa un sourire rassurant, ne voulant pas lui laisser penser qu’il avait eu la même crainte. Il devait être la force sur laquelle elle s’appuierait à tout moment dans cette épreuve… et dans bien d’autres.  

 

- Impossible. Tu sais bien que je ferais tout pour celle que j’aime., lui rappela-t-il à mi-voix.  

 

Cela eut l’heur de ramener un sourire aux lèvres de Kaori, lèvres qu’il s’empressa d’embrasser avec tendresse et tout l’amour qu’il ressentait pour elle, la sentant se détendre contre lui.  

 

****************  

 

- Ca devient de plus en plus intéressant…, fit un des spectateurs.  

- Vous nous aviez parlé de partenaires mais pas de couple… Alors duel ou sacrifice si on doit en arriver là ?, enchaîna un autre.  

- Partenaires professionnels et personnels… Il faut bien que je ménage le suspense…, répliqua l’animateur du spectacle, cachant sa propre surprise à ce développement dont il n’avait eu vent.  

 

Un fait nouveau qui apportait encore un peu plus de tension dramatique visiblement à voir le regard intéressé de certains de ses invités qui commençaient à polémiquer et parier sur l’issue d’un tête-à-tête fatal entre le couple. Intéressant… Très intéressant…, pensa-t-il, satisfait.  

 

*****************  

 

Kaori se serra contre son compagnon, appréciant sa chaleur qui lui faisait un bien fou alors qu’elle était encore frigorifiée. Son corps peinait à sécher alors que la lumière semblait diminuer.  

 

- Allons rejoindre nos compagnons de voyage., fit Ryô d’un ton léger, s’écartant d’elle.  

 

Il passa un bras autour de sa taille avant de s’immobiliser et lui faire face, l’observant des pieds à la tête en s’arrêtant sur son ventre dénudé et sa poitrine délicieusement mis en avant… ce qui ne manqua pas de le faire réagir.  

 

- Tu crois vraiment que c’est le moment ?, gronda Kaori, rouge pivoine, remarquant la bosse dans son pantalon et serrant les bras autour d’elle.  

- Parce qu’il y a un moment pour te rappeler à quel point tu m’excites ?, lui demanda-t-il, écartant ses bras.  

- Tu ferais pâlir de jalousie les James Bond Girl Ursula Andress ou Halle Berry., la complimenta-t-il.  

- Ouais, ben je me sens plutôt dans une tenue aussi étriquée que Lara Croft et je vais étriper celui qui a osé me dévêtir pour me passer… ça., fit-elle, visiblement en colère.  

 

En cela, elle fut rejointe par son compagnon dont la fureur la frappa de plein fouet. Il avait voulu plaisanter pour la détendre mais il avait omis le fait qu’elle n’avait pas cette tenue dans ses placards et qu’elle ne serait donc jamais sortie ainsi de son plein gré.  

 

- On y remédiera en temps et en heure., lui promit-il sérieusement.  

- Allons rejoindre Umi et Mick., répéta-t-il, l’entraînant vers le lieu où le mercenaire oeuvrait à récupérer la viande de crocodile.  

 

Voyant la bête être dépecée et surtout sentant de plein fouet l’odeur qui envahissait les lieux, Kaori se dégagea de l’étreinte de son homme et courut se cacher derrière un arbre pour vomir une nouvelle fois.  

 

- On va se tenir à l’écart le temps que tu finisses, je pense., fit Ryô.  

- On vous rejoint., acquiesça Mick, à peine incommodé par l’odeur.  

 

Ce n’était pas le premier dépeçage auquel il assistait même si c’était le premier crocodile. Il resta donc là à faire le guet, entendant leurs amis s’installer non loin.  

 

********************  

 

- Qu’est-ce qu’on cherche, Professeur ?, lui demanda Miki, anxieuse.  

- A vrai dire, je ne sais pas ce qui pourrait leur être arrivé donc commencez par taper leurs noms. Vous verrez bien ce qui apparaît., leur suggéra le vieil homme.  

 

De son côté, il sondait les messages qui transitaient entre les différentes agences gouvernementales pour voir si quelque chose ressortait. Au moins, trois des quatre pouvaient être recherchés par une police ou une autre alors peut-être qu’une récupération par une autorité étrangère avait été tentée et que les autres avaient essayé de le secourir… Tout était possible ou imaginable.  

 

Il observa les deux jeunes femmes à ses côtés et, loin de l’idée de les embêter, il fut satisfait de les voir concentrées à la tâche plutôt que de les revoir aussi anxieuses que lorsqu’elles étaient arrivées.  

 

*******************  

 

Quand il eut terminé d’extraire ce dont ils avaient besoin pour se nourrir le soir-même, Umibozu rangea son couteau, rangea le dernier morceau de viande dans le sac, puis attrapa la carcasse de l’animal qu’il traîna jusqu’à la berge et jeta dans l’eau. Il ne fallut pas longtemps pour que l’eau s’agite, signe que les piranhas étaient encore là.  

 

De toute façon, avec le sang versé, il était hors de question de prendre de l’eau de cet endroit. Ils devraient cependant trouver de quoi s’abreuver dans peu de temps, se dit-il avant de rejoindre le couple accompagné de Mick.  

 

Ils trouvèrent le couple assis sur le sol, Kaori entre les jambes de son partenaire, les bras de Ryô l’entourant, son revolver à la main.  

 

- Elle dort., remarqua Mick, un peu surpris.  

- Elle était épuisée. Du peu qu’elle a pu me raconter avant, elle n’a fait que courir depuis qu’elle s’est réveillée sur une plage et qu’un premier homme l’a poursuivie., expliqua Ryô.  

- Un premier…, répéta l’américain, un peu surpris.  

- Vous avez entendu le cri comme moi, non ?, fit le nettoyeur, resserrant son étreinte sur sa compagne.  

 

Les deux autres acquiescèrent et il fourra le nez dans les cheveux de sa compagne, encore un peu chamboulé par son récit, aussi succinct qu’il avait pu être.  

 

- Kaori a deviné un piège camouflé et y a échappé… de justesse. Lui est littéralement tombé dedans et s’est empalé sur des pics., résuma-t-il.  

- Elle en a tué un. J’ai tué le Vampire et celui qui la poursuivait…, commença-t-il avant de les regarder, leur posant silencieusement une question.  

- Le Scarabée rouge…, répondit Umi.  

- Un type qui n’a pas daigné se présenter., enchaîna Mick.  

- Ca en fait cinq au moins en moins., conclut Ryô.  

- Comment vous voulez procéder pour la suite ? Séparément ou ensemble ?, leur demanda-t-il.  

 

Pour lui, la réponse était évidente mais ses amis avaient le droit d’avoir une position différente.  

 

- Ensemble., répondirent-ils en même temps.  

- On est d’accord alors…, déclara-t-il, soulagé.  

 

Dans cet environnement inconnu, face à un ennemi inconnu qui se jouaient de leurs vies comme de celles de marionnettes, il était soulagé de ne pas être seul, qu’ils ne soient pas seuls, se corrigea-t-il, caressant du pouce le bras de sa compagne avant de remonter jusqu’à son cou pour sentir son pouls et s’assurer qu’elle allait bien. Rassuré, il posa les lèvres dans son cou et s’immobilisa.  

 

Il leva une main et la posa dans son cou, sentant un léger renflement. Fronçant les sourcils, il leva les yeux vers ses amis.  

 

- Vous aussi vous avez un truc implanté dans le cou ?, leur murmura-t-il.  

 

Les deux hommes tâtèrent la zone avant d’acquiescer. Ils s’observèrent les mêmes interrogations leur traversant l’esprit.  

 

- Il faut qu’on l’enlève., fit Mick sombrement.  

- Qu’on enlève quoi ?, murmura Kaori, se réveillant.  

 

Ryô ferma les yeux. Il aurait préféré qu’elle reste endormie encore quelques temps, le temps qu’ils décident quoi faire.  

 

- On nous a mis un implant dans le cou., lui expliqua-t-il.  

- Non…, fit-elle, soufflée.  

- Ca peut être un simple émetteur pour connaître nos positions…, commença Ryô qui s’arrêta incapable de continuer sur sa lancée et de l’effrayer.  

- Ou ça pourrait être une capsule de poison ou un explosif., acheva Umibozu sur un ton égal.  

- Quoiqu’il en soit pour notre survie à tous les quatre, il vaut mieux qu’on les retire., intervint Mick, s’agenouillant pour croiser son regard et lui apporter du soutien moral.  

 

Kaori acquiesça, la trachée nouée par l’anxiété. Elle se sentait sur le bord d’exploser tant elle était tendue.  

 

- Cinq., pipa Ryô, la voix tendue.  

- Quoi ?, fit Mick dans l’incompréhension.  

- Nous ne sommes pas quatre… mais cinq. Il y a cinq vies à sauver., fit le nettoyeur, le regard sombre. 

 


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