Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: phoenix2048

Beta-reader(s): Macema

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 20 chapters

Published: 22-06-10

Last update: 22-04-22

 

Comments: 63 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Fic alternative : Makimura est toujours en vie et bosse avec Ryô, qui ne connaît pas Kaori. Mais un jour...

 

Disclaimer: Les personnages de "Love at first sight and Consequences..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Love at first sight and Consequences...

 

Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 29-06-10 - Last update: 29-06-10

Comments: Hello à tous et à toutes! Merci pour vos reviews! Voici la suite. J'espère que ça vous plaira! Bisous, bisous!;)

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Le soleil brillait en cette belle journée d’hiver et la foule envahissait les rues de la capitale Nippone. Dans quelques semaines, le printemps frapperait aux portes, mais même s’il faisait parfois encore un peu froid, la douceur commençait à pointer son nez de plus en plus souvent.  

Une jolie jeune femme se dirigeait vers son immeuble, un sac de voyage à la main.  

Quelques minutes plus tard, elle tourna la clé dans la serrure et entra chez elle.  

Une bonne odeur de café et de pain grillé envahissait les pièces.  

« Coucou frérot ! Je suis rentrée !  

_ Salut ! Tu as passé une bonne soirée avec Eriko ?  

_ Oui, super ! On a loué des films et mangé plein de cochonneries…  

_ Je vois… »  

La jeune femme prit place tandis que son frère lui versait une grande tasse de café.  

« Et toi, quoi de neuf ?  

_ Oh la routine… On a démantelé un réseau de trafic de drogue hier soir…  

_ Ah tu as enfin bouclé ton affaire ? Ce qui veut dire que je t’aurais enfin à la maison plus souvent…  

_ Oui… Et j’ai un truc important à te dire… »  

La jeune femme, qui beurrait une tartine, arrêta son mouvement et regarda son frère.  

« Oh quand tu me dis ça, c’est que je dois m’attendre au pire. Vas-y, je t’écoute… »  

Hideyuki prit place à côté d’elle.  

« Tu te souviens de Saeko ?  

_ Oui, ton ancienne partenaire…  

_ Oui… Et bien je…  

_ Tu… ?  

_ Je lui ai déclaré mes sentiments…  

_ Ah enfin ! Je me demandais si tu allais te décider un jour…  

_ Toi aussi !  

_ Quoi « moi aussi » ?  

_ Tu as eu la même réaction que mon partenaire…  

_ Ah ? Tu vois bien que tout le monde sait que tu l’aimes… Je me demande ce qui t’a décidé…  

_ Simplement le fait de profiter de la vie…  

_ Et bien je suis heureuse pour vous deux…  

_ Merci… Mais c’est pas tout…  

_ Je t’écoute…  

_ Disons que je lui ai demandé quelque chose et qu’elle a dit oui…  

_ Quoi ? Tu vas l’épouser ? Mais c’est formidable ! »  

Le pauvre Hideyuki n’eut même pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que sa sœur se jeta à son cou.  

« Non, ce n’est pas tout à fait ça…  

_ C’est quoi alors ?  

_ Elle veut bien vivre avec moi… »  

Kaori resta stupéfaite : quand son frère se lançait, il ne faisait pas les choses à moitié !  

Pour lui, avoir proposé à Saeko de vivre avec lui était déjà un gros effort, timide comme il était.  

Alors, le mariage ! Si cela avait été le cas, cela aurait tenu du miracle !  

« Hein ?  

_ Est-ce que ça te dérange si elle vient vivre ici avec nous ? Je pense qu’elle ne viendra que quelques jours par semaine dans un premier temps…  

_ Bien sûr que non, gros nigaud ! C’est super ! Je vais avoir une alliée dans cette maison, une « grande sœur » ! »  

Kaori était aux anges. Hideyuki poussa un soupir de soulagement : il pensait que sa sœur ne serait pas enchantée de le partager mais apparemment si, ça allait.  

Cependant, le plus dur restait à faire.  

Il allait devoir avouer aux deux femmes de sa vie son véritable métier.  

Comment allaient-elles réagir ?  

Le mieux serait d’organiser un dîner avec elles.  

« Je dois appeler Saeko aujourd’hui, alors je vais l’inviter à dîner. Pardon… Je vais vous inviter à dîner toutes les deux, car j’ai encore quelque chose d’important à vous annoncer…  

_ Dans ce cas, ne gaspille pas ton argent… Je vais préparer le dîner. Demande-lui si elle est libre ce soir…  

_ Cela ne t’ennuie pas ?  

_ Comme si…  

_ D’accord… Merci petite sœur ! »  

Makimura embrassa sa sœur sur la joue.  

« Encore une chose Hide, quand vas-tu me présenter ton partenaire ?  

_ On en a déjà parlé Kaori, il n’en est pas question…  

_ Mais pourquoi ? Tu me dis toujours que tu aimes travailler avec lui, que c’est quelqu’un d’exceptionnel…  

_ Oui, c’est le cas… C’est le meilleur…  

_ Alors pourquoi tu ne veux pas ?  

_ Il est génial pour le boulot, mais pas en ce qui concerne les femmes… Je ne lui fais pas confiance…  

_ Je vois… C’est un gros dragueur, c’est ça ?  

_ On ne peut rien te cacher…  

_ Et tu as peur qu’il ne m’attrape dans ses filets ?  

_ Exactement…  

_ Pff, tu m’énerves ! Je ne suis plus une gamine ! Je sais me défendre !  

_ Mais Kaori…  

_ Si tu ne me le présentes pas un de ces quatre, je te filerai et je découvrirai qui il est !  

_ Je te l’interdis !  

_ C’est ce qu’on verra ! En attendant, excuse-moi, mais j’ai rendez-vous avec Eriko, alors je file me préparer. »  

Ce qui équivalait à dire que la discussion était close et qu’il n’aurait pas le dernier mot.  

Hideyuki leva les yeux au ciel et soupira.  

Apparemment, il n’avait plus guère le choix : le grand moment qu’il redoutait tant approchait à grands pas, autrement dit, Ryô et Kaori allaient bientôt se rencontrer.  

 

***  

 

Après plusieurs coups de fil, et un passage éclair à la gare, Makimura se rendit chez son partenaire.  

Il était déjà 13h passées et le nettoyeur dormait toujours.  

Comme à son habitude, Maki prépara son petit déjeuner, puis alluma la télévision car il allait bientôt être l’heure du bulletin d’informations.  

L’odeur du café et des œufs réveilla le nettoyeur. Il s’habilla rapidement et descendit :  

« Salut !  

_ Bonjour Ryô ! Bien dormi ?  

_ Ouais, si on veut… »  

Il but une tasse de café et commença à manger.  

« Alors ? Tu as parlé à ta sœur ?  

_ Oui, et ça s’est bien passé… Ce soir, Saeko vient dîner à la maison, et je vais en profiter pour leur parler du boulot…  

_ T’es sûr de toi pour Saeko ? Je ne voudrais pas qu’elle cherche à me foutre en taule !  

_ T’inquiète ! J’ai confiance en elle et elle sait très bien que je n’accorde pas ma confiance à n’importe qui…  

_ Ok… Je te fais confiance Makimura ! »  

Ryô augmenta le son de la télé car on allait parler de leur affaire.  

« Hier soir, un important réseau de trafic de drogue a été démantelé. Une cargaison de 200 kilos de ces pilules Tagada a été retrouvée non loin du commissariat de police. Apparemment, des preuves tangibles sur l’implication de hauts dirigeants dans cette affaire ont été envoyées à la police. C’est l’un des plus gros coup de filet de ces dernières années. De plus, le corps de Matsumoto Kinagawa a été retrouvé juste à côté du camion de marchandises qui transportait la drogue. Il semblerait donc que cet homme était à la tête de cet important trafic… »  

Le nettoyeur coupa le son.  

« Voilà une bonne chose de faite. Au fait, tu es passé voir le tableau des messages ?  

_ Ah oui… On a une demande… On a rendez-vous à 14h sur le toit de l’hôtel Suncity.  

_ Ok… Tu n’as qu’à y aller avant. Je vais finir de me préparer et je te rejoins là-bas…  

_ Entendu… »  

Makimura se dirigea vers la sortie et se mit en route pour le rendez-vous.  

 

***  

 

Pendant ce temps, une jolie brunette courait à perdre haleine dans les rues de Shinjuku.  

Elle avait rendez-vous avec sa meilleure amie dans la salle panoramique de l’hôtel Suncity.  

Il était presque 14h.  

Plus que quelques mètres et elle serait arrivée.  

C’est toute essoufflée qu’elle entra dans le hall alors qu’au même instant, une Mini Cooper rouge se garait sur le parking.  

Son chauffeur en descendit et se dirigea à son tour dans le hall.  

 

La jeune femme s’engouffra dans l’un des ascenseurs : les portes allaient se refermer quand soudain, deux mains puissantes les bloquèrent.  

« Excusez-moi…  

_ Ce n’est pas grave… »  

Kaori fut subjuguée par le charisme de l’homme. Elle en oublia même d’appuyer sur le bouton.  

« Si vous n’appuyez pas, l’ascenseur ne montera pas… » lui dit l’inconnu, un sourire amusé sur les lèvres.  

La jeune femme rougit.  

« Ah oui, désolée… »  

Tous deux tendirent la main au même moment vers le panneau de contrôle et dirent d’une seule voix :  

« Vous allez à quel étage ? »  

Leurs mains s’effleurèrent et une décharge électrique les traversa.  

Kaori fut gênée et retira sa main, tandis que Ryô, amusé et quelque peu surpris par ce qu’il venait de ressentir, appuya sur le bouton qui menait au toit.  

Il reposa sa question :  

« Et pour vous, ce sera… ?  

_ Le dernier étage, s’il vous plaît… »  

Tandis que l’ascenseur commençait à monter, Kaori se surprit à éviter le regard pénétrant de cet homme.  

Elle le dévisageait du coin de l’œil, car même s’il l’impressionnait, elle ne pouvait s’en empêcher.  

Il était plutôt grand, dans les 1m90, avait une épaisse chevelure ébène et de magnifiques yeux noirs. Quand il avait posé son regard sur elle, quelques minutes auparavant, Kaori avait eu l’impression qu’il la sondait au plus profond de son âme, tellement son regard était envoûtant.  

Ses traits étaient fins, et il était athlétique : ça se voyait qu’il s’entretenait physiquement.  

Son allure dégageait un je ne sais quoi de magnétique et d’animal.  

Cet homme était vraiment très beau.  

Kaori ne comprenait pas cette drôle de sensation qu’elle avait ressentie lorsque leurs mains s’étaient frôlées quelques minutes auparavant.  

Non, ça ne pouvait pas être ça « le coup de foudre » ?  

Comment cela pouvait-il lui arriver ?  

Alors que c’était la première fois qu’elle le voyait, et surtout pour quelques minutes seulement ?  

Ryô, lui, sentait le regard timide de la jeune femme se poser sur lui assez régulièrement.  

Lui-même l’observait à la dérobée, car elle lui avait tapé dans l’œil.  

Non, ce n’était pas comme d’habitude, il l’avait senti tout à l’heure, quand il l’avait touchée du bout des doigts…  

Ce n’était pas une femme comme les autres… Elle était différente…  

Elle avait des cheveux courts aux reflets acajou et de beaux yeux noisette.  

Elle mesurait environ 1m70 et était svelte et élancée.  

Elle portait un tailleur-jupe de couleur crème, un haut corail et des ballerines noires.  

Jamais il n’avait vu autant de douceur et de grâce chez une femme.  

C’était un… ange… Oui, un ange tout simplement.  

Leurs regards se croisèrent à nouveau : ils se fixaient et aucun n’avait envie de quitter l’autre des yeux. Kaori se sentit à nouveau rougir : elle semblait se noyer dans la noirceur de ses prunelles.  

Ryô ne voulait pas la laisser partir.  

Il voulait l’inviter à boire un verre, mais ce serait l’insulter…  

Une femme comme elle méritait plus qu’un simple rendez-vous, surtout avec un gars comme lui qui plus est !  

Non, il n’avait pas le droit de l’inviter, mais il en mourrait d’envie…  

Après tout, s’il l’avait rencontrée là, dans cet ascenseur, il y avait peut-être une bonne raison ?  

Un « ding » signalant leur arrivée au dernier étage se fit entendre.  

Cela signifiait aussi la fin de cet instant magique, devenu précieux pour deux individus.  

« On dirait que je suis arrivée…  

_ Oui, on dirait…  

_ Ravie d’avoir partagé l’ascenseur avec vous… »  

Kaori sortit de l’ascenseur avec un pincement au cœur : si elle avait été moins timide, elle lui aurait proposé de boire un verre, mais ce n’était pas du tout son genre.  

Alors que les portes se refermaient, Ryô les bloqua et interpella la jeune femme :  

« Mademoiselle ! Attendez ! »  

Kaori se retourna, le cœur battant.  

« Je… Euh… Je sais que l’on ne se connaît pas mais ça vous dirait d’aller boire un verre avec moi ? »  

Kaori semblait réfléchir et hésita longuement avant de dire :  

« Je regrette, mais je n’accepte pas de rendez-vous à la première rencontre… Une autre fois, peut-être ! » Elle le gratifia d’un magnifique sourire et poursuivit son chemin.  

« Idiote ! Pourquoi t’as refusé ? »  

L’ascenseur poursuivit sa route et s’arrêta au dernier niveau menant au toit.  

Ryô était encore prisonnier de son ange et repensa à ce qu’elle venait de dire.  

Dommage !  

Il avait tenté sa chance, mais cela confirmait vraiment le fait qu’il n’était pas fait pour elle.  

Il aperçut son associé et le rejoignit en quelques enjambées.  

« Me voilà !  

_ Tu en as mis du temps !  

_ Où est le client ?  

_ Il est en retard… Il ne devrait pas tarder…  

_ Ok… »  

Makimura observait son ami : celui-ci n’était pas dans son état normal.  

Il avait pris appui sur la rambarde et scrutait l’horizon.  

« Allô, allô ! Ici, la Terre ! Ryô, redescends-y, voyons !  

_ Hein ? Très drôle !  

_ A quoi tu penses ? T’es complètement dans la lune ! Ne me le dis surtout pas, je crois avoir deviné…  

_ Ah oui ?  

_ C’est une fille ! Il n’y a qu’une fille pour te mettre dans un tel état !  

_ Makimura, si tu savais ! Ce n’est pas juste une fille… C’est un ange… J’ai pris l’ascenseur avec un ange…  

_ Oh il faut toujours que t’exagères toi !  

_ Non… Pas cette fois… »  

Une personne les rejoignit sur le toit.  

« Bonjour !  

_ Bonjour ! Vous êtes Sakura Kimiko ?  

_ Oui… C’est moi qui ai écrit « XYZ » à la gare.  

_ Je suis Makimura et voici mon partenaire, Ryô.  

_ Enchantée ! »  

Elle leur serra la main et exposa sa demande.  

« Je voudrais que vous détruisiez un objet de grande valeur…  

_ Et de quel objet s’agit-il ?  

_ Avez-vous entendu parler d’une statue en cristal et diamants, « la Vénus d’Hokkaïdo » ?  

_ Oui, elle appartient à un collectionneur privé, Mr Shibutô.  

_ C’est exact… Voici son adresse… »  

Elle tendit le papier à Makimura, qui à son tour le donna à Ryô.  

« Pourquoi voulez-vous la détruire ?  

_ Par vengeance !  

_ Que vous a fait Mr Shibutô ?  

_ Nous avons eu une liaison pendant plusieurs mois et de cet amour est née une petite fille… Ma fille, Chimako… Quand il a su que j’étais enceinte, il m’a quittée, prétextant que je serai qu’un poids pour lui… En fait, tout ce qui l’intéressait était de faire un mariage d’argent, avec la fille d’un diplomate étranger, et en cadeau de fiançailles, il a reçu cette magnifique statue d’une valeur de plusieurs millions de dollars… Il n’a jamais reconnu Chimako et nous vivons toutes les deux comme nous le pouvons… »  

Sakura se mit à pleurer. Ce Shibutô était vraiment une ordure.  

Ce fut Ryô qui prit la parole :  

« Pensez-vous que cela remplacera vraiment la perte de cet homme ? La vengeance n’est pas toujours la solution…  

_ Je le sais, mais il tient tellement à cette statue, il y tient encore plus qu’à sa femme actuelle… J’ai souffert de son indifférence, de son égoïsme, et cette femme souffre à son tour… J’ai pu lui parler une fois, mais elle ne savait pas qui j’étais réellement… »  

Ryô réfléchit quelques minutes.  

« Très bien, si cela peut vous permettre d’avancer dans la vie, j’accepte votre demande…  

_ Oh merci… »  

La destruction de la statue aurait lieu cette nuit même.  

 

***  

 

Pendant ce temps, Kaori avait rejoint Eriko dans la salle panoramique.  

« Coucou ! Alors pourquoi tu voulais me voir ?  

_ Ma chérie, j’ai une proposition en or à te faire !  

_ Ah oui ? Et c’est quoi ?  

_ Viens par ici… »  

Elles s’assirent à une table et commandèrent des boissons.  

Elles furent rejointes quelques instants plus tard par une grande dame de la haute couture.  

Celle-ci proposait à Eriko de s’occuper de la nouvelle collection de la maison Kenzo, et elle devait donc partir plusieurs mois en Europe, par la suite, pour les défilés.  

Eriko proposa donc tout naturellement à sa meilleure amie de faire partie du voyage.  

Kaori serait son mannequin vedette.  

La jeune femme ne savait quoi répondre : bien sûr que cela lui plairait de partir en Europe, bien sûr que c’était une super aubaine à ne pas manquer, mais que dirait son frère ?  

Celui-ci voulait à tout prix que sa sœur termine ses études de psychologie.  

La dame laissait à Eriko et Kaori un mois pour réfléchir.  

Elle les quitta là et les laissa à leur réflexion.  

« Alors, Kaori, qu’en penses-tu ?  

_ Je ne sais pas trop…  

_ Ecoute, tu as le temps de bien réfléchir…  

_ Oui, je vais en parler avec Hideyuki dès que possible…  

_ Très bien… »  

La jeune femme promena son regard dans la salle.  

« Tu es sûre que ça va ma chérie ?  

_ Oui, ça va…  

_ Ben on ne dirait pas…  

_ Je peux te demander quelque chose Eriko ?  

_ Oui, bien sûr…  

_ Ne te moque pas de moi, d’accord ?  

_ Promis !  

_ Est-ce que tu crois au coup de foudre ?  

_ Je pense que ça peut exister oui…  

_ Et tu le définirais comment ?  

_ Disons que je crois que l’on peut parler de coup de foudre quand deux personnes se sentent attirées l’une par l’autre, au premier regard…  

_ Merci Eriko…  

_ Pourquoi, c’est ton cas ?  

_ Je ne pense pas… »  

Elle lui résuma brièvement sa rencontre avec l’inconnu de l’ascenseur et Eriko n’était pas du même avis qu’elle.  

« Je pense que si… C’est un coup de foudre… Et tu as été stupide de refuser son invitation…  

_ Ah ça va… »  

Oui, Kaori le savait parfaitement.  

 

***  

 

Makimura et Ryô étaient descendus boire un verre au bar de l’hôtel et terminaient de mettre au point les détails pour l’opération du soir.  

« Bon, si tu as besoin de moi, tu me téléphones vers 23h et je te rejoins au lieu de rendez-vous.  

_ Non, ne t’en fais pas, je n’ai pas besoin de toi… Et puis tu as ton dîner…  

_ Oui, j’espère que ça va bien se passer…  

_ Je n’en doute pas…  

_ Tu m’appelles quand même quand t’as fini le boulot, ok ?  

_ Pas de problème…  

_ Bon j’y vais, je dois aller faire les courses pour ce soir… Salut !  

_ A plus… »  

Hideyuki se précipita vers la sortie car il était déjà 16h passées et le dîner devait avoir lieu à 19h.  

Le nettoyeur paya les consommations et se dirigea vers la sortie.  

Il tomba nez-à-nez avec son ange, qui descendait justement de l’ascenseur avec Eriko.  

Celle-ci murmura à son oreille :  

« Dis, c’est lui ton mystérieux inconnu ?  

_ Oui…  

_ Alors fonce ! »  

Elle la poussa, ce qui fit que Kaori perdit l’équilibre et le nettoyeur la retint avec ses bras pour l’empêcher de tomber.  

« Re-bonjour bel ange !  

_ Re-bonjour ! »  

Kaori rougit et ne savait pas quoi lui dire. Ce fut Ryô qui rompit le silence.  

« Comme c’est la seconde fois que l’on se rencontre, je pense que vous accepteriez peut-être alors ma proposition de tout à l’heure ? »  

Kaori le fixa, surprise.  

Il se souvenait de ses paroles.  

« Je… Euh… »  

La jeune femme ne savait pas quoi répondre.  

Ryô finit par prendre son silence pour un refus.  

« Bon, ben tant pis… Ravi de vous avoir revue… »  

Eriko la poussa à nouveau :  

« Mais vas-y ! Idiote ! »  

Kaori lui lança un regard noir.  

C’est vrai qu’elle le regretterait sûrement si elle ne saisissait pas sa chance.  

« Attendez ! »  

Ryô se retourna, quelque peu surpris par ce revirement de situation.  

« Je veux bien aller boire un verre avec vous… »  

Tout en prononçant ces paroles, elle se mit à rougir.  

Le nettoyeur fut touché par sa timidité.  

« Je suis ravi que vous ayez changé d’avis ! Vous voulez aller où ?  

_ Je ne sais pas trop…  

_ Alors voilà ce que je vous propose, on se balade en ville et dès que vous trouvez un café qui vous plaît, on y va…  

_ D’accord… »  

 

Ils flânèrent donc en ville pendant un petit moment.  

Ryô se sentait bien aux côtés de cette jeune femme.  

Il ne savait pas quoi lui dire mais il fallait bien qu’il engage la conversation, car ils marchaient en silence depuis un bon moment déjà.  

Pourtant il avait souvent des rendez-vous, mais là, c’était comme si c’était la première fois et il ne savait pas comment réagir.  

« Alors bel ange, vous habitez dans le quartier ?  

_ Oui… Et vous ?  

_ Moi aussi… Vous allez souvent au Suncity ?  

_ Non, j’avais rendez-vous avec une amie…  

_ C’est la personne qui vous accompagnait ?  

_ Oui, elle est styliste…  

_ C’est un beau métier… Et vous, vous faites quoi dans la vie ?  

_ Je suis étudiante en psychologie.  

_ Et ça vous plaît ?  

_ Non, pas trop… »  

Kaori stoppa devant un café.  

« Cela vous dit d’entrer ici ?  

_ Oui, allons-y ! »  

Ryô ouvrit la porte et laissa passer Kaori. C’était l’une des rares fois où il était galant.  

Ils s’assirent. Un serveur vint prendre leur commande :  

« Un café pour moi…  

_ Un chocolat, s’il vous plaît… »  

Ryô dévisageait Kaori : décidément, elle était vraiment très timide car elle n’osait pas le regarder en face.  

« Je ne vais pas vous manger vous savez ?  

_ Pardon?  

_ Je disais que je n’allais pas vous manger. Depuis tout à l’heure, vous évitez de me regarder dans les yeux…  

_ Je n’ai pas l’habitude de sortir avec un inconnu, c’est tout…  

_ C’est vrai que je ne vous ai même pas dit mon nom…  

_ Ce n’est pas grave… Disons que pour ce premier rendez-vous improvisé, je suis votre ange et que vous, vous êtes mon inconnu de l’ascenseur…  

_ Si vous voulez… »  

Ils continuèrent à parler de tout et de rien.  

Kaori commençait à le regarder dans les yeux plus longtemps, mais elle finissait toujours par baisser le regard.  

Ryô, lui, essayait d’imprimer les traits du visage de son ange dans sa mémoire.  

Il était tellement beau cet ange !  

L’heure tournait et Kaori s’affola en constatant qu’il était déjà presque 18h30.  

« Oh mon dieu ! Je vais être en retard ! Il faut que j’y aille !  

_ Attendez, bel ange ! Me feriez-vous l’honneur d’un autre rendez-vous ?  

_ Je ne sais pas…  

_ Vous n’avez pas apprécié ma compagnie ?  

_ Si, bien sûr… »  

Elle réfléchit quelques secondes.  

« Oh et puis d’accord…  

_ Quoi ? C’est vrai ?  

_ Oui… Je veux bien vous revoir…  

_ Que diriez-vous de vendredi soir ? On pourrait aller manger quelque part et aller danser aussi ?  

_ Très bien… Vendredi soir…  

_ Ok… Je passe vous chercher ?  

_ Non, rejoignez-moi au studio Alta vers 18h45…  

_ Très bien… J’y serai…  

_ Excusez-moi, mais je dois vraiment y aller… A vendredi soir Monsieur l’inconnu ! »  

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu’elle disparut.  

« A vendredi soir, cher ange… »  

 

 


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