Chapter 12 :: Chapitre 12

Published: 01-10-10 - Last update: 07-10-10

Comments: Coucou à tous et à toutes! Merci pour vos reviews qui me font très plaisir. Je vous mets la suite que, j'espère, vous avez attendu avec impatience. Bonne lecture et à bientôt pour la suite! Bisous :)

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Durant le trajet du retour, aucun des deux n’osait parler.  

Ryô était concentré sur sa conduite, mais surtout, il se remémorait la façon dont il venait de se comporter : il n’avait rien fait de bizarre, alors pourquoi avait-elle mis fin à ce baiser ?  

Ce n’était pourtant pas la première fois qu’ils s’embrassaient…  

Sauf que c’était la première fois qu’il tentait un French Kiss…  

L’avait-il heurtée ?  

Non… Elle avait dit qu’elle avait paniqué… Oui… Paniqué…  

Pourquoi ?  

A moins que…  

« Crétin ! »  

Kaori, de son côté, repensait à sa manière de réagir : elle avait dû le froisser…  

Elle l’avait laissé faire et sans crier gare, elle l’avait repoussé…  

Il allait sans doute s’imaginer qu’elle ne voulait plus de lui, ou que ça lui avait déplu…  

Mais non, c’était justement le contraire, mais ça lui avait fait peur…  

Peur vers quoi cela allait les mener…  

« Idiote ! Pourquoi as-tu si peur ? »  

Arrivés à l’appartement, ils descendirent tranquillement de voiture, et se rendirent à l’étage.  

Une fois dans le salon, Kaori s’excusa encore une fois :  

« Je suis désolée Ryô… »  

Elle détournait le regard.  

Ryô se tourna vers elle et s’avança.  

Il la prit par la taille :  

« Pourquoi t’excuses-tu ?  

_ …  

_ Regarde-moi, s’il te plaît… »  

La jeune femme leva doucement la tête et vit qu’il lui souriait :  

« Alors ? Pourquoi tu t’excuses, dis-moi…  

_ Je… Je m’excuse de t’avoir repoussé… Tu dois me détester…  

_ Ne dis pas de sottises, voyons…  

_ Ne crois surtout pas que je n’ai pas aimé… Au contraire… C’est juste que…  

_ Que ?  

_ ... Que j’ai eu peur…  

_ C’est à moi de m’excuser… Je n’ai pas voulu te forcer, mais j’avais juste envie de t’embrasser… Et je crois que je suis allé trop vite…  

_ Non… C’est moi qui ai paniqué… J’ai eu peur de mes sentiments et des sensations que tu as éveillées en moi… J’ai eu peur de me laisser aller… Cette soirée magique au clair de lune… C’est le type de soirée qui fait qu’il peut se passer certaines choses par la suite…  

_ Tu as eu peur de ce qui pouvait arriver après, si tu cédais à toutes ces sensations…  

_ Oui…  

_ Kaori… N’aie pas peur… C’est moi qui suis bête de ne pas avoir vu que tout cela était nouveau pour toi… Car c’est ça, n’est-ce pas ? »  

La jeune femme acquiesça.  

Elle lui répondit d’une petite voix :  

« Oui…  

_ C’est la première fois que tu as une relation amoureuse avec un homme…  

_ Oui, tu es mon premier petit ami… »  

Elle rougit comme une collégienne, honteuse d’avouer cela à un homme ayant eu de multiples conquêtes.  

Ryô la trouvait touchante et encore plus craquante.  

« Kaori, regarde-moi… Regarde-moi, s’il te plaît… »  

Elle s’exécuta.  

« Tu n’as pas à avoir honte… Pour moi aussi c’est nouveau, car tu es ma première véritable petite amie… Tu es la femme que j’aime et je ne ferai rien que tu ne voudras pas…  

_ Ryô…  

_ Tu as peur de moi ? Tu n’as pas confiance en moi ?  

_ Si, j’ai confiance en toi, et non… Je n’ai pas peur de toi… J’ai seulement peur de me laisser aller…  

_ Justement… Il ne faut pas avoir peur… Et comme je te l’ai déjà dit, j’irai à ton rythme… Je t’attendrai mon ange… »  

Elle se blottit dans ses bras.  

« Je t’aime Ryô…»  

Ils restèrent ainsi quelques minutes.  

La jeune femme desserra finalement son étreinte et regarda le nettoyeur dans les yeux.  

Elle semblait lui adresser une requête silencieuse.  

La regardant intensément, Ryô comprit ce qu’elle désirait.  

Elle semblait vouloir renouveler l’expérience de la plage.  

Alors tout doucement, il la prit dans ses bras, lui releva le menton avec sa main droite et pencha son visage vers le sien.  

Il sentit le cœur de Kaori s’accélérer et d’ailleurs, le sien faisait pareil.  

Il posa alors délicatement ses lèvres sur les lèvres sucrées de sa compagne.  

Cette douce caresse, légère comme un souffle, se fit plus intense.  

La jeune femme suivit les conseils prodigués quelques minutes auparavant et se laissa aller.  

L’homme promena ses mains sur le dos de la jeune femme : il fit glisser sa main droite jusqu’à sa nuque et approfondit leur baiser.  

Kaori le laissa faire, et emportée par les multiples sensations qui la parcouraient, elle lui rendit son baiser de manière passionnée.  

Ryô se laissa griser par la douceur de ses lèvres, de sa langue, et il se laissa lui aussi submerger par les émotions qui déferlaient en lui.  

Ni l’un, ni l’autre ne contrôlait plus rien…  

Kaori ne comprenait plus ; elle ne pouvait plus se détacher de lui, elle en voulait plus…  

Ce fut Ryô qui perdit pied avant elle, victime de sensations qu’il n’avait jamais connues auparavant… Alors il mit fin à leur échange…  

Il regarda sa compagne qui ne comprenait pas pourquoi il s’était arrêté.  

Elle semblait un peu déçue.  

Il lui sourit tendrement.  

Kaori lui rendit son sourire.  

« Ne sois pas triste mon ange… Des baisers comme celui-là, il y en aura des tas…  

_ Je ne suis pas triste… C’est juste que je ne voulais pas que ça s’arrête… » fit-elle, boudeuse.  

« Petite gourmande, va ! Laisses-en un peu pour demain…  

_ Je peux en avoir un autre avant d’aller au lit ?  

_ Hum… Laisse-moi réfléchir…» fit-il, posant son index sur son menton.  

« A condition que tu ailles te mettre au lit illico-presto ! »  

Ryô lui donna une petite tape sur les fesses.  

Kaori lui tira la langue et se mit à courir dans les escaliers, poursuivie par un redoutable chasseur.  

Une fois à l’étage, Kaori quémanda un autre baiser : elle se suspendit au cou du nettoyeur et se sentit fondre alors qu’il l’embrassait à nouveau.  

« Bonne nuit mon ange…  

_ Bonne nuit Ryô… »  

Kaori se rendit dans sa chambre et se mit vite au lit.  

Ryô entra dans la sienne et fit de même.  

Il n’avait pas osé lui demandé si elle souhaitait dormir avec lui.  

Et puis, c’était mieux ainsi, sinon il aurait eu du mal à ne pas céder à la tentation.  

Kaori, elle, se traitait d’idiote.  

Elle aurait aimé dormir avec lui, mais elle avait eu peur à la dernière minute de franchir le pas, car elle craignait que cela ne les mène à faire autre chose que dormir, et elle ne savait pas si elle était prête… Pourtant, chaque fois qu’il l’embrassait, surtout comme ce soir, elle se sentait partir ailleurs : plus rien ne comptait qu’eux, le sentir contre elle, sa chaleur, ses gestes tendres…  

Elle avait envie d’aller plus loin…  

Mais elle avait peur…  

Plus qu’une journée et une nuit ici et elle devrait reprendre l’avion pour l’Europe…  

Elle ne le verrait plus avant un mois…  

***  

Le lendemain matin, le téléphone se mit à sonner de bonne heure, vers 9h.  

Ryô, habitué à ne dormir que d’un œil, se leva immédiatement et décrocha :  

« Saeba…  

_ Waouh ! Tu m’as l’air bien grincheux ce matin dis-moi !  

_ Bonjour Maki…  

_ Ah oui, pardon… Bonjour Ryô… Dis, t’es en colère parce que je t’ai réveillé ?  

_ Non, je dormais d’un œil comme d’hab, sauf que tu as failli réveiller Kaori…  

_ Elle dormait avec toi ?  

_ Dis-donc toi ! C’est quoi cette question ? C’est de la curiosité mal placée Makimura !  

_ Ne te fâche pas ! C’était juste pour te taquiner…  

_ Au fait, ne me dis pas que tu téléphones seulement pour savoir si ta sœur dort avec moi ?  

_ Mais non, voyons ! Saeko a eu les informations sur la jeune femme de la galerie d’art…  

_ La fameuse Aya…  

_ Oui… Si tu veux, je passe t’apporter les infos…  

_ Non, ne laisse pas Kaneo seul, c’est moi qui vais venir… Prépare le petit déj, je suis là dans vingt minutes… A tout de suite…  

_ Ok… »  

Ryô raccrocha et partit se doucher.  

En sortant de la salle de bain, il fit un détour par la chambre de Kaori.  

Il entra sans faire de bruit, et s’approcha d’elle : elle dormait à poings fermés, fatiguée par la soirée de la veille.  

Il mourrait d’envie de goûter ses lèvres, mais il se retint car il ne voulait pas la réveiller.  

Il se pencha sur elle et, de sa main, effleura sa joue.  

Il déposa un léger baiser dans ses cheveux et ressortit.  

Avant de se mettre en route, il laissa un petit mot sur la table de la cuisine à l’attention de la jeune femme.  

***  

Chez Sasaki  

Un homme d’environ cinquante ans se prélassait sur une chaise longue, près de sa piscine.  

Il était rondouillard et fumait un gros cigare cubain.  

Un majordome s’avança vers lui, tenant un plateau où reposait un téléphone sans fil.  

Arrivé à sa hauteur, il lui dit :  

« Monsieur, un certain Mr Tanaka pour vous…  

_ Merci, Inoue… Oui ?  

_ Alors Sasaki ? Du nouveau concernant la livraison ?  

_ Oui… Le chargement arrive ce soir ; j’en ai eu la confirmation…  

_ Très bien, mon patron sera heureux de l’apprendre… N’oubliez pas de préparer la marchandise…  

_ Ce sera fait… On fait comme la dernière fois ?  

_ Oui, vous gardez les objets de valeurs que vous pouvez mettre en vente dans votre galerie, et nous on prend ce qui s’y trouve au préalable. N’oubliez pas notre petit pourcentage sur vos éventuelles ventes…  

_ Non, je n’oublie pas… Vos hommes viendront décharger ?  

_ Oui, nous n’avons confiance en personne…  

_ Très bien, rendez-vous donc sur les quais à minuit…  

_ C’est ce qui était prévu…»  

L’interlocuteur de Sasaki raccrocha sans rien ajouter de plus, ce qui déplut fortement à l’homme d’affaire.  

« Ce n’est pas parce qu’il appartient à un clan très influant qu’il peut se croire tout permis, espèce de malpoli ! »  

Sur ce, rassuré par la prochaine livraison, il reprit son farniente à l’ombre de son parasol.  

***  

Chez Makimura, les discussions allaient bon train.  

Saeko était déjà partie pour Kyôto, puisque sa conférence devait y avoir lieu le lendemain, et qu’elle devait s’occuper là-bas de son organisation.  

Le nettoyeur s’était, avant son départ, mis d’accord avec elle : une troupe de policiers interviendrait pour arrêter Sasaki s’il lui faisait parvenir les preuves nécessaires.  

Maki surveillait Kaneo du coin de l’œil, tout en lui narrant les derniers renseignements obtenus.  

Alors qu’il venait de finir de cuire sa dernière crêpe, on sonna.  

Kaneo se proposa de répondre et fut ravi de voir sur le palier « City Hunter ».  

« Oh, bonjour Mr Saeba !  

_ Bonjour Kaneo…  

_ Entrez donc, le petit déj est prêt…  

_ Tant mieux car j’ai une faim de loup ! »  

Connaissant le gouffre servant d’estomac au nettoyeur, Maki avait prévu une double ration de crêpes.  

« Salut Maki ! » fit Ryô, en s’installant à la table de cuisine.  

« Salut Ryô ! Bien dormi ?  

_ Oui… Et ne me regarde pas avec cet air plein de sous-entendus…  

_ Mais j’ai rien dit…  

_ Non, mais tu le penses tellement fort que je t’ai entendu…  

_ Je ne pense à rien…  

_ Non, à peine… Et non, ta sœur a sa propre chambre, si c’est ce que tu voulais savoir… »  

Makimura sourit à la remarque du nettoyeur.  

Il connaissait suffisamment Ryô pour savoir qu’il avait un esprit chevaleresque, et qu’il resterait correct avec Kaori.  

« Au lieu de me raconter tes petits secrets, mange donc quelques crêpes !  

_ Merci… »  

Ryô ne se fit pas prier et en moins d’une minute, il en avait déjà englouties quatre !  

« Non mais regardez-moi ce morfale ! A croire qu’il n’a pas à manger chez lui ! »  

Kaneo, qui les avait rejoint entre-temps, ne put s’empêcher de rire.  

« Allez, moquez vous aussi, vous ! Je ne suis qu’un incompris…  

_ Arrête… On va te croire Ryô…  

_ Alors, c’est quoi ces renseignements au fait ? »  

Maki se mit à manger lui aussi.  

Il parla la bouche pleine :  

« .et.. Aya…Iou.o.. a.aille… en…une….alri…ar…e…u ..pa…A..a…i… (Traduction : cette Aya Kitsumiyo travaille dans une galerie d’art tenue par Sasaki…)  

« Tu sais que ce n’est pas beau de parler la bouche pleine Maki ? Ta sœur ne t’a pas appris les bonnes manières ? » dit Ryô d’un air moqueur.  

« C’est de ta faute si je dois le faire… Sinon, je n’aurai plus rien à manger…  

_ Pfff… Et tu crois que cette Aya est de mèche avec l’autre énergumène ?  

_ J’en sais trop rien… Je pensais justement aller lui poser quelques questions…  

_ Ce n’est pas très prudent, je trouve… L’endroit doit certainement être surveillé par les hommes de Sasaki et les Yakuza, qui doivent se servir de la galerie pour faire leurs petits trafics.  

_ Ok, mais à qui tu veux demander ?  

_ J’ai une petite idée… Fais le tour des indics pour vérifier si la cargaison arrive bien cette nuit. Moi, je vais chercher mon arme secrète…  

_ On se retrouve où ?  

_ Chez Falcon… Kaneo, vous venez avec moi…  

_ Bien Mr Saeba… »  

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