Chapter 8 :: Chapitre 8

Published: 21-08-10 - Last update: 21-08-10

Comments: Bonjour à tous et à toutes! Veuillez m'excuser pour ce retard, mais voici enfin la suite... Merci beaucoup pour vos reviews lors du précédent chapitre. J'espère que celui-ci vous plaira aussi... Bisous ;)

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Deux semaines plus tard, un invité surprise sonna chez le nettoyeur.  

A peine avait-il ouvert la porte qu’il reçut son ange dans les bras!  

« Surprise !  

_ Kaori ? »  

Il n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, car Kaori lui mit un doigt sur la bouche. Il se mit alors à embrasser sa chérie avec gourmandise, déposant de petits bisous dans son cou.  

Comme elle lui avait manqué !  

Tout en continuant ses bisous, il prit sa valise et la déposa dans le salon, puis il ferma la porte et ils se laissèrent tomber sur le divan.  

Après cet accueil passionné, il reprit :  

« Que fais-tu là ? Tu ne devais pas rentrer avant le mois prochain ?  

_ Oui, mais comme j’avais le mal du pays, on m’a donné trois jours pour revenir voir ma famille… J’ai pris le premier avion cette nuit…  

_ Tu m’as manqué mon ange…  

_ Toi aussi tu m’as manqué mon amour… »  

Ils décidèrent de passer la journée ensemble à l’appart, puisque Kaori n’était toujours pas décidée à parler à son frère.  

Elle ne l’avait même pas prévenu de son retour.  

« Tu sais que Makimura va être très triste si tu ne vas pas le voir… Il ne me pardonnera pas de ne pas lui avoir dit que tu revenais… Même pour trois jours…  

_ Bon, tu as gagné… Quand il viendra demain pour te voir, je lui parlerai… »  

Ryô l’attrapa par le cou et l’embrassa sur le front.  

« C’est bien Sugar… »  

Ryô proposa un nouveau jeu à sa compagne.  

Il l’emmena au sous-sol, dans la salle de tir.  

« Waouh ! Je ne savais pas qu’il y avait une salle de tir ici…  

_ C’est ici que je m’entraîne… Et si ça te dit, je vais commencer ton entraînement…  

_ Mon entraînement ?  

_ Oui… Il le faut…  

_ Ryô ?  

_ Si tu veux vivre avec moi… »  

La jeune femme poussa un cri de joie et lui sauta dans les bras.  

« Tu me gardes avec toi ! Tu me gardes avec toi…  

_ Oui… Et je veux que tu comprennes bien que ma vie n’est pas de tout repos et que la tienne ne le sera plus si on vit ensemble… Tu seras souvent en danger… C’est pour cela que tu dois apprendre à te défendre… Tu comprends ?  

_ Oui… J’ai saisi… Tu ne seras pas forcément avec moi à chaque instant…  

_ C’est ça… Donc je vais commencer ton entraînement au tir et au self-défense… Va te changer… Mets un survêtement ou quelque chose comme ça et viens me rejoindre…  

_ D’accord… Je me dépêche… »  

Kaori se mit sur la pointe des pieds et lui déposa un baiser sur les lèvres.  

Ryô ne put s’empêcher de sourire.  

Il adorait cette femme…  

Kaori n’en revenait pas : Ryô avait réfléchi et avait choisi de vivre avec elle…  

En dépit de tous les dangers qu’elle allait encourir…  

Il allait la protéger et la garder près de lui…  

Elle revêtit un pantalon de toile, un t-shirt et des ballerines, puis elle descendit au sous-sol.  

Ryô avait préparé deux ballons remplis d’eau reliés par une ficelle.  

Il y avait sur la tablette un revolver identique à celui de Maki.  

« Viens mon cœur Je t’explique ce que tu vas faire… Pour pouvoir tirer correctement, tu dois trouver ton point d’équilibre… C’est pour cela que je vais placer ces deux ballons d’eau sur tes poignets, afin que tu gardes un certain équilibre lorsque tu tireras…  

_ D’accord…  

_ Avant de commencer, regarde comment on recharge un revolver… »  

Il lui montra la marche à suivre, et elle recommença plusieurs fois, jusqu’à ce que ce geste devienne machinal… Elle faisait de gros efforts et Ryô était vraiment fier d’elle.  

Il lui montra ensuite comment se placer pour tirer et lui plaça les ballons d’eau sur les bras.  

Kaori commença à tirer mais elle ne s’attendait pas à un tel recul avec une si petite arme.  

Heureusement, Ryô se plaçait derrière elle pour la retenir et l’empêcher de tomber.  

Elle recommença l’exercice des dizaines de fois et enfin, elle réussit à toucher la cible.  

Elle demanda à continuer jusqu’à ce qu’elle se rapproche du centre de la cible.  

Ryô, voyant qu’elle commençait à fatiguer un peu, lui proposa plutôt de faire une pause.  

Ils remontèrent à l’appartement et prirent un mini repas.  

« Ryô ?  

_ Oui ?  

_ Je me sens mal à l’aise avec une arme dans les mains… Je ne veux pas tuer de gens…  

_ Mais ça il en est hors de question, voyons ! Tu crois que c’est ce que je veux ? Que tu tues des gens ? »  

Il s’était mis en colère et Kaori eut honte de ses propres paroles.  

« Je ne veux pas que tu tues qui que ce soit Kaori, je veux juste que tu apprennes à te défendre… Je ne te laisserai jamais tuer, tu m’entends ?  

_ Oui… »  

Elle avait dit ça dans un souffle, les yeux baissés.  

« Je t’apprendrai à viser où ça fait mal, pour immobiliser ton adversaire… Je t’interdis de tuer…  

_ Mais toi, ça t’arrive, non ?  

_ Evidemment… Mais je ne peux pas faire autrement parfois. J’évite de le faire si je peux… Je ne tue pas par plaisir…  

_ Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire…  

_ Non, je sais… Tuer est parfois un moyen de se défendre… Ma vie dépend de mon arme… Moi, j’ai les mains sales, mais toi, je veux que tu les gardes propres… Donc, tu n’utiliseras ton arme que pour te défendre, et non pour tuer…  

_ Oui… Je comprends…  

_ Bien… Maintenant, on reprend l’entraînement… Je vais t’apprendre à te défendre face à un agresseur… »  

Ils redescendirent dans une autre salle où du matériel de sport les attendait.  

A terre, il y avait un tatami.  

Ryô expliqua à Kaori quelques gestes techniques et combattit avec elle.  

La jeune femme se débrouillait bien.  

Après au moins deux bonnes heures d’entraînement au corps-à-corps, Ryô décida qu’il était grand temps de s’arrêter, et ils remontèrent à l’appartement.  

Il était presque 20h quand Kaori partit se doucher.  

L’homme s’allongea dans le canapé, et alluma une cigarette.  

Il la laissa se consumer, tandis qu’il repensait à la séance d’entraînement.  

Il avait souffert le martyre avec elle, car le fait d’être si proches, de la sentir contre lui, tout ça avait failli lui faire perdre ses moyens.  

Il avait dû faire de gros efforts pour se contrôler…  

Son désir pour elle grandissait en même temps que son amour, et plus le temps passait, plus ça empirait.  

Il se refusait de lui sauter dessus, car elle méritait mieux que ça et puis il la respectait trop : elle n’était pas comme les autres, elle était supérieure aux autres…  

On ne traite pas un ange comme un simple mortel…  

Pour lui, cela relèverait d’un sacrilège, ni plus, ni moins, s’il osait un geste sans son consentement.  

Il voulait vraiment attendre qu’elle soit prête pour aller plus loin dans leur relation.  

L’ange des ténèbres et l’ange de lumière… C’était tellement bizarre comme histoire…  

Le téléphone sonna, mettant fin à ses réflexions.  

Il se leva pour répondre :  

« Saeba…  

_ Ah enfin !  

_ Quoi, enfin ?  

_ Cela fait des heures que j’essaie de te joindre, Ryô !  

_ Ne cries pas Makimura ! Tu me fais mal aux oreilles !  

_ Je suis passé, et tu n’étais pas là…  

_ Je suis allé faire un tour…  

_ Ah oui ?  

_ Oui… Tout de suite… Au fait, pourquoi tu m’appelles ?  

_ Tu as du boulot cette nuit mon grand…  

_ Ah oui ? Et je dois faire quoi ?  

_ Rien de très compliqué… D’ailleurs, tu n’en auras même pas pour une heure !  

_ Mais dis-moi, nom de dieu !  

_ Un camion chargé d’armes doit passer en centre-ville ce soir, à minuit. Tu dois t’arranger pour qu’il ait un « accident » près du night-club « Le Dinky Bar ». Le patron du bar est le responsable de ce trafic d’armes et il veut se servir de sa marchandise pour créer une guerre des gangs.  

_ Comme ça, il fournira les différents gangs en armes…  

_ Exactement…  

_ Qui est le client ?  

_ Saeko…  

_ Ta belle inspectrice doit les prendre sur le fait ?  

_ Oui…  

_ Très bien… J’y serai…  

_ Ok… A plus tard…  

_ Salut… »  

Ryô raccrocha et se versa un verre.  

Kaori, qui s’était changée, le retrouva dans le salon.  

« C’était mon frère au téléphone ?  

_ Oui…Je suis désolé mais je vais devoir te laisser seule pendant une heure ce soir…  

_ Tu as une mission ?  

_ Oui… »  

Kaori se proposa de préparer le souper et Ryô l’aida.  

Ils mangèrent dans la cuisine :  

« Je ne te l’ai jamais dit Kaori, mais tu cuisines très bien… C’est délicieux !  

_ Merci… C’est Hideyuki qui m’a appris à cuisiner… Sauf qu’il ne pensait pas que je ferai mieux que lui !  

_ L’élève a dépassé le maître, alors…  

_ Hé oui ! »  

Les deux jeunes gens firent la vaisselle : pendant que Kaori lavait, Ryô essuyait.  

Mais le nettoyeur ne put garder longtemps son sérieux et cela finit par une bataille d’eau !  

Les rires fusaient dans l’appartement !  

Quand ils se rendirent dans le salon, ils étaient trempés tous les deux de la tête aux pieds, sans parler de l’état de la cuisine !  

Kaori monta se changer et Ryô la suivit pour faire de même.  

La jeune femme se mit en pyjama, tandis que l’homme s’habillait normalement, vu qu’il allait bientôt devoir sortir.  

En attendant, ils redescendirent regarder la télé.  

Puis vers 23h30, Ryô se prépara.  

Il s’apprêtait à partir lorsque Kaori ne put s’empêcher de se jeter dans ses bras.  

Elle le serrait fort.  

« Kaori ?  

_ Fais attention à toi…  

_ Ne t’inquiète pas, je n’en ai pas pour longtemps…  

_ Sois prudent, je t’en prie…  

_ Kaori…  

_ Ce n’est pas dangereux, tu me le promets ?  

_ Oui… C’est sans danger… »  

Il la serra dans ses bras et déposa un baiser sur son front.  

« Je dois y aller… A tout à l’heure, Sugar… »  

Il sortit.  

Le fait que quelqu’un l’attendrait à son retour lui fit chaud au cœur : il n’était plus seul désormais…  

***  

Près du « Dinky Bar », tout était calme : les clients entraient et sortaient, une ambiance festive régnait. Un homme était dissimulé dans l’ombre d’une ruelle, située presque en face du club, observant les allées et venues.  

Le patron ne semblait pas être présent ce soir.  

Peut-être était-il occupé ailleurs ?  

« Saeko ne va pas pouvoir le coincer… »  

Il était plus de minuit et toujours aucun signe du camion.  

Soudain un bruit de moteur se fit entendre : le camion approchait.  

Ryô se prépara : lorsque sa cible arriva à une quinzaine de mètres du club, il tira dans l’un des pneus. Le chauffeur perdit le contrôle et fit un tête-à-queue.  

Le nettoyeur tira une autre balle, ce qui permit l’ouverture des portes.  

Des caisses suspectes vinrent se fracasser sur le sol pendant que le véhicule faisait une embardée. Leur contenu se déversa sur la route, alors que le camion s’arrêtait dans un crissement de pneus phénoménal, juste devant l’entrée du club.  

Des clients curieux sortirent pour voir ce qui était à l’origine d’un tel raffut alors que le nettoyeur effaçait les traces de son passage.  

En l’espace de quelques secondes, on entendit des sirènes de police et le bâtiment fut encerclé par les policiers, qui ne devaient pas se trouver si loin que ça.  

L’inspectrice Nogami était à la tête de cette escouade et se chargea de récolter des preuves, tandis que ses hommes procédaient à l’arrestation des suspects.  

Puis discrètement, Saeko prit un moment et se dirigea vers la ruelle d’à côté.  

Elle s’adossa contre le mur, les bras croisés.  

« Merci de ton aide, Ryô…  

_ Mais de rien, chère inspectrice… Mais tu me remercieras vraiment quand tu auras coincé le grand manitou…  

_ Quoi ? Kodama n’est pas là ?  

_ Et non… Dommage pour toi…  

_ Merde ! Il faut que je parvienne à le coincer !  

_ Tu l’auras au moment voulu… Bon, c’est pas tout ça, mais mon boulot est fini, alors je rentre…  

_ Ryô, attends ! As-tu des nouvelles de Kaori ?  

_ Pourquoi ?  

_ Cela fait plusieurs jours qu’on n’en a pas eues… Et je commence à me faire du souci…  

_ Ne t’en fais pas… Elle va bien…  

_ Elle est avec toi, c’est ça ?  

_ Dis simplement à Makimura de ne pas s’inquiéter… De toi à moi, il la verra plus vite qu’il ne le pense… »  

Des bruits de pas se firent entendre puis le silence régna à nouveau.  

Saeko était soulagée : même si Ryô ne l’avait dit qu’à demi-mots, elle sentait que sa jeune belle-sœur se trouvait chez le nettoyeur, et c’était vraiment là-bas qu’elle était le plus en sécurité !  

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