Chapter 9 :: Chapitre 9

Published: 28-08-10 - Last update: 28-08-10

Comments: Hello, hello! Je sais que j'avais promis de majer hier, mais je n'étais pas chez moi... Milles excuses et c'est sans plus tarder que je vous envoie donc ce nouveau chapitre... Un grand merci pour vos reviews qui me vont droit au coeur! Bonne lecture! Bisous;)

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Dans un appartement de Shinjuku, une jeune femme était assise dans le canapé du salon, plongé dans la pénombre.  

Cela faisait déjà plus d’une heure que son compagnon était parti, et elle se rongeait les sangs.  

Et s’il était blessé ?  

Et s’il ne rentrait pas ?  

Oh mon dieu, rien qu’à cette idée, son sang se figea et des sueurs froides la parcoururent.  

Que ferait-elle ? Que deviendrait-elle ?  

Tout à coup, la porte s’ouvrit.  

Une silhouette masculine entra calmement.  

Elle avait ressenti une présence.  

« Tu n’es pas partie te coucher ?  

_ Non, je ne pouvais pas… J’ai préféré t’attendre… »  

L’homme sourit : c’était la première fois qu’on l’attendait et ça lui mit du baume au cœur.  

Il prit place à côté de sa compagne, qui se blottit contre lui.  

Il sentait qu’elle avait dû s’inquiéter pour lui car son cœur battait la chamade.  

Il passa un bras autour de ses épaules.  

« Tout va bien mon ange ?  

_ J’ai eu peur…  

_ Peur de quoi ?  

_ Qu’il te soit arrivé quelque chose… Quand je ne t’ai pas vu rentrer au bout d’une heure, j’ai cru que tu étais blessé… Même pire, que l’on t’avait… »  

Des larmes coulèrent, signe que le stress qu’avait subi la jeune femme retombait.  

« Kaori… Il ne faut pas que tu penses à des choses pareilles dès que je m’absente… Je sais que ce n’est pas facile et que c’est nouveau pour toi… Mais ce n’est pas la première et ce ne sera pas la dernière fois que je devrais m’absenter comme ça pour le travail… Parfois même…  

_ Parfois même… ?  

_ Ce sera pour des duels… dont je ne serai pas sûr de revenir vivant… »  

Il sentit Kaori se raidir.  

La jeune femme leva les yeux vers lui :  

« Des duels ?... Mais je ne veux pas !  

_ Kaori, tu n’as pas le choix et moi, encore moins ! Un duel est la manière la plus honorable de se battre dans mon monde… Et ça arrive que je doive me battre en duel…  

_ Souvent ?  

_ Assez, oui… C’est pour cela que tu dois t’habituer au fait que je peux mourir d’un jour à l’autre et que ta vie va changer du tout au tout si tu partages la mienne…  

_ Qu’est-ce que tu veux dire ? Tu as changé d’avis ? Tu ne veux plus… Tu ne veux plus… de moi ? »  

Les larmes recoulèrent silencieusement sur le visage de Kaori.  

Ryô se rendit compte qu’elle avait mal interprété ses paroles.  

Il prit le visage de la jeune femme en coupe et lui dit :  

« Kaori chérie, ne te méprends pas sur ce que j’ai dit… Rien ne compte plus pour moi que de te garder à mes côtés… Mais je veux vraiment que tu comprennes ce qui t’attend… L’attente et l’angoisse que tu as éprouvées cette nuit, tu les subiras de nombreuses fois… Il se peut qu’un jour, je ne rentre plus… Es-tu vraiment prête à endurer tout ça, à risquer d’être une cible parfaite pour mes ennemis, à te frotter à de multiples dangers ? Tout ça pour partager ma vie ? La vie d’un tueur ? La vie du nettoyeur numéro un ?  

_ Ryô…  

_ Ne me réponds pas tout de suite, je te laisse réfléchir à ce que je t’ai dit… Pèse bien le pour et le contre mon ange… Prends tout ton temps car je ne voudrais pas que tu aies des regrets par la suite… Tu me donneras ta réponse quand tu le souhaiteras… Ce que je fais, ce que je te demande de faire, c’est parce que je t’aime Kaori… Je t’aime plus que tout…  

_ Ryô… »  

Il l’embrassa tendrement puis ils montèrent se coucher.  

Kaori préféra dormir dans la chambre d’amis, de manière à avoir les idées plus claires pour réfléchir à ce que Ryô lui avait demandé.  

Le nettoyeur était soulagé quelque part, car il ne voulait pas que sa proximité influe sur la décision de son ange.  

Il souhaitait vraiment qu’elle reste avec lui, mais il avait dû insister sur tout ce qui l’attendrait, il devait lui faire comprendre tout ce que cela impliquerait pour lui, pour elle…  

Il ne voulait pas qu’elle partage sa vie sur un coup de tête…  

Il voulait vraiment qu’elle le fasse parce qu’elle le souhaitait du plus profond de son cœur…  

Kaori, de son côté, n’arrivait pas à trouver le sommeil : les paroles de Ryô résonnaient dans sa tête encore et toujours.  

Elle comprenait pourquoi il avait fait ça…  

Il avait voulu la faire réagir et la faire réfléchir sur le fait que partager la vie d’un tueur, d’un homme de l’ombre, était dangereux et qu’elle devait être vraiment sûre de pouvoir résister au stress de leur future vie…  

Elle n’aurait plus une vie tout à fait normale…  

Elle devrait renoncer à certaines choses…  

Probablement même renoncer à devenir mère un jour…  

Ryô lui demandait de faire ces sacrifices en quelque sorte.  

Pouvait-elle renoncer à tout ce dont une femme rêve le plus au monde, pour l’amour d’un tueur ?  

Car c’était bien cela que Ryô lui demandait.  

L’aimait-elle suffisamment pour n’être qu’avec lui, en oubliant ses désirs et sans éprouver de regrets un jour ?  

Sans lui reprocher cette vie clandestine ?  

Kaori repensait à sa rencontre avec Ryô, à leurs rendez-vous, à ce qu’elle ressentait lorsqu’il était près d’elle et aussi lorsqu’il n’était pas là.  

Elle repensa à tous ces moments de tendresse et de complicité…  

Et plus elle réfléchissait, plus cela lui paraissait évident…  

***  

Le lendemain matin, un homme se réveilla assez tôt pour préparer le petit-déjeuner.  

Il fit griller des toasts, fit quelques crêpes et prépara du café.  

Il disposa le tout sur un plateau, avec en plus du jus d’orange, de la confiture et une jolie rose rouge.  

« J’espère que ça lui fera plaisir. »  

Il se dirigea vers la chambre et déposa le plateau sur le lit.  

Il approcha à pas de loup de la belle endormie.  

Puis il l’embrassa tendrement, ce qui réveilla sa compagne.  

« Bonjour !  

_ Bonjour…  

_ Tu as bien dormi ?  

_ Oui… Et toi ?  

_ Pareil… Regarde ce que je t’ai préparé… J’espère que tu as faim ?  

_ Oui, j’ai une faim d’ogre… »  

L’homme s’installa dans le lit à son tour et ils commencèrent à manger.  

« Tu es sûre que tu as bien compris hier ?  

_ Sans aucun doute…Je suis sûre que ta sœur est en ville…  

_ Je me demande bien pourquoi… En plus, si c’est le cas, elle aurait pu nous appeler…  

_ Elle va peut-être venir nous voir aujourd’hui ?  

_ Je l’espère… Cela me ferait vraiment très plaisir, tu sais…  

_ Je sais mon chéri…  

_ Au fait Saeko, tu vas faire comment pour coincer le patron du « Dinky Bar » ?  

_ Oh ne t’en fais pas ! Je trouverai bien de quoi l’inculper prochainement… Avec toutes les magouilles qu’il fait !  

_ Oui…  

_ Tu vas être en retard si tu ne te presses pas, tu sais…  

_ Oh pour une fois… Ryô ne dira rien… Ce sera pour toutes les fois où il me fait attendre… »  

Hideyuki s’accorda une tendre pause avec son inspectrice, puis partit se préparer.  

***  

Dans une propriété, en dehors de Tôkyô  

Un homme d’une soixantaine d’années se trouvait dans son bureau.  

Il signait des tas de papiers, tout en donnant des ordres à son bras-droit :  

« Takagi, ton rapport concernant notre affaire d’hier ?  

_ Nous ne savons toujours pas qui est à l’origine de l’accident du camion. Mais apparemment, c’était bien calculé, car les flics ont débarqué en à peine trois minutes…  

_ Je me fiche bien des flics ! Ce que je veux, c’est le nom du petit con qui m’a joué ce tour… Et quand je saurai qui c’est, il mourra !  

_ Bien Mr Kodama… Nous nous remettons à sa recherche… »  

Le sous-fifre de Kodama disparut le plus vite possible.  

Son patron était en rogne, car il avait perdu toute la cargaison d’armes et une partie de ses hommes de main.  

S’il ne voulait pas mourir d’une atroce façon, il fallait qu’il retrouve rapidement la trace du tireur.  

Il ordonna à quelques hommes de partir en ville interroger leurs indics de toute urgence.  

Ils ne devaient pas rentrer avant d’avoir obtenu un nom.  

Les hommes acquiescèrent et se mirent en route.  

***  

Chez City Hunter, on venait de se réveiller.  

Ce fut Ryô qui se leva le premier : il se doucha immédiatement et descendit préparer le petit-déjeuner.  

Quelques minutes après avoir mis la table, il fut rejoint par sa compagne.  

Celle-ci semblait encore à moitié endormie.  

Elle se dirigea vers le nettoyeur qui l’accueillit par un tendre baiser.  

« Bonjour Sugar ! Bien dormi ?  

_ Bonjour !… Oui, ça peut aller… C’est toi qui as préparé tout ça ? » fit-elle, pointant du doigt la montagne de plats posés sur la table.  

« Oui, c’est moi… Surprise ?  

_ Oui… Je ne savais pas que tu cuisinais…  

_ Oh mais il y a encore plein de choses que tu ignores à mon sujet ! »  

Il se fit taquin.  

Et Kaori, le remarquant, se mit à en faire autant…  

« Et qu’est-ce que j’ignore ?  

_ Dis-moi d’abord ce que tu sais…  

_ Je sais que tu es un tueur, mais un tueur au grand cœur, qui peut être sans scrupules et froid, mais cela dépend des circonstances…  

_ Intéressant… Quoi d’autre ?  

_ Tu es un homme bon et généreux, mais tu dois avoir un passé sombre et violent…  

_ Oui… Mais je ne t’en parlerai que si j’y suis obligé…  

_ C’est ton droit… Je ne veux pas t’y contraindre…  

_ C’est tout ?  

_ D’après mon frère, tu n’es qu’un gros dragueur, qui ne pense qu’à une chose, mais depuis que je te connais, je n’ai pas eu l’occasion de voir cette facette de ta personnalité…  

_ Non… Et je pense que tu ne la verras pas… C’est vrai que j’étais comme ça… Mais c’était avant de te rencontrer…  

_ Et qu’est-ce qui fait que tu as changé ?  

_ Je t’ai trouvée extraordinaire, et je dois dire que pour moi, tu es toujours inaccessible d’une certaine manière…  

_ Pourquoi ?  

_ Tu es un ange… une personne bien supérieure au commun des mortels… Et moi, l’Ange de la Mort, j’aime un Ange de Lumière… Si je n’ai rien tenté avec toi, c’est parce que pour moi, tu mérites beaucoup mieux que ça, Kaori… Je me serais damné encore plus à vouloir tenter quoi que ce soit… Je te respecte beaucoup trop… Et quant à mon comportement d’avant, eh bien je n’ai plus envie de batifoler à droite et à gauche… Ce que je veux, c’est toi… Seulement toi… »  

Ryô s’était rapproché de Kaori et la fixait.  

La jeune femme savait qu’il était sincère : son passé décadent n’existerait plus, car il la voulait elle…  

Il n’aimait qu’elle…  

Il lui disait qu’il attendrait son consentement pour aller plus loin dans leur relation…  

Il voulait la séduire… La courtiser…  

Il avait un profond respect pour elle, et tout ça, c’est ce qui faisait de lui quelqu’un de merveilleux… C’est ce qui faisait qu’elle l’aimait…  

Kaori se mit sur la pointe des pieds et déposa sur ses lèvres un petit bisou.  

« En quel honneur ?  

_ Parce que j’en avais envie… »  

Elle lui fit un magnifique sourire.  

« Donc, pour en revenir à notre conversation, il y a encore tout un tas de choses que tu ne connais pas sur moi…  

_ Oui, je sais… Mais… »  

Ryô blêmit.  

Qu’allait-elle lui dire ?  

Avait-elle déjà pris sa décision ?  

Voulait-elle le quitter ?  

« Mais ?  

_ Mais j’aurai toute la vie pour découvrir ce que c’est… »  

Ryô n’en revenait pas : elle l’avait choisi, lui !  

Elle voulait vraiment être avec lui pour toujours.  

Il prit la jeune femme par la taille et la fit tournoyer dans la cuisine.  

Des cris de joie, des éclats de rire envahirent la pièce.  

« Kaori ! Tu fais de moi le plus heureux des hommes ! C’est vrai ? Tu veux bien vivre avec moi ? Pour toujours ?  

_ Idiot ! Bien sûr que je le veux ! C’est tout ce que je désire d’ailleurs… J’ai bien réfléchi cette nuit, et je n’aurai de regrets que si je te quittais…  

_ Je t’aime Kaori… »  

Ils s’embrassèrent tendrement.  

***  

Vers l’heure habituelle, Makimura déboula dans l’appartement.  

Kaori s’était cachée dans les escaliers et attendait le moment propice pour faire son apparition.  

« Salut, Ryô ! City Hunter est prié de se rendre à un nouveau rendez-vous, alors dépêche-toi !  

_ Bonjour à toi, aussi, Makimura !  

_ Désolé de m’être emporté de la sorte, mais il y a du remue-ménage en ville…  

_ Parle-moi du rendez-vous d’abord, tu veux ?  

_ J’ai téléphoné au numéro laissé par le client. Il s’agit d’une affaire d’enlèvement… Si tu veux en savoir plus, on a rendez-vous au parc dans une heure.  

_ Très bien… Et c’est quoi le remue-ménage ?  

_ Des hommes de Takagi, le bras-droit de Kodama, font le tour des indics du quartier. Ils cherchent à connaître le nom du responsable de l’accident du camion…  

_ Oh ça risque bientôt de chauffer…  

_ Comme tu dis…  

_ En attendant, il y a quelqu’un ici qui voudrait te voir…  

_ Hein ? »  

Kaori fit son entrée dans le salon.  

Makimura en était tout chamboulé : même si Saeko l’avait prévenu, il ne pensait pas voir sa sœur ici !  

« Kaori ? C’est bien toi ? »  

La jeune femme fixait son frère d’un air sombre.  

Mais rapidement, son visage s’éclaira et un beau sourire l’illumina.  

Elle se jeta au cou de son frère.  

« Oui, c’est moi ! Je suis si heureuse de te voir frangin !  

_ Comment se fait-il que tu sois rentrée ?  

_ J’avais le mal du pays, alors on m’a donné trois jours de repos pour pouvoir revenir voir ma famille ! Je voulais te faire la surprise, alors Ryô m’a hébergée… »  

Elle mentait, car la veille, elle hésitait encore à le rencontrer.  

Mais à quoi bon le faire souffrir ?  

Ils avaient souffert suffisamment comme ça, et il fallait qu’ils passent tous deux à autre chose.  

Kaori avait finalement compris qu’elle avait réagi de manière excessive avec son frère… Tous deux, sous le coup de la colère, avaient agi de façon injuste envers l’autre…  

« Kaori, je te demande pardon, pour l’autre fois… Je n’aurai pas dû te gifler… Je le regrette sincèrement…  

_ Je sais… Moi aussi je me suis emportée… Je te pardonne… Alors pardonne-moi aussi pour mes paroles déplacées… Mais rien n’a changé en ce qui concerne nos sentiments à Ryô et à moi…  

_ Je le sais… Ryô et moi avons eu une petite discussion à ce sujet… Et je dois bien admettre que je ne peux rien faire, simplement accepter la situation et vous souhaiter d’être heureux…  

_ Merci Hide… D’ailleurs, on doit te dire quelque chose… »  

Makimura semblait un peu inquiet : qu’allaient-ils encore lui révéler ?  

Son regard se posa sur Ryô , puis sur Kaori… Et de nouveau sur Ryô…  

« Kaori et moi, on va vivre ensemble… Dès son retour d’Europe… »  

Makimura était abasourdi : c’était quoi encore cette lubie ?  

En y réfléchissant, il sut que c’était simplement la suite logique des évènements.  

« Waouh ! Là, je suis scotché ! Vous avez décidé ça quand ? Comme ça ?  

_ Non… Je l’ai proposé à Kaori après une très longue réflexion…  

_ Et Ryô m’a demandé de bien y réfléchir, en pesant bien le pour et le contre… Et j’ai bien réfléchi à la situation… J’aime Ryô plus que tout et je veux rester avec lui… Peu importe ce qui peut arriver…  

_ Je vois… Vous avez bien réfléchi chacun de votre côté… Et tout ce que je pourrais dire ne changerait rien… Je me trompe ? »  

Kaori s’était levée et s’était blottie contre Ryô.  

« Non… Cela ne changerait absolument rien…  

_ Notre décision est prise irrévocablement…  

_ Très bien… Alors… »  

Hideyuki se leva et se dirigea vers le couple :  

« Félicitations ! Dans mes bras vous deux ! »  

Il les regarda d’un air attendri ( Vous voyez ? Comme Ross dans « Friends », quand il découvre que Monica et Chandler sont ensemble…^_^).  

« Ma sœur et mon meilleur ami… Mon meilleur ami et ma sœur ! »  

Ryô et Kaori n’en revenaient pas !  

Makimura était très content pour eux en fait !  

Après ce petit moment d’émotions, Kaori annonça aux garçons qu’elle passerait la journée avec Saeko, celle-ci ayant appelé Hideyuki, pour qu’il dise à sa sœur qu’elle était en repos.  

Ainsi tous trois sortirent de l’immeuble : City Hunter se rendant à son rendez-vous, et Kaori, à son ancien appartement.  

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