Chapter 13 :: chapitre 13

Published: 14-10-10 - Last update: 15-10-10

Comments: Hello! Merci pour vos reviews! Voici la suite... Bonne lecture à tous!;)

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Les trois hommes quittèrent l’appartement en même temps.  

Makimura fila tout de suite voir leurs indics, tandis que Ryô et Kaneo montaient dans la Mini :  

« Où va-t-on Mr Saeba ?  

_ Chez moi… »  

Pendant ce temps, chez le nettoyeur, une jeune femme venait de se réveiller.  

Après quelques étirements, elle se rendit dans la cuisine et à sa grande surprise, découvrit un mot spécialement pour elle, posé sur la table, à côté d’un bon petit déjeuner que Ryô lui avait préparé.  

Il se composait de croissants, de jus d’orange, de confiture.  

Le café n’attendait plus qu’à être réchauffé.  

Kaori s’activa alors et se hâta de goûter aux croissants plus qu’appétissants.  

Tout en mangeant, elle se mit à lire le petit mot griffonné :  

« Parti chez Maki… J’espère que ma surprise te plaira… Je reviens vite…R… »  

Elle entendit soudain la porte d’entrée s’ouvrir.  

« Entrez Kaneo… Vous voulez boire quelque chose ?  

_ Je veux bien un café…  

_ Asseyez-vous donc… J’arrive… »  

Kaori se leva sans faire de bruit, versa une tasse de café pour leur invité, et tendit la tasse à Ryô, qui entrait juste à ce moment-là dans la cuisine.  

« Bonjour !  

_ Bonjour… Bien dormi Belle au bois Dormant ?  

_ Oui… »  

Il se saisit de la tasse et lui vola un baiser avant de se rendre dans le salon.  

Il déposa le café pour son client sur la table basse.  

Kaneo commença à boire, mais s’interrompit pour demander à Ryô :  

« Au fait Mr Saeba, que sommes-nous venus chercher ici ?  

_ Je vous l’ai dit… »  

Il se dirigea vers la cuisine et tendit la main : une main gracile vint la saisir.  

Kaneo fut surpris de voir une jeune femme sortir de la cuisine.  

« Kaneo, voici mon arme secrète… Kaori… »  

Après de rapides présentations, Ryô exposa son idée à Kaori, qui fut ravie de pouvoir les aider.  

Elle devrait se rendre à la galerie, et poser discrètement quelques questions à la jeune Aya, afin d’en savoir plus sur ses relations avec Sasaki.  

La jeune femme partit se préparer, puis elle rejoignit les deux hommes qui l’attendaient dans le garage.  

***  

Au Cat’s Eye  

Comme à l’accoutumée, lorsque Makimura arriva chez Falcon, il vit que son café était presque vide.  

En fait, le patron faisait fuir les potentiels clients, par son imposante carrure.  

Falcon essuyait la vaisselle lorsqu'Hideyuki entra :  

« Salut Falcon !  

_ Salut Makimura ! Quoi de neuf ?  

_ J’attends Ryô qui m’a donné rendez-vous ici, avec son arme secrète et notre client …  

_ Quelle arme secrète ?  

_ J’aimerais bien le savoir aussi… Au fait, où est passée Miki ?  

_ Elle est partie faire quelques courses… Elle ne devrait plus tarder…  

_ Il y a longtemps que je ne l’ai pas vue… Ah oui, tant que j’y pense… Tu voudrais bien nous rendre un petit service ?  

_ Si je le peux, ce sera avec plaisir…  

_ Que dirais-tu de faire du « man-sitting » ?  

_ Et je dois garder qui ?  

_ Notre client justement… Cette nuit, on doit remplir une mission et on ne voudrait pas qu’il vienne nous embêter…  

_ Ok… Cela peut être amusant…  

_ Merci Falcon…  

_ Humpff… »  

La clochette de la porte du café retentit et trois personnes entrèrent : Ryô, Kaneo et Kaori.  

Maki se demandait ce qu’elle faisait là, mais se contenta simplement de l’embrasser.  

« Salut petite sœur ! Tu vas bien ?  

_ Oui, Hide… Je vais très bien… »  

La jeune femme regarda autour d’elle : ce café était super sympa et plutôt joli.  

Makimura fit les présentations :  

« Kaori, laisse-moi te présenter notre ami Falcon… Falcon, ma sœur…  

_ Enchantée Mr Falcon…  

_ Hum… Moi aussi Kaori… Mais appelez-moi Falcon… » dit-il, gêné.  

« Ou sinon tu peux aussi l’appeler Umibozû ou tête de poulpe !  

_ Saeba ! Arrête de m’appeler comme ça ! A moins que tu ne veuilles que je t’appelle par ton petit surnom ?  

_ C’est quoi son surnom ?  

_ Si je vous le dis Kaori, vous allez le voir sous un autre angle…  

_ Tu n’as pas à le lui dire !  

_ Et pourquoi ça Ryô ? Je veux savoir, moi !  

_ C’est « l’Etalon de Shinjuku », son petit surnom… »  

Falcon arborait un grand sourire, ravi d’avoir enquiquiné le nettoyeur.  

Kaori, elle, devint rouge comme une tomate en entendant cela.  

Elle se doutait qu’il devait avoir gagné son surnom pour une bonne raison, et elle se souvenait clairement de ce que Ryô lui avait raconté concernant sa vie passée.  

Elle rougit d’autant plus qu’elle ne se sentait pas à l’aise avec ce genre de conversation.  

Ryô, ayant remarqué le trouble de sa compagne, hurla sur le mercenaire :  

« C’est malin, ça, Falcon ! Tu vois bien que tu as embarrassé Kaori…  

_ Désolé, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise…  

_ Non, ce n’est pas grave…  

_ Au fait, voici notre client… Kaneo… »  

Maki courrait à la rescousse de sa sœur en détournant le cours de la conversation.  

« Kaneo, je vous présente notre ami Falcon… Il va vous tenir compagnie ce soir, pendant que nous irons régler notre petite affaire…  

_ Très bien… Ravi de vous connaître…  

_ Humpff… »  

Chacun commanda à boire et discuta de choses et d’autres, lorsque Maki posa enfin la question qui le préoccupait :  

« Au fait, Kaori, comment se fait-il que tu sois là ?  

_ J’avais envie de prendre l’air…  

_ Ah… Eh Ryô ? Alors ?  

_ Quoi ?  

_ C’est quoi ta fameuse arme secrète ? Tu devais l’amener ici et il n’y a rien… »  

Le nettoyeur, assis sur l’un des tabourets du bar, à côté de Kaori, sourit et le regard plongé dans sa tasse, lui répondit :  

« Makimura… Tu es long à la détente dis-moi…  

_ Hein ? Pourquoi tu dis ça ? C’est vrai que tu n’as rien ramené ici, à part ma sœur et… »  

Hideyuki interrompit sa phrase, réalisant soudain où son partenaire voulait en venir.  

Il s’agita sur son tabouret et bougea son index négativement.  

« Oh non… Il n’en est pas question Ryô ! »  

Celui-ci se tourna vers lui, soutenant sa tête avec sa main droite.  

Il lui dit d’un air malicieux :  

« De quoi, Maki ?  

_ Tu sais très bien de quoi je parle ! Ne fais pas comme si tu ne comprenais pas ! Il n’est pas question que Kaori joue les détectives !  

_ Elle n’est pas connue, tandis que nous, si ! Et puis, on n’a personne d’autre à qui demander, non ?  

_ …  

_ Non ?  

_ Bon, ça va… C’est d’accord… »  

Il s’adressa alors à sa sœur :  

« Tu feras bien attention, hein ?  

_ Mais oui, ne t’inquiète pas…»  

Kaori jubilait, car Ryô lui avait proposé de participer à leur affaire pour faire ses preuves, afin de tenter d’amener lentement son frère à l’idée qu’elle pouvait être un atout considérable pour City Hunter.  

S’il voyait qu’elle se débrouillait, ce serait plus facile de le faire fléchir.  

Et Ryô savait que Kaori ne baisserait pas les bras aussi facilement.  

Elle était têtue comme une mule !  

« Au fait Maki, tu t’es renseigné pour ce soir ?  

_ Ah oui, j’oubliais… La cargaison sera bien livrée à minuit, comme prévu…  

_ Très bien, nous mettrons notre plan au point après une visite éclair à la galerie… Kaneo, vous restez ici, on reviendra vous chercher tout à l’heure ! Falcon, tu le tiens à l’œil…  

_ Compte sur moi Ryô… »  

Et un trio infernal se mit en route pour la galerie.  

***  

La galerie d’art se trouvait en plein centre-ville.  

C’était un bâtiment moderne, très design qui était ouvert depuis plusieurs mois maintenant.  

L’intérieur était assez chaleureux quand même, en dépit du style des diverses œuvres exposées.  

Kaori se promenait seule dans la rue, suivie de très près par City Hunter, qui se trouvait dans la Mini. Afin de ne pas éveiller les soupçons, et aussi pour ne pas montrer aux crapules du quartier que la jeune femme était avec eux, Ryô lui avait proposé ce plan de dernière minute.  

Kaori eut soudainement elle aussi une idée et entra dans une boutique.  

« Mais qu’est-ce qu’elle fout ? Où elle va ?  

_ Ne stresse pas comme ça Makimura… Laisse-la faire… »  

Ils la virent ressortir du magasin avec quelques accessoires de dessin.  

Ryô souriait : c’est qu’elle avait des idées la petite !  

Tout ça c’était bien, mais le problème, c’est qu’elle agissait impulsivement, sans réfléchir au préalable.  

La jeune femme arriva quelques minutes plus tard devant son objectif et entra.  

Elle fit un tour pour observer les différentes activités culturelles proposées lorsqu’une jolie femme d’environ trente ans l’apostropha :  

« Bonjour, je peux vous aider ?  

_ Bonjour… Je voudrais voir le responsable s’il vous plaît…  

_ Vous l’avez devant vous ! Je suis Aya Kitsumiyo, et je dirige cette galerie. Que puis-je pour vous ?  

_ Je me nomme Aïko et je suis étudiante en beaux arts. Je voulais savoir si je pouvais venir peindre ici quelques heures par semaine ?  

_ C’est que je ne sais pas si je peux accepter cette proposition. Je ne fais que diriger la galerie, et elle ne m’appartient pas.  

_ A qui dois-je demander alors ?  

_ Je vais appeler le propriétaire, Mr Sasaki… Attendez-moi quelques instants… »  

La jeune Aya se rendit sur le champ dans son bureau pour appeler son patron.  

Kaori la suivit discrètement, tout en faisant semblant de regarder les œuvres.  

« Mr Sasaki ? Excusez-moi de vous déranger… C’est Melle Kitsumiyo… Voilà, j’ai une jeune étudiante en beaux-arts ici, qui voudrait savoir si elle peut venir peindre à l’occasion quelques heures par semaine à la galerie… Oui… C’est cela… Oh, je vois… Oui, je comprends… Je vais le lui dire… Au revoir Monsieur… »  

Aya revint dans le hall, que Kaori avait regagné en vitesse.  

« Je suis désolée mademoiselle, mais cela est impossible… Si cela avait été moi, je vous aurais dit oui, mais…  

_ Ne vous en faites pas, je comprends très bien. Je vous remercie de m’avoir accordé un peu de temps. Je vais en profiter encore un peu pour pouvoir visiter votre galerie…  

_ Je vous en prie… Mais vous voulez peut-être que je vous présente certaines des œuvres ?  

_ Oui, j’aimerais bien.  

_ Alors suivez-moi… »  

Kaori commença sa visite et écoutait attentivement les explications d’Aya.  

Peut-être que celle-ci lui parlerait de choses qui pourraient, au grand hasard, avoir un lien avec leur affaire.  

Pendant ce temps, Makimura, lui, se tournait les pouces et commençait à s’inquiéter.  

« Mais qu’est-ce qu’elle peut bien faire ? Elle en met du temps…  

_ Oh là là, t’es vraiment un grand-frère hyper protecteur, toi ! Je suis sûr que tout se passe bien, alors arrête de t’agiter comme ça…  

_ Pourquoi ? Tu t’inquiètes pas, toi ?  

_ Un peu, mais je ne le montre pas moi ! Et j’ai confiance en elle…  

_ Ce n’est pas que je n’ai pas confiance, mais je ne veux pas qu’elle s’implique dans notre boulot… Cela pourrait lui donner des idées… »  

En entendant cela, Ryô, les bras appuyés sur le volant, eut un sourire en coin.  

« Et de quelles idées tu parles ?  

_ Puisque vous avez l’intention de vivre ensemble par la suite, il se peut qu’elle veuille travailler avec toi, tout le temps.  

_ Pourquoi ? Cela te déplairait tant que ça que Kaori bosse avec nous ?  

_ Oui… Elle ne fait pas partie de ce monde, et je ne veux pas qu’elle se mette en danger inutilement. En plus, avec ses actes irréfléchis, elle nous mettrait en danger tous les deux…  

_ C’est vrai qu’elle ne réfléchit pas avant d’agir… Elle est très impulsive… Mais souviens-toi de ce que je t’ai dit… Je la protégerai par n’importe quel moyen… Je ne la laisserai pas mourir… »  

Makimura regarda son ami droit dans les yeux : Ryô était déterminé à protéger sa petite sœur.  

Elle avait déjà fait un pas dans son monde, et elle n’était pas prête de le quitter…  

C’est vrai que la jeune femme pouvait aussi représenter un atout dans certaines situations…  

Mais non, Makimura ne voulait pas se laisser convaincre aussi facilement…  

Et puis, il sentait que Ryô lui cachait quelque chose…  

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