Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 29-04-19

Last update: 15-06-22

 

Comments: 24 reviews

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HumourRomance

 

Summary: Bienvenue dans le quotidien de Monsieur et Madame Saeba

 

Disclaimer: Les personnages de "Scènes de ménage" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Scènes de ménage

 

Chapter 6 :: chapitre 6

Published: 29-07-19 - Last update: 29-07-19

Comments: Bonjour, une petite scène de ménage avant de débuter une nouvelle fic. Comme toujours, il n'y a pas de suite chronologique entre les scènes. C'est comme les souvenirs qui remontent lors de repas de famille. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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6. Le bon moment : the next generation…  

 

Par un froid matin d’hiver, Ryo pénétra prudemment dans un hangar désaffecté du port. Il se faufila derrière une rangée de caisses abandonnées, son magnum à la main. Discrètement, il avança s’abritant derrière tout ce qui se trouvait là : caisses, cartons, tonneaux… La semi-obscurité lui était favorable mais, malgré tout, il restait sur ses gardes. Son objectif était clair et bien en vue et, bien qu’il faisait toujours le maximum pour toutes ses missions, celle-ci faisait partie de celle qu’il ne pouvait rater.  

 

Son objectif était calmement assis sur une chaise, ligoté, et, là où ça se corsait, une bombe en guise de ceinture. Elle l’aurait tué si elle avait su qu’il l’appelait l’objectif. Ca le fit sourire. Kaori était une vraie furie quand elle le voulait bien qu’elle se fut assagie depuis qu’ils étaient enfin ensemble. Son côté passionné ne transparaissait quasiment plus que dans l’intimité de leur chambre et ce n’était pas lui qui s’en plaindrait…  

 

- Alors ma jolie, dans quelques heures, ton cher partenaire va venir pour obtenir ta libération et tu le verras mourir sous tes yeux. Ne t’inquiète pas, tu le rejoindras., lui apprit le ravisseur, partant d’un rire cynique.  

- Ce n’est pas l’originalité qui vous étouffe en tout cas. Je l’ai déjà entendue un nombre incalculable de fois cette rengaine., rétorqua Kaori, blasée.  

 

Malgré la situation, elle n’était pas inquiète : elle avait senti la présence de Ryo, toute proche. Comme toujours, il la libérerait. Avec la bombe, ce serait un peu plus compliqué mais ça irait.  

 

- Alors mon ange, tu veux encore une fois me voir jouer les héros ?, lança-t-il, soudain sortant de sa cachette.  

- J’avais peur que tu t’encroûtes., répondit-elle, tout sourire.  

- City Hunter, tu n’as pas pu attendre ce soir ? Tu veux affronter ta mort ?, lui lança l’autre goguenard.  

- Non, ce n’est pas dans mes projets du jour. Que je m’encroûte ? Tu vas me vexer.  

- Si tu nous ramenais à la maison, je commence à avoir mal au dos., l’informa-t-elle.  

 

Il l’observa un instant. Elle avait l’air fatiguée même si elle faisait face avec beaucoup de bravoure. La position dans laquelle elle était ne devait pas être très confortable…  

 

- Encore un peu de patience. J’ai un petit problème à régler si tu permets., lui dit-il en lui faisant un clin d’oeil.  

- Vas-y. Je t’en prie.  

- Ca va ? Je ne vous dérange pas ? Je peux repasser plus tard si vous voulez., s’énerva le truand, agitant son arme devant le nez de Kaori qui fit une grimace.  

- Non, reste. Libère-la si tu ne veux pas mourir., lui conseilla Ryo.  

- Un thé et des petits gâteaux pendant qu’on y est ?, lui répondit-il, irrité.  

- Ryo, il faudrait accélérer les choses., lui conseilla Kaori, légèrement transpirante.  

- Ok, comme tu voudras, mon ange.  

 

Sans laisser le temps à son adversaire de viser, il lui tira au ras de l’oreille, ce qui l’assomma. L’homme s’effondra et il s’assura de l’avoir correctement ligoté avant de s’approcher de sa femme. Il lui détacha les poignets et les chevilles, ce dont elle le remercia d’un sourire qui se crispa assez vite.  

 

- Ca n’a pas l’air d’aller., remarqua-t-il.  

- Mon mal de dos augmente., lui dit-elle.  

- Je te ferai un massage en rentrant., lui proposa-t-il.  

- Et si tu nous sortais déjà de là ? On a arrêté le méchant mais on a encore un petit souci., lui signala-t-elle en faisant un geste vers l’explosif.  

- Une formalité…, la rassura-t-il, un sourire en coin.  

 

Il examina la bombe d’un peu plus près et fronça les sourcils : ça n’allait finalement pas être si facile que ça. Tous les fils étaient de la même couleur…  

 

- Ryo…, entendit-il gémir sa compagne.  

- Ce n’est pas vraiment le moment, mon ange., murmura-t-il, concentré.  

- Apparemment ta progéniture a le même sens du bon moment que toi…, lui apprit-elle, le souffle court.  

- Quoi ?, répondit-il sans comprendre.  

 

Soudain, il sentit les genoux de son pantalon mouillés d’un liquide humide et chaud.  

 

- Dis, tu dois avoir sacrément peur pour te faire pipi dessus., remarqua-t-il, un peu dégoûté.  

- Je ne me suis pas fait pipi dessus !, hurla-t-elle, vexée.  

- J’ai perdu les eaux, crétin !  

- Ah je préfère…, murmura-t-il, retournant à sa tâche.  

 

Soudain, ses mains se figèrent et son regard se leva lentement vers elle. Elle vit alors la panique s’instaurer en lui et elle allait devoir gérer cela en plus de sa propre douleur. Elle comprenait mieux pourquoi c’étaient les femmes qui accouchaient et non les hommes.  

 

- Tu ne vas pas… Pas ici, pas maintenant ?, lui demanda-t-il, paniqué.  

- Ryo, je suis en travail. Je préférerai accoucher à la clinique, alors si tu avais l’obligeance de me retirer cet engin…  

- Pourquoi maintenant ?, hurla-t-il.  

- J’ai l’impression de m’entendre, là…, marmonna-t-elle.  

- Ce n’est pas moi qui décide, Ryo. On fait un deal : je fais le maximum pour gagner du temps et tu désamorces ce petit cadeau pour gentiment m’emmener chez le Professeur, d’accord ?, lui proposa-t-elle.  

 

Ryo la regarda comme s’il ne la voyait pas. Le regard perdu, la sueur qui perlait à son front, il avait l’air complètement déconnecté. Prudemment, elle leva le bras et caressa sa joue tendrement. Il ne réagit cependant pas.  

 

- Ryo ? Ryo, ce n’est pas le moment de paniquer. J’ai besoin de toi, là. J’ai besoin de…, elle s’interrompit et laissa un cri de douleur lui échapper.  

- Ah la vache ! Elle était rude celle-là. Ryo, ça suffit maintenant !, lui dit-elle en le giflant, ce qui le fit revenir à la réalité.  

- Ce n’est pas le moment de rêver ! Tu me désamorces ce joujou et tu m’emmènes chez le Professeur, fissa !  

- Ou… oui…, bégaya-t-il.  

- Bébé, sois gentil et reste encore un peu au chaud dans le ventre de ta mère., dit-il en tapotant légèrement son ventre arrondi.  

 

Ce geste fit sourire Kaori malgré la douleur des contractions qui revenaient de plus en plus longues, de plus en plus rapprochées.  

 

- Parle-moi, Ryo. Elle est comment cette bombe ? De quel couleur sont les fils ?  

- Oh trois fois rien. Les fils sont tous de la même couleur., lui apprit-il.  

- Quoi ? Non, c’est une blague ! Et ton bébé qui veut sortir maintenant ? J’y crois pas. Je peux pas avoir un évènement sympa dans ma vie qui se fait normalement, sans bombe, sans coup de feu, sans rien ? J’en ai marre !, s’écria-t-elle, son cri se transformant en hurlement de douleur.  

- Respire, Kaori, comme Kazue te l’a appris., lui conseilla-t-il, ne pouvant faire grand-chose d’autre…  

- Je vais t’en coller du respire ! Je vais te montrer ce que ça fait des contractions !  

 

Ryo déglutit face au regard haineux de sa douce et tendre épouse. Il comprenait mieux pourquoi Kazue lui avait dit que la péridurale était une bénédiction  

 

- Quand t’auras fini de bayer aux corneilles, tu pourrais peut-être te grouiller de me virer cette saloperie de là ?  

- Oui, mon ange. Essaye de te détendre., tenta-t-il de l’apaiser.  

- Ryo Saeba, je te préviens : si tu me provoques encore, je te prive de mokkori pendant dix ans. Même mieux, je te le coupe !, fit-elle d’un air très menaçant.  

 

Il se fit tout petit et réexamina la bombe. Décidément, comment décider quel fil couper ? C’était une torture. Il sentait la pression sur ses épaules. Il tenait non seulement sa vie et celle de Kaori entre ses mains mais également celle de leur enfant.  

 

- Kaori, tu m’aimes ?, lui demanda-t-il soudain.  

- En temps normal, oui. Là présentement, j’avoue que mon coeur balance., lui répondit-elle avec un regard douloureux.  

- Pour combien de temps : deux, trois ans… ?  

- Idiot., murmura-t-elle en le regardant tendrement.  

- Pour toute la vie. Tu crois vraiment que c’est le moment ?  

- On va le savoir., lui répondit-il.  

 

Il se pencha sur elle, l’embrassa et coupa tous les fils d’un coup. Il prolongea le baiser un peu plus jusqu’à ce qu’il entendit son gémissement de douleur se fondre sur ses lèvres. Il se sépara d’elle et retira l’explosif pour le poser loin d’elle.  

 

- Si on s’en allait ?, lui proposa-t-il en l’aidant à se lever.  

 

Elle acquiesça et se leva doucement. Elle fit quelques pas mais dut s’arrêter à nouveau sous le coup d’une contraction. Elle sentait le bébé descendre et une forte envie de pousser la prendre. Les contractions étaient très douloureuses et elle devait énormément prendre sur elle pour ne pas hurler à chaque fois.  

 

- Je ne peux pas, Ryo. On ne pourra pas arriver à la clinique., souffla-t-elle, se pliant dans ses bras.  

- Il le faut, Kaori. Tu… Tu ne peux pas accoucher ici., gémit-il.  

 

La panique reprit le dessus. Il était blême et son regard voyageait entre elle et la porte comme si la solution apparaîtrait miraculeusement.  

 

- Si, ce sera ici. Je sens le bébé, Ryo. Il est là., lâcha-t-elle.  

 

Avisant une caisse, elle s’en approcha pour prendre appui dessus, le buste penché en avant, tentant de trouver une position où la douleur serait plus supportable.  

 

- Tu… tu veux t’allonger ?, lui demanda Ryo.  

- Non, je suis bien comme ça., murmura-t-elle.  

- Enlève mon slip, s’il te plaît.  

 

En temps normal, cette simple phrase l’aurait fait partir en mode pervers mais, là, il avait presque peur d’approcher et de la toucher. Il s’exécuta péniblement, écoeuré à la vue du sang et du liquide amniotique qui coulaient.  

 

- Va chercher la corde qui a servi à m’attacher les poignets., le guida-t-elle patiemment en soufflant lentement, laissant passer la contraction.  

 

Elle passa la main sous sa robe et sentit la tête de son bébé. Une étrange émotion l’étreignit. Elle regarda Ryo qui prenait sur lui pour ne pas partir en vrille même s’il était complètement perdu sur ce coup-là. Une nouvelle contraction arriva qui lui coupa les jambes. Elle s’agenouilla et sentit le bébé progresser. C’était à la fois extrêmement douloureux et terriblement beau et émouvant. Elle haleta puis deux bras vinrent l’enlacer.  

 

- Je suis là., entendit-elle, ce qui lui fit énormément de bien.  

 

Quand il s’était retourné et l’avait vue à genoux, une terrible inquiétude l’avait envahi puis soudain le calme plat. Elle avait besoin de lui. Il devait se montrer fort pour elle qui faisait le maximum pour ne pas l’apeurer. Ce bébé avait vraiment un drôle de sens de l’humour. Il s’était alors approché d’elle et l’avait prise dans ses bras, tentant de lui apporter soutien et réconfort.  

 

- Tu comprends mieux mon irritation sur ta notion des bons moments ?, lui demanda-t-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Oui. Mais il n’est pas dit que je retienne la leçon., se moqua-t-il.  

- Je me doute. Tu es prêt à devenir père ?  

- Oui, mon ange., murmura-t-il.  

 

Il sentit son corps se tendre et, dans un geste fluide, elle attrapa le bébé sorti et le porta contre elle. Les cris du nouveau-né résonnèrent dans l’entrepôt, arrachant des larmes de joie et soulagement à ses parents.  

 

- Il va falloir que tu ligatures le cordon en deux endroits et coupe entre deux., lui demanda Kaori.  

 

Les mains légèrement tremblantes, il s’exécuta. Kaori écarta le bébé d’elle pour ouvrir le haut de sa robe et de son chemisier. Elle en profita pour admirer leur enfant.  

 

- C’est une fille, Ryo., souffla-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Il s’approcha et la regarda. Il tomba immédiatement sous son charme. Tout en elle était petit et si mignon.  

 

- Mets-la vite au chaud. On s’en va., dit-il en glissant et fermant sa veste au dessus d’elles.  

- Encore un beau souvenir à raconter., murmura-t-il, ému.  

- Quoi ? Que ta fille a décidé de naître alors que sa mère était capturée et attachée avec une bombe autour du cou ?  

- D’abord, ce n’est pas ma fille mais notre fille. Je suis désolé si cette petite a mes gènes. Elle en retirera peut-être quelque chose de bon tout de même., fit-il faussement vexé.  

 

Elle le regarda en coin et sourit. Il avait dit notre fille. Ils avaient créé une vie à deux. Peu importe qu’elle ne fut pas arrivée dans les règles de l’art. Kaori avait déjà presque oublié la douleur. Elle avait ce magnifique cadeau entre ses bras, serrée tout contre son coeur.  

 

- Merci Ryo. Merci pour elle., murmura-t-elle, sentant les larmes inonder son visage.  

- C’est moi qui te remercie, Sugar. Elle et toi êtes tout ce que je n’osais plus espérer. Les plus belles choses que la vie m’est offerte. Tout ça grâce à toi et ton satané espoir…  

- Kimi, c’est joli, non ?  

- Ca lui irait très bien, mon amour.  

 

Ce fut ainsi que le couple Saeba se transforma en famille Saeba avec toujours le même sens du timing et de l’à propos. 

 


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