Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 29-04-19

Last update: 15-06-22

 

Comments: 24 reviews

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HumourRomance

 

Summary: Bienvenue dans le quotidien de Monsieur et Madame Saeba

 

Disclaimer: Les personnages de "Scènes de ménage" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Scènes de ménage

 

Chapter 12 :: chapitre 13

Published: 04-01-20 - Last update: 04-01-20

Comments: Bonjour, voici un nouveau chapitre de vie de notre couple. Nous retournons au début de leurs relations avant mariage et enfants. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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12. Laisser faire l’artiste  

 

Tranquillement allongé sur le canapé à feuilleter l’un de ses magazines favoris, Ryo sentit soudain approcher sa moitié et baissa la revue à temps pour observer son froncement de sourcils.  

 

- Tu m’avais promis., commença-t-elle.  

- Je n’ai jamais dit que j’arrêterai les magazines., répondit-il, l’oeil pétillant.  

 

Combien de temps résisterait-elle avant de lui balancer une massue sur la tête, se demandait-il.  

 

- Pas ça, idiot. Quoique ça ne me déplairait pas… Tu m’avais promis que tu t’occuperais des réparations à faire aujourd’hui. C’était la condition pour que je ne les fasse pas moi-même.  

- Ah ça… Je m’en occuperai après., répondit-il nonchalamment.  

 

Les bras croisés sous sa poitrine, ce qui l’avantageait un peu plus au goût de son cher et tendre, même si ça n’était pas forcément nécessaire, Kaori attendit.  

 

- Quoi ?, fit-il au bout d’un moment.  

- C’est quand après ?, lui demanda-t-elle.  

- Ben… après.  

- Ok. Bien, tu ne m’en voudras donc pas quand, à ta prochaine envie de mokkori, j’appliquerai le même après…, dit-elle, rougissante.  

 

Il sentit un sourire naître sur ses lèvres en entendant sa Kaori lui faire du chantage au sexe, prenant sur elle malgré sa timidité maladive, mais le sourire s’évanouit aussitôt. S’il s’écoutait, les réparations attendraient encore un long moment et il était hors de question de se priver de mokkori avec Kaori pendant aussi longtemps. Au contraire, plus vite il aurait fini, plus vite il pourrait la persuader de passer l’après-midi au lit et ce programme-là était beaucoup plus intéressant que son magazine. D’un bond, il se leva et lui fit face.  

 

- Laisse passer l’artiste. J’aurai terminé en un clin d’oeil. Et après, on passera au numéro en duo…, dit-il d’un ton suggestif.  

- J’attends de voir. Et Ryo, le coup de l’homme invisible, tu me l’as déjà fait assez souvent. Alors je te donne la liste des choses à faire, fais-moi un tour de magie et disparaître tout cela. Je vais m’occuper de la lessive., l’informa-t-elle, lui tendant un papier.  

- Tu verras, tu seras surprise !, cria-t-il alors qu’elle était déjà sortie.  

- Quoi tout ça ? J’ai pas fini…, soupira-t-il, dépité.  

 

Il lut toutes les petites choses à faire, petites mais nombreuses, tout ce qu’il avait laissé traîner depuis qu’il lui avait dit qu’en tant qu’homme de la maison, c’était son rôle de réparer et entretenir l’équipement. Quelle idée d’avoir voulu parader devant elle… Kaori était une femme indépendante et intelligente et c’était surtout ce dernier point qui avait fait qu’elle ne l’avait pas assommé pour cause de machisme caractérisé.  

 

Il descendit chercher toute une panoplie d’outils et un flacon de graisse. Il commença par le plus facile : remettre de la graisse sur les gonds des portes. Il en souleva une, prit le flacon qui lui glissa des doigts et tomba par terre, faisant un grosse projection sur son pantalon.  

 

- Ca commence bien…  

 

Il lâcha la porte pour ramasser le flacon mais, mal calée, elle lui tomba sur le bout du pied.  

 

- Putain de bordel de merde !, hurla-t-il, sentant la douleur jaillir.  

- Ca va, Ryo ?, lui demanda Kaori du toit où elle pendait une lessive.  

- Oui, oui, ma chérie.  

 

Ma chérie ? Depuis quand il l’appelait ma chérie, se demanda-t-elle, surprise.  

 

Après avoir ramassé le flacon, il accomplit sa tâche et, avec soulagement, le rangea. Il reprit la liste et trouva une deuxième chose rapide à faire. Il attrapa agilement le marteau et se dirigea vers l’encadrement de fenêtre d’où certains clous ressortaient par le travail du temps. Il frappait sur le dernier quand Kaori rentra dans la pièce, chantonnant gaiement. Distrait, il tourna la tête un quart de seconde et se tapa sur les doigts.  

 

- Aïe !, cria-t-il, lâchant le marteau qui vola à travers la fenêtre dans un énorme bruit de fracas.  

 

Sa compagne, inquiète, arriva en courant. Le voyant tenir sa main, elle la prit délicatement et regarda ses doigts rougis, les dépliant doucement.  

 

- Tu arrives à les bouger ?  

- Oui., répondit-il, la voix encore étranglée.  

- Je vais te chercher une poche de glace.  

 

Elle partit et revint aussi vite, déposant la poche sur ses doigts meurtris. Elle tâta sa main pour voir s’il n’était pas blessé ailleurs et fut vite rassurée, tout comme Ryo qui lui avait trouvé un nouvel avantage à la situation.  

 

- J’ai le droit à un bisou magique, non ? Pour oublier la douleur., mimiqua-t-il.  

 

Elle lui sourit tendrement et posa les lèvres sur les siennes. Ne perdant pas le nord, il attrapa sa nuque de sa main valide et approfondit leur baiser sans retenue. Quand ils se séparèrent, ils avaient tous deux le souffle court.  

 

- Et si on arrêtait le bricolage pour se livrer à une autre activité plus intéressante ?, lui proposa-t-il.  

- Ah non ! Tu m’as promis ! Je ne te laisserai pas te défiler. Je vais chercher un carreau en bas, toi, tu avances sur ce que tu as à faire.  

 

Elle le planta là, sans un regard en arrière. Il descendit à sa suite récupérer son marteau tombé dehors, ne faisant heureusement aucun blessé, puis remonta achever sa tâche. Le dernier clou enfoncé, il reprit la liste et décida de sa prochaine occupation. Il alla choisir ses outils puis se tourna vers la cuisine alors que Kaori arrivait, vitre en main.  

 

- Tu vas faire quoi maintenant ?, lui demanda-t-elle d’un ton circonspect.  

- Vérifier le siphon de la cuisine. Facile et sans danger., répondit-il, sûr de lui.  

- Ok.  

- N’aie pas l’air aussi dubitative. Je me débrouillais avant toi.  

- C’est le « avant toi » qui me fait peur, Ryo. Ca fait sept ans que tu ne fais plus rien ici…  

- Bah, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas., fit-il en haussant les épaules et partant vers la cuisine.  

 

Kaori soupira puis s’occupa de la fenêtre cassée, tentant d’occulter les bruits qui venaient de l’autre côté du mur. Soudain, Ryo apparut, un grand sourire aux lèvres.  

 

- C’est fait et avec brio !, la rassura-t-il.  

- Tu as vérifié que tous les joints étaient bien remis et les tuyaux bien vissés ?  

- Oui, M’dame !  

- Tu n’as pas touché d’autres tuyaux ?  

- Non, M’dame !  

- Tu as vérifié en remplissant l’évier et le vidant ?  

- Non, pas fait mais j’y vais de ce pas bien que ce soit inutile…, répondit-il en soupirant exagérément.  

 

Elle le suivit dans la cuisine et le vit mettre l’eau en route.  

 

- Le robinet fuit un peu. Je vais le resserrer. Tu m’offriras un extra parce que ça n’était pas sur la liste, ça., dit-il, un sourire carnassier aux lèvres.  

- La réparation de la vitre non plus. Match nul, balle au centre. Ne force pas en resserrant, Ryo, c’est tout le robinet qu’il faudrait changer., le prévint-elle.  

- T’inquiète, je gère. Regarde, on va même gagner du temps. Je vide l’eau d’abord. Comme ça, on vérifiera juste après que tout va bien et, pendant que ça coule, je resserre le robinet. Astucieux, non ?  

 

Kaori n’écouta qu’à moitié, le regard attiré par un objet sous la table. Elle se baissa, le ramassa et réalisa ce qui allait se passer.  

 

- Ryo, non. Ne vide pas…  

 

Elle n’eut pas le temps de finir. Il avait déjà retiré le bouchon et s’attaquait au robinet qu’il resserra d’un coup sec… et resta avec dans les mains, l’eau giclant partout et s’étalant simultanément à ses pieds en provenance de l’armoire. Elle se précipita vers la vanne d’arrêt et coupa l’eau qui arrêta de couler du robinet mais termina de se répandre du siphon.  

 

- Tu n’avais pas remis le joint., lui dit-elle, le déposant dans sa main, désabusée.  

- Ah ah ah ah. Zut alors. Un petit oubli de ma part., ricana-t-il bêtement, se frottant les cheveux, gêné.  

 

La jeune femme contempla sa cuisine dévastée et sortit sans mot dire chercher un seau et une serpillière.  

 

- Tiens, tu éponges et je répare., lui ordonna-t-elle, lui mettant les outils dans les mains.  

- Je veux pas ! Tu éponges et je répare., répondit-il, lui refourguant le tout.  

- Ecoute-moi bien, Ryo Saeba. C’est de ta faute si on en est là, alors tu la boucles et fais ce que je te dis ! Eponge !  

 

Elle avait pris sa tête des très mauvais jours, le visage tout rouge et les yeux luisant de colère. Ryo se fit tout petit et se retrouva par terre à éponger les dégâts pendant que Kaori s’était allongée sur le sol et réparait le siphon. Il remarqua soudain le tee-shirt trempé de sa compagne qui lui collait au corps, mettant en valeur ses formes appétissantes et laissant transparaître un joli dessous en dentelle rose pâle. Il ne lui en fallut pas plus pour perdre le sens des priorités et ramper doucement jusqu’à elle.  

 

La tête dans le meuble, Kaori vérifiait que toutes les connexions étaient bien serrées après avoir remis le siphon en place. Elle sentit soudain des mains baladeuses caresser son ventre et remonter son haut, laissant la place à des lèvres affamées. Tout cela ne la laissait pas de glace, bien évidemment, mais elle en avait assez de toutes ces petites choses qu’il avait laissées en plan et avait décidé de ne plus se laisser distraire.  

 

- Si tu as fini d’éponger, il y a d’autres choses à faire., dit-elle en se dégageant de son étreinte.  

 

Ryo ne se laissa pas décourager pour autant et l’enlaça de ses deux bras puissants, déposant une pluie de baisers dans son cou.  

 

- Oh oui, beaucoup d’autres choses à faire, Sugar., répondit-il d’une voix suffisamment suggestive pour faire comprendre qu’il ne voulait plus bricoler.  

- D’accord, la table., répondit Kaori.  

 

Les pensées du nettoyeur s’enflammèrent. Elle prenait confiance et en venait à lui faire des propositions plus osées… Il sentit son mokkori se dresser.  

 

- Je te suis, ma divine.  

- Allonge-toi par terre, remonte un peu. Nickel., le guida-t-elle dans la salle à manger.  

- Euh, tu es sure, Kaori. c’est un peu étrange, non ?, lui demanda-t-il, dubitatif, la moitié du corps glissé sous la table.  

- Oh, sois patient. Bien, ferme les yeux et tends les mains.  

 

Ryo s’exécuta, sentant l’exaltation du mystère le prendre, d’autant plus quand il la sentit s’asseoir sur lui dans une position des plus suggestives et qu’elle lui passa des objets dans les mains.  

 

- Dis donc, Kaori, je ne te pensais pas aussi téméraire., susurra-t-il.  

- Tu peux ouvrir les yeux.  

 

Quand il les ouvrit, il découvrit son visage goguenard, bien que rosissant, puis la perceuse et l’équerre dans ses mains.  

 

- La table a un peu souffert de nos relations antérieures. Il faut la renforcer aux quatre coins. La visseuse ressemble à une arme. Tu devrais t’en sortir. Appuie juste sur la gâchette et vise bien., lui indiqua-t-elle en se relevant avec un clin d’oeil.  

- C’était bas, Kaori !, protesta-t-il.  

- Je m’adapte, Ryo, je m’adapte.  

- Tu me le paieras, ma belle., murmura-t-il.  

 

Il n’était pas fâché mais fier d’elle, de sa débrouillardise, même si c’était à ses dépens. Il ne l’avait pas volé après tout et il était content que l’évolution de leur couple ne l’ait pas éteinte mais épanouie. Il vissa donc les quatre équerres comme demandé et sortit de là.  

 

- Kaori, j’y arrive pas..., geignit-il, se marrant intérieurement.  

- C’est pas compliqué pourtant., râla-t-elle en descendant les escaliers.  

- Que veux-tu…, répondit-il simplement.  

 

Il la regarda approcher et, lorsqu’elle fut à sa hauteur, il la saisit par la taille et la posa sur le rebord de la table, se positionnant entre ses jambes.  

 

- Ryo ?  

- J’ai menti. Il faut tester pour voir si j’ai bien fait mon travail. Comme elle a souffert de nos relations antérieures, je me suis dit qu’il fallait tester au moyen de nos nouvelles relations, non ? Ce ne serait qu’un juste retour des choses…, lui expliqua-t-il, un sourire mutin aux lèvres.  

 

Il vit ses joues se colorer mais ne lui laissa pas le temps de répondre et fondit sur ses lèvres. Il l’embrassa langoureusement et fut satisfait de sentir qu’elle passait ses bras autour de son cou. Elle répondait à ses baisers et ses caresses et il était satisfait de voir que son plan de distraction qui lui permettrait d’échapper au reste du bricolage fonctionnait. Il passa les mains sous le tee-shirt de sa compagne, touchant sa peau douce et chaude avec toujours autant de plaisir.  

 

- Ryo…, gémit-elle contre ses lèvres très lascivement.  

 

Il sentait son meilleur ami se réveiller et devait se contenir pour ne pas la renverser sauvagement sur la table. Soudain, elle agrippa le bas de son tee-shirt rouge et le fit passer au-dessus de sa tête, le lançant au loin. Il quitta ses lèvres et l’observa, le regard empli de passion. Elle passa une main derrière sa tête et le força à revenir l’embrasser. Il n’opposa pas de résistance. Il tenta à son tour d’enlever le haut de sa partenaire mais, à chaque fois, un geste de sa part l’en empêchait et il se retrouva en caleçon avant d’avoir réussi à lui enlever une seule pièce de vêtement.  

 

- Dis donc, tu es déchaînée, ma belle., susurra-t-il langoureusement à son oreille.  

- C’est plus pratique pour ce que tu as à faire, non ?, répondit-elle, le regard assombri par le désir.  

- Oui, à mon tour de te mettre à l’aise., dit-il, tendant la main vers elle.  

- Moi, ça va. Tiens, tâche numéro quatre., rétorqua-t-elle en lui claquant la liste dans la main et s’échappant de son emprise.  

- Ah et beau travail pour la table. On testera un autre coup.  

 

Elle lui fit un clin d’oeil et un sourire éclatant et sortit de la pièce. Il serra les poings, le désir courant encore dans ses veines, et prit sur lui. Elle l’avait eu, deux fois dans la même journée qui plus était. Il secoua la tête en riant doucement et se dirigea vers la salle de bains.  

 

- Il faudra encore patienter avant de t’amuser. Allez, couchez., intima-t-il à son coucou qui se dressait.  

 

Il fallait refaire les joints de la douche. Il se demanda pourquoi elle avait éprouvé le besoin de le déshabiller à cet effet. C’était simple et enfantin. Il sourit : elle avait juste voulu profiter de son corps d’apollon, la coquine, se dit-il, bombant le torse. Il se mit à la tâche, actionnant le pistolet, lissant la pâte patiemment. Se frottant le front, il fit tomber sans s’en rendre compte le savon qui glissa sous lui. Il marcha dessus, se sentit glisser et s’agrippa à ce qu’il trouva. L’eau glacée de la douche le frappa sans prévenir et il tomba hors de la douche, trempé.  

 

- Ryo, ça va ?, s’inquiéta Kaori, déboulant dans la salle de bains, inquiète.  

 

Elle l’observa un instant, tout mouillé et piteux de sa déconvenue, et se mit à rire de bon coeur, se tenant le ventre. Vexé, il se releva, se frottant le bas du dos douloureux, et lui lança un regard noir. Elle se calma et prit une serviette. Doucement, elle l’essuya avec des gestes doux et caressants puis le prit par le bras et l’emmena à leur chambre.  

 

- Apparemment, ce n’était pas la bonne journée pour toi faire du bricolage. Change-toi. Je vais finir dans la salle de bains. Le reste, c’est dans la chambre. Tu me tiendras compagnie.  

- Mouais., fit-il, dubitatif.  

 

Elle le laissa et revint dix minutes plus tard. Il s’était changé et allongé sur le lit, les mains croisées derrière la tête, pensif. Elle ne dit rien et réajusta les charnières de l’armoire qu’ils avaient installée lorsqu’elle avait emménagé dans son antre. Elle sourit en repensant à leurs débuts en tant que couple, à la fois impatients et intimidés, passionnés et très tendres, bref toutes les contradictions qui les avaient attirés mais aussi effrayés dans leur relation. Ils avaient finalement su s’apprivoiser l’un l’autre en tant que conjoints comme ils avaient su le faire en tant que partenaires.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda soudain une voix grave derrière elle.  

 

Elle leva le regard et croisa deux onyx dans le miroir. Le sourire qu’elle lui envoya était très intime et lui réchauffa le coeur.  

 

- A nous, à nos débuts.  

- Personnellement ou professionnellement ?  

- Un peu des deux, je crois. Tu penses que ça durera entre nous ?, lui demanda-t-elle.  

 

L’insécurité qu’elle ressentait quand ils n’étaient pas encore ensemble et qu’il passait son temps à la dénigrer revenait parfois. Il vit son anxiété et passa deux bras autour d’elle, la serrant contre lui.  

 

- Tu en as envie ?  

- Bien évidemment ! Tu me prends pour qui ?, s’énerva-t-elle.  

 

Elle chercha à se dégager, vexée, mais il ne la laissa pas faire.  

 

- Alors oui, ça durera. Autant de temps que tu le voudras, autant de temps qu’on aura., répondit-il.  

 

Il ne pouvait pas lui assurer une vie tranquille et rangée. Son monde était dur et sans pitié. C’était ce qui l’avait longtemps empêché d’agir sur ses sentiments pour elle mais, tant qu’elle voudrait de lui, il serait là et l’aimerait. Elle se retourna dans ses bras et l’embrassa doucement avant de reposer la tête contre son épaule. Ils restèrent ainsi un long moment, appréciant juste la présence de l’autre, puis elle s’écarta de lui.  

 

- Il ne reste que quatre petites choses à faire ici et c’est fini.  

- Ah non, moi, je ne touche plus à rien et tu ne m’auras plus avec tes ruses de sorcière., la prévint-il.  

 

Elle éclata de rire et attrapa des vis et un tournevis. Elle grimpa sur une chaise et entreprit de fixer le miroir sur le mur. Pendant tout ce temps, elle sentit le regard de son homme fixé sur elle et une douce chaleur envahir son être.  

 

- La vue te plaît ?, osa-t-elle, rougissante.  

- Enormément, même si je préfère une vue plus dégagée., répondit-il d’une voix chaude.  

 

Dégagée égalait dépourvue de tout tissu, traduisit-elle dans sa tête et elle rougit encore plus. Elle ne s’habituait pas au désir qu’elle provoquait chez lui. Elle redescendit de la chaise après avoir fini, revissa les tiroirs de sa chevet qui ne tenaient plus et ceux de la commode qu’ils n’avaient pas terminé de monter avant. Finalement, elle remonta sur la chaise, se plaçant sous la barre de rideau.  

 

- Que fais-tu ?, lui demanda Ryo.  

- Je place une vis pour bloquer la barre. A chaque fois que je les tire, elle bouge. Je ne voudrais pas la prendre sur le coin du nez., dit-elle, s’étirant au maximum pour atteindre son objectif.  

- Tu devrais me laisser faire., répondit-il, s’approchant d’elle, légèrement inquiet.  

- Vu ton passif du jour, on va éviter.  

 

Malgré tout, il se plaça derrière elle, prêt à l’action. Il ne put cependant pas résister à la vue de sa chute de rein, de la peau qui se dévoilait à son regard.  

 

- J’ai fini., dit-elle.  

- Tu devrais en mettre une de l’autre côté., lui suggéra-t-il, souhaitant prolonger le moment.  

- Tu crois ?  

- Oui, j’en suis sûr.  

 

Il lui tendit une nouvelle vis et elle la prit. Elle s’étendit de tout son long, vacillant légèrement, et il la rattrapa par les hanches, la stabilisant. Ce faisant, il était encore un peu plus près et pouvait humer son odeur. Il se laissa emporter et, dès qu’un bout de peau fut visible, il posa les lèvres dessus. Il la sentit tressaillir.  

 

- Ryo ?  

 

Il ne répondit pas et laissa ses mains glisser sur son ventre. De ses doigts agiles, il déboutonna son jean et le fit glisser le long de ses jambes. En déséquilibre, elle le laissa docilement le lui retirer mais tomba de la chaise. Il la rattrapa dans ses bras et l’amena à leur lit.  

 

- Fini l’entretien de la maison. Je passe à la vérification des personnes., murmura-t-il contre sa bouche avant de l’embrasser passionnément.  

- Je vais te montrer que je sais être très habile de mes onze doigts., lui déclara-t-il, un sourire arrogant aux lèvres.  

- Je n’en doute pas. Tu vas me faire un tour de magie ?, lui demanda-t-elle, haletant sous l’effet de ses doigts baladeurs.  

- Auquel tu penses ?, l’interrogea-t-il, baisant la peau tendre de sa gorge.  

- Celui où tu disparais et apparais jusqu’à l’apothéose ?, répondit-elle, gémissant.  

- Je ne sais pas. J’ai bien envie de te planter comme tu l’as fait deux fois aujourd’hui., répondit-il en s’écartant et se mettant assis sur le lit.  

 

Il n’eut pas le temps de se lever qu’il fut attrapé et allongé de force sur le lit, Kaori le chevauchant.  

 

- Tu avais pensé à retourner la feuille quand je te l’ai donnée ?, dit-elle, tenant ses poignets au-dessus de sa tête, les lèvres parcourant son cou.  

- Non, il y en avait déjà assez sur la première page., répondit-il, blasé.  

- Tu aurais dû. Il y avait la onzième tâche.  

- La onzième tâche ?  

- Oui, la onzième tâche. Tester la résistance du lit., dit-elle, détournant le regard en rougissant.  

 

Elle s’était sentie pleine d’audace en le notant sur la feuille mais, là, elle avait un peu de mal à assumer. Il tourna son visage doucement et elle vit la flamme du désir brûler dans ses yeux.  

 

- Je t’ai fait une promesse. Je tiens toujours mes promesses., répondit-il d’une voix chaude.  

- Surtout quand elles impliquent un corps à corps torride.  

- Si on cessait de bavarder ?, murmura-t-elle.  

 

Il la retourna sur le lit et donna de sa personne pour tenir sa promesse. C’était bien connu : City Hunter irait jusqu’au bout du bout pour ne pas faillir et, ma foi, cette mission-là n’était finalement pas si désagréable à accomplir… 

 


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