Chapter 5 :: Donneur d’organe, donneur d’espoir…

Published: 13-06-08 - Last update: 13-06-08

Comments: Coucou à tous !! Avec un jour d'avance voilà le chapitre suivant lol. Alors ça y est certains vont enfin être un peu soulagés de voir ce qui attend Kaori. Sinon le plus dur dans ce chapitre fut le chassé-croisé entre toutes les scènes du début ^^'. J'espère avoir réussi mon coup... Enfin un super méga géant merciiiii pour toutes vos si gentilles reviews, je suis contente de voir que vous appréciez cette fic ^^. Voilou à bientôt pour la suite bonne lecture et bizzzz à tous !!!!

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D’un pas fébrile, la jeune femme entra dans le commissariat, et se dirigea vers l’officier de police qui se tenait à l’accueil. Voyant le visage blême de l’arrivante, Le jeune officier demanda.  

-« Mademoiselle, je peux faire quelque chose pour vous ? »  

-« Je…, commença-t-elle alors que tout son corps tremblait à la suite du choc émotionnel qu’elle avait subi. Je voudrais voir le lieutenant Nogami… », murmura-t-elle avant de sombrer et de s’écrouler sur le sol.  

Le policier se précipita vers la jeune femme avant d’appeler du renfort, tout en hurlant des « mademoiselle ».  

Un téléphone sonna, dans un appartement paisiblement endormit. Une femme décrocha le combiné de l’ignoble appareil qui osait la réveiller en plein milieu de la nuit.  

D’une voix encore endormie, elle répondit à l’interlocuteur ;  

-« Lieutenant Nogami… »  

-« Lieutenant, c’est Sato, nous avons au commissariat une jeune femme qui veut absolument vous voir ».  

-« Une jeune femme ? »  

-« Oui, elle est arrivée au commissariat dans un drôle d’état, et ensuite elle s’est évanouie. Elle a juste eu le temps de demander à vous voir ».  

-« Très bien, j’arrive », répondit Saeko avant de raccrocher.  

Bizarre, qui pouvait bien vouloir la rencontrer à cette heure de la nuit ? Elle avait comme une étrange sensation et une sourde angoisse. Quelques minutes après s’être habillée, elle fonçait au volant de sa porche vers le commissariat.  

Lorsqu’elle entra dans le bâtiment, la jeune femme l’attendait dans son bureau. Elle s’était un peu remise de son malaise. Lorsque Saeko ouvrit la porte de son bureau, elle fut très étonnée de voir qui était cette personne, la réclamant au milieu de la nuit.  

-« Kayana ? Kayana Tomori ? Quelle surprise ! Mais qu’est-ce qui vous amène à cette heure ici ? », demanda Saeko une fois l’effet de surprise dissipé.  

-« Lieutenant Nogami, j’ai besoin d’aide… », murmura Kayana qui avait encore la voix chevrotante, dû à toutes ces émotions qu’elle avait subit.  

L’inspectrice alla prendre deux tasses qu’elle remplit du liquide noir emplit de caféine bien chaud. Elle lui en tendit ensuite une, que la jeune femme accepta avec joie et réconfort. Avant de se lancer dans les explications de sa venue, et de ses craintes…  

A la fin de son récit, Saeko avait son regard sombre et inquiet qu’elle arborait lorsque l’affaire s’annonçait compliquée et particulièrement périlleuse. Après un court silence, l’inspectrice déclara ;  

-« Très bien je vais en parler au préfet, ainsi qu’au ministre. Il faut des à présent vous mettre sous haute sécurité. Si cette mafia parvient à mettre la main sur vos recherches, c’est le pays entier qui court à sa perte… »  

Appelant plusieurs policiers, Saeko les somma d’emmener la jeune femme dans un hôtel bien garder, et de s’occuper de sa sécurité. S’installant dans son fauteuil, elle croisa les doigts et se mit longuement à réfléchir…  

Au même moment dans un hôtel particulier du quartier chic de Ginza, un homme fulminait de rage, assis derrière son imposant bureau. La pièce de taille plus grande que les habitations ordinaires, était richement aménagée. Accrochée au mur, derrière le bureau, une enseigne représentait la famille pour laquelle appartenait l’homme en question.  

-« Vous n’êtes qu’une bande d’incapables !!! Vous connaissez pourtant l’enjeu de cette mission !! »  

-« Nous sommes vraiment désolés », firent en cœur les deux hommes qui avaient poursuivi Kayana.  

-« Je n’ai que faire de vos excuses !! Allez me la chercher, et récupérez-moi cette formule !! »  

Les deux hommes s’inclinèrent devant leur chef, et partirent la tête basse. Dans un coin de la pièce, adossée à la fenêtre, les bras croisés, la jeune femme regardait la lune briller. Puis sans dire un mot, elle s’approcha de l’homme toujours assis à son bureau, et l’enlaça tendrement.  

-« Arrête ça Satsuki !! Ca n’est vraiment pas le moment, toi aussi tu as ta part de responsabilité dans cette affaire. Plus que quiconque ici je comptais sur toi… »  

-« Je suis désolée, Hiro, mais si tu me laisses un peu plus de temps je te montrerai que je suis digne de toi », répliqua-t-elle le regard à la fois triste et décidée.  

-« Alors je compte sur toi… Ne me déçois plus… »  

Bien décidée à montrer à l’homme qu’elle aimait la réussite de sa mission, elle sortit de son bureau. Lorsque Satsuki fut au-dehors, poussant un profond soupir, elle s’engouffra dans le noir de la nuit…  

Plusieurs heures après ces perturbations nocturnes, alors que l’aube pointait à l’horizon, Saeko qui n’avait pas fermé l’œil de la nuit, décrocha enfin son combiné et composa un numéro de téléphone. Dans le petit appartement de City Hunter, alors que les deux partenaires dormaient encore, la sonnerie de téléphone retentit, troublant le paisible silence de ces lieux. Immédiatement Ryo se leva et descendit décrocher, tout en se demandant qui pouvait ainsi les tirer du lit.  

-« Saeba », répondit-il la voix encore endormie.  

-« Monsieur Saeba, ici le docteur Nishiga de l’hôpital central de Tokyo. Nous avons un greffon pour mademoiselle Makimura. Veuillez vous rendre sans tarder au service de cardiologie ».  

-« Très bien nous arrivons immédiatement », répondit Ryo avant de raccrocher le cœur battant.  

De son côté, Saeko râlait contre la sonnerie occupée que lui renvoyait son écouteur.  

-« Je me demande pourquoi ils ne décrochent pas… C’est toujours pareil avec lui, jamais là quand on a besoin de le joindre !! »  

Et elle raccrocha furieuse. Reprenant son combiné, elle fit le numéro du préfet de police, et attendit que sa voix résonne à son oreille…  

Accourant vers la chambre de Kaori, Ryo ouvrit doucement la porte. La jeune femme encore endormie, n’avait de toute évidence, pas été réveillé par le téléphone. S’approchant doucement de Kaori, son regard s’adoucit devant le spectacle qui s’offrait à lui. Et aujourd’hui plus que tout, il voulait graver cette image dans sa mémoire. Enfin, enfin elle allait voir le bout du tunnel, enfin un cœur l’attendait pour lui permettre de vivre. Et malgré l’idée que ce cœur ne serait plus le sien, il voulait espérer avec elle. Se penchant lentement vers sa partenaire, Ryo souffla au creux de son oreille.  

-« Kaori, ouvre les yeux, un grand moment t’attend… »  

-« Mhmm, fit-elle en clignant des paupières, qu’est-ce que tu racontes, et pourquoi tu me réveilles si tôt ? », demanda-t-elle toute endormie.  

-« L’hôpital vient de téléphoner, ils ont un cœur pour toi… »  

Ne comprenant d’abord pas la portée des paroles de Ryo, Kaori finit par ouvrir grand les yeux.  

-« Qu’est-ce que tu viens de dire ?? »  

-« C’est le grand jour, tu vas avoir un cœur tout neuf !! Alors ne traîne pas et habille-toi ils t’attendent au plus vite ».  

Avec l’aide de Ryo, elle se leva, et attendant le départ de son partenaire, Kaori s’habilla le plus vite qu’elle put. Lorsqu’elle se retrouva quelques minutes plus tard dans la mini qui filait à toute allure, alors que la ville se réveillait doucement, la jeune femme sentit l’appréhension la gagner. Tout un tas de questions sans réponses défilaient dans son esprit. Et si son cœur lâchait avant que l’intervention ne soit terminer ?... Et si le greffon ne prenait pas ?... Et si…  

Sentant la tension de Kaori, Ryo fit pour la première fois un geste qu’il se refusait trop de fois ; il lui prit la main. Lorsqu’elle sentit celle du nettoyeur se refermer sur la sienne, son cœur s’accéléra un peu plus. A cet instant elle était bien heureuse du soutien de Ryo.  

-« Tout se passera bien j’en suis sûr », dit-il alors, rompant par la même occasion le silence.  

Avec reconnaissance, elle lui fit un léger sourire, bien que dans son cœur il y avait toujours autant d’angoisse. Lorsque la voiture s’immobilisa sur le parking, et qu’ils se trouvèrent devant les portes de l’entrée, Kaori eut un mouvement de recul. Après temps de mois à espérer à supplier qu’elle ne meurt pas, à présent le doute l’avait submergé. Avait-elle fait le bon choix ? Et si elle ne se réveillait plus ? N’y avait-il pas d’autres solutions que le cœur d’un autre ?  

La prenant par l’épaule, Ryo la guida vers l’intérieur. Lorsqu’elle se présenta, des infirmières apportèrent un fauteuil dans lequel elle s’installa et la montèrent à l’étage approprié. Elle fut conduite dans une chambre, et se changea en enfilant la blouse de l’hôpital. Lorsqu’elle fut sur le lit, son chirurgien vint la voir, alors qu’on était en train de lui mettre le catétère en place. Ryo attendait patiemment dans le couloir.  

-« Mademoiselle Makimura, nous allons pouvoir vous emmener en salle, tout se passera bien, soyez rassurée ».  

-« Merci docteur… », répondit celle-ci.  

Lorsqu’on l’emmena vers le bloc opératoire, Ryo était là, il lui soufflait des paroles rassurantes, bien que lui aussi sentait monter la tension. Kaori cherchait dans son regard le plus de courage possible et serrait de plus en plus fort sa main.  

-« Quand tu rouvrira les yeux, tout cela sera de l’histoire ancienne, tu verras… Le cauchemar sera loin… »  

-« Ryo tu préviendras Miki et les autres hein ? »  

-« Ne t’inquiète pas je m’en charge ».  

Lorsqu’elle arriva devant les portes, et que Ryo dut lui lâcher la main, Kaori sentit à cet instant, un vide immense. Une sourde angoisse avec un étrange pressentiment. Ou était-ce simplement la peur qui lui donnait de mauvaises pensées ?... Pourtant elle ne pouvait s’empêcher de se dire que rien ne serait plus comme avant. Pourquoi maintenant avait-elle aussi peur d’avoir cette greffe, alors qu’elle avait eu des semaines et des semaines pour s’y préparer ?  

Dans le couloir, Ryo n’était pas plus rassuré. Il savait que l’intervention était délicate, et que le temps était compté pour que tout réussisse. Mais plus que tout, il suppliait les cieux de sauver Kaori.  

Allongée sur la table d’opération, Kaori voyait tout un tas de médecins, et infirmières s’activer autour d’elle. Tous les appareils qui se trouvaient dans son champ de vision n’avaient rien de rassurant. Lorsque quelques secondes plus tard, le chirurgien pénétra dans la pièce, habillé de sa blouse stérilisée, de sa charlotte et de son masque il se pencha vers sa patiente.  

-« Nous allons commencer. Surtout ne vous inquiétez pas tout se passera très bien. Nous allons vous endormir et à votre réveil vous aurez un cœur en bonne santé ».  

Kaori hocha la tête et ferma les yeux. Quand elle sentit l’anesthésiant pénétrer dans son sang par la perfusion, tout autour d’elle se mit à trembler et elle sombra dans un sommeil sans rêves.  

Lorsque la lumière rouge s’alluma enfin au-dessus de la porte, Ryo compris que l’intervention venait de commencer. Il s’avança alors vers une petite cabine téléphonique non loin de là, et composa le numéro du Cat’s Eye malgré l’heure matinale, il voulait respecter la demande de sa partenaire. Et puis, il savait que Miki voulait être mise au courant s’il devait se passer quelque chose d’important pour son amie.  

-« Allô », fit une voix féminine encore endormie.  

-« Miki, c’est Ryo… Kaori est au bloc opératoire en train de subir une greffe. Nous avons enfin un donneur ».  

-« Merci mon Dieu, souffla la jeune femme les mains tremblantes d’émotions. Dis-moi dans quel hôpital es-tu je viens te rejoindre ».  

Ryo lui indiqua celui dans lequel Kaori était, et lorsque l’ancienne mercenaire raccrocha, il appela Mick qui lui fit la même demande que Miki. Une fois toute la bande au courant, il s’installa sur une chaise dans le couloir et attendit en espérant que tout se passe pour le mieux.  

Quelques minutes plus tard, Miki entra suivie de Falcon et fonça sur le nettoyeur.  

-« Alors ?!! », fit-elle reprenant son souffle.  

-« Pour le moment il l’opère, on ne peut rien faire qu’attendre », répondit Ryo le regard inquiet.  

Lorsque Mick arriva à son tour, tous furent unis en une même prière pour sauver la personne qui leur était chère…  

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