Chapter 12 :: Le cœur a ses raisons que la raison ne peut vaincre…

Published: 31-07-08 - Last update: 31-07-08

Comments: Coucou à tous !!! Bon je ne pensais pas arriver à majer cette semaine avec le peu de temps que j’ai eu ^^’ mais voilà l’inspiration fut trop forte. Alors avec ce chapitre nous entrons dans la troisième et dernière partie de cette histoire. Nous entrons dans la phase action si je peux l’appeler ainsi lol. Je ne sais pas encore combien de chapitre cette histoire va avoir au total peut-être 16 ou 18, cela dépendra du temps qu’il me faudra pour le dénouement final !! Enfin un grand merci à vous toutes qui me restaient fidèles chapitre après chapitre, et aux nouvelles lectrices. Ca me fait vraiment chaud au cœur !! Allez je vous laisse découvrir ce chap bonne lecture et bizzzz à tous !!

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Lorsque Kaori ouvrit la porte de l’appartement, Ryo vint immédiatement vers elle.  

-« Kaori !! Où étais-tu passée je commençais à me faire du souci !! Est-ce que le médecin a dit quelque chose de grave ? »  

-« Non je te rassure, répondit-elle d’une petite voix. Tout va bien. La greffe tient bien… »  

-« Alors pourquoi as-tu mis autant de temps ? »  

-« J’avais envie de marcher un peu… », mentit-elle.  

Mais le nettoyeur ne fut pas dupe. Lentement, il lui releva le visage pour lui faire face, et constata ses yeux rougis par les larmes. Pourquoi avait-elle pleuré si tout allait bien ? Il n’en savait rien et cela l’inquiété encore davantage.  

-« Kaori…, souffla-t-il de sa voix la plus douce. Tu as pleuré ? Pourquoi ? »  

-« Juste un petit coup de blues, rien de grave. D’après le médecin c’est une réaction tout à fait normale pour un greffé ».  

Elle espérait de tout cœur que cette réponse allait satisfaire Ryo. Celui-ci ne rajouta rien de plus, mais n’aimait pas la savoir dans cet état. Et en ce moment elle était plus qu’à fleur de peau. Passant une main dans ses cheveux, il tenta d’accepter les paroles de sa partenaire.  

Le reste de la matinée se déroula dans une ambiance plus que maussade, Kayana travaillait toujours avec acharnement, et Kaori tentait de s’occuper avec les tâches quotidiennes. Lorsque Ryo se leva du canapé, il se dirigea vers sa partenaire.  

-« Je vais aller faire un tour en ville essayer de glaner quelques informations si je peux. Reste ici avec Kayana d’accord ».  

-« Bien », répondit celle-ci alors que Ryo s’éloignait déjà.  

Dans les rues de Shinjuku, il alla trouver tous ses indics habituels, mais hélas sans grand succès. La plupart d’entre eux lui avaient expliqué qu’il aurait plus de chance en allant questionner du côté de Ginza. Mais avant d’aller de ce côté de Tokyo, Ryo passa au Cat’s.  

Lorsque le nettoyeur entra, Miki l’accueillit en lui demandant des nouvelles de Kaori.  

-« Elle n’est pas avec toi ? »  

-« Non, j’ai préféré qu’elle reste auprès de la cliente ».  

-« Ca n’a pas l’air d’aller fort ? », questionna de sa voix bourrue Falcon.  

-« Je suis inquiet. Je ne sais pas ce qu’il y a mais Kaori a l’air bizarre ces derniers temps, répondit Ryo en plongeant son regard dans son café. Elle s’évanouit pour un rien, fait des cauchemars où elle se réveille en hurlant, rentre les yeux rougis par les larmes. Et dès que je tente de la questionner, elle me répond évasivement ».  

-« Elle est peut-être encore sous le choc de l’intervention », expliqua Miki qui n’aimait pas trop savoir son amie dans cet état.  

-« Oui sûrement, continua Ryo. Mais elle a par moment des questions étranges. Pas plus tard que cette nuit, elle m’a demandé si elle avait changé ».  

-« Peut-être croit-elle qu’elle n’est plus la même avec un autre cœur. Je ne sais pas comment je réagirais à sa place », renchérit Miki.  

-« Je sais bien, mais je la sens se renfermer sur elle-même, et je n’aime pas ça… »  

-« Je suis certain que ça va passer, fit Falcon attentif à la conversation. Laisse-lui le temps de se retrouver ».  

Une demi-heure plus tard, Ryo était sur le chemin du retour. A son arrivée, Kaori avait toujours autant l’air préoccupée. Si seulement Ryo avait eu un moyen pour sonder les pensées de la jeune femme et ainsi la soulager. Mais tout comme durant l’annonce de sa maladie, et l’attente d’une intervention il se trouvait là, impuissant.  

Le lendemain, alors qu’il était décidé à se rendre à Ginza, il était en train de nettoyer son arme. Lorsqu’il remarqua qui lui manquer quelques munitions. Se tournant vers Kaori qui feuilletait un magazine, il lui demanda ;  

-« Pourrais-tu aller me chercher quelques balles en bas ? »  

-« Bien sûr j’y vais ».  

Et elle descendit au sous-sol dans la réserve du nettoyeur. Cherchant le tiroir où étaient rangées les munitions, elle l’ouvrit. Une arme avait été rangée avec et dès que son regard se posa sur celle-ci, elle sentit son cœur s’affoler. Sans pouvoir lutter contre cette envie, elle la prit dans ses mains, et la regarda attentivement. Elle se sentit alors partir à nouveau dans des souvenirs qui n’étaient pas les siens…  

Flashback…  

-« Qu’est-ce que c’est ? », demanda Satsuki lorsqu’un jour Hiroshi revint avec un coffret.  

-« Il est temps que ton entraînement évolue avec les armes de notre milieu », déclara Hiroshi.  

-« Une arme ?, fit-elle en ouvrant le coffret et en posant son regard sur l’objet. C’était un colt King Cobra. Pourtant ton père n’en porte pas, continua-t-elle toujours aussi étonnée ».  

-« Il n’aime pas la violence, mais il faut que tu apprennes à te défendre. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. Et puis tu ne seras peut-être jamais obligé de l’utiliser, mais je serais plus rassuré de te savoir avec ».  

-« Si tu le souhaites, alors je veux bien apprendre », fit-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour l’embrasser.  

Après ce petit moment d’intimité, ils commencèrent l’entraînement. Satsuki avait quelques difficultés à toucher les cibles qui se trouvaient devant elle. Et ce fut dans des éclats de rire que Hiroshi tenta tant bien que mal de lui apprendre à viser.  

-« Regarde, tu ne dois pas fermer un œil sinon tu risques de tirer à côté, garde toujours tes épaules dans l’axe et tes bras à la fois fermes et détendues ».  

-« Plus facile à dire qu’à faire !! », gémit-elle.  

Celui-ci décida alors de se placer derrière elle, et de l’aider à tirer.  

-« Bon concentre-toi et regarde comment je te place, c’est compris ? »  

-« Complètement !! », sourit-elle alors que son cœur commençait à s’affoler de cette proximité.  

Et lorsqu’elle fut en position et qu’il l’aida à tirer, elle toucha enfin la cible. Folle de joie, elle reposa le revolver et se jeta dans ses bras. Tombant tout les deux à terre, ils s’octroyèrent un petit moment de tendresse.  

A partir de ce jour, Satsuki s’entraîna quotidiennement, et devint très douée dans le maniement des armes. Elle touchait, à présent, constamment la cible et à l’endroit exacte qu’elle désirait.  

-« Je crois que l’élève a dépassé le maître !! », fit un jour Hiroshi la regardant s’entraîner.  

-« Il faut dire que l’élève a eu le meilleur des maîtres », répondit-elle en riant.  

Fin du flashback…  

Sortant de ses rêves, Kaori se plaça sans vraiment s’en rendre compte devant les cibles, et elle fit mine de tirer, avant de commencer à la démonter. A cet instant, elle était comme dans un état second. Elle voyait se qu’elle était en train de faire sans pouvoir lutter contre cela. Jamais auparavant, elle n’avait tenu une arme de façon aussi professionnelle. Lorsqu’elle fut totalement démontée, Kaori retrouva enfin contenance. Regardant les pièces détachées qu’elle avait sous les yeux, elle prit peur. Jamais elle ne réussirait à la remonter, et si Ryo découvrait cela, il risquerait probablement de lui poser trop de question. Elle décida alors de cacher cette arme. Affolée par ce qu’elle venait de faire sans être totalement elle-même, elle se dépêcha de prendre les munitions pour Ryo, et de sortir de cette pièce. Les mains moites et le souffle court, elle monta à toute allure les marches qui menaient à son appartement et attendit de se calmer un peu avant d’entrer.  

Lorsqu’elle entra, elle tendit les munitions à Ryo.  

-« Merci, dit-il en posant son regard sur le visage de la jeune femme. Tu vas bien ? Tu es toute blanche ? »  

-« J’ai dû monter trop vite les marches sûrement », répondit Kaori avant de se replonger dans sa lecture.  

Fixant toujours Kaori, Ryo termina de nettoyer son arme avant de se lever. Recommandant aux jeunes femmes de ne pas sortir en son absence, il se dirigea vers le quartier de Ginza pour tenter d’avancer dans l’affaire qui les concernait.  

Malheureusement les lèvres avaient du mal à se délier dans se quartier chic de Tokyo et se fut agacé qu’il rentra le soir. A son arrivée Kayana lui demanda ;  

-« Il faudrait que je passe à mon appartement chercher une disquette pour la suite de mes travaux et prendre en même temps quelques affaires de rechange ».  

-« Je ne suis pas certain que ça soit une très bonne idée de vous montrer dans la rue », répondit Ryo encore préoccupé par ses recherches infructueuses.  

-« Pourtant j’en ai vraiment besoin », implora la jeune femme.  

-« Nous avons qu’a y aller tous ensemble demain matin, répondit Kaori. Et avant que Ryo n’ait pu rajouter quoique ce soit, elle continua. Tu es le meilleur, elle ne risquera rien en faisant l’allé retour. Et puis qui peut être au courant que nous sortons demain ? Personne donc il n’y a pas de risque ».  

Devant les arguments de sa partenaire et bien qu’il était opposé à cette idée, il accepta. Ce soir-là ils élaborèrent une stratégie pour perdre le moins de temps possible. Ryo appela Saeko afin de lui demander de sécuriser le périmètre. L’inspectrice lui assura que cela serait fait. Kayana elle, était enchantée de pouvoir enfin un peu sortir après tous ces jours d’enfermement…  

Cette nuit-là les rêves de Kaori furent plus paisibles qu’à l’ordinaire, mais si elle sentait qu’elle pouvait basculer d’une seconde à l’autre.  

Au petit matin, Ryo briefa une dernière fois sa partenaire.  

-« Tu es certaine que ça ira pour toi ? »  

-« Oui ne t’en fais pas Ryo, je suis apte à reprendre ma place en tant que partenaire », déclara Kaori sûre d’elle.  

-« Dans ce cas, je partirai en éclaireur pendant que tu resteras avec Kayana pour sa sécurité ».  

-« Compris », fit Kaori concentrée.  

Lorsqu’ils sortirent enfin du garage, Ryo était tendu, il ne quittait pas d’une seconde son rétroviseur intérieur des yeux, afin de s’assurer que personne ne les suivait. Lorsqu’ils arrivèrent devant l’immeuble de Kayana, le nettoyeur sortit le premier suivi des deux jeunes femmes qui s’étaient cachées derrière une autre voiture. Lorsque Ryo avança un peu plus vers la porte de l’immeuble, une rafale de balle surgit de nulle part. Immédiatement il plongea et tira à son tour mais ne parvint pas à toucher son assaillant. Il comprit à cet instant que le plan de la policière n’avait pas fonctionné. Mais à aucun moment il n’avait vu de policiers en renfort.  

-« Il faut partir !! », déclara-t-il en tentant de rejoindre les jeunes femmes.  

Mais les tueurs ne le voyaient pas de cette façon et tentèrent d’emmener Ryo dans un piège, en l’éloignant de Kaori et Kayana. Lorsqu’une grenade explosa non loin d’elles, Kayana affolée tenta de s’enfuir, mais à cet instant, Kaori la retint par le bras.  

-« Kaori ? Que faites-vous ?!! Il ne faut pas rester là !! »  

Mais celle-ci le regard totalement dans le vague, semblait vouloir garder prisonnière la jeune femme. Celle-ci tentait de se débattre mais rien à faire, Kaori ne voulait pas lâcher prise. Au moment où elle voyait une deuxième grenade s’approcher, et sentant que celle-ci serait la bonne, Kayana usa de toutes ces forces pour s’extirper et emporter avec elle Kaori. La bombe explosa au moment où elles avaient réussi à se cacher plus loin. Le son des balles résonnait dans toute la rue, encore déserte en ce début de matinée. Puis petit à petit le silence se fit à nouveau.  

Recroquevillée sur elle-même, Kayana encore sous le choc d’avoir échappé de si près à la mort n’osait regarder autour d’elle. Lorsque des bruits de pas se rapprochèrent, elle sentit son cœur battre de peur.  

-« Est-ce que tout va bien ? », demanda alors la voix de Ryo.  

Soulagée, elle leva enfin la tête et lui répondit affirmativement. Tournant la tête vers Kaori, celle-ci semblait elle aussi sous le choc. Aidant les deux jeunes femmes à se redresser, ils se dépêchèrent d’aller cherche ce dont Kayana avait besoin, et repartirent sans attendre.  

De retour chez eux, Ryo furieux décrocha le combiné de son téléphone et composa le numéro de Saeko. Après quelques sonneries, celle-ci répondit enfin.  

-« On peut savoir ce qu’il s’est passé avec tes hommes ? Aucun d’eux n’étaient là ce matin !! »  

-« Comment mais ce n’est pas possible, je ne comprends pas », fit-elle affolée.  

-« Tâche de trouver la taupe qui se trouve dans ton équipe ou sinon je ne donne vraiment pas chère de la peau de Kayana ».  

-« Est-ce qu’elle va bien ? », s’enquit l’inspectrice.  

-« Ca peut aller oui… », répondit Ryo où perçait encore l’adrénaline de leur affrontement.  

-« Je vais faire de mon mieux », répondit Saeko avant de raccrocher.  

S’approchant de sa partenaire, Ryo finit par demander ;  

-« Pourquoi n’as-tu pas chercher à mettre Kayana à l’abri ? Tu aurais pu la tuer en restant là !! Qu’est-ce qu’il t’a pris ?!! »  

Ryo avait eu tellement peur non seulement d’échouer dans sa protection envers la scientifique, mais aussi de perdre Kaori qui n’avait eu aucune réaction au moment du danger. Malgré les questions de Ryo, celle-ci ne savait que répondre. A l’instant où elle avait vu cette grenade arrivait vers elles, Kaori avait comme ressenti l’envie de la tuer à ce moment. Et pourtant elle savait que ce n’était pas sa propre volonté, et que ce n’était que la volonté de Satsuki. Mais comment expliquer cela ? Comment faire comprendre à Ryo que c’est elle sans être elle ?  

Devant le silence de sa partenaire, Ryo fut encore plus furieux et finit par déclarer ;  

-« Je ne vois vraiment pas comment dans ces conditions je peux encore te considérer comme ma partenaire !! Te rends-tu compte que c’est Kayana qui t’a sauvé la vie ? Elle est plus digne d’être une coéquipière que toi !! »  

A l’instant où il prononça ces paroles, il sut qu’il allait amèrement les regretter. Mais la peur de la perdre avait été trop grande pour qu’il puisse se contrôler…  

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