Chapter 6 :: Un nouveau cœur pour une nouvelle vie…

Published: 20-06-08 - Last update: 20-06-08

Comments: Coucou à tous !! Bon allez rien que pour vous le chapitre suivant ^^. Certaines seront soulagées de voir que tout s'est passé pour le mieux. Comme quoi je ne suis pas si sadique...mhm... quoique... enfin bref, même si la fin du chapitre pourrait faire croire à une fin, l'aventure continue. Ben voui je pouvais pas juste finir comme ça et ma Kayano alors ??? J'en fais quoi ?? :p Allez je vous laisse découvrir avec un grand merci pour vos encouragements en espérant que celui-ci vous plaise aussi !! Bonne lecture et bizzzz à tous ;)

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Au bloc opératoire, le corps médical s’activait avec le plus grand soin. Lorsque l’incision fut accomplie, et que l’organe malade fut en vue, le chirurgien déclara à son assistant.  

-« Lancez le circuit dérivé ».  

Instantanément, le sang de Kaori ne fut plus pompé par son cœur, mais par une machine qui prit le relais. Avec un travail d’orfèvre, le docteur Nishiga, commença à découdre les artères reliées au cœur malade. Chaque geste était maîtrisé à la perfection. Lorsque le cœur malade fut retiré il fut placé dans un bocal afin de permettre aux étudiants en cardiologie d’examiner la pathologie. Sans perdre une seconde, on apporta le cœur sein contenu dans une glacière. Un si petit organe, pouvant redonner vie et espoir au patient qui se trouvait là sur cette table. Bien qu’après des années de médecine, et de pratique chirurgicale, l’émotion que ressentait le docteur Nishiga était toujours aussi grande. Lui qui luttait depuis tant de temps pour le don d’organe, réalisait durant ces moments l’importance de ce geste.  

Dans le couloir, Ryo et ses amis avaient le regard sombre, tous espéraient en silence. Les minutes étaient vécues comme des heures, et les secondes comme des minutes. Tout le monde pensait la même chose sans forcément oser l’avouer à haute voix ; et si l’intervention ne marchait pas. Le risque zéro n’existait… Et aujourd’hui plus que tout ils le mesuraient à sa juste valeur.  

Alors que l’attente mettait à rude épreuve les amis de Kaori, Miki n’en pouvant plus, finit par demander à Kazue ;  

-« Mais qu’est-ce qu’ils font ? Est-ce normal que ça soit si long ? »  

-« C’est normal Miki, transplanter un cœur demande une grande précision dans les gestes ».  

-« Ahhh ça me rend folle d’attendre comme ça, alors que Kaori est en train de lutter contre la mort !! Et nous on est là comme des idiots !! », Miki était au bord de l’explosion.  

-« Ca n’est pas inutile…, répondit Ryo. Je suis sûr que nos voix lui parviennent quelque part. Et puis c’est ce qu’elle ferait pour nous ».  

-« Ryo a raison, reprit Falcon, nous devons rester calme ».  

Sur les conseils de son mari, Miki tenta de reprendre un peu son calme.  

Au bloc opératoire, le chirurgien, finissait de recoudre les dernières artères reliant au nouveau cœur. Un peu de sueur perlait à son front sous l’intensité de la concentration, et une infirmière assistante, s’empressa de l’éponger.  

-« Bien je crois que nous pouvons arrêter la machine et laisser ce nouveau cœur travailler », déclara le chirurgien.  

Immédiatement un assistant éteignit la machine, et le cœur se mit à battre instantanément. Le rythme cardiaque était plus que normal. Satisfait de cette constatation, ils commencèrent à recoudre Kaori. Une demi-heure plus tard, le docteur Nishiga sortit enfin de la salle d’opération. Immédiatement le petit groupe accourut vers lui.  

-« Docteur ?? », demanda Ryo d’une voix blanche.  

Retirant sa charlotte de sa tête, il adressa un petit sourire rassurant au nettoyeur.  

-« L’intervention s’est bien passée. Mademoiselle Makimura se trouve pour le moment en salle de réveil. Elle sera placée sous haute surveillance pendant plusieurs jours voir plusieurs semaines afin de s’assurer qu’il n’y a pas de complication avec la greffe. Et pour être certain aussi qu’elle soit parfaitement autonome au niveau de sa respiration. Pour le moment elle sera encore aidée d’un aspirateur à oxygène. »  

-« Pourrons-nous la voir ?? », demanda Miki quelque peu soulagée.  

-« Tant qu’elle se trouvera en salle de réveil cela vous est impossible. De plus, elle restera quelques temps en chambre stérile, vous ne pourrez, hélas, pas l’approcher. Mais uniquement l’apercevoir à travers la vitre. Je reste à votre disposition si vous avez d’autres questions, ainsi que mon équipe ».  

-« Merci docteur », fit Ryo en lui serrant la main.  

-« Votre amie a été très courageuse. Elle a fait le plus dur, en attendant la greffe ».  

Laissant le petit groupe soulagé et sans voix, le docteur Nishiga repartit. La matinée touchait à sa faim, et lentement les esprits reprenaient contenance.  

-« Je vais retourner au café, lança Falcon. Si vous voulez me suivre ».  

Sachant que pour le moment, ils ne pouvaient rien faire de plus qu’attendre encore un peu, ils acquiescèrent tous, et suivirent le couple de barmaid.  

Installés devant leur café, les paroles du médecin faisaient encore leurs effets. Bien que le soulagement de l’intervention régnait dans les cœurs, le fait de ne pouvoir voir la jeune femme était pesant.  

-« Je me demande combien de temps mettra Kaori à se réveiller ? », fit Miki un peu déçue.  

-« Ca on ne peut jamais le prévoir, répondit Kazue, tout dépend des patients. Mais c’est déjà une grande victoire que cette intervention ».  

-« Kazue a raison, fit Mick. Maintenant elle est sortie d’affaire !! Je n’ai aucun doute que le greffon va tenir. Sinon pourquoi aurait-elle eu ce miracle si vite !! »  

Tous furent d’accord avec Mick. Lorsque Ryo eut terminé son café, il sortit sans rien dire. Ses amis le regardant partir, savait que pour lui tout ceci était peut-être la pire épreuve de toute sa vie. Et que dans son mutisme, mieux valait ne pas le déranger.  

Le nettoyeur retourna sans tarder à l’hôpital. Et bien que la permission de voir Kaori ne fût pas encore donnée, il avait besoin de se trouver là où elle était. Il avait l’impression de lui apporter sa force, et son soutien par sa seule présence. Ne pas être ici, était comme l’abandonner, et cela il ne pouvait l’accepter.  

La journée passa sans que Ryo ne s’absenta une seconde de l’hôpital. De temps à autre, une infirmière venait voir si tout allait bien pour lui. Au soir venu, Kaori n’avait toujours pas quitté la salle de réveil. Le docteur Nishiga qui quittait son service vint voir le nettoyeur.  

-« Vous devriez rentrer vous reposer. Mademoiselle Makimura sortira sûrement cette nuit ou demain dans la journée. Vous savez, transplanter un cœur et un grand bouleversement pour l’organisme et l’esprit. On ne sait jamais à l’avance comment tout cela va être toléré par le patient. Mais je suis sûr, connaissant mademoiselle Makimura, qu’elle ne tardera pas à se réveiller ».  

-« Bien », fit Ryo reconnaissant de ce geste.  

Sur les conseils du médecin, il finit par rentrer chez lui. La nuit était déjà tombée. Lorsqu’il ouvrit la porte de son appartement, la lumière de son répondeur clignotait. Trop las, pour écouter ses messages, il alla se servir un verre de whisky, et s’engouffra dans le canapé. Tout son corps était douloureux à cause de la tension qu’il avait subit durant toute cette journée. Vidant son verre, il n’eut même pas la force de monter jusque dans sa chambre et s’endormit sur le canapé du salon.  

Au petit matin, Ryo se dépêcha de prendre sa douche et d’avaler un café vite fait avant de repartir pour l’hôpital. A son arrivée, il demanda des nouvelles de Kaori.  

-« Mademoiselle Makimura s’est réveillée durant la nuit. Nous l’avons transférée dans sa chambre. Suivez-moi je vais vous y conduire », expliqua une infirmière.  

Ryo la suivit, soulagé d’apprendre que l’étape suivante était passée sans encombre. Lorsqu’il arriva devant la baie vitrée, son cœur se serra à la vue de son ange. Elle était allongée dans ce lit froid, branchée à toutes sortes de machines qui surveillaient son rythme cardiaque, un tuyau d’oxygène dans la bouche. A ce moment, elle semblait si fragile, comme si sa vie dépendait encore de tous ces appareils. Ryo aurait souhaité être ce souffle vital qui lui était apportait par ces aspirateurs.  

-« Ca peut paraître impressionnant tous ces appareils, commença l’infirmière qui avait compris le désarrois de Ryo, mais je peux vous assurer que le plus dur est derrière elle. Pour le moment nous l’aidons simplement à reprendre une activité cardiaque normale. Quand elle sera totalement réveillée, elle n’aura plus besoin de tout cela ».  

-« Je comprends… », fit Ryo reconnaissant.  

Quand elle s’éloigna, Ryo reporta son attention sur Kaori.  

-« Tu vois Kaori, je te l’avais bien dit qu’on te trouverait un cœur. Tu ne pouvais pas quitter ce monde de cette façon… Pas toi… Maintenant, il faut que tu luttes encore un peu pour que ce cœur reste bien accroché. Mais je sais que tu en es capable… »  

Durant les jours et les semaines qui suivirent, la vie de Ryo fut constituée uniquement d’aller et venu à l’hôpital. Plus les jours passaient, plus Ryo s’impatientait du réveil total de Kaori. Lorsqu’un matin il la trouva entourée d’infirmières et du docteur Nishiga. Il crut au premier abord, que quelque chose de grave se passait, lorsqu’il interpella une infirmière qui lui répondit que Kaori s’était totalement réveillée, et qu’elle allait être transférée dans une simple chambre.  

Quand Ryo frappa, plusieurs minutes plus tard à la porte, la voix de Kaori lui fit le plus grand bien. Enfin elle était vivante, enfin il pouvait à nouveau l’entendre parler.  

-« Alors comment se porte ce petit cœur ? », fit Ryo en entrant d’abord la tête.  

-« Il bat à merveille d’après le docteur Nishiga », répondit Kaori avec un petit rire, heureuse de voir arriver son partenaire.  

-« Tu sais que tout le monde est venu régulièrement te voir pendant que tu dormais encore. Miki n’en pouvait plus d’attendre, elle était même prête jusqu’à t’embrasser pensant que ça te réveillerait !! », fit Ryo pour plaisanter tout en faisant une drôle de grimace.  

-« Sacrée Miki !! », répondit Kaori en riant. Mais à ce moment son cœur se fit douloureux et elle serra les lèvres pour retenir un petit cri de douleur.  

-« Kaori !! », paniqua Ryo.  

-« Ce n’est rien, répondit la jeune femme en secouant la tête. D’après le médecin ce sont des réactions normales qui finiront par s’estomper avec le temps. Il faut que ce cœur s’habitue à moi et que moi-même je m’habitue à ce cœur ».  

Rassuré, Ryo resta jusqu’au soir auprès de Kaori. Entre temps, elle avait reçu la visite de tout le monde. Miki se retint juste assez pour ne pas l’étouffer dans ses bras.  

Lorsqu’il arriva à son appartement, Ryo trouva Saeko adossée à la porte d’entrée.  

-« Ahh Ryo !! Enfin !! Je commençais à me dire que tu avais disparut de la circulation !! Ca fait des semaines que je tente de te joindre, fit-elle un peu énervée. Tu n’écoutes jamais ton répondeur ou quoi ?!! Tous les jours je te demande de me rappeler !! »  

-« Qu’est-ce qui t’arrive encore Saeko », fit Ryo fatigué, en ouvrant la porte de chez lui.  

-« Et bien cette réponse ne te ressemble pas…, continua Saeko en le suivant dans le salon. Voyant que Ryo ne lui posait pas plus de questions, elle enchaîna. J’ai besoin de ton aide pour une affaire des plus délicates ».  

A cette remarque, Ryo esquissa un petit sourire. Lorsqu’il avait vu Saeko devant chez lui, il avait immédiatement deviné qu’elle venait chez lui pour une affaire. S’installant dans le canapé, Saeko remarqua le désordre qui y régnait. Ca ne ressemblait pourtant pas à Kaori de laisser l’appartement ainsi. Ce fut à la pensée de Kaori, qu’elle réalisa qu’elle n’était pas là.  

-« Kaori n’est pas là ? », demanda-t-elle coupant son discours sur son affaire.  

-« Comme tu vois, et pour ce qui est de ton affaire délicate, je crains que tu ne doives faire appel à tes meilleurs agents de police. Je ne suis pas disponible pour le moment ».  

-« Quoi ?!! Mais Ryo ça concerne le ministère de la défense !! », fit Saeko désarçonnée par le refus de Ryo.  

-« Désolé Saeko, mais cette fois-ci tu devras faire sans moi. Kaori étant à l’hôpital pour le moment, elle a besoin de moi ».  

-« Kaori ?? A l’hôpital ?? Att… Attend Ryo je ne comprends plus rien à ce que tu me racontes. Qu’est-ce que c’est que toute cette histoire ? »  

-« Il y a plusieurs mois, Kaori avait appris qu’elle était malade du cœur. Pour la sauver il n’y avait que la greffe. Il y a plusieurs semaines, elle a enfin subit l’intervention et à présent elle apprend doucement à se remettre. Elle a besoin de mon soutien, je ne peux pas me disperser maintenant dans une nouvelle affaire ».  

-« Une greffe du cœur…, Saeko était totalement abasourdie. Elle n’en était absolument pas au courant. Je ne savais pas… »  

-« Maintenant c’est chose faite », fit Ryo un peu brusquement.  

-« Pourtant Ryo… J’ai besoin… »  

-« Ma réponse est toujours non… Je suis désolé Saeko… »  

Et d’un geste précis, mais sans brusquerie, il la raccompagna jusqu’à la porte.  

S’installant dans le canapé, il se dit qu’il avait bien fait. Cette affaire n’avait vraiment pas besoin de lui. Sa priorité se nommait Kaori…  

Plusieurs semaines passèrent, lorsque enfin Kaori eut le droit de sortir de l’hôpital. Une petite fête avait été prévu au Cat’s pour sa sortie. Lorsqu’elle y pénétra enfin, un florilège de serpentins et de confettis s’abattit sur elle sous les cris de joie et les applaudissements. Le rouge aux joues, Kaori se sentait plus heureuse que jamais.  

-« Je suis tellement heureuse de te retrouver parmi nous !! », fit Miki les larmes aux yeux en la serrant dans ses bras.  

-« Moi aussi Miki… C’est tellement bon de se retrouver ici… »  

-« Allez Kaori un petit discours !! « , fit Mick euphorique.  

Tous crièrent un discours et applaudirent encore la jeune femme. Quand elle finit par commencer.  

-« Que dire, si ce n’est un immense merci à vous tous qui m’avez si tendrement soutenu pendant ces longs mois. Jamais je n’aurais eu la force de subir tout cela sans votre aide. Et aujourd’hui je suis plus que jamais décidée à vivre pleinement cette deuxième chance qui m’ait donné !! Et je veux vivre cette nouvelle vie avec chacun d’entre vous le plus longtemps possible !!! »  

Quand elle eut finit, Miki pleurait pour de bon. Elle avait eu si peur de perdre la jeune femme. Lui apportant une coupe de champagne, Ryo trinqua avec Kaori.  

-« A ta nouvelle vie… », lui souffla-t-il doucement avant de porter son verre à ses lèvres.  

Kaori hocha la tête. Oui… A présent une nouvelle vie s’ouvrait à elle, et même si celle-ci paraissait encore un peu floue, Kaori était plus que décidée à rester pour l’éternité auprès de Ryo…  

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