Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Eden

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 16 chapters

Published: 17-05-08

Last update: 13-08-08

 

Comments: 209 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Histoire basée sur le défi "Le côté obscur" dont j'ai totalement refait l'histoire. Il suffit quelques fois d'un instant pour que toute une vie change...

 

Disclaimer: Les personnages de "La déchéance d'un ange..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La déchéance d'un ange...

 

Chapter 10 :: Le regard de la vengeance…

Published: 17-07-08 - Last update: 17-07-08

Comments: Coucou à tous !! Voilà mon nouveau chapitre. Un peu plus long que les autres. J'aurais pu le couper (histoire de faire la longueur de mes chapitres habituels), mais je me suis dit, que si je vous laissez trop sans notre couple chéri vous alliez m'en vouloir, aussi voilà pour vous le dernier aussi long flash-back. Mille merci pour tous vos encouragements et j'espère vraiment que la suite de cette histoire continuera à vous plaire. Certaine m'ont dit qu'il y avait une ressemblance entre Kaori/Ryo et Satsuki/Hiroshi. C'est fait exprès d'une certaine façon disons que l'on pourrait imaginer que chaque couple représente le ying et le yang ce qu'aurait pu être Ryo et Kaori si leur destinée aurait été différente. Mais peut-être que je divague de trop avec mes idées mdr !!! En tout cas, peut-être que maintenant pour les personnes qui n'auraient pas encore trouvé vous avez compris qui est le cœur de Kaori ^^ Bref j'arrête mon blabla et vous dis bonne lecture et Bizzzz à tous !!!

 


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Les mois et les années passèrent. Jamais Satsuki n’avait autant aimé de sa vie, et chaque jour qu’elle passait auprès de Hiroshi, elle se sentait devenir un peu plus femme. Un jour, alors que le chef de famille attendait Hiroshi pour lui parler d’une affaire, ils se mirent tous deux à discuter.  

 

-« Alors ma petite Satsu, tout se passe bien avec Hiroshi ? »  

-« Très bien, répondit-elle avec un grand sourire amoureux. Jamais je n’aurais cru cela possible ».  

-« Je l’ai toujours senti que Hiroshi était fait pour rendre les gens heureux. Tout petit déjà lorsque je l’ai recueilli, il avait cette faculté d’adoucir les cœurs. Je suis content qu’il soit tombé sur une fille comme toi. J’avais toujours peur que dans le monde où il vit, il ne tombe sur quelqu’un motivée uniquement par l’argent, et le pouvoir de la famille Nakayama. Mais vos histoires similaires, m’ont vite fait réaliser que vous étiez fait l’un pour l’autre ».  

-« Merci. Quant à moi je vous serai toujours redevable de m’avoir ouvert la porte de votre famille ».  

-« Ahhh Satsu, j’espère que tu seras toujours un guide pour lui. Même le jour, où son devoir sera de reprendre la tête de ce clan, j’espère que tu sauras le conseiller. Car c’est un monde bien difficile que le nôtre… »  

-« Je vous le promets… Je resterai toujours à ses côtés… »  

-« Alors de quoi étiez-vous en train de comploter ? », fit Hiroshi en entrant dans la pièce.  

-« Les murs auraient-ils des oreilles ? »fit Satsuki sous les rires du chef de famille.  

-« Je me réjouissais pour toi et Satsuki », continua celui-ci.  

 

Esquissant un sourire, les deux hommes sortirent de la pièce et se rendirent dans le bureau de Hiroshi. Satsuki resta dans le salon avec les gardes du corps qu’elle connaissait bien à présent. Quelques minutes plus tard, les deux hommes ressortirent avant de se donner une accolade amicale.  

 

-« Tu peux compter sur moi Père, je viendrai », termina Hiroshi.  

-« Je le savais », répondit son père en lui souriant.  

 

Satsuki apprit le soir qu’ils devaient se rendre chez le ministre de la défense, connaissance de son père.  

 

Quelques jours plus tard, Hiroshi et son père se rendirent chez le ministre pour ce fameux rendez-vous. Satsuki resta dans leur appartement de Ginza attendant le retour de Hiroshi.  

 

-« Ah mon vieil ami !!, fit le ministre à l’entrée des deux hommes. Cela fait bien longtemps ».  

-« C’est vrai, j’avoue avoir été surpris de votre appel, répondit le chef du clan Nakayama en serrant la main du ministre. Puis se tournant vers son fils, il continua. Voici mon fils, Hiroshi, l’héritier de cette famille. Il est en âge à présent de commencer son entrée dans ce monde, d’où sa présence aujourd’hui à mes côtés. J’espère que cela ne vous ennuie pas trop ? »  

-« Pas du tout. Je ne doute pas une seconde qu’il saura correctement reprendre les rennes de son père », reprit le ministre en fixant le jeune homme.  

-« Maintenant que les présentations sont faites, je suis curieux à propos de ce que vous désirez me parler ».  

-« Bien entendu, répondit le ministre en leur indiquant des fauteuils pour prendre place. Vous n’êtes pas sans savoir qu’en ce moment le Japon entretient des rapports plutôt tendus avec ses homologues asiatiques. Coréens pour être plus précis. Le premier ministre craint pour une attaque de notre pays, et la famille impériale n’est pas plus rassurée. Nous avons alors eu l’idée de créer une arme suffisamment puissante afin de dissuader toutes attaques contre nous, mais aussi capable de cibler au plus précis les opposants sans créer d’autres dégâts. Bien sûr tout cela est une affaire ultra secrète », précisa enfin le ministre.  

-« Et en quoi la famille Nakayama vous serait-elle une aide ? »  

-« Ils nous faudrait des capitaux, pour financer le projet. Vous êtes une des plus anciennes familles proche du gouvernement japonais, voilà pourquoi votre nom nous est apparu tout simplement », expliqua le ministre de plus en plus nerveux.  

-« Comment être certain que cette arme ne servira pas à des fins personnelles ? »  

-« Comment ?!! Vous oseriez mettre en doute la crédibilité de notre demande ? », reprit le ministre interloqué par cette question.  

-« Comme vous venez de le préciser, nous sommes une des plus anciennes familles, et pour avoir survécu jusque là dans ce milieu, je connais les pratiques exercées… Quant à moi, je ne vois pas quel est mon intérêt à vous apporter mon aide dans ce domaine ».  

-« Votre intérêt est tout simple… Vous deviendrez premier ministre très certainement ».  

 

Celui-ci esquissa un sourire moqueur.  

 

-« Le pouvoir… Toujours le pouvoir n’est-ce pas ? Je suis au regret de vous dire cela, mais je ne contribuerai pas à cette requête ».  

-« Mais il en va du gouvernement !! », s’écria le ministre.  

-« Je ne suis pas pour l’abus d’arme, je préfère le dialogue, mais apparemment cela vous est trop demandé. Je reste certain qu’abuser de manœuvres militaires n’est pas une bonne chose… »  

-« Alors je dois en conclure que votre décision est irrévocable ? »  

-« Je crains fort qu’elle ne le soit, en effet ».  

 

Puis sommant Hiroshi de le suivre, ils se levèrent et quittèrent le bureau du ministre furieux. Lorsque la porte claqua derrière les deux hommes, celui-ci, sans décolérer, décrocha le combiné de son téléphone et composa un numéro. Après deux sonneries, une voix résonna à l’autre bout du combiné.  

 

-« C’est moi, fit le ministre. Il n’a pas accepté notre demande, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Je veux que ça soit réglé le plus proprement possible sans indice ».  

-« Bien… », fit l’autre voix.  

 

Puis tous deux raccrochèrent, avant que le ministre ne se réinstalle dans son fauteuil l’air satisfait.  

Dans la voiture qui les reconduisait chez eux, Hiroshi paraissait soucieux. Alors que le silence perdurait entre les deux hommes, il finit par demander ;  

 

-« Pourquoi n’avoir pas accepté cette proposition ? »  

-« Parce que notre famille ne cautionnera jamais des ambitions personnelles. Et crois-moi pour avoir vécu toute ma vie dans ce milieu, je connais ceux qui ne souhaitent qu’une chose ; le pouvoir. Tu vois Hiroshi, cette arme pourrait effectivement servir des causes justes, mais ça ne sera pas le cas. Et je ne veux pas entacher le nom de notre famille pour la folie d’un homme ».  

-« Alors tu ne crois pas à ces menaces ? »  

-« Je crois surtout que le dialogue reste la chose la plus civilisée à faire avant d’avoir recours à des armes… Comprends-tu ce que je cherche à te dire ?... Notre monde n’est certes pas blanc, mais notre famille est une des plus anciennes, et jamais elle n’a usé de son pouvoir pour la gloire, ou autre revendication. Souviens-toi de cela. Notre nom ne doit pas être synonyme de sang ou de violence. Voila pourquoi nous avons réussi à monter aussi haut dans la société… »  

-« Je comprends »  

-« Le jour où tu prendras la tête de cette famille, une lourde responsabilité pèsera sur tes épaules, et il te faudra toujours garder à l’esprit le « pourquoi » tu prends telle décision ».  

-« Tu seras encore longtemps à la tête de cette famille, Père, j’en suis certain !! »  

 

Celui-ci se contenta de sourire sans dire un mot. Il espérait qu’Hiroshi suivrait ces traces… Mais au fond de lui, il ne doutait pas un seul instant de cela. Le jour où il avait posé son regard si doux sur ce petit garçon en pleure, il savait qu’il avait fait le bon choix en lui donnant son nom.  

Une semaine plus tard, il dut se rendre à Hokkaido pour une affaire immobilière. Après avoir donné toutes les instructions à Hiroshi pour la bonne manœuvre des affaires, il monta dans sa voiture noire où son chauffeur l’y attendait.  

 

-« Je ne peux vraiment pas venir ? », demanda une ultime fois Hiroshi.  

-« Non, je préfère que tu restes à Tokyo surveiller tout cela ».  

-« Dans ce cas, bon voyage », fit-il en refermant la portière.  

-« Je serai de retour dans quelques jours ».  

 

Puis il fit signe au chauffeur de démarrer. S’apprêtant à rentrer dans son immeuble, Hiroshi tourna le dos au moment où une immense détonation résonna, suivie d’un souffle chaud. Se baissant machinalement sous le choc, le jeune homme se retourna d’un bond les yeux grands ouverts. Devant lui s’enflammait la voiture qui conduisait son père. Le cœur battant, il regardait les flammes. Il n’arrivait pas à réaliser ce qu’il se passait. Non tout cela ne pouvait pas être vrai. Ce n’était qu’un rêve éveillé, il allait se réveiller très vite. Mais lorsque d’autres explosions suivirent, il tenta d’accourir vers le brasier. Son téléphone en main il appela les secours et les pompiers, alors que d’autres passants s’arrêtaient observant ce feu sans comprendre. Très vite la nouvelle se répandit dans toute la ville.  

Aveuglé par la tristesse, les forces de l’ordre avaient eu toutes les peines à contenir la fureur du jeune homme. Satsuki arrivée quelques instants plus tard, tenta désespérément de le calmer, mais rien n’y faisait, la colère et la tristesse étaient trop grandes.  

Plusieurs heures après l’accident, Hiroshi était allongé dans son lit Satsuki à ses côtés.  

 

-« Ca n’est pas un accident… C’est un meurtre », continuait de déclarer Hiroshi.  

-« Chuuut essaye de te reposer. C’est la colère qui te fait parler ainsi », fit Satsuki en lui caressant les cheveux.  

-« Non Satsu… Je sais ce que je dis. Ils ont tué mon père ».  

-« Mais qui pourrait faire une chose pareille. Ton père est un homme respecté de tous ».  

-« Il a plus d’ennemis que tu ne peux le croire. En particulier le ministre de la défense », reprit Hiroshi les yeux remplis de haine.  

-« Tu n’as aucune preuve de ce que tu avances ».  

-« J’ai vu son regard quand mon père a refusé sa demande. Je sais que c’est lui qui a commanditer l’assassinat de mon père ».  

-« Hiro… », commença Satsuki, mais il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase.  

-« Satsu je n’ai pas besoin de personne qui me fasse la morale. Mais j’ai besoin de personne de confiance à mes côtés !! »  

 

Son cœur battait tellement vite à cet instant. Jamais auparavant, elle n’avait vu une telle lueur dans les yeux d’Hiroshi. Cela en était presque effrayant. Lui qui était si doux, semblait à présent animé d’une telle haine, d’une telle colère.  

 

-« Tu peux compter sur moi… Je ferai tout ce que tu voudras… », répondit Satsuki le cœur en peine.  

 

Sans plus un mot, Hiroshi finit par s’endormir. Sortant de la pièce, Satsuki n’avait pas l’esprit tranquille. Qu’allait-il se passer maintenant que le pilier de la famille n’était plus ? Bien sûr Hiroshi serait nommé nouveau chef, mais avait-il les épaules assez larges pour une telle charge ? De plus cette disparition tragique n’allait-elle pas obscurcir son jugement ?  

Les mots que son père lui avait dit quelques jours avant le drame, lui revinrent en mémoire ;  

 

-« Ahhh Satsu, j’espère que tu seras toujours un guide pour lui. Même le jour, où son devoir sera de reprendre la tête de ce clan, j’espère que tu sauras le conseiller. Car c’est un monde bien difficile que le nôtre… »  

 

Aujourd’hui elle en connaissait enfin le sens…  

 

Les jours qui suivirent, ne laissèrent aucun répit à Hiroshi. Il y eut d’abord les funérailles de son père. Il resta plusieurs jours sans dormir ni manger, veillant l’homme qui lui manquait tant. Un jour, alors que Satsuki était venue voir s’il allait bien, elle l’entendit parler à son père.  

 

-« Jamais tu n’aurais dû quitter ce monde ainsi. Je te jure que je retrouverai celui qui a osé mettre fin à tes jours. Je te jure que je te vengerai… Et ce, peu m’importe le prix à payer… »  

-« Hiro, fit Satsuki en avançant vers lui. Tu devrais rentrer te reposer ».  

-« Je n’en ai pas besoin ».  

-« Mais demain aura lieu la cérémonie te désignant nouveau chef de famille ».  

-« Ca ira Satsu, rentre dormir ».  

-« Mais », protesta-t-elle alors que des larmes coulaient sur ses joues, attristée de le voir dans cet état.  

 

Se levant, il la prit dans ses bras, avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres.  

 

-« Demain est un autre jour, tu verras… », déclara-t-il en essuyant quelques larmes.  

 

Sans un mot de plus, elle rentra chez eux, s’endormant seule dans leur lit. Au petit matin, les premières cérémonies commencèrent afin de désigner Hiroshi comme le nouveau chef du clan Nakayama. Prenant un poignard, Hiroshi s’entailla l’auriculaire et y laissa couler une goutte de sang symbolique sur une feuille de papier de riz. (NDA : Les signes distinctifs des Yakuza étaient entre autre le fait qu’ils se coupaient le bout de l’auriculaire gauche, mais pour des raisons sociales, cette pratique a été abandonnée) Après plusieurs autres rites, Hiroshi fut enfin déclaré comme successeur et chef de la famille Nakayama. Tous les membres s’inclinèrent alors pour saluer leur nouveau chef. Satsuki ne put s’empêcher, à cet instant, d’éprouver une certaine crainte.  

Et cette crainte se manifesta de jours en jours. Hiroshi devenait de plus en plus dur, fermant son cœur à tous sentiments. Même envers la jeune femme, il n’y avait plus cette tendresse qui l’animait lorsqu’il était avec elle. Malgré cet état de fait, Satsuki avait juré à Hiroshi de lui rester fidèle, et ce fut ce qu’elle fit. Néanmoins, elle continuait de garder l’espoir secret de retrouver un jour le jeune homme qu’elle avait toujours connu. Ce garçon qui avait su soigner les cicatrices de son cœur jour après jour. A son tour, elle se devait de l’aider à guérir. De l’aider à sortir de ce tunnel sombre dans lequel il était entré. Mais hélas, la tâche était bien ardue.  

 

La seule motivation d’Hiroshi était à présent la vengeance. Il avait mis en place des taupes au sein du gouvernement afin d’épier les faits et gestes du ministre de la défense. Et ses suspicions finirent par se révéler fondées. Celui-ci avait effectivement commandité l’assassinat.  

Sans tarder, il mit tout en œuvre pour retrouver la trace de l’homme qui avait été payé par le ministre. Et, après plusieurs semaines, enfin ils trouvèrent l’identité du meurtrier ; un tueur à gage réputé dans le milieu pour être un des meilleurs. Ce jour-là, les hommes d’Hiroshi ne lui firent pas de cadeau, et l’envoyèrent au royaume des morts sans s’attarder. Lorsque la nouvelle de sa mort arriva aux oreilles d’Hiroshi, celui-ci ne manifesta rien d’autres comme émotions, à part un petit sourire satisfait.  

Ce sourire, jamais Satsuki ne pourrait l’oublier. Il était si cruel… Sortant en pleure de l’appartement, elle avait besoin de prendre l’air. Se dirigeant vers le cimetière, elle se retrouva devant la tombe du père d’Hiroshi. S’écroulant à terre, elle se mit à frapper l’herbe de sa main.  

 

-« Pourquoi ?!! Ca ne peut pas se passer comme cela ! Je ne le reconnais plus !! Ca n’est pas Hiroshi !! Qu’avez-vous fait de lui, pleura-t-elle tout en hurlant de toutes ses forces. Rendez-le moi !!! Je vous en supplie, rendez-le moi… », sa plainte mourut avec son sanglot.  

 

Ce monde était trop cruel. Après lui avoir prit son enfance, sa famille, il venait de lui prendre l’homme qu’elle aimait par-dessus tout. Cet homme qui à présent, avait le regard si froid… Le regard de la mort… Le regard d’un assassin… Etait-ce cela sa destinée ? Pourquoi ?  

Lorsque le soleil commença son déclin, elle consentit enfin à se relever et à rentrer. Poussant la porte de l’appartement où elle avait vécu de si tendres moments, elle y retrouva Hiroshi un verre de whisky à la main.  

 

-« Te voilà enfin !!, fit-il en s’approchant d’elle. Tu as l’air fatiguée tout va bien ? »  

-« Oui tout va bien », s’efforça de sourire Satsuki.  

-« Viens-là, viens t’asseoir, reprit-il en la guidant vers le canapé. Ca y est je le tiens !! », déclara-t-il alors l’œil brillant.  

-« Quoi ? », fit Satsuki sans comprendre.  

-« J’ai le nom de la personne travaillant sur cette arme. Une dénommée Kayana Tomori. C’est elle qui est chargée par le gouvernement de créer cette arme ».  

-« Que comptes-tu faire maintenant ? »  

-« Je veux la vie de cette femme…, répondit sans préambule Hiroshi, laissant Satsuki sans voix. Et je veux récupérer la formule mise au point. Cette arme qui a été le motif de la mort de mon père sera bientôt celle qui donnera le coup de grâce à ce cher ministre… »  

-« Mais, elle n’a rien à voir dans cette affaire !!!, reprit Satsuki. Pourquoi l’éliminer ? »  

-« Tant qu’il y aura des personnes comme elle, d’autres ministres seront prêts à tuer pour ces armes ».  

-« Tu divagues complètement !!, continua la jeune femme en se levant brusquement. Puis se tournant vers Hiroshi, elle lui encercla le visage de ses mains pour le forcer à la regarder. Hiro… Que t’arrive-t-il ? Je ne te reconnais plus, tu es devenu si dur. Ton père n’aurait pas voulu ça ».  

-« Laisse mon père reposer en paix !! », cria Hiroshi.  

-« Mais regarde toute cette colère que tu gardes en toi. Laisse-moi apaiser ton cœur. Tu as le droit de pleurer, tu as le droit de crier que ce n’est pas juste. Mais s’il te plait redevient le Hiro que j’ai toujours connu. Celui dont je suis tombée amoureuse… »  

 

Lui retirant ses mains il se leva à son tour, et alla se verser un autre verre.  

 

-« Tu as le choix, déclara-t-il après un court silence. Soit tu me suis, soit notre histoire prend fin maintenant ».  

-« Comment ?, Satsuki n’en croyait pas ses oreilles. C’est… C’est tout ce que nous représentons à tes yeux ? Je compte si peu pour toi ? », elle pleurait à présent tellement son cœur lui faisait mal.  

-« Ca n’est pas ce que je voulais dire » expliqua Hiroshi.  

-« Alors c’est quoi ? », demanda Satsuki pleine de tristesse.  

-« A ton tour de faire un choix c’est tout ».  

-« C’est tout ? Tu me demandes de devenir une criminelle !! »  

-« Ca n’est pas vrai !! Je te demande si tu te sens prête à rester auprès de moi quoi qu’il en coûte ».  

-« Tu sais bien que par amour je serai prête à tout…, répondit Satsuki avec une pointe d’amertume dans la voix. Mais toi ? Est-ce que tu m’aimes assez pour cessez cette folle vengeance ? »  

 

Comme il ne répondait rien, elle continua.  

 

-« Est-ce que tu m’aimes ? »  

-« Je ne voudrais pas te perdre, répondit-il en la prenant dans ses bras. Satsu s’il te plait ne me laisse pas toi aussi. Ne m’abandonne pas… »  

 

L’espace d’une fraction de seconde, elle avait l’impression d’entendre à nouveau le véritable Hiroshi. L’espace de cette infime seconde, elle avait ressenti toute la tristesse et le désespoir qui dévoraient le cœur du jeune homme. Resserrant son étreinte, elle venait de prendre sa décision. Si son destin devait la conduire sur ce chemin, elle le franchirait…  

 

-« Je resterai jusqu’à la mort près de toi », murmura-t-elle enfin contre son oreille.  

 

Il se pencha alors vers elle, et l’embrassa avec une passion toute nouvelle… Pourtant malgré ce baiser, le cœur de Satsuki n’était pas apaisé. Lorsqu’elle lui avait demandé s’il l’aimait, il n’avait pas répondu.  

Les jours qui suivirent, furent occupés à traquer la jeune Kayana. Plus que jamais Satsuki se retrouva au devant de la scène, étant celle sur qui reposait cette affaire.  

Ce soir-là, elle s’était jurée de ne pas la laisser s’échapper. Ils ne l’avaient pas quitté d’un regard, et attendaient le bon moment pour passer à l’action. Lorsque Kayana remarqua des bruits dans son bureau, elle tenta de s’échapper, alors qu’ils avaient réussi à l’avoir, elle leur fila entre les mains. Ne supportant cette défaite, Satsuki se promit de tout faire pour la retrouver au plus vite. Il en allait de son bonheur avec Hiroshi. Car elle était persuadée qu’une fois cette affaire terminée, il redeviendrait comme avant. L’homme au regard si doux…  

Et la colère du jeune homme attisa encore plus l’envie de Satsuki d’en terminer avec cette affaire.  

 

-« Vous n’êtes qu’une bande d’incapables !!! Vous connaissez pourtant l’enjeu de cette mission !! »  

-« Nous sommes vraiment désolés », firent en cœur les deux hommes qui avaient poursuivi Kayana.  

-« Je n’ai que faire de vos excuses !! Allez me la chercher, et récupérez-moi cette formule !! »  

 

Dans un coin de la pièce, adossée à la fenêtre, les bras croisés, la jeune femme regardait la lune briller. Elle s’en voulait d’avoir échoué si près du but. Puis sans dire un mot, elle s’approcha de l’homme toujours assis à son bureau, et l’enlaça tendrement.  

 

-« Arrête ça Satsuki !! Ca n’est vraiment pas le moment, toi aussi tu as ta part de responsabilité dans cette affaire. Plus que quiconque ici je comptais sur toi… »  

-« Je suis désolée, Hiro, mais si tu me laisses un peu plus de temps je te montrerai que je suis digne de toi », répliqua-t-elle le regard à la fois triste et décidée.  

-« Alors je compte sur toi… Ne me déçois plus… »  

 

Oui elle allait lui montrer qu’elle était digne de lui qu’elle ne voulait que le revoir sourire et reprendre le court de sa vie avec lui tout simplement comme avant.  

Sortant de leur appartement, elle se mit à marcher tout en réfléchissant au plan qu’elle pourrait établir pour piéger cette Kayana. Rien qu’en pensant à ce nom, une haine l’étreignit alors. A cause de cette femme, à cause de ses capacités, son bonheur avait été terni… Tant qu’elle vivrait, Satsuki ne serait plus heureuse elle le sentait.  

 

Marchant d’un bon pas dans la nuit, elle s’emmitoufla un peu plus dans son manteau, il ne fallait pas perdre trop de temps. Alors que la lune brillait éclairant les rues où il ne restait plus que les quelques hommes d’affaires un peu éméchés par l’alcool, Satsuki avançait le regard fixe. Trop de pensées lui passaient par la tête. Son cœur était depuis trop longtemps tourmenté sans qu’elle ne réussisse vraiment à l’apaiser.  

Lorsque traversant un passage piéton, elle n’entendit (NDA : au Japon les passages piétons diffusent des bruits d’oiseaux ou de la musique pour indiquer que le bonhomme est vert) et ne vit pas le bonhomme redevenir rouge. Une voiture arriva alors à toute vitesse, et avant que Satsuki et le conducteur n’eurent le temps de faire un geste chacun, la jeune femme ressentit un choc violent. Son corps fut projeté à plusieurs mètres de là. Et la seule pensée qu’il lui vint avant de pousser son dernier souffle, fut le nom de Hiroshi…  

 

 

Voyant au ralenti la scène de l’accident, le cœur de Kaori se mit à battre plus vite dans son sommeil, avant d’avoir la sensation qu’il venait de s’arrêter. Elle poussa alors un hurlement qui déchira la quiétude de la nuit et se releva d’un bond dans son lit, le visage trempé de sueur et le souffle court.  

Alerté par le cri de sa partenaire, Ryo ouvrit la porte de la chambre de Kaori et regarda la jeune femme qui versait des larmes sans s’en rendre compte…  

 

 

 


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